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 Enclos paroissial de Lampaul-Guimiliau 

C'est l'espace religieux, dans le bourg, au centre de la paroisse. « Enclos », parce que clos d'un mur. On y accède par une grille, face au porche, et par une porte monumentale, près de l'ossuaire. L'église occupe la plus grande partie du terrain. Elle est bâtie sur l'emplacement d'une ancienne église, que l'on a refaite par étapes.

 — Le CALVAIRE (XVIème siècle) en Kersanton, très simple, présente le Christ en croix entre le bon larron apaisé, et le mauvais, au visage tourmenté. Sous la croix, 2 anges recueillent le précieux sang. Sur la face arrière, une piéta restaurée en 1993. 

— La PORTE MONUMENTALE (1668) marque l'entrée qui sépare la vie profane de l'espace religieux : l'enclos, où l'on pénètre en enjambant l'échalier. 

— L'OSSUAIRE (1667) : Œuvre de G. Kerlezroux, mérite une attention particulière. Il offre le thème de la mort, mais aussi de la vie et de la résurrection. A l'inscription : « Memento mori » au dessus de la porte s'oppose l'arbre de vie sculpté sur le vantail. 

A l'intérieur, dans la crypte, à la mise au tombeau (transférée dans l'église) succède la résurrection sur le retable (XVIIème siècle). Au centre du retable, le Christ ressuscité. A gauche du retable, saint Sébastien. A droite du retable, saint Roch. 

A gauche sainte Anne et la Vierge. A droite saint Pol et son dragon.

— Le PORCHE (1533). Vaste, de style gothique, en pierre de Kersanton finement ciselée. Il fait partie des chefs-d'oeuvres du XVIème siècle. A la partie haute, une statue de saint Michel, surmontée de saint Pol. Au sommet, la Vierge et saint Jean.

— Le CLOCHER (1573), bâti 40 ans après le porche, était l'un des plus hauts du Finistère, après le Kreisker. Il doit sa forme tronquée à la foudre qui en a détruit la flèche en 1809, et l'a amputé de 18 mètres (Voir, dans l'Ossuaire, le dessin de la flèche reconstituée). 

La façade nord porte la date de 1609 gravé au dessus de la porte. Le mur sud, entre le porche et le choeur, a été refait en 1622. Le chevet polygonal (1627) est abondamment orné de lanternons. 

— La SACRISTIE fut ajoutée à l'église en 1679, pour servir de salle de réunion des fabriciens et de salle de trésor paroissial. 

— INTERIEUR DE L'EGLISE  

1. Le PORCHE avec les douze apôtres, en granit de Kersanton, présente : 

- à l'est : Pierre, Thomas, Jude, Jean, Jacques le mineur, Jacques le majeur ; 

- à l'ouest : André, Philippe, Barthélémy, Matthieu, Matthias, Simon. 

Ici se réunissait le Conseil de Fabrique, gestionnaire des biens de la paroisse. Entre les deux belles portes jumelées, un bénitier surmonté de la Vierge à l'enfant. 

2. Entrez jusqu'au milieu de la nef, et jetez un coup d'oeil d'ensemble sur ce décor merveilleux, éblouissante illustration de la foi d'un peuple. 

3. La POUTRE de GLOIRE (XVIème siècle) porte un impressionnant Christ en croix avec la Vierge et saint Jean. En bas-relief, les scènes de la Passion : agonie au mont des oliviers, flagellation, couronnement d'épines, Ecce homo, anges au calice, portement de croix, le Christ dépouillé de ses vêtements, la crucifixion et la descente de croix. Sur la face arrière, l'Annonciation, entourée de 12 Sybilles, annonçant, à leur manière, la venue d'un sauveur  

4. La CHAIRE (1759-1760) avec 4 évangélistes et 4 docteurs de l'Eglise : saint Matthieu, saint Marc, saint Luc, saint Jean, saint Augustin, saint Jérôme, saint Ambroise, saint Grégoire 

5. L'AUTEL central. 

6. TABLE DE COMMUNION (XIXème siècle), LUTRIN avec l'aigle, stalles (XVIIème siècles) avec les cariatides et des accoudoirs en forme de monstres. 

7. Aux PILIERS, à droite saint Pol (XVIème siècle), patron du diocèse du Léon A gauche Vierge à l'enfant (XVIIème siècle) patronne de la paroisse de Lampaul. 

8. RETABLE DE SAINT LAURENT, Dans une niche bordée de colonnes torses, saint Laurent avec son gril.

9. BENITIER au DIABLE. Dans l'eau un serpent, le démon. Sur le bord 2 humains. Au dessus, le Christ baptisé par Saint Jean. 

10. RETABLE de SAINTE ANNE par G. Carquain (XVIIème siècle) : 

- 1. Sainte Anne et Marie - 2. Saint Joachim - 3. Saint Joseph - 4. Sainte Barbe - 5. Un évêque - 6. Sainte Marguerite - 7. Le riche - 8. Saint Yves - 9. Saint Hervé - 10. Saint Cadou. 

11. RETABLE de SAINT JEAN BAPTISTE (XVIIème siècle) présente : 

- 1. La sainte Parenté, avec Jésus et Jean (d'après Spranger) - 2. Jean Baptiste prêche sur le bord du Jourdain. - 3. Jésus est baptisé par Jean dans le Jourdain - 4. Jean invite ses disciples à suivre Jésus. - 5. Hérode fait décapiter Jean. Salomé lui apporte la tête. - 6. Grande statue de Jean. - 7. Saint Michel terrassant le démon. - 8. Chute des anges, d'après le « jugement dernier » de Rubens. 

12. Dans le CHŒUR, à droite, grande statue de Saint Pierre avec ses clés. A gauche, statue de saint Paul apôtre. En médaillon, Paul terrassé sur le chemin de Damas. Et Paul descendu dans une corbeille le long du mur pour fuir ses ennemis 

13. RETABLE de la PASSION (XVIIème siècle) : Œuvre très célèbre. 

- 1. Saint Miliau, patron de Guimiliau, la paroisse mère. - 2. Martyre de Saint Miliau, décapité par son frère Rivode. - 3. Un saint évêque du diocèse de Léon. - 4. Nativité de la Vierge Marie (représentation très rare en Bretagne) avec Sainte Anne dans son lit à baldaquin. La partie centrale provient d'un atelier anversois . En 8 tableaux , 80 personnages représentent la Passion. - 5 et 6 : deux tableaux célèbres représentent la Cène et le lavement des pieds des apôtres. - 7, 8, 9, 10, 11, 12 présentent respectivement : le baiser de Judas, la flagellation, le portement de croix, la crucifixion la descente de croix, la mise au tombeau. 

14. RETABLE DU GRAND PRÊTRE : présente 

- 1. Saint Mathurin en aube, étole et chasuble. - 2. Statuette de saint évêque, disparue. - 3 et 4 les pèlerins d'Emmaüs, déposés. - 5. Saint Roch. - 6. Saint Sébastien. - 7. Le Christ ressuscité présenté par son Père.

15. RETABLE de SAINTE MARGUERITE : Marguerite, la vierge pure engloutie par le démon a tant prié que celui-ci a dû la rendre. Elle piétine son ennemi. Cette légende illustre la victoire du bien sur le mal. 

16. DESCENTE de CROIX. Œuvre d'une qualité remarquable (1520). Taillée dans un seul bloc de chêne. On notera la finesse des visages féminins, leur dignité dans la douleur. 

17. Les BANNIERES. Bannière de Saint Pol (1634) et de la Vierge (1667). Brodées de fil d'or et d'argent. Portées en procession par les paroissiens de Lampaul depuis plusieurs siècles. Elles sont si célèbres qu'elles sont chantées en breton : « Bannielou Lambaol ». 

18. La MISE AU TOMBEAU (1676) : En tuffeau, calcaire tendre. On remarquera l'émotion exprimée sur les visages de Marie et de Jean. 

- 1. Joseph d'Arimathie. - 2. Nicodème. - 3. Gamaliel. - 4. La Vierge. - 5. Saint Jean. - 6. Marie Madeleine. - 7. Marie, mère de Jacques. - 8. Salomé. 

Cette mise au tombeau, placée naguère dans la chapelle funéraire formait un ensemble avec le retable de la résurrection que vous pourrez y admirer ;

19. Les ORGUES. Le buffet et la tribune avec ses colonnettes, ses fines sculptures et ses hauts-reliefs sont dus au sculpteur G Bras. Les jeux anciens (XVIIème siècle) mis à mal par la chute du clocher ont été remplacés au XIXème siècle. Ils ont été restaurés en 1993. 

20. FONTS BAPTISMAUX. Cuve en granit (1651). Le dais octogonal est l'oeuvre de G. Carquain. (1650). Y figurent le baptême du Christ, l'ange à la tunique, les 12 apôtres. 

21. TABLEAU de la SAINTE PARENTE. Jésus homme et Fils de Dieu est présenté avec sa parenté humaine : Marie et Joseph, Anne et Joachim et avec son Père des cieux. 

Nota : les photos réalisées par Gilbert Frey sont la propriété du site infobretagne.com.

(pour plus de détails sur la commune de Lampaul-Guimiliau voir Histoire, Monuments, Noblesse de la commune de Lampaul-Guimilliau)