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L'INSURRECTION DU LÉON EN MARS 1793.

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La convention ne pouvait se méprendre sur les conséquences du régicide du 21 janvier ; aussi pour faire face au danger qui menaçait la frontière, elle décréta, le 24 février 1793, une levée extraordinaire de 300.000 hommes. C'était pour la première fois que s'exécutait dans de pareilles proportions cette loi de la conscription pour tous si pénible, mais tout particulièrement odieuse au caractère breton ; aussi y trouvons-nous la cause à peu près unique du soulèvement du Léon en mars 1793.

Nous ne pouvons en effet y voir en jeu la question religieuse qui avait ému tout le pays en 1791 par l'application de la Constitution civile du clergé, et nous avons dit ailleurs avec quelle vigueur les populations de Léon et de Cornouaille s'étaient élevées contre l'intrusion des prêtres constitutionnels au point d'avoir souvent rendu nécessaire l'envoi de la force armée pour assurer leur installation.

En mars 1793, le mouvement populaire a pour principe l'attachement inné du Breton pour le sol natal, et aussi, un peu, l'aversion des campagnards pour les bourgeois des villes qui veulent leur faire la loi.

Note : Les Chouans de Saint-Gaël et des paroisses avoisinantes se dirigeaient en désordre vers la ville de Vannes aux cris de : « Plus de Roi ! plus de lois ! ». De tous les côtés, par la route d'Auray, par celle qui longe les côtes de la petite mer, des bandes sans chefs et sans ordre, mais nombreuses et formidables, se précipitent sur la ville. Elles y pénètrent par plusieurs points à la fois, ne veulent pas entendre les parlementaires de la municipalité, repoussent la garnison, s'emparent de l'église de Saint-Patern et s'écrient : — « Vous nous avez enlevé nos prêtres ; vous avez tué notre Roi ; nous voulons compter avec la Nation et savoir de quelle autorité elle nous enrôle sous son drapeau ». La garnison fit feu sur les Chouans ; ils finirent par se retirer, non en vaincus, mais en hommes qui venaient de donner un premier avertissement. Il était aisé de voir à leur exaspération qu'ils ne tarderaient pas à revenir, après s'être concertés avec des chefs. Le même jour, 14 mars 1793 , on apprit à Vannes que les districts du Faouet, de Pontivy, d'Auray et d'Hennebont avaient pris les armes. Tout le pays, depuis Lorient jusqu'aux portes de Vannes, était en insurrection. Peu après, la haute et la basse Bretagne se levaient en masse. Les environs de Brest et ceux de Rennes étaient peuplés de rebelles à la République. Le 15, on se bat à la Roche-Bernard ; le 16, à Ploërmel ; le 17, dans l'Ille-et-Vilaine, en divers lieux à la fois ; le 19, Lambésellec, Plabénec, Lesneven dans le Finistère, sont les théâtres de scènes sanglantes. Saint-Pol-de-Léon a son émeute. Un combat est livré par les paroisses d'alentour au pont de Kerguidu, fameux depuis dans la contrée ; Roscoff est pris et repris par les Blancs et par les Bleus. Vannes surtout est menacé à diverses reprises. Déjà la Vendée était en feu, le Maine, l'Anjou et même la basse Normandie s'agitaient. La république trembla, l'ouest de la France se montrait menaçant ; ou voulut à tout prix obtenir le repos de la Bretagne, et on l'obtint. La chouannerie naissante se laissa museler ; elle ne rompit ses entraves que plus tard (G. de la Landelle).

Cette révolte du Léon dans sa préparation, son exécution et sa répression ne dura pas quinze jours, mais dans ce court intervalle elle fut sur le point de réussir et d'être, au moins pour un moment, maîtresse de la situation. Si les révoltés, en effet, avaient été mieux armés, mieux organisés ; si surtout on n'avait pas eu à leur opposer le général Canclaux, ils auraient pu par leur nombre seul s'emparer de Lesneven, de Saint-Pol, même de Brest, qui en ce moment était à peu près dépourvu de troupes régulières.

Nous allons suivre pas à pas l'histoire de ce soulèvement en laissant la parole aux acteurs, c'est-à-dire à ceux qui furent chargés de la répression, car les réprimés ne nous ont guère laissé de traces de leurs opérations que dans les dépositions faites par eux devant les autorités, plutôt pour atténuer que pour déclarer hautement leur part d'action dans la lutte (abbé Peyron).

 

Voir Insurrection du Léon (Bretagne) en 1793 " Troubles à Saint-Pol et aux environs à l'occasion du tirage au sort

Voir Insurrection du Léon (Bretagne) en 1793 " Soulèvement de Plabennec du 17 au 21 mars 1793

Voir Insurrection du Léon (Bretagne) en 1793 " Combat du Pont de Kerguidu (ou Kerguiduff) en mars 1793

Voir Insurrection du Léon (Bretagne) en 1793 " Soumission des rebelles suite à l'insurrection du Léon en mars 1793

 

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