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BAIN-DE-BRETAGNE

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La commune de Bain-de-Bretagne (pucenoire.gif (96 octets) Baen-Veur) est chef lieu de canton. Bain-de-Bretagne dépend de l'arrondissement de Redon, du département d' Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de BAIN-DE-BRETAGNE

Bain-de-Bretagne vient du latin "baïus" ou "bainus" (bain).

Il est fait mention pour la première fois de Bain (Bain-de-Bretagne) vers l'an 1040. A cette époque, Innoguent, dame de Châteaubriant, donna à Catwallon, abbé de Redon, le village de la Picornais, situé entre Bain et Pléchâtel, « villam quœ nuncupatur Picornensiam sitam inter Baiocum et Ploucastellum » (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 253 - C'est, semble-t-il, l'Abbaye-aux-Landes, aujourd'hui en Pléchâtel). Vers la même époque, Brient, seigneur de Châteaubriant, fils d'Innoguent, fit don aux moines de Marmoutiers, établis par lui à Béré et à la Franceule, d'une habitation à Bain, « unam mansuram apud Baionum » (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 401). En 1231, les religieux de l'abbaye Saint-Melaine possédaient à Bain une chapelle et un prieuré, « prioratus de Baym ». Enfin, en 1257, Jehan de Germigné, « Joannes de Germineio » (Germigné est maintenant un village d'Ercé-en-la-Mée), et Raoul, son fils aîné, donnèrent aux religieuses de Saint-Sulpice, établies au prieuré de Teillay, toutes les dîmes qu'ils possédaient en la paroisse de Bain (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 27 H, 95). Aucune des donations religieuses faites en Bain (Bain-de-Bretagne) ne fut toutefois assez considérable pour procurer un établissement monastique de quelque importance à cette paroisse ; le prieuré de Bain disparut lui-même de bonne heure ; mais en 1778 les grands décimateurs à Bain (Bain-de-Bretagne) étaient encore l'évêque de Rennes à cause de son abbaye de Saint-Melaine, — l'abbesse de Saint-Sulpice à raison de son prieuré de Teillay, — l'abbaye de Marmoutiers à cause du prieuré de Béré et la Franceule, — et, enfin, le doyen de Bain. Ce dernier jouissait en 1790 d'un revenu brut de 1 569 livres 16 sols 2 deniers, d'après sa propre déclaration (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 Q, 3). Le doyenné de Bain était à la présentation de l'ordinaire et depuis longtemps uni à la cure de Bain. De temps immémorial, la paroisse de Bain (Bain-de-Bretagne) est divisée en quatre quartiers : la Ville, — les Alleux (l'allodium ou territoire privilégié du moyen-âge), — le Véréal (qui tire son nom d'un vieux château-fort dont l'assiette existe encore) — et le Paullé (Pouillé de Rennes).

Ville de Bain-de-Bretagne (Bretagne).

La paroisse de Bain-de-Bretagne (Bain) existait dès le XIème siècle puisqu'il en est question dans un acte de 1053. A partir de 1050, des moines de Saint-Melaine s'implantent au bord nord-est de l'étang de Bain. Dès l'an 1231, les moines de Saint-Melaine possèdent une chapelle au village actuelle de la Haute-Chapelle. A signaler aussi que le coteau de Bertaud s'appelait autrefois le "Bois aux Moines".

Bain était jadis une châtellenie d'ancienneté comprenant quatre à cinq paroisses et possédant un auditoire, des halles et une prison : son gibet et son cep étaient au bout des halles, sur la place Saint-Nicolas. L'un des premiers seigneurs connus de Bain est Senebrun en 1127 (Histoire de la Bretagne par A. de la Borderie). La seigneurie passe ensuite entre les mains des barons de Châteaubriand (après le XIIIème siècle), des familles de Montespedon (en 1543), de Scepeaux (vers 1578), de Gondy ducs de Retz (en 1610), de la Marzelière (en 1615), de Coëtquen (vers 1655), de Durfort ducs de Duras (en 1743), de la Bourdonnaye de Montluc (en 1769 et en 1789). La seigneurie de Bain est érigée en baronnie en 1618 en faveur de la famille de la Marzelière.

Ville de Bain-de-Bretagne (Bretagne).

Plusieurs personnages ont séjournées à Bain (Bain-de-Bretagne) : le roi Henri III d'Angleterre (allié du duc Pierre Mauclerc) le 15 mai 1230, François 1er en 1518, Henri IV la nuit du 7 au 8 mai 1598, la duchesse de Berry et Napoléon III en 1840.

La paroisse de Bain-de-Bretagne, qui était divisée primitivement en quatre quartiers (la Ville, les Alleux, le Véréal et le Paullé), dépendait originairement de l'évêché de Nantes et fut rattaché à celui de Rennes au XIIème siècle. La rue de l'Hôpital atteste l'existence d'un ancien hôpital et la rue du Collège tire son nom d'un collège fondé au XVIème siècle.

La ville devient chef-lieu de district en 1790 et le reste jusqu'en l'an VIII. La paroisse de Bain-de-Bretagne est attaquée par les Royalistes en 1790 et tombe en leur pouvoir en 1800.

On rencontre les appellations suivantes : Baiocum (en 1040), Baionum (en 1050), Baym (en 1231), Beign (au XIVème siècle), ecclesia de Baino (en 1516).

Ville de Bain-de-Bretagne (Bretagne).

Note 1 : Bain-de-Bretagne a donné le jour au général baron Thomas Chassereaux, né en 1763. Le nom de rue de l'Hôpital, donné depuis fort longtemps à l'une des rues de Bain, prouve qu'en cette ville existait jadis un hospice ; mais nous n'avons aucun renseignement sur cette maison qui se trouvait au sortir de la ville, sur le bord du grand chemin de Rennes à Nantes. Fondation d'un hospice autorisée par décret du 9 octobre 1854 ; pensionnat, externat et école gratuite ; chapelle dans l'intérieur de la maison, dédiée à l'Immaculée-Conception. Bureau de charité établi en 1786 au moyen de subventions offertes par des particuliers et de quêtes faites dans la paroisse. Le marquis de Montluc, seigneur de Bain, donna 150 livres ; M. Poisson, doyen, 48 livres ; les vicaires 24 livres ; on y ajouta 200 livres léguées par M. Taillandier, prêtre de la paroisse (Pouillé de Rennes).

Ville de Bain-de-Bretagne (Bretagne).

Note 2 : 1° Ecole de garçons. — Au milieu du XVIème siècle, Arthur du Hardaz, protonotaire apostolique, archidiacre d'outre-Loire, chanoine d'Angers et de la Sainte-Chapelle de Paris, aumônier du duc de Bretagne et issu des seigneurs du Hardaz, en Messac, fonda une école à Bain (Bain-de-Bretagne) et une messe par semaine en l'église de cette paroisse. En 1544, ce prélat se trouvait au manoir du Coudray, résidence de Rolland du Hardaz, son frère. En 1563, il présenta au Chapitre de Rennes, qui l'accepta le 14 janvier, « maistre André Gaudin, de la paroisse de Bain, pour estre maistre d'eschole de ladite paroisse, aux gages, profits, émoluments et honneurs accoustumez ». Ce traitement du maître d'école de Bain-de-Bretagne était payé par le Chapitre de Rennes, auquel le fondateur avait laissé un capital dont la rente devait être employée à entretenir l'école de Bain-de-Bretagne, ce qui donnait aux chanoines un certain droit sur cet établissement ; aussi les voyons-nous en 1640 faire une enquête « pour scavoir qui a causé les ruines des maisons de ladite eschole ». En 1613, l'école de Bain-de-Bretagne était assez considérable pour porter le nom de collège, et son directeur, René Pelletier, signait « moderatar collegii Bainensis ». La maison du collège de Bain-de-Bretagne se trouvait dans la rue qui porte encore le nom de rue du Collège, et en 1655 il est fait mention du jardin de cet établissement. Enfin, nous savons qu'en 1699 Pierre Bouix, prêtre, y faisait l'école du latin, et que René Merhan, également prêtre, dirigeait alors l'école primaire. 2° Ecole de filles. — Il y avait aussi à Bain-de-Bretagne une école de filles tenue par des Soeurs du Tiers-Ordre. En 1733 mourut en effet, le 18 avril, à Bain-de-Bretagne, Marie de la Haye, Soeur du Tiers-Ordre de Saint-Dominique, native de Plouasne, âgée de soixante-douze ans, et « tenant les petites escholes en ceste ville de Bain » (Pouillé de Rennes).

Ville de Bain-de-Bretagne (Bretagne).

Note 3 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Bain-de-Bretagne (Bain) : Thomas Le Roy (chefcier de Notre-Dame de Nantes, fut archidiacre de Plougastel, chanoine de Rennes, Nantes, Saint-Malo et Quimper, etc., etc. ; décédé à Rome, évêque élu de Dol, le 21 octobre 1524 ; il est certain qu'il était doyen de Bain, mais on ne peut assurer qu'il fût en même temps recteur de cette paroisse). André Belviet vel Le Brelmet (il était recteur et doyen en 1602 ; décédé en juin 1606). André Le Pelletier (pourvu à la fin de 1606, décédé le 4 septembre 1647, il fut inhumé le lendemain dans une chapelle qu'il avait fait construire dans son église et où il avait fondé une messe tous les mercredis). Pierre Blouet (décédé le 1er octobre 1661, il fut inhumé dans l'église de Bonne-Nouvelle, à Rennes). François Pislart (il ne fut que peu de temps recteur et doyen de Bain-de-Bretagne ; il était mort dès 1663, et à cette époque Jacques Marcadé, prêtre de Paris, prit possession du doyenné le 20 mars, mais nous croyons que ce dernier dut céder la place au suivant). Guillaume Galais (bachelier en théologie, décédé le 19 avril 1668, il fut inhumé dans son église, où il avait fondé une messe). Pierre Poussin (décédé le 23 avril 1686, il fut inhumé dans l'église). René Bizeul (nommé doyen en 1686, il devint recteur de Visseiche en 1693). Jacques-René Geffrard (il appartenait à la famille des seigneurs de la Motte et du Boiscornillet, dont il portait les armoiries : losangé d'argent et de gueules ; décédé âgé de quarante-et-un ans, le 14 avril 1706, et inhumé le 16 dans son église). Jacques-Joseph-Louis Le Clerc (il fut pourvu le 16 avril 1706 et résigna en décembre 1708). Michel-Vincent Le Barbier (prêtre de Rennes, il fut pourvu le 8 février 1709. Le Livre des Paroisses dit qu'il était « vertueux et capable » ; mais il mourut dès l'âge de trente-deux ans et fut inhumé dans l'église le 23 mai 1710). François Pennec (prêtre du diocèse de Léon, nommé le 24 octobre 1710, quitta Bain-de-Bretagne, probablement par suite d'une résignation, en mars 1713). L... Gault (il commença à signer sur les registres en avril 1713 et cessa en octobre 1714). Nicolas Jouannin (prêtre du diocèse et vicaire à Bain-de-Bretagne, devint recteur-doyen en 1715. Pour des raisons que nous n'avons pu découvrir, ce doyen fut poursuivi « et renfermé par ordre de l'autorité supérieure » en 1722. L'évêque nomma, le 15 octobre 1723, Julien Laumaillé doyen de Bain-de-Bretagne à sa place ; mais Nicolas Jouannin refusa de donner sa démission, de sorte que la paroisse fut administrée par un curé d'office jusqu'en 1728, époque à laquelle on fit consentir le doyen à se démettre). Yves-Guy Ponthays (prêtre du diocèse, il fut pourvu le 28 mai 1728 ; décédé âgé de soixante-trois ans, le 18 mai 1762, et inhumé dans le cimetière). Louis Harel (prêtre du diocèse, il fut pourvu le 30 août 1762 ; décédé âgé de quarante-six ans, le 29 août 1769, et inhumé le 31 dans le cimetière). Pierre-Gilles-René Poisson (licencié en droit, grand pénitencier de l'Eglise de Rennes, il fut nommé doyen le 2 septembre 1769 et prit possession le 25 du même mois. L'année suivante, il résigna la pénitencerie ; décédé le 17 avril 1788). Yves-Jean Le Bon (pourvu le 18 avril 1788, il fut enfermé à Saint-Melaine en août 1792, puis exilé à Jersey, et ne rentra à Bain-de-Bretagne qu'en 1801. Il y mourut, âgé de soixante-quinze ans, le 8 avril 1820). Félix Davoine (1820, décédé en 1835). Pierre Bazouge (1835, décédé en 1837.). Joseph Le Breton, chanoine honoraire (1837, décédé en 1871). Pierre Bucherie (à partir de 1871), ......

Ville de Bain-de-Bretagne (Bretagne).

Voir   Ville de Bain-de-Bretagne (Bretagne) " Le cahier de doléances de Bain-de-Bretagne en 1789 ".

Ville de Bain-de-Bretagne (Bretagne).

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PATRIMOINE de BAIN-DE-BRETAGNE

l'église Saint-Martin (1854-1892), oeuvre des architectes Arthur Regnault et Léonce Couëtoux. La paroisse de Bain-de-Bretagne a pour patron saint Martin, évêque de Tours. Elle est partiellement reconstruite en 1892. L'église du XII-XIIIème siècle a été démolie le 28 novembre 1847 : elle occupait l'emplacement de la place Saint-Martin actuelle. C'était un édifice en partie roman, composé d'une nef avec arcade triomphale, d'un choeur et de quatre chapelles assez irrégulièrement disposées. Le maître-autel, élevé en 1698, était l'oeuvre d'un sculpteur de la paroisse établi à Rennes et nommé Gilles Luczot ; les chapelles portaient les noms du Saint-Sacrement, de Sainte-Madeleine, de Saint-Julien et de Saint-Jean. Cette dernière était, dans l'origine, la chapelle prohibitive des seigneurs de la Marzelière, qui la cédèrent en 1677 aux seigneurs de la Praye. La confrérie du Saint-Sacrement se réunissait dans la chapelle du même nom. Il y avait, en outre, deux autels placés au haut de la nef et dédiés à la sainte Vierge et à sainte Anne. En 1542 on y voyait aussi l'autel Saint-Pierre et Saint-Paul, et Jean Cordier, prêtre de Bain, y fonda une chapellenie. Les seigneurs de la Marzelière avaient leur enfeu dans le choeur, du côté de l'évangile, et ceux de la Robinaye (ou Robinais) au pied du maître-autel, du côté de l'épître : c'était une concession faite à un seigneur de la Robinaye par Guy de Scépeaux, seigneur de Bain au XVIème siècle. Enfin, les seigneurs de la Praye et de Pontméniac avaient aussi des enfeus prohibitifs dans cette église, dont le seigneur de Bain était seigneur supérieur et fondateur. Cette église fut polluée pendant les guerres de la Ligue et réconciliée solennellement le 7 septembre 1599 par Rolland de Neufville, évêque de Léon, à la prière du vicaire général du cardinal d'Ossat, alors évêque de Rennes. Dans le cimetière de Bain, — abandonné jadis, puis repris et bénit solennellement le 3 mai 1789, — est une croix en granit, représentant en demi-relief le Christ, la Vierge et saint Jean groupés dans un quatre-feuilles ; elle doit remonter au XIIIème siècle. L'église actuelle de Bain a été bénite le 23 juin 1852 par Mgr Saint-Marc. C'est un édifice assez vaste, précédé de deux tours et composé de trois nefs, avec transepts et choeur à pans coupés. On y remarque quelques oeuvres modernes qui ne sont point sans mérite, telles que les trois autels, une chaire en pierre blanche et des vitraux peints (Pouillé de Rennes). L'ancienne église était entourée en 1619 de trois litres aux armes de Charles de Bourbon (seigneur de Bain) et des familles de Châteaubriant et de la Marzelière. La maîtresse-vitre portait un écusson de Charles de Bourbon. Les vitres du transept renfermaient les écussons de la famille de Scepeaux, et les autres vitres portaient les armes des seigneurs de la Marzelière ;

Eglise de Bain-de-Bretagne (Bretagne).

la chapelle Notre-Dame-du-Coudray (1611). Cette chapelle remplace une ancienne chapelle du XVème siècle située près d'un ancien manoir de la Cour du Coudray habité par Rolland de Hardaz en 1544 et François de La Motte en 1588. Elle est construite dans le bois du Coudray et près des ruines d'un vieux château du moyen-âge portant le même nom, par les sieurs du Coudray, qui habitaient à côté le petit manoir de la Cour du Coudray. En 1669, Françoise Le Meignan (ou Lemaignen), femme de Jean Chéreil, sieur de la Tousche, en Pléchâtel, donna une maison et des champs au village de la Ferté, en Bain (Bain-de-Bretagne), pour l'entretien d'un chapelain au Coudray ; mais cette fondation n'eut pas de suites, car la fille de la donatrice, Jeanne Chéreil, femme de Gilles Choquet, sieur de la Noë, présentant la chapelle du Coudray à son propre frère, Pierre Chéreil, sieur du Coudray, en 1697, déclara que cette chapelle, desservie naguère par Julien Le Marié, « n'avait aucun fonds et subsistait d'elle-même par la grande devotion et charité des peuples qui y venaient » (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 37). Ce Pierre Chéreil, chapelain du Coudray, voulant assurer le service de cette chapelle, « bastie par ses auteurs », y fit en 1705 une fondation de messes, dimanches et fêtes, et donna pour cela sa propre maison et son jardin, situés au village du Coudray, et de plus une prairie de 5 journaux de terre. Cette fondation fut approuvée par Mgr de Crissé, évêque de Rennes, le 9 décembre 1713 (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 37). Pierre Chéreil desservit le Coudray jusqu'en 1720, époque à laquelle il résigna en faveur de Sébastien de Sourdy, qui prit possession le 12 août. Plus tard, Guillaume Servière (1735), Pierre Hervaux (1745) et P. Gendrot (1761) continuèrent le service de la chapellenie. Notre-Dame du Coudray est un édifice du commencement du XVIIème siècle, en forme de croix ; elle dépend encore de la Cour du Coudray, est entretenue et fréquentée par les paroissiens de Bain (Bain-de-Bretagne), qui y viennent en processions solennelles ; il s'y tient aussi une assemblée à la Nativité de la Sainte Vierge (Pouillé de Rennes). Des cérémonies protestantes se tiennent au Coudray en 1583. Cette chapelle est restaurée en 1895, en 1941 et en 1972. Une des dalles du transept est creusée d'une cavité dans laquelle on pose les pieds des enfants pour les faire marcher ;

Chapelle de Coudray à Bain-de-Bretagne (Bretagne).

l'ancienne chapelle de l'Etang, aujourd'hui disparue et située jadis au village de la Chapelle. L'Abbaye de Saint-Melaine de Rennes avait construit au début du XIIème siècle, le prieuré et la chapelle Notre-Dame de l'Etang ou Saint-Melaine qui seront ensuite vendus au milieu du XVIIIème siècle ;

l'ancienne chapelle Saint-Nicolas, située dans la ville même, au haut du champ-de-foire, était en ruines dès 1780. A cette époque, les messes fondées qui devaient s'y dire étaient desservies dans l'église paroissiale. En 1785, Achille du Pontavice fut pourvu de la chapellenie de Saint-Nicolas en place de Louis Chierdel, démissionnaire ;

l'ancienne chapelle du Chesnot, aujourd'hui disparue et située jadis route de Lalleu, près du village de la Boulais. Elle est mentionnée dans le Pouillé ms. de Rennes (1711-1723). On s'y rendait en pèlerinage pour être guéri de la fièvre ;

l'ancien prieuré Notre-Dame de Bain, aujourd'hui disparu et jadis membre de l'abbaye de Saint-Melaine. La première mention faite de ce prieuré est de 1152 ; à cette époque, Alain , évêque de Rennes, confirma l'abbaye de Saint-Melaine dans la possession de sa chapelle de Bain, « capellam de Bain ». Josse, archevêque de Tours, en 1158, Etienne, évêque de Rennes, en 1170, et enfin le pape Luce III en 1185, firent la même chose (Cartulaire de l'abbaye de Saint-Melaine). Un siècle plus tard, Bérard de Bain, chevalier, donna en 1231 à Dieu et à la Sainte Vierge, honorés en la chapelle de Bain, un boisseau de farine de froment que lui devait de rente le meunier du moulin de l'étang de Bain (« Berardus de Baim, miles, dedi et concessi Deo et Beate Marie capelle de Baim unum boissellum farine frumenti quem ego habebam annuatim de redditu in molendino stagni de Baim, pro amore Dei et pro anima mea et pro animabus heredum meorum » - Cartulaire de l'abbaye de Saint-Melaine, 188). En 1287, Guillaume, évêque de Rennes, régla un échange fait entre les moines de Saint-Melaine et Geoffroy de Châteaubriant, devenu seigneur de Bain. Les religieux abandonnèrent à ce baron : 1° tous leurs droits sur les hommes du village ou bourg de la chapelle de Bain, « in burgo de capella de Baym », et sur les autres paroissiens de Bain (Bain-de-Bretagne) et de Messac dépendant de leur prieuré de Bain et leur devant des rentes censives et autres redevances ; 2° tous leurs autres droits temporels dans les paroisses de Bain (Bain-de-Bretagne) et Messac, « omnibus rebus aliis temporalibus quas (habebant) dicti religiosi in parochiis de Baym et de Mecac » ; 3° l'hébergement, c'est-à-dire le domaine et les maisons en dépendant de la chapelle de Bain, « una cum herbergamento dicte capelle cum fossatis et sepibus clausuro » ; 4° le bois de la Châteigneraye, tout voisin du prieuré, « et nemore quod vocatur la Chastaigneraée cum sua clausura » ; 5° enfin, la terre qu'habitait alors Guillaume dit Lovel, et en général tout ce que possédait en Bain (Bain-de-Bretagne) et Messac l'abbaye de Saint-Melaine. Mais en faisant cette cession, les Bénédictins se réservèrent les dîmes, prémices et oblations, et tous les droits spirituels dont ils jouissaient à cause de leur prieuré de Bain, « exceptis decimis, primiciis et oblationibus ac omnibus aliis spiritualibus quas vel quœ dicti religiosi ratione dicte capelle seu prioratus percipiebant ». De son côté, Geoffroy de Châteaubriant assura aux religieux une rente de 32 livres, savoir : 30 livres sur la taille de Bain et 40 sols sur les revenus de la cohue ou halle de cette ville, « videlicet triginta libras super talliam de Baym et quadraginta solidos super redditus cohue de Baym persolvendos ». L'évêque de Rennes vint lui-même à Bain (Bain-de-Bretagne) pour s'y rendre compte de cet échange conclu entre le seigneur du lieu et les moines de l'abbaye Saint-Melaine, et il l'approuva solennellement le vendredi après la fête de saint Vincent 1286 (ancien style), c'est-à-dire 1287 d'après le style moderne (Cartulaire de l'abbaye Saint-Melaine, 134). Deux ans plus tard, le mardi avant l'Exaltation de la Sainte-Croix 1289, Jean II, duc de Bretagne, confirma lui-même la permutation dont nous venons de parler ; la charte qui contient l'approbation ducale fait une curieuse analyse des biens cédés au seigneur de Bain par les moines de l'abbaye Saint-Melaine ; elle nous parle des maisons, manoirs, prairies, pâturages, étangs, bois, vignes, clôtures, rentes et juridiction dépendant du prieuré de Bain et s'étendant dans les paroisses de Bain et Messac (« Possessionibus et rebus temporalibus spectantibus ad prioratum seu capellam de Baym, videlicet pratis, pascuis, stannis, nemoribus, vinea, sepibus et clausura, domibus et maneriis, hominum redditibus et omnibus aliis mere temporalibus ad predictum prioratum spectantibus in parochiis de Baym et de Mecac, juridictione et districtu hominum dicte capelle, etc. »), le tout abandonné par les religieux moyennant une rente de 32 livres. Nous voyons par là quelle était l'importance du prieuré de Bain, anéanti de fait par cette cession longtemps avant d'être uni officiellement à la mense abbatiale (Cartulaire de l'abbaye Saint-Melaine, 139). En 1587, un arrêt du Parlement de Bretagne confirma de nouveau cet accord et condamna Guy de Scepeaux, alors seigneur de Bain, à payer aux moines de Saint-Melaine cette rente de 32 livres, savoir : 10 livres à Noël, 10 livres à Pâques et 12 livres à l'Angevine (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 H, 111). Les Bénédictins avaient, comme l'on voit, construit près de l'étang de Bain (Bain-de-Bretagne) une chapelle priorale qu'ils conservèrent après avoir vendu les terres en dépendant à l'origine ; menaçant ruine, cette chapelle fut interdite par Mgr de Breteuil en 1726. A côté se trouvaient de vieilles « mazures » qu'afféagea l'abbé Martin du Bellay en 1756 ; c'était probablement les derniers débris de la maison du chapelain chargé depuis le départ des moines de desservir la chapelle. Vers le même temps, cet édifice religieux fut lui-même vendu au propriétaire de la ferme voisine ; enfin, la grange des moines, située non loin de là et conservée jusqu'alors par eux à cause de leurs dîmes, fut également aliénée ainsi qu'un bois voisin appelé le Bois-aux-Moines. L'abbaye de Saint-Melaine ne garda plus que quelques petites dîmes dans la paroisse de Bain (Bain-de-Bretagne) ; en 1769, elles étaient affermées 176 livres 4 sols à Louis Harel, doyen de Bain ; dans le bail, passé pour neuf ans, il fut convenu que le doyen retiendrait sur cette somme 31 livres 4 sols pour acquitter les messes dues par les moines à l'intention des paroissiens de Bain. La chapelle de Notre-Dame de l'Etang, ou vulgairement de Saint-Melaine en Bain (Bain-de-Bretagne), dernier vestige d'un lointain passé, est encore debout ; mais sécularisée, elle n'offre aucun intérêt archéologique ; on y conserve quelques statues informes, entre lesquelles celle de sainte Emérance est particulièrement honorée ; mais depuis plus d'un siècle ce vieux sanctuaire sert de grange et de pressoir (abbé Guillotin de Corson) ;

le calvaire de Bertaud (1885) ;

la croix (1937) au lieu dit La Garottais ;

la croix sculptée du cimetière (XVème siècle) ;

le manoir de la Fresnais ou Fresnaye (XV-XVIème siècle). Propriété, en 1590, de Jacques Le Corcin, sieur de La Fresnaye et seigneur de Chesne-Blanc (à Saulnières). A signaler que des cérémonies protestantes se sont tenues dans ce manoir en 1583 et 1587 ;

l'hôtel de la Croix-Verte (XVI-XVII-XXème siècle) ;

le château de la Robinais (XVII-XVIIIème siècle). L'ancienne chapelle de ce nom se trouvait à quelque distance du manoir, près de la ferme dite de la Chapelle, « en dehors du bois de haulte fustaye » ; elle n'existe plus. Il est fait mention de cette chapelle dans l'aveu rendu en 1565 par Zacharie Croc, seigneur de la Robinaye (ou Robinais), au seigneur de Bain, pour ses terre et seigneurie de la Robinaye. Le 14 juillet 1645, Olivier Croc, seigneur de la Robinaye, et Gabrielle du Hallay, sa femme, confirmèrent la fondation faite par leurs prédécesseurs de trois messes par semaine, mardi, mercredi et vendredi, desservies dans leur chapelle de la Robinaye par Pierre Aulnette, et y ajoutèrent la fondation d'une autre messe le samedi. Ils affectèrent au service de ces quatre messes une rente de 55 livres tournois. Cette fondation fut en 1682 ratifiée par Guillaume Le Gonidec et Anne Turmier, seigneur et dame de la Robinaye, mais les messes furent alors réduites aux jours de dimanches et fêtes. Dans ce même XVIIème siècle, deux autres fondations de messes, l'une le lundi et l'autre le jeudi, furent faites par la famille Jouët dans cette chapelle de la Robinaye, en 1625 et 1631. Les familles de Fabroni et de Coniac, qui possédèrent la Robinaye au XVIIIème siècle, respectèrent ces diverses fondations et continuèrent jusqu'à la Révolution de nommer un chapelain pour les desservir. Aujourd'hui, la vieille fuie seigneuriale de la Robinaye est transformée en chapelle, et ce nouveau sanctuaire, dédié à la Sainte Vierge comme l'ancien, est très-convenablement entretenu et desservi à la fin du XIXème siècle (Pouillé de Rennes). La seigneurie reste aux mains de la famille La Rivière jusqu'à la fin du XVème siècle. Cette seigneurie passe ensuite successivement entre les mains des familles Cheveigné, seigneurs de Coësmes (jusqu'au milieu du XVIème siècle), Croc (en 1565, en 1680), Gonidec sieurs des Aulnays (en 1682), Fabroni de la Préjenterie (en 1716), Pelage de Coniac (en 1781 ou 1788). La seigneurie possédait autrefois un droit de haute justice avec des fourches patibulaires à trois pots ;

Château de la Robinais à Bain-de-Bretagne (Bretagne).

le château de Pomméniac ou Pontméniac (XVII-XVIIIème siècle). Pomméniac est mentionné dès le XIème siècle. En 1427, l'Hostel de Pomménial est propriété d'Alain de Messac. Ce château reste la propriété de la famille Messac jusqu'au milieu du XVIème siècle. Il passe ensuite successivement entre les mains de Jean de Neufville (en 1559), Bernard de Manneville (en 1570), Jean du Fresne, seigneur de Saint-Gilles, Lézot (en 1692), Martel (en 1721), Caradeuc et Carron (en 1823), Jourdan (en 1836), marquis d'Andigné, Madame Texier de Cohignon. Le château brûle partiellement entre 1627 et 1634. Il possédait jadis un droit de haute justice et une fuie, et relevait de la seigneurie de Boeuvres, en Messac. On y trouvait autrefois une chapelle (XVIIème siècle) dédiée à Notre-Dame de Liesse et à Saint-Louis, édifiée par Roch Lézot gouverneur de Châteaubriand en 1598. En effet, au milieu du XVIIème siècle, Roch Lezot et Noëlle de la Corbinière, seigneur et dame de la Ville-Geffroy et de Pontméniac, firent construire près de leur manoir de Pontméniac une chapelle en l'honneur de Notre-Dame de Liesse et de saint Louis ; ils la firent desservir, mais ne la dotèrent point, de sorte que Mgr de la Vieuville la fit interdire. Ce que voyant, leur fille Claude Lezot y fonda une messe tous les dimanches et fêtes de l'année, et avec l'assentiment d'Eusèbe Lezot, seigneur de Vaurozé, son neveu, elle affecta au traitement du chapelain la métairie de la Follaye, en Bain-de-Bretagne. Cette fondation fut faite le 21 janvier 1678. Charles de Martel, seigneur de Pontméniac, présenta en 1766 Marc-François Michau d'Arbouville, clerc de Chartres, pour desservir la chapelle de Pontméniac, dont le titulaire, René Pelletier, venait de mourir (Pouillé de Rennes) ;

Château de Pomméniac à Bain-de-Bretagne (Bretagne).

le manoir de la Prais ou Praye (XVIIème siècle). "L'Hostel de la Pererays" appartient en 1442 à Bertrand de Dinan, baron de Châteaubriand, puis à Pierre de Branbeuf (en 1500). Ce manoir appelé de "La Géraye" en 1513 est la propriété successive de Reguault de La Marzelière, Jean de Neufville, seigneur de la Praye et de Beaumont (en 1576). Au début du XVIIème siècle, le manoir est la propriété de Jean Escoufflart, seigneur du Gaillon. Propriété de Françoise Huart (en partie) en 1622, de Gervais Geslin de Trémargat en 1687. Il est vendu comme bien national en 1794. Il devient alors la propriété successive des familles Crespel de la Touche, Germain, Jouin, Troudier et Vatard. On y trouve une fuie. Il possédait jadis une chapelle privée et relevait de la seigneurie de Boeuvres, en Messac. La chapelle Saint-Sébastien de la Praye, datée du XVIème siècle, se trouvait dans un bois voisin du manoir de la Praye : on n'en retrouve plus que les ruines. En 1600 on y baptisa le fils de Rolland de Neufville et de Marguerite de la Chevière, seigneur et dame de la Praye. Le 10 mars 1682, Pierre Huart, seigneur de la Praye et chanoine trésorier de l'Eglise de Rennes, fonda une messe tous les dimanches et fêtes dans sa chapelle de la Praye, plus une messe le vendredi, devant être dite en cette chapelle quand le seigneur de la Praye se trouverait en son manoir, et en son absence à la chapelle Saint-Jean de l'église de Bain, dépendant alors de la seigneurie de la Praye. Pierre Huart donna pour entretien du chapelain, Jean Basche, la métairie de la Lande, en Bain-de-Bretagne. Desservie plus tard par Jacques Ribault (1737) et Michel Millet (1752), la chapelle de la Praye était encore très-bien tenue en 1776 (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 37, et Pouillé de Rennes) ;

le château de la Noé-Saint-Yves (1837), situé route de Teillay. Propriété successive des familles Gouëzel (en 1589), Choquet (en 1687), Vosgeron (en 1737). La Noë appartient à Gilles Guillotin en 1837. Son parc conserve un cercueil formé de six dalles en ardoises, trouvé en 1889 au Champ de César (sur la commune de La Noë-Blanche). L'ancienne chapelle Notre-Dame et Saint-Yves de la Noë avait été bâtie en 1861 par Joseph Guillotin de Corson et Jeanne Lafond, sa femme, près de leur manoir de la Noé-Saint-Yves. Elle fut bénite le 17 mars 1863 par Joseph Le Breton, doyen de Bain ; assisté d'un nombreux clergé. Construite dans le style du XIIIème siècle et ornée de belles verrières, cette chapelle était desservie par le fils des fondateurs, auteur du Pouillé de Rennes ;

Château de la Noë Saint-Yves à Bain-de-Bretagne (Bretagne).

  

Chapelle de la Noë Saint-Yves à Bain-de-Bretagne (Bretagne).

quelques anciennes maisons du XV-XVIème siècle, comme la maison noble de Lambilly, propriété successive des familles Gouëzel sieurs de Pontauroux (en 1640), Perrot (avant 1767), de Fabrony (en 1767), de Martel (vers 1778) ;

12 moulins dont les moulins à eau de la Masserie, du Pont au Roux, du Pont-Catel, de Poméniac, et les moulins à vent de l'Epine (XVIIIème siècle), de la Robinais, de la Marzelière, de Poméniac, du Pont aux Roux, de la Bodais, de Bertrand. 12 tanneries et mégisseries. Sur le ruisseau de l’Etang de Bain : plusieurs moulins à tan et à tripoli ;

Ville de Bain-de-Bretagne (Bretagne) : institut Saint-Joseph.

A signaler aussi :

la motte féodale "La Butte aux Blaireaux" (Xème siècle), située au village du Fresne ;

la motte féodale de la butte du Coudray (X-XIème siècle). Le Coudray relevait de la seigneurie de Bain ;

l'enceinte située dans le bois de Cogueneuc. Cette enceinte était considérée aux XVIIème et XVIIIème siècles comme l'assiette de l'ancien château de Bain-de-Bretagne ;

les anciennes voies romaines d'Angers à Carhaix et de Nantes à Rennes (le Chemin Rennais) ;

les vestiges d'un camp romain situé près de la ferme de la Hellière ;

l'ancien oratoire des religieuses Hospitalières de Saint-Thomas de Villeneuve ;

l'ancien oratoire de l'Oeuvre de la Jeunesse, dirigée par un vicaire de la paroisse ;

l'ancienne maison de la Runelais, signalée en 1619 ;

l'ancienne Auberge de la Fleur-de-Lis signalée en 1619 et en 1725 ;

l'ancien château de la Marzelière, abandonné dès le XVIème siècle. Il possédait jadis une chapelle privée. Saint-Fiacre et Saint-Lien (alias Saint-Lin) de la Marzelière fut bâtie, près de leur manoir, par les seigneurs de la Marzelière, vicomtes du Fretay. En 1381, Jehan de la Marzelière fonda trois messes par semaine, dont deux se devaient dire à la chapelle de la Marzelière lorsque le seigneur du lieu résiderait en ce manoir, et l'autre à la chapelle du Fretay ; et réciproquement, quand le seigneur habiterait le Fretay, en Pancé, le chapelain y dirait deux messes et seulement une à la Marzelière (Du Paz, Histoire généalogique de Bretagne). En 1556, Henri II, roi de France, accorda à Pierre de la Marzelière le droit de tenir une foire aux féries de la Pentecôte « près la chapelle Saint-Lian de la Marzelière ». Cette foire, transférée à Bain-de-Bretagne même, existe encore à la fin du XIXème siècle. Des contestations s'élevèrent en 1602 entre le doyen de Bain, André Belviet, et Thomas Menoust, chapelain de la Marzelière, au sujet des oblations de cette chapelle ; celles-ci furent en partie adjugées au doyen. Le 17 novembre 1674, Françoise de la Marzelière, marquise de Coëtquen, fonda une messe tous les dimanches et fêtes de l'année dans « la chapelle Saint-Fiacre et Saint-Lin » de son manoir de la Marzelière ; elle donna la métairie de Tréhidel pour l'entretien du chapelain, nommé Julien Briant. Cette fondation fut approuvée le 22 novembre 1674 par Mgr de la Vieuville, évêque de Rennes (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 37). Joseph Gouezel, Jean Le Marié, Vincent Coger, etc., desservirent ensuite successivement la chapelle de la Marzelière, qui n'existe plus maintenant (Pouillé de Rennes). Le domaine de La Marzelière possédait jadis un droit de haute justice avec des fourches patibulaires à trois pots. Cette seigneurie est érigée en marquisat en 1619 avec les seigneuries de Bain et du Frétay en Pancé : elle relevait de la châtellenie de Bain. Propriété successive des seigneurs de la Marzelière (en 1342), puis des familles Giffart seigneurs du Plessis-Giffart en Irodouër (en 1462), de Coëtquen (en 1655), des comtes de Mornay, des ducs de Rochechouart, de Louise de Coëtquen épouse d'Emmanuel de Durfort duc de Duras (en 1735), de la Bourdonnaye comtes de Montluc (en 1769) ;

l'ancien manoir de l'Exhausserie ou de Lescherie, situé route de Teillay. Propriété de la famille le Maignan en 1427 ;

le manoir de la Borgnière, situé route de Saint-Sulpice-des-Landes. Propriété successive des familles de Fontenio (en 1513), Aulnette (en 1589), de Fromont (en 1623), Aulnette (en 1653), Saulbois (en 1724 et en 1750), Blérye (vers 1765), Bernard (vers 1787) ;

Château de la Borgnière à Bain-de-Bretagne (Bretagne) : institut Saint-Joseph.

l'ancien manoir de la Gresnelaye ou Grasnelaye, situé route du Grand-Fougeray et mentionné dès 1442. Il possédait jadis une chapelle privée qui n'est plus qu'une ruine sans intérêt ; elle se trouvait dans la cour du manoir de ce nom. En 1645, Guy Aulnette, sieur de la Bornière, greffier au Parlement de Bretagne, affecta une somme de 1 000 livres à la fondation de trois messes par semaine dans sa chapelle de la Grasnelaye ; nous ne savons si cette fondation fut régulièrement et définitivement établie (Pouillé de Rennes). Propriété successive des familles Aulnette seigneurs de la Borgnière (en 1645 et en 1674), Saulbois (en 1724 et en 1748), Blérye (en 1765) ;

l'ancien manoir du Bois-Greffier, situé route de Messac. Propriété de la famille Gouëzel en 1644 ;

l'ancien château fort de Véréals. Il n'en reste qu'une motte entourée de douves ;

Ville de Bain-de-Bretagne (Bretagne) : institut Saint-Joseph.

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ANCIENNE NOBLESSE de BAIN-DE-BRETAGNE

Le premier seigneur de Bain venu à notre connaissance est Senebrun de Bain, qui assista en 1127 à la réconciliation de l'église de Redon. C'était un personnage d'une certaine importance, car son nom est inscrit dans la charte relatant le fait immédiatement après celui du baron de Châteaubriant et avant ceux des sires de la Guerche et de Montfort (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I. 558). Mathieu de Bain apparaît ensuite, comme témoin de donations pieuses faites en 1184, et Guillaume de Bain se montre à nous en 1199. Le fils de ce dernier seigneur, Pierre de Bain, chevalier, fit précisément cette année-là une donation aux moines du prieuré de Béré, près Châteaubriant, à l'occasion des funérailles de sa femme Julienne, ensevelie dans ce monastère. Il donna aux Bénédictins 35 sous de rente sur les 60 sous qu'il touchait annuellement dans le bourg de Béré, — la remise des devoirs de foinage et d'avenage que les moines lui devaient en leur métairie de la Rosselerie , — enfin 35 sous de rente perçue à Rougé pour droit sur la boucherie du lieu. Le sire de Bain scella l'acte de cette donation de sen sceau portant ses armoiries : losangé d'argent et de gueules. Bérard de Bain eut la gloire de combattre à Bouvines en 1214 et se distingua par ses largesses envers les monastères ; il gratifia en particulier les Cisterciens de l'abbaye de Melleray et les Bénédictins de l'abbaye de Saint-Melaine de Rennes ; ceux-ci possédaient, en effet, près de Bain un petit prieuré. Un autre seigneur de Bain ne montra pas le même bon vouloir envers les moines : ce fut Pierre de Bain. Il empêcha les religieux du prieuré de Béré de lever une dîme leur appartenant sur certaine coutume de Châteaubriant appelée coutume de Senebrun de Bain. Bien plus, il prétendit avoir dans leur monastère un droit de gîte une fois l'an et un droit de breuvage pour ses chevaux toutes les fois qu'il lui plairait de les y envoyer. Les moines refusant de se soumettre à des exigences que rien ne justifiait, Pierre de Bain fit une incursion à Châteaubriant et causa de grands dommages au prieuré de Béré et au bourg en dépendant. Cette conduite lui valut d'être excommunié ; mais en 1243 le seigneur de Bain reconnut enfin ses torts, fit la paix avec le prieur de Saint-Sauveur de Béré et fut relevé de son excommunication (Archives de Loire-Inférieure, H. 113). Tels sont les seuls seigneurs de Bain de la maison de ce nom que nous connaissions. Ils disparurent dans le courant du XIIIème siècle et leur châtellenie tomba alors entre les mains des barons de Châteaubriant, sans que nous sachions comment s'opéra cette transmission. A partir de cette époque et jusqu'en 1543 les barons de Châteaubriant jouirent de Bain. Voici quels furent les noms de ces grands seigneurs : Geoffroy V de Châteaubriant (décédé en 1284), — Geoffroy VI de Châteaubriant (décédé en 1301), — Geoffroy VII de Châteaubriant (décédé en 1336), — Geoffroy VIII de Châteaubriant, tué à la bataille de la Roche-Derrien en 1347, — Louise de Châteaubriant, femme de Guy XII baron de Laval : elle mourut en 1383 et avec elle s'éteignit la branche aînée de la maison de Châteaubriant. Charles de Dinan, arrière-neveu de Louise de Châteaubriant, hérita d'elle et mourut en 1418, — Rolland de Dinan (décédé en 1419), — Robert de Dinan se fit Cordelier à Saint-Martin en la forêt de Teillay en 1428, — Bertrand de Dinant (décédé en 1444), — Françoise de Dinan, enlevée d'abord par le prince Gilles de Bretagne puis mariée à Guy XIV comte de Laval (décédé en 1500), — François de Laval, son fils (décédé en 1503), — Jean de Laval, l'un des plus riches seigneurs de son temps, lieutenant général pour le roi en Bretagne, (décédé en 1543). Ce fut le dernier baron de Châteaubriant seigneur de Bain. - Comme Jean de Laval ne laissait point d'enfant, sa cousine Philippette de Montespedon, arrière-petite-fille de Charles de Dinan, baron de Châteaubriant, hérita de la châtellenie de Bain. Cette dame ne laissa point non plus de postérité de ses deux unions avec René de Montejean et. Charles de Bourbon ; elle mourut vers 1578 et sa succession passa à sen cousin Guy de Scepeaux, descendant lui-même de Charles. de Dinan. Ce dernier seigneur de Bain épousa Charlotte de la Marzelière et eut la douleur de voir tuer en duel, en 1593, son fils aîné Guy de Scepeaux, duc de Beaupréau, époux de Marie de Rieux. Celui-ci ne laissait qu'une fille, Jeanne de Scepeaux, qui succéda en 1605 à son grand-père en qualité de dame de Bain et épousa Henri de Gondy, duc de Retz. Le 26 novembre 1615, le duc et la duchesse de Retz vendirent, moyennant 60 000 livres tournois, la châtellenie de Bain à François de la Marzelière, seigneur dudit lieu en Bain. Ce dernier obtint du roi dès 1618 l'union des trois seigneuries de Bain, la Marzelière et le Fretay et leur érection en marquisat sous le nom de la Marzelière. Il épousa Gilonne d'Harcourt et laissa en mourant ses seigneuries à sa fille Françoise de la Marzelière, femme de Male de Coëtquen, marquis dudit lieu. Cette dame mourut elle-même le 14 juillet 1677. La châtellenie de Bain passa, après le décès de Françoise de la Marzelière, d'abord à son fils Malo de Coëtquen, mari de Marguerite de Rohan-Chabot, mort dès 1679, puis à son petit-fils Malo-Auguste de Coëtquen ; mais celui-ci l'abandonna à son cousin Jean de Coëtquen, tué à la guerre dès l'âge de dix-sept ans, puis à la soeur de ce jeune homme, Françoise de Coëtquen, femme de Charles de Mornay, comte dudit lieu. A la mort de Mme de Mornay, décédée le 19 mai 1143, la seigneurie de Bain échut à sa nièce (à la mode de Bretagne) Louise de Coëtquen, femme d'Emmanuel de Durfort, duc de Duras. Le 8 août 1769, le duc et la duchesse de Duras vendirent Bain à Louis de la Bourdonnaye, comte de Montluc. Celui-ci mourut à Paris le 15 juillet 1775, laissant de son union avec Renée de Boiséon un fils, Charles de la Bourdonnaye, marquis de Montluc, qui épousa Renée Berthou de Kerversio et fut le dernier seigneur de Bain. Il émigra au moment de la Révolution et les biens composant la châtellenie de Bain furent vendus nationalement. Châtellenie d'ancienneté remontant vraisemblable ment au XIème siècle, la seigneurie de Bain s'étendait, aux derniers siècles, dans une douzaine de paroisses : Bain, Pléchâtel, Messac, Saulnières, Le Sel, Pancé, Chanteloup, Ercé-en-la-Mée, Poligné, Guichen et Saint-Senou. Dans ces paroisses se trouvaient une quarantaine de fiefs ou tenues groupés tous au XVIIème siècle en quatorze grands bailliages ayant haute justice. Le domaine proche de la châtellenie se composait à la même époque des trois étangs de Bain, Gravot et Rolland, de quatre moulins à eau et d'un moulin à vent ; des bois et landes de Cogueneuc, du Ruffray, de la Ferté, du Coudray et du Bois-aux-Moines. On voit que dans cette énumération il n'est point fait mention de la demeure ou château du seigneur de Bain, mais il faut remarquer que dans ces bois il existe des traces d'enceintes fortifiées. Celle qui se trouve dans le bois du Coudray n'est signalée dans aucun écrit ancien et la tradition est muette à son sujet ; mais elle consiste maintenant en une motte circulaire entourée d'un fossé large et profond et précédée d'une sorte de barbacane en demi-lune. Placée au sommet d'une haute colline, elle est voisine de la voie gallo-romaine qui traversait Bain, allant de Châteaubriant à Lohéac, et qu'on regardé Gemme la route primitive d'Angers à Carhaix. L'autre enceinte s'aperçoit dans le bois de Cogueneuc ; elle forme une sorte de trapèze arrondi sur deux de ses angles et présentant une largeur de 60 mètres environ ; quoique peu profondes, ses douves apparaissent encore tout autour. L'aveu rendu au roi en 1639 par François de la Marzelière nous apprend ce qu'on pensait alors de cette enceinte : C'est, dit-il, « le chasteau de Bain, anciennement basty dans le bois de Cobeneuc, et dont maintenant il ne reste que les mazières et fossez ». Un autre aveu, fourni en 1682 par Malo de Coëtquen, dit également : « La terre de Bain, composée d'un chasteau dans le bois de Cogueneuc ». Un troisième aveu rendu par Françoise de Coëtquen en 1694 décrit à son tour « les bois taillis de Cogueneuc, dans lesquels sont les ruines du chasteau de Bain, lesdicts bois contenant 140 journaux ». Enfin, le procès-verbal de la prise de possession de la châtellenie de Bain en 1769 renferme ce qui suit : « Entré dans le bois taillis de Cogueneuc et sur la motte où estoit très anciennement le chasteau de Bain, dont il ne reste plus de vestiges que des douves comblées » (Archives d'Ille-et-Vilaine, fonds de Laillé). C'était donc la tradition constante aux derniers siècles que la demeure des premiers seigneurs de Bain se trouvait sur cette colline de Cogueneuc qui domine le pays au Sud-Est de la petite ville, au-dessus du vallon qu'occupe le bel étang de Bain. Cependant il existe à Bain même certaines substructions qui ont fait penser à plusieurs que le château de Bain devait plutôt se trouver au centre même de la ville qui donnait son nom à la seigneurie. Outre le souvenir d'une motte depuis longtemps disparue, mais dont le nom est encore porté par une place, on a découvert près des halles, en 1853, de singuliers souterrains ; c'était une galerie voûtée en briques, d'environ 10 mètres de longueur sur une largeur de 2m 80 ; elle était coupée de distance en distance par six cellules latérales et symétriques ayant environ 2 mètres de profondeur chacune. Les extrémités de la galerie étaient obstruées par des éboulements, et comme ce souterrain a été trop promptement refermé, l'on ignore d'où il partait et où il aboutissait. Mais il est à remarquer que dans les caves de certaines maisons d'une rue voisine on retrouve encore plusieurs ouvertures souterraines qui demeurent inexpliquées. Ne sont-ce point là les substructions de l'ancien château. de Bain? Peut-être bien. Toujours est-il que nous hésitons entre les ruines de Cogueneuc et les souterrains de Bain pour déterminer l'emplacement du château de ce nom. Parmi les droits féodaux appartenant au seigneur de Bain signalons celui de « ban et estanche » ; il permettait à ce seigneur de faire fermer tous les cabarets et débits de boissons pendant la semaine de la Pentecôte et les quinze derniers jours du mois d'août ; mais ses vassaux n'étaient pas pour cela privés de la jouissance — trop chère aux Bretons de boire dans les auberges, seulement ces auberges étaient, durant ces trois semaines, au compte du seigneur de Bain, qui les affermait en 1541 environ 9 livres. Il y avait dès cette époque à Bain un marché tous les lundis et deux foires par an : au lundi de la Quasimodo et à la Saint-Martin d'hiver. Les droits perçus en ces marchés et foires appartenaient naturellement au seigneur de Bain, qui avait aussi dans sa ville un four banal et un droit de coutume, outre celui du port de Messac. Enfin haut justicier, pouvant condamner à mort certains malfaiteurs, le sire de Bain avait fait élever un gibet dans sa ville même, au bout des halles, sur la place Saint-Nicolas. Quant aux prééminences dont jouissait le seigneur de Bain, elles consistaient en les droits de supériorité dans les églises de Bain et de Messac, où il avait ses bancs et ses enfeus. Terminons en disant que les mouvances nobles de la châtellenie de Bain étaient assez nombreuses. Relevaient du sire de Bain les seigneurs de la Marzelière, Boeuvres, le Vautenet, la Robinaye, Pontmeniac, le Plessix-Bardoul, la Pommeraye, etc. Ce qui formait au seigneur de Bain un assez beau cortège de nobles vassaux (abbé Guillotin de Corson).

Note : Quelques souvenirs sur les seigneurs de la Bourdonnais-Montluc, derniers propriétaires du marquisat de la Marzelière et de Bain avant 1789. Louis-Charles de la Bourdonnais, Comte de Montluc, né à Campénéac le 30 juillet 1704, conseiller au Parlement en 1729, et président des Enquêtes en 1730, était alors le chef de cette famille. En 1733, il épousa Renée de Boiséon dont il eut plusieurs enfants et en 1742 il devint propriétaire de la châtellenie de Laillé. Sa femme mourut à Rennes en 1758. Louis acquit en 1769 le marquisat de la Marzelière et de Bain, que lui vendit Emmanuel de Durfort, duc de Duras, pour 283 000 livre. Il mourut à Paris le 15 juillet 1775. Deux de ses fils, officiers de Marine, prirent part à la guerre de l'Indépendance américaine. Charles Sévère, né à Rennes en 1737, devint conseiller au Parlement de Bretagne en 1760, puis épousa en 1764 Julie de Kervezio dont il eut six enfants. Après avoir soutenu la cause des Jésuites, il démissionna en 1776 et se retira au château de Cicé, en Bruz. Il construisit le nouveau château de Laillé et contribua à la fondation du Bureau de Bienfaisance de Bain. Il fit partie du groupe des douze gentilshommes qui portèrent à Louis XVI, en 1788, la protestation de la noblesse bretonne contre certaines atteintes à la "Coutume" et passa quelque temps à la Bastille. Il émigra à Jersey ; ses biens furent confisqués et vendus. Son fils aîné quitta l'armée et fit campagne dans le régiment autrichien du Prince de Ligne. Rentré en Bretagne en 1795, il devint chef de Légion en 1799. Charles Sévère revint alors combattre sous les ordres de son fils. Grièvement blessé, il rejoignit Londres où il mourut en 1798, ayant vu périr deux de ses fils durant l'émigration. Ses enfants obtinrent 38 000 francs d'indemnité pour leurs biens spoliés à Bain. Les châteaux de Cicé et Laillé et quelques métairies furent rachetés par Julie Magon de la Gervaisais, fille d'une soeur de Charles Sévère.

 

Le marquisat de la Marzelière : La Marzelière était un ancien manoir situé sur la lisière d'un grand bois dans la paroisse de Bain et relevant féodalement de la châtellenie de ce nom. Cette maison fut le berceau de la famille de la Marzelière, une « des anciennes et illustres de la province de Bretagne, — dit du Paz, — les seigneurs de laquelle ont toujours esté employés aux plus grandes affaires, charges et honneurs de la dite province par les ducs et princes du pays, comme chambellans et conseillers des ducs, lieutenants en leurs armées, gouverneurs et capitaines des villes, chasteaux et forteresses du pays » (Histoire généalogique de plusieurs maisons de Bretagne, 675). Guillaume Ier de la Marzelière, vivant en 1342, est le plus ancien seigneur connu de son nom. Vint ensuite Jean de la Marzelière, fondateur en 1387 d'une chapellenie dans ses manoirs de la Marzelière et du Fretay ; nous avons déjà parlé de lui à propos de la vicomté du Fretay. Guillaume II de la Marzelière, fils de Jean qui précède, mourut en 1422, laissant ses seigneuries à son fils Pierre Ier de la Marzelière. Celui-ci épousa Amette du Boishamon, dame de la Touche-Huet, dont naquirent Jean, mort sans postérité avant son père et une fille nommée Plésou. Ce Pierre de la Marzelière successivement chambellan des ducs Jean V, François Ier et Pierre II, fut un vaillant capitaine et décéda le 25 août 1462. Sa succession fut recueillie par sa fille Plésou de la Marzelière qui avait épousé Olivier Giffart, seigneur du Plessis-Giffart en Irodouër ; ces deux époux moururent en janvier 1474, Plésou la première le 24 et son mari sept jours après le 31 (Archives de Loire-Inférieure, voir Pancé). Ils laissaient un fils Arthur qui prit le nom et les armes de la Marzelière conservés par ses descendants. Arthur de la Marzelière fut tué à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier en juillet 1488 ; il avait eu de sa femme Marie de Bernéan deux garçons qui lui succédèrent l'un après l'autre, Pierre II de la Marzelière décédé sans enfant le 1er avril 1519 et Renaud Ier de la Marzelière qui épousa : - 1° Jeanne de Brambéat, dame dudit lieu, et – 2° Gillette du Pon­trouault. Ce Renaud Ier, capitaine de l'arrière-ban de la noblesse de Bretagne, mourut le 23 juin 1527 (Archives de Loire-Inférieure, voir Pancé). Pierre III de la Marzelière, issu du premier mariage du précédent seigneur, fut un des chevaliers les plus distingués de son temps. Il épousa Françoise de Porcon, dame de Bonnefontaine, dont il eut Renaud II de la Marzelière, marié en octobre 1567 à Marie du Gué, dame du Gué de Servon. C'est en faveur de ce dernier qu'Henri III érigea en vicomté sa seigneurie du Fretay en 1578. Les deux fils de Renaud furent successivement après sa mort, arrivée en 1588, seigneurs de la Marzelière : Renaud III, l'aîné, épousa à Rennes, le 16 juillet 1594, Anne du Guémadeuc, veuve de Toussaint de Beaumanoir, et fut tué en duel, le 9 mars 1604, par Gabriel de Montgommery : François, le cadet, succéda à son frère décédé sans postérité. Ce François de la Marzelière acheta en 1615 la châtellenie de Bain et obtint en 1618 du roi l'union de cette terre à sa seigneurie de la Marzelière et à sa vicomté du Fretay ; le tout fut érigé eu mar­quisat sous le nom de la Marzelière. Le premier marquis de la Marzelière épousa Gilonne d'Harcourt et ne laissa que des filles dont l'aînée Françoise de la Marzelière s'unit à Malo Ier, marquis de Coëtquen, et lui apporta le marquisat de la Marzelière. Deux lettres de la reine Anne d'Autriche (publiées en 1886 par M. Adolphe Orain) prouvent que ce dernier grand seigneur traitait fort rudement sa femme obligée de se retirer au couvent de la Visitation de Rennes. Le marquis de Coëtquen fut forcé par la reine de laisser à Françoise de la Marzelière la jouissance du marquisat de la Marzelière qu'il lui refusait et dont elle employa les revenus en bonnes oeuvres. Malo Ier de Coëtquen mourut au mois d'août 1674 et sa veuve le suivit dans sa tombe le 14 juillet 1677 (Archives d'Ille-et-Vilaine, fonds de Laillé). Leur fils Malo II marquis de Coëtquen prit alors possession du marquisat de la Marzelière pour lequel il rendit aveu au roi le 23 novembre 1678. Il avait épousé Marguerite de Rohan-Chabot, fille de Henry Chabot, duc de Rohan, et décéda le 24 avril 1679. Malo-Auguste, marquis de Coëtquen, fils du précédent, jouît quelque temps du marquisat de la Marzelière et en fit la déclaration au roi le 1er décembre 1682 ; mais peu d'années après il abandonna la jouissance de ce marquisat à ses cousins, enfants de Henry de Coëtquen (Archives d'Ille-et-Vilaine, fonds de Laillé). Ce dernier, second fils de Malo Ier marquis de Coëtquen et de Françoise de la Marzelière, avait toujours porté le titre de marquis de la Marzelière, quoiqu'il ne possédât pas cette seigneurie. Il s'était marié le 21 octobre 1668, au château de Montmuran sa résidence habituelle, avec Guillemette Belin, dont il eut deux enfants Jean et Françoise de Coëtquen. Ceux-ci placés en 1684 sous la tutelle de leur mère devenue veuve, jouirent quelque temps par indivis du marquisat de la Marzelière. Mais Jean de Coëtquen, mourut à la guerre en 1693, âgé de dix-sept ans, et sa soeur Françoise se trouva par suite seule maîtresse du marquisat de la Marzelière dont elle fournit le minu au roi le 7 avril 1694 (Archives de Loire-Inférieure, voir Bain). Françoise de la Marzelière, mariée à Charles comte de Mornay, décéda sans postérité le 19 mai 1743, et le marquisat de la Marzelière passa à sa petite nièce Augustine de Coëtquen, alors veuve de Charles duc de Rochechouart, qui rendit aveu au roi pour cette seigneurie le 27 août 1744 (Archives de Loire-Inférieure, voir Bain). Soit par héritage à la mort de cette dame remariée à Louis de Lorraine comte de Brienne, soit par arrangement de famille, le marquisat de la Marzelière ne tarda pas à tomber aux mains de Louise de Coëtquen femme d'Emmanuel de Durfort duc de Duras, Le 8 août 1769, ces deux derniers vendirent au prix de 283 000 livres le marquisat de la Marzelière à Louis de la Bourdonnaye comte de Montluc, veuf de Renée de Boiséon, cousine de la duchesse de Duras. Ce seigneur mourut à Paris le 15 juillet 1775, et son fils Charles de la Bourdonnaye de Montluc, époux de Renée Berthou de Kerversio, fut le dernier marquis de la Marzelière.

Ce fut par lettres patentes données en janvier 1618 que Louis XIII érigea le marquisat de la Marzelière composé de la châtellenie de Bain, de la vicomté du Fretay et de la terre de la Marzelière ; comme nous avons précédemment décrit les deux premières de ces seigneuries, il ne nous reste à parler ici que de la dernière. Le domaine proche de la Marzelière comprenait : « les chasteau, manoir et domaine de la Marzelière consistant en un grand nombre de bois de haulte fustaye et bois taillifs contenant douze à quinze cents journaux » ; — Trois autres bois appelés le Tilleul, la Guerchette et le Riffray ; — le moulin à vent de la Marzelière ; le moulin à eau de Germigné sur le Samnon, en Ercé, et le moulin à foulon de la Plesse en la paroisse du Sel ; — les métairies de la Marzelière et de Tréhidel (Aveux de la Marzelière en 1639 et 1482). Mais en 1619 le « chasteau de la Marzelière » n'était plus qu'un manoir abandonné par ses propriétaires qui préféraient depuis longtemps déjà habiter soit leur maison-forte du Fretay, soit leurs châteaux de Bonnefontaine ou du Gué-de-Servon. L'ancien logis seigneurial « contenant six-vingt pieds de long et vingt-quatre pieds de largeur » présentait encore « une grande cuisine qui joint une grande salle fort antique, autour de laquelle il y a aultres logis servant à présent aux mestayers ; et au-dessus y a trois chambres ayant des cheminées » et du côté de la cour les débris d'une « galerie par laquelle on entroit ès-dites chambres ». Autour de cette cour et des bâtiments divers qu'elle renfermait se trouvaient « des douves ayant vingt pieds de largeur ; et joignant ladite cour vers le septentrion est une grosse motte de terre relevée plus haut que ladite cour de plus de quinze pieds, contenant la­dite motte quelque cinq cordes de terre en circuit, au dedans de laquelle y a quelques chênes anciens et autour d'icelle sont des fossez de trente pieds de largeur et quinze pieds de haulteur » (Archives d'Ille-et-Vilaine, fonds de Laillé). Joignant le portail de la cour, mais au delà du ruisseau du Paullé qui alimentait les douves, s'élevait la chapelle de la Marzelière dédiée à Saint-Lienne. Sur le pâtis environnant le sanctuaire se tenait à la Pentecôte une foire qu'Henri II avait concédée en 1556 à Pierre de la Marzelière. Aussi à l'entrée de la chapelle, sous un « chapistreau ancien », se trouvait-il un autel pour permettre au chapelain de célébrer la messe le mardi de la Pentecôte de façon « que le peuple qui s'y trouve en très grand nombre puisse voir le Saint-Sacrement ». A l'intérieur de la chapelle, sur la muraille et dans la verrière du grand autel, étaient « plusieurs peintures et représentations de Nostre-Seigneur, de la Vierge et autres saints, et du costé de l'évangile un escusson de sable chargé de trois fleurs de lys d'argent, qui sont les armes de la Marzelière ». Enfin près du sanctuaire était une seconde motte de terre où « y avoit eu autrefois des forges de fer, laquelle est environnée de bois fustayes fort gros et anciens » (Archives d'Ille-et-Vilaine, fonds de Laillé). Au point de vue féodal, la seigneurie de la Marzelière se composait de sept bailliages comprenant une vingtaine de masures et s'étendant surtout dans les paroisses de Bain et de Messac ; mais nous avons vu que le domaine proche se poursuivait jusqu'au Sel et Ercé-en-la-Mée. Parmi les redevances féodales dues au seigneur de la Marzelière, nous ne voyons à signaler qu'une rente de quatre sous payée par le seigneur de la Robinaye à la fête de saint Martin, et une éponge accompagnée d'un peigne que devait certain tenancier de Bain. En cette petite ville le sire de la Marzelière était fondateur d'un hôpital et jouissait d'une partie des prééminences de l'église bâtie sur son fief, « y ayant, en qualité de fondateur, ses armes au chanceau tant en lizière dedans et dehors qu'en toutes les vitres de ladite église et droit d'enfeu prohibitif dans ledit chanceau » (Archives d'Ille-et-Vilaine, fonds de Laillé). Enfin le seigneur de la Marzelière avait une haute juridiction, une potence à trois pieux pour l'exécution des criminels et un droit de menée à la Cour de Rennes. Telle était la seigneurie de la Marzelière. Mais pour juger de l'importance du marquisat de ce nom, il faut se reporter à ce que nous avons dit de la châtellenie de Bain et de la vicomté du Fretay, puisque le marquis de la Marzelière jouissait de tous les domaines et de tous les droits féodaux de ces seigneuries. Au milieu du XIXème siècle, la Marzelière n'est plus qu'une grande ferme. Il n'y subsiste aucun vestige de l'ancien manoir : la belle motte féodale que nous avons encore vue dans notre enfance, vient d'être impitoyablement rasée ; la plus grande partie des douves ont été comblées, et de la chapelle, il ne reste qu'un amoncellement de pierres et de broussailles. On ne retrouve donc plus à la Marzelière que le nom d'une des familles les plus distinguées de notre région aux XVème et XVIème siècles (abbé Guillotin de Corson).

Ville de Bain-de-Bretagne (Bretagne).

Lors de la Réformation faite en 1427, dans l'évêché de Rennes, par les commissaires Jamet Baude et Guillaume Aillet, plusieurs nobles sont mentionnés à Bain-de-Bretagne (284 contribuants, 9 mendiants et 6 métayers) :

Guillaume Budeau anobli ;

Pierre Ludeau (Budeau ?) anobli ;

Jean le Meignan (Maignan), châtelain de Bain et sr. de l'hôtel de Seschacerie (Lescherie) ;

Guillaume Bagou ;

Guillaume Chauvin ;

Thebaud de la Ripvière (Rivière), sr. de l'hôtel de la Robinaye ;

Pierre de la Marzelière, sr. dudit lieu.

 

La montre des gentilshommes de l'évêché de Rennes, de 1541, mentionne à Bayn les nobles suivants :
" Jehan de Meczac seigneur de Pomméniac se présente monté et armé en estat d'archer. Et déclare par serment tenir soixante quatre livres. Et requiert : Amaury de Hirel qui tient XXXVI livres, Ollivier Judéaulx Perrin qui tient XXV livres, Raoul Gendron La Salle qui tient XXX livres, Thébaud Le Meignan tant en son nom que tuteur de Jehan Le Meignan son filz qui tient XVII livres X soulz, Jehan Bernard qui tient XXX livres, Jehan Gendron qui tient X livres rente, le tout en fyé noble qu'il a dit se monter II cens XII livres X soulz de rente, luy estre bailléz pour adjoinctz. De quoy luy sera faict raison. Et a ledict de Meczac faict le serment.

Jehan Gendron La Lande se présente en paroil monté et armé en estat d'archer. Et dit par serment n'avoir que environ dix livres rente noble. Et supplye estre adjoinct es cy dessur nomméz. Et a faict le serment.

Ollivier Judéaulx seigneur du Perrin [Note : Il existait, jadis, un manoir du Perrin en Pléchâtel. Cf. B. M.S.A.I.V., t. IV, 1866, p, 242] se présente bien monté et armé en estat d'archer pour [luy] et Thébaud Le Meignan tuteur des enffens feu Pierre Le Meignan. Et requiert luy estre pourveu des aultres adjoinctz cy devant nommez en l'expédition faicte ovecq le seigneur de Pommenya. De quoy luy en sera faict raison. Et déclare vignt cinq livres de rente. Et a faict le serment. " (B. de Pleguen, E. Becdelièvre, et G. Sèvegrand).

(à compléter)

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