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LANCIEUX |
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La commune de Lancieux ( Lanseeg) fait partie du canton de Ploubalay. Lancieux dépend de l'arrondissement de Dinan, du département des Côtes d'Armor (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LANCIEUX
Lancieux vient du breton « lann » (ermitage) et de Seoc ou Cieux (ou Sieu), moine venu de Cornouaille britannique au VIème siècle et disciple de saint Brieuc. Il est fondateur et abbé de Grande-Lann.
Lancieux est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Ploubalay. Lancieux (Lansiocus) est mentionné pour la première fois en 1092, lors d'une donation à l'abbaye de Saint-Jacut par un chevalier nommé Hervelin d'une ferme située en Pléhérel (en réparation de l'incendie d'une maison en Lancieux) : " Tempore domini Guihomari abbatis, quidam miles nomine Hervelin, filius Gernegoni prepositi pro forifacto combustionis domus unius in Lausioco petens veniam monachorum, venit ad Sanctum Jacobum, volens participari beneficiis eorum, dedit Sancto Jacobo et ejus conventui quartem partem unius ville terre que sita est inter abbaciam Glaio et Sanctum Dvicium, tali pacto ut, post ejus discessum, si vellet seculo renunciare, in abbacia reciperetur cum omnibus famulantibus suis, vel unus ex parentibus suis. Teste Judicael Malfari, teste Daniel filius Gorhaut, teste Judicael filius Juhel, teste Goslin " [Note : Le cartulaire met en tête : " Hoc testatur donnus Derianus abbas et conventus Sancti Jacuti quod continetur in cartula Sancti Albini continetur in nostra "]. (Cab. Cornillet. - Cart. Sancti Albini, 87 et 104).
Léglise de Lancieux est mentionnée sous le nom " d'ecclesia Sancti Seoci " dans une bulle fulminée par le pape Alexandre III pour l'abbaye de Saint-Jacut le 4 juin 1163 (Anciens Evêchés, IV, 278). L'abbaye possède aussi une maison, incendiée en 1092 par le chevalier Hervelin. Léglise de Lancieux en demeure un prieuré-cure tout au long de l'Ancien Régime. L'abbaye de Saint-Jacut possède à la Révolution les métairies de La Briantais et de La Buglais (ou Beuglais).
Lancieux n'est explicitement citée comme paroisse qu'en 1269 dans un appel formé à la cour de France par Geffroy du Plessis contre le duc. La paroisse de Lancieux est, sous l'Ancien Régime, une paroisse du diocèse de Saint-Malo. L'ancienne paroisse de Lancieux dépendait de la subdélégation et du ressort de Dinan. L'abbé de Saint-Jacut présentait et l'évêque conférait. Le bénéfice était de 300 livres. Lancieux élit sa première municipalité au début de 1790. La commune de Lancieux est réunie à celle de Ploubalay du 1er février 1794 environ au 1er janvier 1796 environ par décret du représentant du peuple Le Carpentier.
On rencontre les appellations suivantes : Lansiocus (vers 1092), Eccl. Sancti Seoci (en 1163), Par. de Lansioc (en 1269), Lanxioc (vers 1330), Lancieu (au XVème siècle).
Note 1 : Lancieux, paroisse sur le bord de la mer, forme une presqu'île dont les terres, au dire d'Ogée, sont « excellentes ». D'importants travaux d'endiguement exécutés en 1748-1749 par Louis Péan de Pontfilly, seigneur de la Roche, permirent la mise en culture de plus de cent journaux de terre de marais. En 1772, le sieur Recoursé obtint l'autorisation de construire la digue de Rochegood, qui procura l'assèchement d'une vingtaine de journaux de terre précédemment envahis par la mer, et où l'on s'était livré jadis à la fabrication du sel.
Note 2 : Renseignements Statistiques et Economiques. — Superficie : 669 hectares. Population. — En 1698 : 28 naissances, 5 mariages, 9 décès. — En 1788 : 35 naissances, 18 décès. — En 1790 : 38 naissances, 21 décès. — En 1810 : 21 naissances, 6 mariages, 18 décès. — En 1843 : 31 naissances, 7 mariages, 10 décès. Pouillé La Bastie : communiants, 300. — Ogée : 700. — Le 1er janvier 1791 : 818 habitants, dont 130 hommes, sur lesquels 107 citoyens actifs, la journée de travail cotée 10 sols ; 160 femmes et filles, et 528 jeunes gens des deux sexes au-dessous de 18 ans. — En 1838 : 896 habitants. — En 1851 : 883 h. — En 1870 : 822. — En 1880 : 795. — En 1913 : 791. — En 1922 : 772. — Ainsi, malgré les apports nombreux que valent à Lancieux son sol fertile et sa situation privilégiée de station balnéaire, la population de Lancieux est inférieure à ce qu'elle était en 1790. Elle a perdu 124 unités sur le chiffre qu'elle atteignait en 1838. Caveant consules ! Impôts. — En 1778, il y avait à Lancieux 167 contribuables, dont 91 payaient moins de 3 livres. — Fouages en 1762 : 656 livres 14 sols ; en 1790 : 716 l. — Capitation en 1770 : 535 l. 12 S. ; en 1790 : 716 l. — Vingtièmes en 1789 : 1.104 l. 16 s. ; en 1790 : 1.772 l. 8 s. — Total des impositions en 1790 : 3.204 livres. (Cf. Archives d'Ille-et-Vilaine, C 3982, 3958, 4599. Comme toutes les communes françaises, Lancieux dut acquitter une contribution spéciale dite « patriotique » au début de la Révolution. Elle fut fixée à 999 livres 15 sols, dont le paiement était échelonné du 30 août 1790 au mois d'avril 1792. (Archives des Côtes-d'Armor, série L/n). L'an XI (1802-1803), le total des impositions payées par Lancieux s'élevait à 3.769 frs. 50, y compris 179 frs. 50, montant de ses centimes additionnels. A cette heureuse époque, les deux plus imposés de Lancieux, mis de côté les propriétaires des fermes, payaient respectivement 101 frs. et 143 frs. de contributions. En 1792, le secrétaire de la mairie de Lancieux recevait 15 livres pour son salaire. D'après l'arrêté du Département du 8 mars 1793, cette commune devait fournir 14 soldats à la conscription nouvellement établie, et, le 15 juin de cette même année, 21 marins de Lancieux servaient sur les vaisseaux de la République (A. Lemasson).
Note 3 : la commune de Lancieux est formée des villages : le Bois-Talard, la Frotrais ou Frottais, la Marre-Rohan, la Ridelais, la Chambre, la Nouvelais, la Prévotais, Lanerie ou L'Anerie, la Roche, la Métrie-Bodard, la Ville-ès-Colets, la Chaponnais, la Ville-Morel, le Vileu, la Briantais, la Buglais, etc ...
Voir aussi " La paroisse de Lancieux durant la Révolution "
PATRIMOINE de LANCIEUX
l'église Saint-Cieux (1900), oeuvre de l'architecte Le Guerrannic. Elle remplace une ancienne église qui datait de 1720. En forme de croix latine, elle comprend une nef avec bas côtés de cinq travées, un transept et un choeur accosté de deux chapelles ouvrant également sur le transept. L’édifice actuel, construit par M. Réglain, sur les plans de M. Le Guerrannic, est commencé en juillet 1900. La première pierre de l'église actuelle est bénite le 16 décembre 1900. L'église est bénite le 13 juillet 1902. Elle comporte trois cloches : Angélique Armand Pierre (pour la plus grosse), Emile, Patrice Léon Thaïs (pour la moyenne) et Anne Marie Joseph Cécile (pour la plus petite, détruite en 1918 et refondue en 1960). On y trouve une borne milliaire (IVème siècle), placée à l'entrée de l'église. " Bénitier fait d'un ancien autel romain portant l'inscription : BONO REPUBLICAE NATO (classé) " (R. Couffon). [Note : Traduction "A celui qui est né pour le bien de la République"]. Deux vitraux (don des familles Flaux et Leux), qui datent de 1902, relatent la légende de saint Sieu ou Cieux : l'un des vitrail est l'oeuvre du maître verrier Muraize (Eure) [Note : L'un des vitraux rappelle le débarquement de saint Cieux sur la côte bretonne ; l'autre une vision qu'il avait eue jeune : sur une échelle tenue par deux anges, il voyait monter au Paradis Brieuc son maître, en habits pontificaux]. Derrière le choeur, trois vitraux représentent saint Cieux au centre, saint Julien à sa droite et saint Patrice. Le croisillon gauche abrite l'autel de la Vierge et la statue de sainte Thérèse. Les anciennes statues en bois de saint Sieu, saint Laurent et saint Mathurin ont été vendues en 1908 à un brocanteur de Dinan et emportées en Anjou ;
le clocher de l'ancienne église (1739), situé rue du Vieux-Clocher. L'ancienne église avait été édifiée par les moines dont la demeure se trouvait à proximité. Cet édifice, qui ne comprenait qu'une nef, est remanié au XVIIIème siècle par l'adjonction de deux chapelles. Les familles nobles de Chappedelaine, Du Breil de Rays et Péan de Pontfily possédaient jadis des prééminences et leurs enfeus dans l'église. Le clocher est rajouté plus tard car la première pierre est posée le 26 juin 1739. L'église est démoli avant 1905. La pierre tombale, scellée au pied du vieux clocher, porte les armes des Glé et pourrait être celle de Claude Glé, seigneur de la Roche, décédé en 1606, ou de son oncle, Mathurin Glé (XVIème siècle). Une sirène sculptée porte des armes, sans doute le blason de Gabrielle Gué (d'or à cinq souris d'argent, posées deux à deux et un) ;
la croix Cohiniac (XVIème siècle), située au village de la Croix-Cohiniac ;
la croix Boussais (XVIIIème siècle), située rue des Ecoles ;
la croix Sergeul (vers 1930), située à L'Anerie. Le socle date du XIII-XIVème siècle ;
le manoir de la Roche ou Roche-Glé (XVIème siècle), situé à la Mettrie et restauré aux XVIIIème et XIXème siècles par Daniel Du Tertre et les Péan de Pontfily (ou Pontphily). Le manoir a appartenu dès 1684 à la marquise de la Vallière [Note : Le manoir de la Roche-Chenat fut au XVIIème siècle la propriété de Jean de la Baume Le Blancq, marquis de la Vallière, l'époux de Gabrielle et frère de l'une des favorites de Louis XIV. Le manoir aurait été jadis la propriété de Geoffroy de la Roche, armé chevalier dans les Landes de la Mi-Voie, lors du combat des Trente (1351)]. En 1692, la seigneurie de La Roche, qui possède une haute et basse justices, comprend une métairie, un moulin, un colombier, une chapelle et un château. Au dessus de la porte de la chapelle, qui avait été reconstruite dans la première moitié du XVIIIème siècle, se trouve un écusson aux armes de Gabrielle Glé. Claude Glé, seigneur de La Roche, décédé en 1606, était abbé commendataire de l'abbaye Notre-Dame-de-Beaulieu, à Mégrit ;
le manoir de la Touche (XIVème siècle). Propriété successive des familles de La Touche, Du Breil de Rays (au XIVème siècle), Basile (en 1758) et Renault (en 1875). Ce domaine possédait jadis un droit de basse justice et comportait un moulin à vent (en 1656) et une chapelle. En 1155, Pierre de la Touche (Petrus de Tusca), chanoine de Rillé, est témoin de l'accord de Roger Le Voyer et des moines de Savigné. En 1265, T. de la Touche, chanoine de Dol, concourt à l'élection d'un évêque pour cette église. Aux XIIIème, XIVème et XVème siècles, les de la Touche figurent aux montres de Bretagne, notamment sous les vicomtes de Dinan et sous Du Guesclin. En 1379, Jean de la Touche est de la confédération des nobles contre l'envahissement de sa patrie. En 1415, le capitaine Pierre de la Touche commande 138 guerriers au siège de Parthenai (ou Parthenay). En 1420, trois de la Touche s'arment pour la délivrance du duc de Bretagne. En 1443, Jacques de la Touche, maréchal de salle du duc de Bretagne, reçoit, en récompense de son zèle, exemption d'impôt sur "vingt pippes de vin, de quelques pays qu'il le tirât, afin qu'il pût le vendre pour marier une sienne fille avec Pierre de l'Espinai, demeurant en la paroisse de Plessé". En 1457, Raoul de la Touche est chargé de vérifier les comptes de Jean de Val (ex. trésorier de Bretagne). En 1459, Renée de la Touche est archer de la garde du duc. En 1476, Jean de la Touche (jeune) est chargé de faire réparer, avec d'autres commissaires, Dinan, Dol, Rennes, Saint-Malo, Fougères, etc ... En 1487, Bertrand de la Touche est prévôt des maréchaux ;
la maison du Poudouvre (XVIIIème siècle), située au n° 11 rue du Centre ;
les maisons dans la rue du Moulin (XVIIIème siècle) et à La Chaponnais (XVIIIème siècle) ;
la maison du chanoine Auguste Lemasson (XIXème siècle), située rue de la Frottais. Auguste Lemasson est né à Lancieux en 1878. Il a publié de nombreux ouvrages historiques ;
des moulins à vent : de la Buglais (XVIème siècle, propriété à l'origine de l'abbaye Saint-Jacut), de la Roche, de la Touche (1656) ;
A signaler aussi :
des vestiges et traces gallo-romaines (puits, auge, meule à sel, ) ;
le menhir ou la « Pierre levée », situé rue du menhir ;
le portail du presbytère (1656), situé rue de la République. Il comporte deux croix placées sur des piliers, ajoutées au XXème siècle par l'abbé Castel, recteur de Lancieux ;
l'écluse du Pertuis de la Goutte (XVIème siècle) ;
la digue de la Roche (1742-1749) et son écluse (1740) ;
le pont de la Roche (XVIème siècle), situé à proximité du manoir de la Roche ;
le puits (XVIIIème siècle), situé au n° 2bis, rue Louis Juhel ;
Voir " Informations diverses sur la ville de Lancieux ".
ANCIENNE NOBLESSE de LANCIEUX
Jusqu'à la Révolution, Lancieux compte deux familles nobles : les seigneurs de La Roche, et ceux du Breil de La Touche de Rays.
Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence d'aucun noble de Lancieux.
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