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DOMPIERRE-DU-CHEMIN |
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La commune de
Dompierre-du-Chemin ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de DOMPIERRE-DU-CHEMIN
Dompierre-du-Chemin vient du latin "dominus Petrus" (le domaine de Pierre).
La paroisse de Dompierre-du-Chemin est mentionnée dès 1166. Le mot Chemin ajouté à Dom Pierre semble venir d'une voie romaine d'Avranches à Angers, passant au village de la Jalesne où l'on a trouvé plusieurs cercueils en calcaire coquillier.
Le Pouillé de Rennes précise que d'après une ancienne légende de saint Julien, cet évêque du Mans aurait créé quatre paroisses sur les confins de la Bretagne et du Maine, toutes également dédiées à saint Pierre, prince des apôtres : Saint-Pierre-la-Cour, Saint-Pierre-de-Bourgon, Saint-Pierre-des-Landes et Dompierre-du-Chemin. Nous savons, en effet, que Dompierre est synonyme de Saint-Pierre. Ce qui est certain, c'est qu'en 1166 il est fait mention de la paroisse de Dompierre et de Laurent, son recteur. Il est probable que cette paroisse tire son nom distinctif d'une ancienne voie romaine traversant son territoire, et insuffisamment étudiée jusqu'à présent. Elle passait au village de la Jalesne, près duquel on a trouvé, en 1850, des cercueils en calcaire coquillier semblables à ceux de Vendel et du Châtellier. Les recteurs de Dompierre étaient présentés par l'archidiacre de Rennes, qui jouissait de quelques rentes dans la paroisse. Pendant tout le XVIIème siècle et dans le suivant jusqu'en 1741, ils prenaient tous le titre de doyen de Dompierre, peut-être en souvenir de l'ancien doyenné de Vendel, absorbé par celui de Fougères. Le dernier recteur de Dompierre avant la Révolution, M. Royer, déclara en 1790 que son bénéfice se composait : du presbytère et de son jardin, valant 35 livres de rente ; des deux tiers des grosses dîmes, estimés 1282 livres, et de la totalité des dîmes vertes et novales, montant à 250 livres ; le tout faisait un revenu brut de 1567 livres, duquel il fallait déduire 324 livres de charges, savoir : entretien du chanceau et du presbytère, 284 livres, et décimes 60 livres ; de sorte que le revenu net de la cure n'était que de 1243 livres. A la même époque, la fabrique de Dompierre avait environ 800 livres de rente, consistant dans le tiers des dîmes de paroisse, estimées 739 livres, un afféagement de 40 livres et la jouissance de deux pièces de terre dont le revenu n'est pas indiqué (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 27).
La paroisse de Dompierre-du-Chemin dépendait jadis de l'ancien évêché de Rennes et appartenait à la Châtellenie de Châtillon-en-Coglès et à la baronnie de Vitré.
On rencontre les appellations suivantes : Ecclesia de Donno Petro (en 1166), de Domno Petro de Limite (en 1516), de Dono Petri (en 1625).
Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Dompierre-du-Chemin : Laurent (en 1166). Guy 0llivier (décédé vers 1617). Antoine Dorcisse (docteur en théologie ; en 1620). Jean Lullon (en 1628). Guillaume Cassin (1629-1638). Jean Jehanne (nommé en 1638, il permuta le 10 mars 1640 avec le suivant). François Ciron (précédemment recteur de Saint-Laurent de Rennes, il ne prit possession que le 17 février 1641 et résigna quelques mois après). Jean Caillart (prêtre du Mans, pourvu en cour de Rome, il prit possession le 30 septembre 1641 ; décédé en 1680 et inhumé le 22 septembre). François Mazette (il succéda au précédent en 1681 et fit enregistrer en 1698 ses armoiries : de gueules à une fasce d'or ; décédé le 4 avril 1709). Guillaume Gérard (prêtre du diocèse, il fut pourvu le 11 avril 1709, mais se démit peu après). Julien Rialan (prêtre du diocèse, il fut nommé le 25 juin 1709 ; décédé le 2 mai 1716). Jean Jammes (prêtre du diocèse, il fut pourvu en 1716 ; décédé le 30 mars 1730 et inhumé le lendemain dans l'église). Jean Burel (prêtre du diocèse, il fut nommé le 10 avril 1730 et résigna en 1738). Charles-Jean Gibon (prêtre d'Avranches, il fut pourvu le 3 mars 1738 ; décédé le 15 mai 1741, âgé de quarante-six ans). René Troteminard (prêtre du diocèse, il fut nommé le 19 mai 1741 ; décédé le 29 juin 1757 et inhumé le lendemain dans le cimetière). René Baudy (prêtre du diocèse, il fut pourvu le 6 juillet 1757 ; décédé le 6 février 1767, âgé de cinquante-huit ans). Michel Martin (natif de Luitré, fils de Jean et de Françoise Louion, il fut nommé le 9 avril 1767 et résigna en faveur du suivant, son neveu, en 1777 ; décédé le 7 avril 1783). René Martin-Boisguy (prêtre et chanoine de Vitré, il fut pourvu le 17 janvier 1778 ; décédé en avril 1789). Jacques-Joseph Royer (fils de Joseph et de Marie Cotelle, né à Rennes en 1746, il fut pourvu le 6 avril 1789 et gouverna jusqu'à la Révolution ; décédé massacré en haine de la religion à la Graffardière, en Luitré, en mai 1794 ; ses restes, exhumés en 1820, ont été déposés le 1er mai dans le choeur de l'église de Dompierre-du-Chemin). Joseph-Antoine Dufeu (1803, décédé en 1808). Pierre Gervais (1808, décédé en 1817). Jean Taillandier (1817-1819). François-Jean Georgeault (1819-1839). Jean-Marie Nicot (1839, décédé en 1876). Guillaume Maignant (à partir de 1876), .......
Voir
"
Cahier
de doléances de Dompierre-du-Chemin en 1789
".
Voir
"
Origines
de la paroisse de Dompierre-du-Chemin ".
Voir
" Quelques
anciens faits divers de la paroisse de Dompierre-du-Chemin
".
PATRIMOINE de DOMPIERRE-DU-CHEMIN
l'église
Saint-Pierre (XII-XIV-XVème siècle). Saint Pierre est le patron de cette
église, composée d'une simple nef, sans transepts, terminée par un chevet
droit ; une haute arcade en plein cintre précède le choeur. Cet édifice a
évidemment été construit à diverses époques ; d'après M. Maupillé, «
les contreforts qui soutiennent le chevet sont de la plus ancienne ; ils
appartiennent vraisemblablement à la période de transition » (Notices
historiques sur les paroisses du canton de Fougères, 25). D'autre part, les
fenêtres à arcade trilobée encadrée dans une ogive, rappellent le
XIVème siècle ; la porte principale à l'Ouest, en arc Tudor inscrit dans
une arcature ogivale, doit être de la fin du XVIème siècle. La tour en bâtière
qui surmontait cette façade se termine depuis 1846 par une flèche octogone
flanquée de quatre clochetons. A l'intérieur on remarque une déviation très-prononcée
de l'axe dans le plan de l'édifice ; l'arc triomphal est surmonté des
armoiries des seigneurs du Bois-le-Houx : fretté d'argent et de sable de
six pièces. La sacristie, qui pourrait bien avoir été jadis une
chapelle seigneuriale et que surmonte une ancienne galerie ayant peut-être
aussi servi de chantrerie, porte les armes des seigneurs de Launay-Vendel : de
gueules à trois gantelets d'argent en pal, qui est de Vendel. Les
petits autels placés de chaque côté de l'arc triomphal présentent la
date 1699. Le maître-autel semble aussi du XVIIème siècle et est orné
d'un assez beau retable, portant à son sommet les armoiries du Chapitre de
Rennes : d'azur à deux clefs d'argent placées en sautoir. Le
seigneur du Bois-le-Houx, en Luitré, était en 1581, à cause de sa terre
de Launay-Vendel, seigneur fondateur et prééminencier dans l'église de
Dompierre, où il avait ses armoiries, son enfeu et une litre à l'intérieur
et à l'extérieur de l'édifice. Aussi en 1665 Marie de Goué, dame du
Bois-le-Houx, nomma-t-elle avec Mgr de la Vieuville, évêque de Rennes, la
nouvelle grosse cloche de l'église de Dompierre. Le seigneur des Haries
avait aussi en cette église un droit d'enfeu et d'armoiries devant l'autel
Saint-Jean, que lui concéda en 1615 René du Bois-le-Houx, seigneur de
Launay-Vendel (Pouillé de Rennes). Les contre-forts du chevet datent du XIIème
siècle. Les fenêtres à arcades trilobées sont du XIVème siècle. Le chœur date du XIIème
siècle : il est précédé d'un arc triomphal (flanqué de deux autels en
bois datés de 1699) aux armes des seigneurs du Bois-le-Houx. La
tour carrée date du XIVème et du XVème siècles. La porte ouest semble
datée de la fin du XVIème siècle. Le retable du
maître-autel, construit par Jean et Michel Langlois, date de 1657 (3 statues du retable datent du XIXème siècle).
Le retable latéral nord date de 1699. Les panneaux situés au-dessus des
fonts sont l'oeuvre de Le Boussel (en 1853). Une litre extérieure et
intérieure portait jadis les armes des seigneurs du Bois-le-Houx en Luitré,
à cause de leur manoir de Launay-Vendel qu'ils possédaient depuis le
début du XVIème siècle. La sacristie porte les armes des seigneurs de
Vendel. Les seigneurs du Bois-le-Houx et ceux des Hairies possédaient jadis
des enfeus dans l'église ;
l'ancienne
Chapelle Saint-Blaise de Pont-Rémy, située route de Princé et détruite en 1854. Elle
dépendait jadis du Prieuré de Pont-Rémy, qui relevait de l'Abbaye de
Saint-Jouin de Marne en Poitou, puis de l'Abbaye de Saint-Melaine de Rennes ;
l'ancienne
chapelle Saint-Cloud, détruite depuis longtemps ; la fabrique en possède
encore l'emplacement, appelé champ de la Chapelle ;
l'ancien
prieuré Sainte-Blaise de Pont-Rémy, aujourd'hui disparu, et jadis membre
d'abord de l'abbaye de Saint-Jouin de Marne, puis de celle de Saint-Melaine
de Rennes. Sur le bord de la route de Fougères à Laval, et à une petite
distance du bourg de Dompierre-du-Chemin, on rencontrait naguères une
petite chapelle dédiée à saint Blaise, et qui était avant la Révolution
le titre d'un prieuré dépendant de l'abbaye de Saint-Jouin de Marne. «
L'époque et les circonstances de sa fondation nous sont également
inconnues, et le plus ancien titre le concernant que nous possédions est de
1625. C'est un acte d'investiture donnée à Alain Laurent par Pierre
Cornulier, évêque de Rennes. La chapelle y est désignée sous le nom de Capella
Sancti Blasii alias prioratus de Pont-Rommy in capella de S. Blaise intra
limites parochiœ de Dono Petri (sic) (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 14). Dans les actes
français, il est généralement désigné sous le nom de prieuré de
Pont-Remy-Saint-Blaise ; ce nom de Pont-Remy est sans doute celui du pont
sur la Cantache, près duquel il est situé et qu'il lui a emprunté »
(M. Maupillé, Notices historiques sur les paroisses du canton de
Fougères). Vers 1730, le prieuré de Pont-Remy fut cédé par les religieux
de Saint-Jouin de Marne à leurs confrères les moines de Saint-Melaine de
Rennes, nous ne savons pourquoi ; ces derniers firent de Pont-Remy une
annexe de leur prieuré de Beauchesne, en Brie, et à partir de cette
époque le même titulaire posséda en commende les deux bénéfices
jusqu'en 1790. Le prieuré de Pont-Remy consistait : en la chapelle
Saint-Blaise, tellement ruinée en 1723 que les deux messes qu'y devait le
prieur se disaient alors à l'église paroissiale de Dompierre-du-Chemin
(nota : les débris de cette chapelles n'ont été toutefois rasés qu'en
1854) ; cet état de choses dura jusqu'à l'époque de la Révolution ; —
en la métairie du Prieuré, contenant 53 journaux de terres labourables,
— et en un bois taillis. En 1790, le maire de Dompierre déclara que le
prieuré de Pont-Remy valait 500 livres de rente, mais il n'était
réellement affermé que 306 livres, plus l'acquit des charges, consistant
surtout en 60 livres pour les honoraires de messes et en 32 livres de rente
seigneuriale due au seigneur des Hurlières (Archives départementales
d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 27). Liste des prieurs : — Macé Rubin, prêtre et
subcuré au Pertre (1538). — Pierre Vallée mourut vers 1625. — Alain
Laurent, prêtre de Rennes, pourvu par l'abbé de Saint-Jouin de Marne le 22
mai 1625. — Gilles Odesping, chanoine de Rennes, résigna Pont-Remy en 1639
en faveur du suivant. — Jacques Dreux, chanoine théologal de Rennes et
plus tard vicaire général de ce diocèse, prit possession du prieuré le
11 septembre 1639. — Nicolas-Michel Maréchal résigna en 1701. —
Gabriel Papillon, clerc de Paris, pourvu le 11 août 1701, devint chanoine
du Saint-Sépulcre et résigna en 1723. — Jean Jamme, recteur de
Dompierre-du-Chemin, prit possession le 20 juillet 1723. —
Elzéar-François des Achards de la Baume, évéque d'Halicarnasse et
prévôt d'Avignon, demeurant à Rome, fut pourvu en 1730 du prieuré de
Beauchesne et en 1732 de celui de Pont-Remy ; il prit possession de
celui-ci, par procuration, le 23 juin 1732, et résigna les deux bénéfices
en 1737. — Joseph-Crespin des Achards de la Baume, coadjuteur à la
prévôté d'Avignon, fut pourvu en 1738 des deux prieurés de Beauchesne et
de Pont-Remy, qui restèrent unis jusqu'à leur extinction en 1790 (abbé
Guillotin de Corson) ;
le
château moderne de Codéan, situé route de Fougères, à proximité du manoir des Haries ;
le
manoir des Haries ou Hairies (XIIIème siècle), remanié en 1970. Il possédait
jadis un droit de haute justice. Propriété successive des familles de la
Bouëxière (en 1476), de Montgomery (au début du XVIème siècle et en
1562), de la Bizaie (avant le début du XVIIème siècle), le Limonnier (au
début du XVIIème siècle), Hameau seigneurs de Montnoël (en 1615), le Sénéchal
seigneurs de Carcado, Goret seigneurs de la Touche (en 1622), le Limonnier
(avant 1629), Hameau seigneurs de Montnoël (en 1629), Alleaume seigneurs du
Châteigner (en 1636), le Bouteiller seigneurs de Chastenay (vers 1644 et en 1789) ;
le
manoir de La Jalaine ou Jalesne (XVIIème siècle). Ce manoir est la propriété de
Marc de La Villegontier (à partir de 1400), et des familles La Villegontier (en 1624
et en 1720), Boullière (en 1666), le Coq sieurs de la Martinière (vers 1681).
A noter qu'une partie de ce fief dépendait en 1666 de la famille La Boulière ;
le moulin
à eau de Launay-Vendelais ;
A signaler aussi :
la
découverte de sarcophage en calcaire coquillier et des monnaies du comte du
Mans datant du IXème siècle, au lieu-dit La Jalaine ;
l'ancien
manoir de la Maison-Neuve, situé route de Fougères ;
l'ancien
manoir des Hairies-Neuves, situé route de Fougères. Propriété successive
le Limonnier (en 1603), Alleaume (en 1630), le Gaudicher seigneurs de la
Graffardière (vers 1650), de Vallois (vers 1695), Jambin seigneurs de la
Charbonnière (en 1751) ;
l'ancien
manoir de la Morinaye, situé au village de la Morinaye, route de Luitré ;
l'ancien
manoir de Launay-Vendel, situé route de Chatillon-en-Vendelais. Il s'agit
de la maison seigneuriale de la paroisse. Il possédait jadis un droit de
haute justice et un droit de quintaine au Pâtis de Verdun. Propriété
de la famille de Vendel en 1513, puis de la famille le Bois-le-Houx. Il
reste entre les mains des seigneurs du Bois-le-Houx en Luitré jusqu'en 1789 ;
ANCIENNE NOBLESSE de DOMPIERRE-DU-CHEMIN
Launay-Vendel appartenait encore à la famille de Vendel en 1513 ; Jean de Vendel en était alors seigneur. — Le seigneur de Launay-Vendel avait droit de faire courir quintaine à tous les nouveaux mariés de Dompierre « l'an de leurs espousailles, au jour Saint-Pierre, premier jour d'aougst, au pattiz de Verdun, après les vespres dites en l'église de Dompierre, chacun d'eux garniz d'une lance de boys ; auxquels coureurs le seigneur de Launay-Vendel doit fournir de cheval, esperons et fer de lance appelé roquet ». — A la même époque, la dernière mariée de Dompierre avant l'Ascension devait « à l'issue de la grande messe ditte en l'église dudict Dompierre, le jour que la procession se fait par les parouaissiens à l'entour des blés de ladicte parouaisse, présenter au seigneur de Launay-Vendel un chappeau de fleurs, lequel ledict seigneur donne à la fille que bon lui semble en la dance publique qui se fait ledict jour, en l'assemblée d'icelle procession, en laquelle se trouve grand nombre de jeunes fils et filles bonnestement et paisiblement, laquelle fille à laquelle est donné ledict chappeau doit le debvoir de baiser audict seigneur ou à son procureur ». (Déclaration de 1581).
La paroisse de Dompierre-du-Chemin faisait partie de la châtellenie de Châtillon-en-Coglès et de la baronnie de Vitré. Plusieurs juridictions seigneuriales, en plus de celle de Vitré, s'exerçaient dans la paroisse : celles de Launay-Vendel, des Haries, du Bois-le-Houx, etc...
Voir
"
Seigneuries,
domaines seigneuriaux et mouvances de Dompierre-du-Chemin ".
A la montre de 1541 des feudataires de l'évêché de Rennes il n'est mentionnée aucune personne de "Dom Pierre du chemin".
(à compléter)
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