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BAINS-SUR-OUST

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La commune de Bains-sur-Oust (bzh.gif (80 octets) Baen-Ballon) fait partie du canton de Redon. Bains-sur-Oust dépend de l'arrondissement de Redon, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de BAINS-SUR-OUST

Bains-sur-Oust vient du breton "baen" (bain).

Il semble que Bains-sur-Oust (Bains, qui s'écrivait primitivement Bain) soit une paroisse primitive gallo-romaine qui englobait autrefois les territoires de Redon (détaché en 834), de Cournon et Sainte-Marie (détaché au XIXème siècle). Un monastère est créé à Ballon au VIIème siècle sur les landes de la Bataille par Maëlmon, évêque d'Aleth. L'église de Bains-sur-Oust est mentionnée en 834 sous l'appellation de "antiqua ecclesia Bain".

En 834, l'empereur Louis Le Débonnaire donne à saint Conwoïon le territoire de la paroisse de Bains, qui se trouve ainsi sous la tutelle de l'abbaye de Redon. Cette donation est confirmée par Nominoë. La paroisse s'appelle alors "aqua Rothonoe" (eaux redonnaises). En juin 845, Nominoë, comte de Vannes, met en déroute à Ballon (sur le territoire de Bains) l'armée de Charles le Chauve, roi de France. Cette victoire fonde définitivement l'indépendance de la Bretagne. Nominoë se proclame alors roi de Bretagne et se fait sacrer dans la cathédrale de Dol.

La paroisse de Bains (Bains-sur-Oust) est désignée comme "ecclesia de Balneo" en 1238 et dépend alors de l'ancien évêché de Vannes. On cultive la vigne à Bains-sur-Oust dès le IXème siècle.

Ville de Bains-sur-Oust (Bretagne).

Le Pouillé de Rennes précise que l'antiquité de Bains ne peut être contestée, et les ruines gallo-romaines découvertes dans cette paroisse attestent son origine. Une population civilisée s'aggloméra de bonne heure sur cette langue de terrain qu'enserrent la Vilaine et l'Oult. Sans doute, saint Melaine, séjournant à son monastère de Plaz, en Brain, évangélisa cette contrée, qui gardait encore de son temps le culte païen des druides. Peut-être même faut-il admettre un établissement chrétien plus ancien à Bains qu'aux environs, puisqu'en 834 l'église de cette paroisse est déjà appelée « antiqua ecclesia Bain » (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 1). Ainsi, dès le commencement du IXème siècle, Bains était considérée comme une vieille paroisse, « plebs que vocatur Bain » ; c'était même ce qu'on appelait alors une condita, « condita plebs Bain » (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 91, 155, 180), c'est-à-dire une localité où les Romains s'étaient établis pendant la conquête des Gaules, ce qui lui avait donné une certaine importance dont on conservait encore le souvenir en 834. Cette paroisse de Bains renfermait alors très-certainement le territoire des paroisses actuelles de Redon, Bains (Bains-sur-Oust) et Sainte-Marie, et très-probablement même celui de la paroisse de Cournon (nota : l'abbé Luco croit même que la paroisse de Glénac a dû, comme celle de Cournon, faire partie primitivement du territoire de Bains -Voir Bulletin de la Société polymathique du Morbihan, 1876). Mais lorsque Ratuili et Nominoë eurent fondé l'abbaye de Saint-Sauveur de Redon, le territoire de Bains fut démembré par suite de la création d'une nouvelle paroisse appelée Notre-Dame de Redon, formée de la ville naissante de ce nom et de sa banlieue. Le territoire de Cournon, où se trouvait un monastère du même nom, fut aussi distrait de bonne heure de la paroisse de Bains, sans que nous sachions comment. Enfin, au XIXème siècle, l'érection de Sainte-Marie en paroisse est encore venue restreindre les limites de Bains. Nous avons vu que Ratuili et Nominoë avaient donné à saint Convoyon, premier abbé de Saint-Sauveur, les portions de Bains nommées Roton et Roz, formant le territoire abbatial de Redon ; c'était vers 834. Plus tard, les Bénédictins reçurent de l'empereur Louis­le-Débonnaire lui-même le reste de la paroisse de Bains, qui se trouva de la sorte tout entière sous la domination de l'abbaye de Redon. Précédemment, Bains était gouverné, comme tous les plou bretons, par un chef de paroisse appelé mactiern ; à l'arrivée de saint Convoyon, ce chef était Ratuili, qui habitait en Sixt, tout en étant seigneur de Bains. Mais par suite des donations faites par Ratuili lui-même et par Louis-le-Débonnaire, confirmées par Charles-le-Chauve et par les rois bretons Nominoë et Erispoë, les moines de Redon devinrent à leur tour seigneurs de Bains ; aussi furent-ils maintenus, vers 848, dans la possession du droit de tonlieu qui appartenait, sur la rivière d'Oult, aux mactierns de Bains. Ces religieux ne s'établirent pas toutefois sans difficultés. Le mactiern Ratfred, successeur de Ratuili à Sixt, pour se venger de n'avoir pas Bains en sa possession, menaça d'incendier l'abbaye de Redon ; Erispoë était alors mort, et les moines, effrayés, consentirent à lui donner huit parcelles de terre en Bains et à lui livrer quatre otages. Mais lorsque Salomon fut solidement établi sur le trône de Bretagne, il fit comparaître Ratfred devant lui et l'obligea à rendre à l'abbé de Redon ce qu'il lui avait extorqué par violence. Plus tard, un autre mactiern, nommé Gredworet, chercha aussi querelle aux Bénédictins au sujet de leurs colons de Bains ; quoiqu'il se fût rétracté à son lit de mort, ses héritiers renouvelèrent les mêmes prétentions, mais le comte Pascweten donna encore raison aux religieux. Enfin, il est fait mention de trois autres seigneurs, Illoc, Hingant et Risweten, et d'un bandit appelé Cunatan, qui réclamèrent en Bains une partie des biens que possédait l'abbaye de Redon et firent beaucoup de mal à ce monastère ; mais rien ne prouve qu'ils fussent des personnages aussi importants que les mactierns qui précèdent. D'ailleurs, au bout de quelques années de lutte, les moines demeurèrent paisibles possesseurs de la seigneurie de Bains (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 2, 79, 80, 210, 355 - D. Jausions, Vie de saint Convoyon, 37, 42, 64). Au-dessous des mactierns ou chefs de paroisse se trouvaient les anciens, les prêtres et les nobles, « seniores, presbyteri et optimates », qui réunis composaient l'assemblée du plou. Ces réunions portaient le nom de placita, et se tenaient soit devant l'église de Bains, soit dans le temple même. Voici quels étaient les prêtres de Bains (Bains-sur-Oust) vivant au IXème siècle : en 826-834, Drewallon, Sulwal, Ninan, Matin ; — en 867, Leuhemel, Omni, Ninan, les deux premiers très-probablement moines de Redon ; — en 857-868, Worgewan ; — en 867-871, Calfat et Wurmonoc ; — en 892, Hailcobrant, Castat, Jarnhatoui et Romic. Il est encore fait mention à Bains des diacres Sulmael en 870, Hocunnan, Loieswotal et Mahenhoiarn en 892 (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 25, 80, 91, 144, 160, 180, 210, 219). Les anciens de Bains étaient convoqués dans les circonstances importantes pour donner leur avis sur des points controversés et pour maintenir les traditions locales. Ils se réunirent en 840 sur les bords de la Vilaine, à propos d'une écluse contestée, et en 848, au sujet du droit de tonlieu sur la rivière d'Oult. A cette dernière époque ils se nommaient Jarnhatoë, Vurhoiarn, Roenwallon, Sulwal, prêtre, Wetencar, Arthwin, Jarnhebet, Haeldedwin et Maenwocon. Ils s'assemblèrent encore, vers 875, pour terminer le différend survenu entre les moines de Redon et les héritiers du mactiern Gredworet, et en 892 à propos des hommes de Botcudon (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 80, 151, 210, 219). Parmi les nobles de Bains contemporains de saint Convoyon, l'un des premiers semble être cet ancien du plou, nommé Arthwin ; il habitait le village de Prin (aujourd'hui en Sainte-Marie), « in domo Arthwin in Prin » ; il avait épousé Magensin, et l'un et l'autre furent de généreux bienfaiteurs de l'abbaye de Redon. Il est traité dans les actes du temps de « magnificus vir ». Le Cartulaire de Redon nous donne sa généalogie et nous fait connaître les biens que possédait sa famille. — Maenhoiarn, marié à Satmoët, est également appelé « magnificus vir ». Voici, en outre, les noms des habitants de Bains (Bains-sur-Oust) rangés parmi les nobles dans les chartes du IXème siècle : en 833, Gédéon, Catweten, Winon, Wordetwid, Catwobri, Radweten, Anawanoc, Jarnatoen, Roenwallon, Maenworon, Worhowen, Worweten, Haelvili, Haelbert, Rikenew, Jarncant, etc. ; — en 867, Worwoion, Ménion, Jarnworet, Warner, Corweten et Hitin ; — en 868, les prêtres Worcowon et Ninan, Hinwalart, Conan, Ratfred, Ratuili, Gosbert, Vurgoion, Catlowen, Rannarwat, Liosoc, etc. (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 25, 91, 141, 143, 144). Il nous reste à signaler les colons de Bains (Bains-sur-Oust) pour avoir la physionomie complète de cette paroisse essentiellement bretonne. En 852, Worhowen donne aux moines de Redon, en leur offrant son fils Lergen, les biens et les manants qu'il possédait en Bains, « tota terra hereditatis sue in Bain cum massis et manentibus ». — Vers 857-868, un bandit nommé Cunatan, voulant expier ses torts envers Saint-Sauveur, cède à ce monastère un homme appelé Martin et sa postérité, « tradidit supradictum hominem (Martin) ut habeant eum monachi Rotonenses et ipsum et semen ejus post eum in simpiternum ». — Enfin nous apprenons, par la querelle suscitée aux moines de Redon par le mactiern Gredworet, que les colons de Bains ne pouvaient pas passer librement d'un domaine dans un autre pour y fixer leur résidence. Toutefois ce servage n'effrayait pas alors beaucoup les gens, comme le prouve le fait suivant : Vers 1050-1060, un certain chevalier demanda à Pérennès, abbé de Redon, la tenue qu'occupaient, au village de Prin, Tetguithel et ses fils, « tentionem Tetguithel in Prin » ; mais ces derniers supplièrent l'abbé de ne pas écouter cette proposition ; ils lui offrirent même une somme de 50 sols, afin qu'il leur permît de continuer à vivre en servant librement, « libere servire », comme avaient fait leurs ancêtres, sous le régime du villainage, « servitus villanica », en payant la redevance exigée d'ordinaire des villains, « villani » ; ce que les moines leur accordèrent (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 25, 210, 231, 367, 399). Les chartes du IXème siècle nomment en Bains plusieurs localités qu'on retrouve encore après mille ans écoulés : c'est le village de Germigniac (aujourd'hui en Sainte-Marie), « in villa Jarmanac  » ; — celui de Prin, dont nous avons déjà parlé ; — le territoire de Spiluc, « pars que dicitur Spiluc », que l'on croit être Saint-Jean-d'Espileuc, sur les bords de la Vilaine ; — et le petit village de Mussain, sur les rives de l'Oult, « villula que dicitur Mutsin ». N'oublions pas non plus que les lieux de Ros, Roton et Bocudon, donnés à saint Convoyon et faisant maintenant partie de la paroisse de Redon, étaient primitivement en Bains, et qu'à la même époque l'on voyait dans cette dernière paroisse les abbayes de Redon, de Ballon et de Busal, et le petit monastère de Cournon. Tel était donc l'aspect que présentait, au IXème siècle, le plou ou paroisse de Bains, dont il faut chercher l'étymologie dans la langue bretonne, plutôt que d'admettre, avec les moines des XIIème et XIIIème siècles, les noms d'Aquœ Rothonœ ou de Ballivia de Balneo, qu'ils donnaient à cette paroisse et à son bailliage. Pour payer les décimes réclamés par le roi, et en vertu de l'édit de 1563, les moines de Redon vendirent à Jean de Fescan leur châtellenie de Bains, par contrat du 12 octobre 1563, pour la somme de 8 432 livres 13 sols 9 deniers ; heureusement pour l'abbaye qu'elle put racheter cette antique seigneurie, par retrait féodal, dès le 31 juillet 1565 (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine). Vers cette même époque, la déclaration faite au roi par Hector Scotti, abbé commendataire de Redon en 1580, nous fait connaître la paroisse de Bains au XVIème siècle. Bains était alors divisée en dix frairies nommées : les Bignons, — Couloumel, — la Rivière-d'Oult, — Coüardière, — Binon, — Bléheuc, — Saint-Marcellin, — Pont-de-Renac, — Prin — et Germigniac. Ces frairies renfermaient soixante-neuf villages, le bourg de Bains situé dans celle des Bignons, la bourgade de Saint-Marcellin, quatorze manoirs et une dizaine de chapelles. L'abbé de Redon y possédait près du bourg « le manoir, maison, métairie, bois et parc du Plessix avec ses appartenances, iceluy bois cerné de murs, le tout en un tenant, con­tenant environ 220 journaux de terre ; — le bois taillif de la Tousche-Gallier (15 journaux de terre) ; — le bois taillif Tresselan (85 journaux) ; — les moulins à vent de Bréhon, de Guerchemin et de l'Aumônerie ; — les moulins à eau de Germigniac et de la Bataille, avec leurs étangs et chaussées, auxquels moulins sont tenus les subjets demeurant en ladite paroisse de Bains faire moudre leurs grains ; — les prés Morin et du Plat — et l'écluse de Courouët » (Déclaration de l'abbé Scotti). En leur qualité de seigneurs de Bains, les religieux de Redon recueillaient les dîmes de la paroisse et fournissaient une pension au vicaire perpétuel qui la desservait en leur nom ; ils avaient aussi le droit de faire amener par les habitants tout le bois de chauffage nécessaire à leur monastère et les matériaux employés aux réparations des édifices publics de Redon. En revanche, les paroissiens de Bains étaient exempts de payer les droits de coutumes sur toutes les marchandises qu'ils portaient aux foires et marchés de Redon. Comme curés primitifs de Bains et en souvenir de ce que Saint-Sauveur de Redon avait, dans l'origine, fait partie de cette antique paroisse, les moines de l'abbaye venaient, le jour de Pâques, célébrer eux-mêmes la grand'messe au maître-autel de l'église de Bains (Bains-sur-Oust) ; le vicaire perpétuel devait leur remettre pour ce service la somme de 12 livres (M. l'abbé Luco - Les Paroisses de l'ancien évêché de Vannes). Enfin, la juridiction seigneuriale de l'abbaye de Saint-Sauveur exercée à Redon comprenait dans son ressort la paroisse de Bains tout entière. Cet état des choses subsista jusqu'à l'époque de la Révolution. Au XIXème siècle, la paroisse de Bains a été érigée en cure de deuxième classe par ordonnance royale du 4 avril 1826. Mais cette paroisse a été notablement amoindrie en 1845 par l'érection de la nouvelle paroisse de Sainte-Marie, distraite de son territoire (Pouillé de Rennes).

On rencontre les appellations suivantes : Ecclesia Bain (en 834), ecclesia de Balneo (en 1238), Aquœ Rothonœ.

Ville de Bains-sur-Oust (Bretagne).

Note 1 : c'était à l'abbé de Redon qu'appartenait le droit de nommer le maître d'école chargé « d'instruire et apprendre les enfants de la paroisse de Bains » (Déclaration de l'abbaye de Redon en 1580).

Note 2 : Vers l'an 834 Arthwin, noble et ancien de Bains, acheta d'avec une femme nommée Cléroc la moitié du minihy de Wokamoë, en cette paroisse, « dimidium menehi Wokamoe situm in pago Venedie in condita plebe Bain » . Il s'engagea à lui payer 42 sols 8 deniers et à offrir à Saint-Sauveur de Redon, la veille de Noël, un cierge de 3 deniers chaque année. Plus tard, le même Arthwin acquit l'autre moitié du minihy de Wokamoë et offrit la terre entière de ce nom aux moines de Redon, vers 845 (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 140, 141, 160). Nous avons cherché en vain dans Bains l'emplacement de ce minihy ; mais il existe, presque vis-à-vis l'antique monastère de Busal, dans les marais où coule l'Oult, dont les eaux ont bien pu changer de direction depuis le IXème siècle, un village qui porte encore le nom de Ménéhy. Quoiqu'il soit présentement en Saint-Vincent, dans le diocèse de Vannes, il rappelle seul maintenant, croyons-nous, le lieu d'asile dont nous venons de parler (Pouillé de Rennes).

Note 3 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Bains-sur-Oust (Bains) : Olivier de Keroullas (il résigna en 1488, pour permuter avec le suivant contre la chapellenie de Saint-Fiacre, en la cathédrale de Tréguier). Guillaume de Keroullas (1488-1494). Guillaume de Suslève (il fut aussi recteur des paroisses unies de Bohal et Saint-Marcel ; décédé en 1530). Pierre Coué (promoteur de l'officialité épiscopale de Vannes, il succéda, semble-t-il, au précédent). Pierre de Noual (1578-1579). Jean Quimerher (décédé en décembre 1604). Julien Pavin (clerc minoré de Brain, présenté le 7 décembre 1604 par le vicaire général de l'abbé de Redon, refusé par l'évêque de Vannes, pourvu par le métropolitain le 25 janvier 1605, prit possession le 6 février suivant. Déjà maître-ès-arts, il fut, au mois d'août de cette année, dispensé de la résidence par l'évêque, afin qu'il pût continuer ses études. Une nouvelle dispense du 18 septembre 1606 lui permit, quoique prêtre, de rester encore deux ans à Rome pour la même raison, mais dès l'année il résigna en faveur de son frère, qui suit). Jean Pavin (clerc aussi, pourvu en Cour de Rome le 12 janvier 1607, prit possession le 1er juin). Guillaume Lucas (recteur en 1614, soutint en 1625 un procès contre le cardinal de Richelieu, abbé de Redon ; décédé en octobre 1631). Julien Marchand (natif de Carentoir, pourvu par l'évêque le 4 novembre 1631, prit possession le 10 et cessa d'être titulaire avant la fin du mois, sans qu'on sache pourquoi). Jean Perroteaux (prêtre du diocèse, présenté, comme le précédent, par l'abbé de Redon, fut pourvu par l'évêque le 30 novembre 1634 et prit possession le 6 décembre). Jean Coué (prêtre et bachelier en théologie, fut pourvu le 25 février 1641. Il résigna entre les mains du Pape le 10 octobre 1643, et devint chanoine de Vannes et plus tard recteur de Noyal-Muzillac). Jean Leret (clerc du diocèse, pourvu en Cour de Rome le 10 octobre 1643, prit possession le 17 janvier 1644 ; il était encore recteur en 1658). François Savidon (recteur en 1662, obtint du Grand Conseil, le 9 mars 1664, un arrêt en sa faveur contre l'abbé de Redon, au sujet des dîmes novales de la paroisse de Bains, que ce dernier lui refusait). Jean du Bouexic (fils du seigneur de la Pommeraye, en Messac, chanoine de Rennes et prieur de la Magdeleine en cette ville, renonça, en 1665, aux dîmes novales de Bains, moyennant la jouissance de la dîme de tous grains en la frairie des Bignons, — la jouissance des prés de Pensé et de la Mottée, situés à Mussain, — et deux tonneaux de seigle fournis et conduits à son presbytère par l'abbé de Redon (voir Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 2 H, 80) ; il résigna, en 1667, entre les mains du Pape, en faveur du suivant et avec réserve d'une pension de 300 livres). Gilles de Marbré (issu d'une famille noble, portait : d'argent à l'aigle de sable. Il fut pourvu par le Pape en 1667 et s'empressa d'accepter le concordat passé entre son prédécesseur et l'abbé de Redon. Malade, il donna, le 29 janvier 1710, procuration pour résigner à Rome en faveur du suivant). Guillaume Métayer (prêtre de Bains, pourvu par le Pape le 20 février 1710, prit possession le 12 juin. Il donna procuration, le 23 octobre 1739, pour résigner entre les mains du Souverain-Pontife en faveur du suivant, avec réserve d'une pension de 400 livres). Gilles Debray (vicaire du précédent, pourvu en Cour de Rome le 16 novembre 1739, prit possession le 1er février 1740 ; décédé en 1773). Guillaume-Pierre-Amand Poisson (prêtre et semi-prébendé de Rennes, présenté par l'abbé de Redon, pourvu par l'évêque le 28 février 1773, prit possession le 2 mars ; il était encore à Bains en septembre 1792, mais arrêté peu de temps après, il fut enfermé à Rennes, puis au Mont Saint-Michel, où il resta jusqu'en 1795 ; il revint alors à Bains exercer secrètement son saint ministère, et fut réinstallé officiellement recteur en 1803 ; mais dès l'année suivante il devint curé de Toussaints à Rennes). N... Nicollet (1804-1811). André Glo (1811, décédé en 1840). François Troprée (1840-1846). Pierre Veillard (1846-1855). Jean-Olivier Salmon (1855, décédé en 1874). Louis-Marie Onffroy (à partir de 1874), ...

Note 4 : liste non exhaustive des maires de Bains-sur-Oust (Bains) : M. Poison (1790), ....., Aimé Goupil-Riquelière (1804-1806), Joseph Mahé (1806-1816) ; Charles Dufresche de la Villorion (1816-1830), Mathurin Frot (1830-1843), Pierre François Boudet (1843-1848), Gaston-Charles de Pioger (1848-1852), Mathurin Frot (1852-1855), Jean-François Josso (1855-1859), Eugène Mannoury de La Cour (1859-1870), Toussaint Decorse (1870-1871), Charles de Trogoff (1871-1904), Joseph de Saint-Germain (1904-1906), Roger de Freslon (1906-1919), Roger de Freslon (1906-1919), Joseph de Saint-Germain (1919-1929), Yvonnick de Saint-Germain (1929-1963), Jean de Freslon (1963-1989), Michel Gavaud (1989-1995), René Dréan (1995-2008), Marc Derval (2008-2020), etc ...

Note 5 : Bains (Balnea), qu'il ne faut pas confondre avec Bain, se trouve au-dessus du confluent de l'Oust et de la Vilaine. Avant qu'on lui eut retiré Redon, Cournon et Sainte-Marie, sa superficie était de 9587 hectares, c'est-à-dire presque celle de Languidic. Aujourd'hui (1891), il ne lui reste que 4000 hectares, dont la moitié environ est inculte. La période primitive y est signalée par un tumulus entouré de son cromlech ; par un cairn et un menhir, sur la lande de Guerchmen ; par un tumulus et un reste de cromlech séparés, près du moulin de Via ; par un tumulus sur la lande de Boedhors ; par un cromlech à la Ferrière et un autre dans le taillis de Clavigneul, et une pierre à bassin dans le bois de la Roche-Rian. La période romaine y est représentée par une voie qui, partant de Rieux, passe au Châtelet, à Codilo à un quart de lieue à l'est de Bains, à la chaussée du moulin de la Bataille, à la chapelle de Saint-Marcellin, et se dirige ensuite vers Lieuron. Des fours à briques ont été exhumés, en 1858, au pied du Manétan (montagne à feu), non loin de la Roche-du-Theil ; des débris romains se retrouvent aussi à la Morinaye, dans le bois de Coetméret et près des minières de Bréhon. Les Bretons ont à leur tour occupé ce pays, comme le prouvent les noms encore subsistants de Trécoet, Dréneuc, Boedhors, Coetméret, Trefflen, etc... Au IXème siècle, ils y étaient dominants et le tyern Ratuili en était le seigneur. C'est celui-ci qui donna à Saint-Convoïon, en 832, le territoire de Redon, pour y fonder un monastère. A cette époque, Bains était paroisse depuis longtemps, et son église était mentionnée comme " antique ". En 834, cette paroisse fut donnée au monastère de Redon par le prince Nominoé et par l'empereur Louis le Débonnaire (Cartulaire de Redon, 355). Après la mort d'Erispoé, en 857, Ratfred, fils de Ratuili, força l'abbé de Redon de lui donner sept parcelles de terre en Bains, sous prétexte qu'elles appartenaient à sa famille ; mais le roi Salomon lui fit lâcher prise. D'autres seigneurs menacèrent et persécutèrent même les moines pour d'autres biens situés en Bains, mais ils finirent aussi par reconnaître leurs torts. (Ib. 79, 210). Outre l'abbaye de Redon, appelée à un si brillant avenir, il y avait, au IXème siècle, sur le territoire de Bains, trois petits monastères. Le premier était celui de Ballon, situé sur le bord de la voie romaine, à l'endroit appelé aujourd'hui la Bataille, en souvenir de la victoire de Nominoé sur Charles le Chauve en 845 ; cet établissement prétendait, en 848, exercer un droit sur les navires qui passaient à Balrit (Ib. 80). Le second monastère était celui de Busal, cité en 848 pour la dite affaire de Balrit. La tradition locale affirme que la vieille chapelle de Saint-Méen, sur les bords de l'Oust, occupe la place de ce couvent. Le troisième monastère était situé à Cournon ; un acte de 870 fut passé « dans la paroisse de Bains, auprès du petit monastère appelé le monastère de Cornon » (Ib. 181). La terrible invasion des Normands, en 919, fit disparaître tous ces établissements. Seul, le monastère de Redon put renaître de ses cendres. La paroisse, qui avait été dévastée, se releva comme elle put après la tempête. L'abbé de Redon, seigneur spirituel et temporel de la paroisse, la fit d'abord desservir par ses religieux. Quand, plus tard, il rappela ceux-ci au monastère, il confia le soin des âmes à un vicaire, dont il se réserva la présentation, et conserva les dîmes à la 10ème gerbe, en assignant une portion congrue au prêtre. Pour constater et maintenir le droit du recteur primitif, les moines de Redon venaient, le jour de Pâques, célébrer eux-mêmes la grand'messe au maître-autel, et le vicaire perpétuel devait leur remettre, pour ce service, la somme de 12 livres. Le domaine direct de l'abbé, en Bains, comprenait : « le manoir, la métairie, bois et parc du Plessis, cerné de murs, le tout en un tenant d'environ 220 journaux de terre ; le bois taillif de la Tousche-Gallier, contenant 15 journaux ; le bois taillif de Tresselan, contenant 85 journaux ; les moulins à vent de Bréhon, de Guerchmen et de l'Aumônerie ; les moulins à eau de Germiniac et de la Bataille ; les prés Morin et du Plat, et l'écluse de Courouet » (Aveu de 1580). La juridiction seigneuriale de l'abbaye s'étendait sur toute la paroisse et s'exerçait à Redon (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

Voir   Ville de Bains-sur-Oust (Bretagne) " Les origines paroissiales de Bains au IXème siècle ".

Voir   Ville de Bains-sur-Oust (Bretagne) " Cahier de doléances de Bains ou Bains-sur-Oust en 1789 ".

Voir   Ville de Bains-sur-Oust (Bretagne) " Michel Desprès, natif de Bains-sur-Oust et guillotiné à Redon en 1793 ".

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PATRIMOINE de BAINS-SUR-OUST

l'église Saint-Jean-Baptiste (1862), oeuvre de l'architecte Henri Mellet. De l'ancienne église paroissiale de « Saint-Jean de Bains, cernée de son cimetière et relevant de l'abbaye de Redon », il ne reste plus rien. Les dernières ruines de cet édifice, situé au milieu du bourg, offraient au reste peu d'intérêt, quoiqu'elles eussent, selon M. l'abbé Brune, quelques caractères architecturaux de l'époque romane et du XVème siècle (Répertoire archéologique d'Ille-et-Vilaine). On y voyait la chapelle seigneuriale de la Rouaudaye, celles du Rosaire, de Sainte-Marguerite et de Saint-Gobrien. La famille de L'Hospital (ou Hôpital), qui posséda pendant plus de trois siècles la seigneurie de la Rouaudaye (du XVème au XVIIème siècle), y avait, en outre, un enfeu et ses armoiries peintes dans la maîtresse vitre du choeur. C'était dans cette église de Bains (Bains-sur-Oust) qu'à la suite des offices divins se traitaient, au IXème siècle, les affaires importantes de la paroisse. Arthwin y donna à sa femme Magensin ses terres de Germigniac, « factum est in ecclesia Bain », et cette dernière, à son tour, en fit don aux moines de Redon en 867. Ce fut aussi dans cette église que Arthwin prêta serment sur les Evangiles et les saintes reliques en faveur de Roenwallon, et qu'un peu plus tard Ritcand, abbé de Redon, accompagné des moines Leuhemel et Adgan, investit Junetwand de la terre de Ran-Etcar, située en Carentoir. Enfin, les assemblées des anciens de la paroisse se tenaient ordinairement dans cet édifice sacré. En 1634, le P. Launay, Dominicain du couvent de Guérande, vint établir en l'église de Bains (Bains-sur-Oust) la confrérie du Rosaire. La nouvelle église, bénite en 1872, a trois vastes nefs, une jolie façade ornée d'une tour octogone et de deux clochetons, des transepts et une abside; c'est l'oeuvre de M. l'architecte Mellet (Pouillet de Rennes). Le chœur date de 1862. Le maître-autel et les autels latéraux datent entre 1870 et 1878 ;

Eglise de Bains-sur-Oust (Bretagne).

Nota : L'église paroissiale, dédiée à saint Jean-Baptiste, était située au milieu du bourg, et renfermait les chapelles du Rosaire, de Sainte-Marguerite, de Saint-Gobrien et de la Rouaudaye. On y voyait quelques fenêtres ogivales et un rétable de la Renaissance. Elle a été démolie, et la nouvelle église, bénite en 1872, a trois vastes nefs, des transepts et une abside, avec une jolie façade, ornée d'une tour octogone et de deux clochetons. Les chapelles frairiennes étaient : — 1. Saint-Marcellin, vers le nord, édifice roman, mentionné dès 848, siège. d'une trêve jusqu'en 1792. — 2. Saint-Laurent, au nord-ouest, près du village du Binon, construction du XVème siècle, avec un vaste porche au sud. — 3. Saint-Méen, à l'ouest-sud-ouest, près de l'Oust, édifice en ruines, qui offre encore des ouvertures ogivales. — 4. Saint-N..., au village de Quilien, vers le sud-ouest, siège d'une chapellenie, et depuis longtemps détruite. — 5. Saint-Jean-d'Espileur, jadis de Spiluc, vers le sud, construction du XVIème siècle, en forme de croix latine. — 6. Saint-Nicodème, au sud-est, près de Rohignac, sur les bords de la Vilaine, complètement détruite. — 7. Sainte-Marie-Madeleine, vers l'est, mentionnée en 1580 et 1784, et aujourd'hui entièrement démolie. Il y avait, en outre, des chapelles domestiques à la Roche-du-Theil, à la Giraudaye, à la Noë... Les frairies, en 1580, étaient : le bourg, Saint-Marcellin, Binon, Bléheuc, la rivière d'Oust, Columel, la Couardière, Germiniac, Prin et Pont-de-Renac. Les chapellenies desservies en 1784 étaient celles de Saint-Marcellin ou des Joubaud, du Pré-Binon, de Cran, des Rousselais, de la Rouaudaye, de la Henneraye, du Clos-Duval, de la Touche, des Riaux, de Mauconseil, de Quilien, de Branguineul, du Fossé-Piquet, des Giquel et Houssaye, des Ethoré, des Portes, de Livony et de la Brousse. En 1757, le revenu net du Vicaire perpétuel était évalué à 660 livres. Bains était du territoire de Redon et de la sénéchaussée de Rennes. En 1790, il fut érigé en commune du district de Redon, et annexé au département d'Ille-et-Vilaine. En 1801, il a été régulièrement séparé du diocèse de Vannes et uni à celui de Rennes. En 1845, Bains a perdu les frairies du Pont-de-Renac, de Prin et de Germiniac, qui ont formé la paroisse de Sainte-Marie ; la nouvelle église, de style ogival, a été bénite en 1858 (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

Voir aussi   Ville de Bains-sur-Oust (Bretagne) "L'histoire de la paroisse de Bains-sur-Oust et ses recteurs"

Eglise de Bains-sur-Oust (Bretagne).

l'ancien prieuré Saint-Méen de Busal, aujourd'hui disparu, et jadis membre de l'abbaye de Saint-Méen. Le prieuré de Bussac vel Busal figure dans les Déclarations de Saint­Méen au nombre des dépendances de cette abbaye ; nous croyons qu'il s'agit ici du vieux monastère appelé en 849 l'abbaye de Busal, et situé en la paroisse de Bains. Le Cartulaire de Redon mentionne cette maison à propos des prétentions qu'avaient les moines de Busal de lever certain droit sur les marchands qui naviguaient sur la rivière d'Oult, au bord de laquelle se trouvait te monastère ; mais les anciens de Bains déclarèrent que ce droit n'appartenait qu'à l'abbé de Redon (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 81). Il n'est plus ensuite question dans nos chartes du couvent de Busal, mais la tradition locale affirme qu'une vieille chapelle dédiée à saint Méen, dont les ruines apparaissent encore au bord de l'Oult, en est le dernier débris ; une maison voisine de cette chapelle, nommé l'Hôtel-Brûlé, passe aussi pour avoir été la demeure des religieux. Le patronage de saint Méen et la similitude des noms de Bussac et Busal nous autorisent à placer ici ce prieuré de Saint-Méen dont nous ne trouvons point trace ailleurs (abbé Guillotin de Corson) ;

l'ancien monastère, aujourd'hui disparu. Bains possédait au IXème siècle un monastère appelé l'abbaye de Ballon. Il est vraisemblable qu'il se trouvait sur le bord d'une voie romaine, dans les landes nommées encore maintenant landes de la Bataille, parce que Nominoë y vainquit Charles-le-Chauve dans un grand combat qui assura l'indépendance de la Bretagne, et qui porte dans l'histoire le nom de bataille de Ballon. Ce monastère avait été fondé, d'après Déric, par saint Maëlmon, évêque d'Aleth, avant 638 ; il était habité vers 849 par deux prêtres, Corweten et Catwolon, qui prétendirent alors avoir, au détriment des moines de Redon, un certain droit sur les navires et les marchands passant à Balrit, sur la rivière d'Oult ; mais les anciens des paroisses voisines, réunis à ceux de Bains, donnèrent tort aux religieux de Ballon et maintinrent ceux de Redon dans la possession de ce droit féodal (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 80). L'abbaye de Redon, en devenant toute puissante à Bains, absorba le petit monastère de Ballon. Faut-il voir un dernier vestige de celui-ci dans la « maison de Bréhon », avoisinant en 1580 le village « appelé la Bataille, auquel il y a une grande longueur de maisons à trois étages ? » (Déclaration de l'abbaye de Redon). Nous ne voudrions pas l'affirmer, car il n'est plus fait mention du couvent de Ballon après le IXème siècle (abbé Guillotin de Corson) ;

la chapelle Saint-Méen, située au bord de l'Oult ou l'Oust, face à l'île aux Pies. Il s'agit des derniers vestiges de l'ancienne abbaye de Busal, fondée au VIIème siècle par des moines de l'abbaye Saint-Jean de Gaël. En effet la tradition veut que sur son emplacement s'élevait jadis au IXème siècle, le monastère de Busal dépendant de l'Abbaye de Redon. Il est difficile de dater l'ancienne chapelle, laquelle avait été consacrée à Saint-Méen et accrue, sans doute au XVIIème siècle, au bas de sa nef afin d'abriter les nombreux pélerins. Sa cloche est conservée dans l'église de Bains-sur-Oust. Cette chapelle, presque entièrement ruinée au milieu du XXème siècle, est reconstruite en 1965 par la famille Rouxel (Jean Rouxel père et fils). Elle abrite plusieurs statues dont celles de saint Méen, la Vierge à l'Enfant et saint Thuriau. Chaque année, le 21 juin, se tient un petit pardon ;

Chapelle de Bains-sur-Oust (Bretagne).

la chapelle Saint-Marcellin (vers 848 - 1945). Le pape saint Marcellin est martyrisé sous Dioclétien en 304. Vers 848, le Souverain-Pontife Léon IV envoya le corps de saint Marcellin, pape et martyr, à Nominoë, qui le donna à saint Convoyon et le fit déposer dans l'église abbatiale de Redon. La tradition raconte, a ce sujet, que les moines de Saint-Sauveur, accompagnés de Nominoë et des principaux seigneurs bretons, vinrent processionnellement au-devant de ces saintes reliques, et qu'ils les rencontrèrent sur la voie romaine, là même où s'élève la chapelle de Saint-Marcellin, construite en mémoire de cet évènement et enrichie d'une portion de ce corps saint. Il est sûr que cette chapelle est très-ancienne : elle se compose d'une nef terminée par un arc triomphal et par une abside, le tout d'un style roman qui rappelle les églises de Redon et de Langon ; les trois autels sont insignifiants, et une partie de l'abside a été convertie en sacristie ; mais des sculptures antiques, représentant des animaux et des feuillages, ornent l'arc triomphal, des mascarons décorent la porte principale, et des contreforts plats soutiennent l'édifice de toutes parts. Avant la Révolution, Saint-Marcellin était une chapelle tréviale de Bains (Bains-sur-Oust), desservie par un vicaire ou curé, ayant sa fabrique et son administration particulières, ses fonts baptismaux et son cimetière. Ses registres d'état civil ne remontent toutefois qu'à 1622 ; en janvier 1793 on y baptisait encore. A côté se trouve la maison de la chapellenie, habitée jadis par le curé. Aujourd'hui cette chapelle est entretenue par les gens du village, mais elle n'est plus desservie, quoiqu'on y allait à la fin du XIXème siècle toujours en pèlerinage pour être guéri de la fièvre (Pouillé de Rennes). La chapelle, d'origine romane, est une ancienne chapelle tréviale avec cimetière (avant la Révolution), reconstruite en 1945 à l'initiative du chanoine Guilloux, curé de Bains-sur-Oust ;

Chapelle de Bains-sur-Oust (Bretagne).

la chapelle Saint-Michel (XV-XVIIème siècle), située à La Giraudaye. Elle a été reconstruite au XVIIème siècle ;

la chapelle Saint-Laurent (XV-XXème siècle). Rien de plus gracieux que le site occupé par cette chapelle ; les villageois y venaient également en voyage, surtout pour la guérison des brûlures. L'édifice ne semble pas pouvoir remonter au-delà du XVème siècle et n'est plus desservi ; il a dû remplacer une chapelle plus ancienne. Le 20 juin 834, Ratuili donna aux moines de Redon tout le territoire de Binon avec ses maisons et ses habitants : « Binnon totum cum massis et manentibus » ; or, le village de Binon existe encore à côté de la chapelle de Saint-Laurent, et ce sanctuaire peut fort bien devoir son érection aux religieux devenus possesseurs du lieu (Pouillé de Rennes). Elle a été restaurée au XXème siècle. Elle abrite une statue de la Vierge Marie et une statue de saint Laurent. On voit une fontaine réputée miraculeuse à proximité de la chapelle ;

Chapelle de Bains-sur-Oust (Bretagne).

les chapelles Sainte-Anne et de l'Immaculée Conception (1854). Il s'agit de deux édifices superposées ;

la chapelle Saint-Joseph (1864) ;

la croix de Tournebride (XIX-XXème siècle) ;

le calvaire paroissial (1896) ;

le calvaire des Carrières (1928) ;

la croix (1952), située à La Bataille-de-Ballon ;

le calvaire de la Roche-du-Teil, situé à Manné Tan (Montagne du Feu) ;

la fontaine Blanche (2500 – 2000 avant Jésus-Christ) ;

le château des Chambots ou des Champs-Beaux (XV-XVII-XIXème siècle). La maison noble des Chambots relevait de La Rouardaye. La partie centrale du château est restaurée au XVIIème siècle. Propriété successive de la famille de Fescan (en 1586), de Denis Fabroni (en 1678), de la famille Quelo, sieur de Cadouzan (en 1715) et de la famille Pioger (en 1822) — Jean de Fescan possédait, en 1586, la Maison noble des Chambots, se trouvant dans le bailliage de Fieffe et relevant, par suite, de la seigneurie de la Rouaudaye. En 1715, Henriette de Saint-Marcel, veuve de Joseph Quélo, seigneur de Cadouzan, rendit aveu pour la terre des Chambots. Le manoir de ce nom appartient vers 1878 à M. de Pioger, qui l'habite ;

le château de la Giraudaye ou Giraudais (XVIème siècle) nunc Giraudayes (Les). Il possède deux pavillons saillants et deux tourelles terminant les bâtiments de servitude. Sa chapelle sécularisée a été reconstruite au XVIIème siècle. Construite à l'extrémité des jardins du manoir des Giraudayes, mais abandonnée présentement, cette chapelle, simple rectangle à chevet droit, a été reconstruite en grande partie au XVIIème siècle. On y voit quelques écussons mutilés appartenant à la famille du Fresche, qui possédait jadis les seigneuries de la Ville-Orion et des Giraudayes (Pouillé de Rennes). On y voyait autrefois une fuie. Propriété successive de Guillaume Amelot, de Raoul Du Goesmeret ou Gouémeret (fin XVème siècle), des familles de Coscat (en 1580), de Castellan (en 1653 et en 1657), du Fresche (en 1788). — Ce manoir ne figure point dans la Réformation de 1536, mais il existait en 1580 et appartenait alors à Michel de Coscat, seigneur dudit lieu et de la Giraudaye, qui le tenait « à foy, hommage et rachapt » de l'abbé de Redon. C'était, à cette époque, une maison d'une certaine importance, ayant « trois cours, fuye, parterre, bois de haute futaye et taillifs, jardins et garenne prohibitive, avec deux moulins, des vignes et autres dépendances ». En 1653, Guillaume de Castellan, seigneur de Brignac, possédait la Giraudaye, dont fut aussi seigneur François de Castellan, en 1657. Ce manoir devint ensuite la propriété des du Fresche. Louis du Fresche, seigneur de la Ville-Orion et de la Giraudaye, en 1788, avait épousé Marie-Thérèse d'Andigné. En 1878, la Giraudaye, passée par alliance de la famille du Fresche en celle de Trogoff, appartient à M. et Mme de Trogoff, qui l'habitent ;

Château de la Giraudaye de Bains-sur-Oust (Bretagne).

Voir aussi   Ville de Bains-sur-Oust (Bretagne) "le château de la Giraudaye ou Giraudais (XVIème siècle)"

le château de la Ferrière (1771 – XXème siècle). Ancienne propriété de l'abbaye Saint-Sauveur de Redon. Restauré au XXème siècle. La chapelle de la Ferrière est moderne ; elle est entretenue et avoisine le manoir du même nom, mais elle n'est pas desservie. Propriété successive des familles Lambert (ou Lambart) seigneurs de la Provostaye (en 1580), Levesque (en 1778). — C'était vers 1580 une simple maison avec métairie, appartenant aux Lambart, seigneurs de la Provostaye. François Levesque, sieur de la Ferrière, rendit aveu en 1778 à l'abbé de Redon « pour sa maison principale et pour sa métairie de la Ferrière ». Devenue la propriété de M. Le Masne, qui l'entoura de bois de sapins et y créa une bergerie considérable, la Ferrière appartient vers 1878 à la famille Mannoury, qui l'habite ;

le château de La Rouardaye ou Rouaudaye (XIXème siècle). L'ancien manoir possédait jadis une chapelle privée (mentionnée par l'abbé Luco) et une fuie. Propriété de la famille de l'Hôpital au XVème siècle (François de l'Hôpital en 1464 et 1481, Christophe de l'Hôpital en 1536) et, semble-t-il, en 1662, puis des familles Lévesque, Gastechair, Gosset sieurs de la Houlle (au début du XVIIIème siècle). — Pierre de L'Hospital, juge universel de Bretagne, de 1403 à 1444, marié à Perrine de Muzillac, était, dit-on, seigneur de la Rouaudaye, que possédait certainement, en 1536, Christophe de L'Hospital. Gilles de L'Hospital, seigneur de la Rouaudaye, commandant les gentilshommes de l'évêché de Nantes en 1543, vivait encore en 1580 ; son fils aîné, Julien de L'Hospital, seigneur de la Rouaudaye et de Billair, rendit aveu à l'abbé de Redon, en 1586, pour ses terre et manoir de la Rouaudaye, « avec ses garennes, colombier, moulins, bois, viviers, mestairies, fief, juridictions, sergentise et dismes ». Il est encore dit dans cet aveu que le seigneur de la Rouaudaye « a trois enfeus prohibitifs : l'un dans l'église de Bains, l'autre dans l'église abbatiale de Redon et le troisième en la chapelle Saint-Laurent, et qu'il a droit de placer ses armoiries dans la grande vitre de l'église de Bains ». Guillaume de L'Hospital et Françoise Gouro, sa femme, seigneur et dame de la Rouaudaye, habitaient ce manoir, où ils eurent plusieurs enfants, de 1645 à 1655. Ils reconnurent, en 1662, devoir une rente de 20 livres à la sacristie de l'abbaye de Redon sur leur terre de la Rouaudaye. Cette famille de L'Hospital semble disparaître de Bains vers la fin du XVIIème siècle. Anne Marcadé était, en 1674, veuve de François de L'Hospital, seigneur de la Rouaudaye ; au commencement du siècle suivant, le rachapt de la Rouaudaye était dû à l'abbaye de Redon par Jacquette Lévesque, veuve : -1° de N... Gastechair ; -2° de N.. Cosset, sieur de la Houlle, et un peu plus tard par ses trois filles, Mlle Gastechair et Mmes Daen et de Talhouët, nées de la Houlle. La Rouaudaye est maintenant un joli manoir rebâti dans le genre renaissance, entouré d'un beau parc et habité par ses propriétaires, M. et Mme de Mauduit. On y conserve le souvenir traditionnel d'un ancien seigneur du lieu, surnommé Joue-Rouge, dont la légende a été racontée par M. Desmars dans son opuscule Redon et ses environs (abbé Guillotin de Corson) ;

Château de Bains-sur-Oust (Bretagne).

le château de Trécouët (XIXème siècle). Une tradition soutient que saint Thuriau, sixième évêque de Dol, est né à cet endroit. L'ancien manoir a été la propriété successive des familles Jacques (Raoullet Jacques en 1464), du Fresnay (en 1536, suite au mariage de Marguerite Jacques, fille de Vincent Jacques, avec Jehan du Fresnay), de la Haye (en 1653 et en 1672). — Le manoir de ce nom, propriété en 1878 de M. Bouchet, assez peu important maintenant, jouissait jadis de certains privilèges seigneuriaux et relevait noblement de l'abbaye de Redon. Le seigneur de Trécouët avait son banc et son enfeu dans l'église de Bains ; il jouissait du droit d'apposer ses armoiries dans la chapelle de Saint-Méen ; il recevait une petite rente des vicaires de Bains, et diverses redevances en volailles et en poissons que lui devaient quelques habitants. Rien ne prouve toutefois que saint Thuriau, évêque de Dol, soit né à Trécouët, comme on l'a prétendu. Ce manoir appartenait, en 1536, à Jean du Fresnay, à cause de sa femme, fille de Vincent Jacques. Gilles du Fresnay, seigneur du Trécouët en 1559, était mort en 1580, laissant le Trécouët à sa fille. La famille de La Haye posséda ensuite cette terre, qu'avaient, en 1653, Françoise de La Haye, dame de la Motte, et, en 1672, Louise de poisson, veuve d'Augustin de La Haye, seigneur du Trécouët (abbé Guillotin de Corson) ;

Château de Bains-sur-Oust (Bretagne).

le manoir de la Morinaye (XVII-XIXème siècle). Propriété successive des familles Bouchard (dès 1634), Orhant (en 1742) et de Joseph de la Ferrière, maire de Redon (en 1869). Vers 1878, c'est une maison moderne, habitée par M. Desmars. D'après ce dernier, auteur de Redon et ses environs, la Morinaye était jadis un fief noble tombé en roture, dès 1634, aux mains de Claude Bouchard, marchand de Redon ;

la résidence de Nominoë (vers 1775). Il s'agit de l'ancien presbytère paroissial restauré au XXème siècle ;

la maison (1551-1990), située au lieu-dit Le Bléheu ;

la maison (XVIIème siècle), située au lieu-dit Rialland-Meur ;

la maison Saint-Gabriel (1854-1930). On y trouve un colombier ou une fuie. Cette maison est restaurée en 1930 ;

7 moulins dont le moulin à vent de Benat, et les moulins à eau de l'Aumonerie, de St Laurent, du Pont Apé, de la Grée, …

Moulins de Bains-sur-Oust (Bretagne).

A signaler aussi :

l'exploitation des mines de fer au XVIème siècle, près de Bréhon ;

le site de l'Ile au Pies. A signaler aussi plusieurs îlots : Ile au Pies, Ile aux Geais, Ile aux Corbeaux ;

les vestiges de briques romaines au village de Bléheu ;

des vestiges d'oppidum et de cromlech ;

les Fossés de Lanrit, situés non loin de la chapelle Saint-Marcellin ;

le cromlech et les fortifications en terre, situés près du château de la Ferrière ;

le cromlech situé au nord du château de Trécouët (dans le taillis de Clavigneul) ;

le retranchement situé sur la lande de la Groulaie ;

l'ancien dolmen de Branguineul, détruit vers 1869 ;

des briques romaines et les restes d'un retranchement circulaire, situés près du manoir de la Morinaye ;

la découverte de fours à briques de l'époque romaine, près de l'ancien manoir de la Roche-du-Teil ;

la statue de Nominoë (1952) située sur la place de l'Eglise ;

la grotte de Lourdes (1902), édifiée à l'initiative de l'abbé Auguste Dauvier, vicaire à Bains. Elle est bénite le 17 mai 1902 par Monseigneur Montery, archevêque de Beyrouth et l'abbé François Huet, curé de la paroisse ;

l'ancienne chapelle, aujourd'hui disparue et située au village de Guillien. La chapelle du village de Guillien, fondée de messes, mais disparue maintenant, est mentionnée par M. l'abbé Luco dans "les paroisses de l'ancien diocèse de Vannes" ;

l'ancienne chapelle de la Madeleine, aujourd'hui disparue et située route de Renac (en Sainte-Marie). L'antique chapelle de Sainte-Magdeleine, bâtie en la paroisse de Bains (maintenant sur le territoire de Sainte-Marie), semble bien avoir été fondée par les moines de l'abbaye de Redon pour desservir une léproserie, utile jadis aux vassaux de ce puissant monastère. En 1580, cette chapelle s'élevait au milieu d'un petit cimetière qui existe seul aujourd'hui ; le sanctuaire est, en effet, complètement détruit : un vieil if, une croix et quelques tombes indiquent son emplacement ; mais les habitants viennent toujours prier sur ses ruines, et l'on y lit encore sur la pierre tumulaire d'un dernier chapelain ces simples paroles : Cy gist le corps de Missire Pierre Dano, prestre de cette paroisse, qui trespassa le 20 mai 1764, âgé de 87 ans. Priez Dieu pour son âme (Pouillé de Rennes). Son emplacement est signalée par une croix et la dalle funéraire de Pierre Dano, décédé en 1764 ;

les anciennes chapelles de Saint-André et Saint-Jean-d'Espineuc, aujourd'hui en Sainte-Marie ;

l'ancien manoir du Gouémeret ou plutôt Coetmeret. Propriété successive des familles Gouémeret, Tronchay (en 1536), de Coscat (en 1580). — Ce manoir figure en 1536 parmi les terres nobles de Bains ; il appartenait alors à N... Tronchay, à cause de sa femme, fille de feu Gilles de Gouëmeret. En 1580, c'était « un manoir avec métairie, bois de haute futaye, garenne, etc., » possédé par Michel de Coscat, seigneur de la Géraudaye. Ce dernier avait, à cause de sa terre de Coëtmeret, droit d'apposer ses armoiries au chanceau de l'église paroissiale de Bains ;

l'ancien manoir du Plessis. Ancienne propriété de l'Abbaye de Redon. Le duc Jean V (1399 à 1442) y descendit souvent. Ce manoir, ancienne propriété des Bénédictins de Saint-Sauveur de Redon, n'offre de remarquable que son parc entouré de murs, existant encore en partie à la fin du XIXème siècle. Son nom et sa position indiquent une haute antiquité ;

Château de Bains-sur-Oust (Bretagne).

l'ancien manoir des Hilliers, situé à l'est de la chapelle Saint-Marcellin. Propriété de la famille Gouyon seigneurs de Coëpel en 1580 et en 1688. En 1580, Louis Gouyon, seigneur de Coëpel, tenait de l'abbé de Redon « à debvoir de foy, hommage, rachapt et chambellenage, » la maison noble des Hilliers ; il rendit aveu pour cette terre en 1602. Jean Gouyon, seigneur de Coëpel, la possédait aussi en 1653, et Jean Gouyon, seigneur des Hilliers, vivait en 1688. — Vers 1878, c'était une ferme appartenant à M. de la Monneraye ;

l'ancien manoir de la Fosse-Picquet, situé sur la route Redon-Renac. Propriété de la famille Couriolle en 1536 et en 1580. Il appartenait en 1536 à Rolland Courriolle, et en 1580 à Perrine Blandin, mère et tutrice de Jean Couriolle, — transformé en ferme en 1878 ;

l'ancien manoir de la Grée de Via, situé sur la route Redon-La Gacilly. Propriété de Pierre Lambart, seigneur de Port-de-Roche, en 1559, qui avait, à cause de cette terre, 24 sols de rente sur certains habitants du village de la Coupelaye, dus « le jour Saint-Marcellin, au matin, à l'heure du soleil levant, sur la margelle du puits dudit village de la Coupelayp, avec deux pains, deux pots de vin et un plat de poisson, à peine de 60 sols d'amende » ;

l'ancien manoir des Provotais ou Provostaye, situé sur la route Redon-La Gacilly. Propriété successive des familles Provost (avant 1513), Lambart (en 1513 et en 1536), du Rocher seigneurs de Beaulieu (en 1580), Tayart (en 1701). — Cette terre doit tirer son nom d'une famille Provost, dont une fille, Guillemette Provost, épousa vers 1513 Jean Lambart, qui devint par suite seigneur de la Provostaye. Leurs enfants la possédaient en 1536. En 1580, Jean du Rocher, seigneur de Beaulieu, la tenait féodalement de l'abbé de Redon, et Julien du Rocher, également seigneur de Beaulieu, la possédait en 1653. Un de leurs descendants, René du Rocher, vendit à Louis Tayart, en 1701, la Provostaye, qui est, en 1878, une ferme appartenant à la famille du Fresche ;

l'ancien manoir de la Roche-du-Teil (ou Roche-du-Theil). Il possédait jadis une chapelle privée et une fuie. La chapelle de la Roche-du-Theil avait été fondée par les seigneurs de ce manoir ; au XVIIIème siècle, les frairiens de Couloumel y faisaient dire la messe. Propriété des seigneurs de la Jouardaye (en 1536), puis des familles de Maigné seigneurs de la Jouardaye (en 1580 et en 1653), du Bouëxic (en 1663 et en 1698). En 1580, François de Maigné, aussi seigneur de la Jouardaye et dudit lieu de La Roche, tenait ce dernier manoir, avec « ses jardins, vignes et colombier, » de l'abbé de Redon, « à devoir de foy, hommage et rachapt ». Julienne de Maigné, dame du Veil, possédait encore La Roche en 1653 ; mais dix ans plus tard, Louis du Bouexic rendit aveu pour cette terre à l'abbé de Redon, et René du Bouexic fut également seigneur de La Roche en 1698. Mme du Bot, née Le Mailler de Chassonville, était propriétaire de La Roche en 1842, époque à laquelle elle vendit cette terre aux RR. PP. Eudistes, qui y fondèrent le noviciat de Saint-Gabriel. En 1842, les RR. PP. Eudistes achetèrent le manoir de la Roche-du­Theil et y fondèrent un bel établissement ; ils y ont construit trois chapelles, savoir : A.— L'Immaculée-Conception, réservée aux Pères et aux séminaristes, joli édifice de style ogival. B.— Sainte-Anne, ouverte au public ; on y venait beaucoup en pèlerinage vénérer les reliques de saint Modeste. C.— Saint-Joseph, élégante rotonde construite dans le bois (Pouillé de Rennes) ;

Manoir de Bains-sur-Oust (Bretagne).

Note : Le 9 octobre 1840, les Eudistes achetèrent près de Redon, mais en la paroisse de Bains, la propriété de la Roche-du­Theil (nota : c'était un vieux manoir, appartenant en 1536 au seigneur de la Jouardaye. En 1580, François de Maigné, seigneur de la Roche, le tenait avec « ses jardins, vignes et colombier », de l'abbé de Redon, « à debvoir de foy, hommage et rachapt ». La famille du Bouëxic posséda ensuite cette terre, qui appartenait en dernier lieu à Mme du Bot, née Le Mallier de Chassonville). On y ouvrit, le 1er octobre 1850, le noviciat de la société (nota : ce noviciat a été transféré en 1876 dans le diocèse de Vannes, à Saint-Joseph de Kerlois, près de Hennebont), et, dans les premiers jours d'octobre 1852, les cours de théologie pour les Eudistes, qui étaient obligés jusqu'alors d'aller les suivre à Paris au séminaire de Saint-Sulpice. Le 1er mars 1854 on posa la première pierre du bâtiment qui remplace l'ancien manoir, et les théologiens purent l'occuper dès le mois d'octobre suivant. Les Eudistes missionnaires résidèrent aussi à la Roche avant l'établissement de la maison du Sacré-Coeur de Redon. A la fin du XIXème siècle, la Roche n'est plus qu'un scholasticat pour les élèves en théologie ; l'établissement tout entier est sous le patronage de saint Gabriel. La chapelle de la Roche, joli édifice de style ogival, fut bénite au mois de mai 1855 par Mgr Saint-Marc, évêque de Rennes. Elle comprend deux sanctuaires superposés : la partie supérieure, dédiée à l'Immaculée-Conception, est réservée aux Pères et aux élèves en théologie ; la partie inférieure, dédiée à sainte Anne, est ouverte au public ; on y vient beaucoup vénérer les reliques de saint Modeste, martyr, extraites des catacombes de Rome. Les Eudistes ont, en outre, dans leur bois une autre chapelle bâtie sous le vocable de saint Joseph, élégante rotonde posée sur le versant d'une colline ; au sommet de celle-ci s'élève un calvaire, au pied duquel on jouit d'un admirable panorama sur la vallée de l'Oult et sur le bel enclos de la Roche (abbé Guillotin de Corson).

l'ancien manoir de la Quillenaye, situé au nord de Saint-Méen (XVème siècle). Propriété successive des familles Couldebouc (en 1536 et en 1580), Mancel (en 1653), de Léonan (en 1666). — Ce manoir, devenu une métairie possédée en 1878 par M. de Gouyon, présente de curieuses sculptures en granit sur sa façade principale : un homme dans une posture peu décente, un sanglier et une grenouille y apparaissent autour de la porte, et toute l'architecture de l'édifice rappelle le XVème siècle. En 1536, Jean de Couldebouc possédait la Quillenaye, qui appartenait vers 1580 à Guillaume de Couldebouc ; en 1653, elle était aux enfants de feu Pierre Mancel, et un peu plus tard à l'un d'eux, Julien Mancel. En 1666, vivaient Yves de Loénan et Anne Mancel, seigneur et dame de la Porte et de la Quillenaye ;

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ANCIENNE NOBLESSE de BAINS-SUR-OUST

La juridiction seigneuriale de l'abbaye de Redon s'étendait sur toute la paroisse et s'exerçait à Redon.

Les autres seigneuries étaient :

1.      Buffardaye (la), aux Boisjagu ; Coué ; Glé ; Boisdelasalle ; Morand.

2.      Chambots (les), aux Fescan, en 1586 ; aux Quélo, en 1715.

3.      Coetméret, aux Coetméret ; et en 1580, aux Coscat.

4.      Dréneuc (le), aux Dréneuc ; Le Long ; Couriolle ; Marcadé ; Landais.

5.      Ferrière (la), aux Lambart ; puis Lévesque.

6.      Fosse-Piquet (la), aux Couriolle en 1536.

7.      Giraudaye (la), aux Coscat, en 1580 ; puis aux Castellan et du Fresche.

8.      Grée-Pinel (la), en 1653 à N. de la Motte.

9.      Grée-de-Via (la), aux Lambart en 1559.

10.     Hilliers (les), aux Gouyon de Coëpel en 1580 et 1688.

11.     Morinaye (la), tombée en roture dès 1634.

12.     Noë (la), aux Michel ; Bonamy ; Moraud.

13.     Provostaye (la), aux Provost ; Lambart ; Rocher ; Tayart.

14.     Quillenaye (la), aux Couldebouc, en 1536 ; puis aux Mancel.

15.     Roche-du-Theil, aux Maigné, en 1580 ; aux Bouexic, en 1663.

16.     Rohignac, manoir du XVIème siècle.

17.     Rouaudaye (la), à la famille de l'Hospital en 1403 et 1674.

18.     Trécoet, aux Jacques ; Fresnay ; La Haye.

(de Joseph-Marie Le Mené).

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 4 nobles de Bains-sur-Oust :

François DE LOPITAL, sr. de la Rouardaye (600 livres de revenu) : comparaît avec deux archers à brigandines, armés de lance ;

Raoullet JACQUES, sr. de Trécouët (800 livres de revenu), remplacé par son frère Jehan : armé d'une jusarme, d'une épée et d'une dague ;

Pierre DE GOAISMERET, sr. de Gouesmeret (400 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une épée et d'une dague ;

Raoullet DE MAIGNE (600 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, d'une salade (casque) et des harnois de jambes, comparaît armé d'une jusarme et d'une épée ;

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 6 nobles de Bains-sur-Oust :

François DE L'HOPITAL (300 livres de revenu) : comparaît comme homme d'armes avec les archers Guillaume Michel et Guillaume Belesve ;

les héritiers Jehan JACQUES (400 livres de revenu) ;

Pierre DE GOESMERET (20 livres de revenu), remplacé par son fils Raoullet : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une épée, d'une vouge et d'une dague ;

Ollivier BOCAN, remplacé par Jehan de Peillac : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une épée et d'une dague ;

Jehan DE MESSAC (600 livres de revenu) ;

Jehan LE PREVOST (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une épée et d'une dague ;

 

Lors de la réformation de 1536, on recense plusieurs propriétaires et manoirs à Bains-sur-Oust :

le lieu de la Provostaye (les Basses Provostaye), aux enfants de Jehan Lambart (à cause de leur mère Guillemette Le Provost) ;

la Rouardaye (la Rouardaye), à Christophe de Lopital ;

la Roche (la Roche du Theil), au sieur de la Jouardaye (en Les Fougerets) ;

le Trecouet (le Trécouët), à Jehan du Fresnay à cause de son épouse Marguerite Jacques, fille de Vincent Jacques ;

la Quillenaye (la Quillenaye), à Jehan Couldebouc ;

le Gouesmeret (le Gouesmeret), au nommé Tronchaye à cause de son épouse Ysabeau de Resnarho, petite fille de Gilles de Gouesmeret ;

la Fosse Piquet (la Fosse Piquet), à Rolland Couriolle ;

le Dreneuc (le Dréneuc), au sieur de Dreneuc (en Fégréac) ;

la Noe (la Noë), à Guillaume Michel ou Michiel ;

la Buffardaye (la Buffardaye), à François du Boisjagu, semble-t-il ;

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