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LANDEBIA |
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La commune de Landébia ( Landebiav) fait partie du canton de Plancoët. Landébia dépend de l'arrondissement de Dinan, du département des Côtes d'Armor (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LANDEBIA
Landébia vient du breton « lan » (monastère) et Tebia ou Tébiau (obscur saint breton) ou Tybien, saint dorigine galloise.
Landébia est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Pluduno. Le nom de Landébia (Landebiau) apparaît en 1214 dans un acte relatant un accord entre le duc et Olivier de Tournemine. Landebia existe comme nom de famille, dès 1263 et comme nom de lieu dès 1264 (Anc. év. III, 142, 144). Landébia est cité, cette fois avec le titre de paroisse (Anc. év. VI, 212) dans le testament de Rolland de Dinan (1er mai 1303).
Landébia appartient, sous l'Ancien Régime, au diocèse de Dol. L'ancienne paroisse de Landébia dépendait de la subdélégation de Lamballe et du ressort de Jugon. La cure était à l'ordinaire. Ancienne enclave de Dol réunie au spirituel à Pléven lors de la Révolution. Elle est à nouveau érigée en succursale par ordonnance royale du 8 août 1829. Durant la Révolution, la paroisse de Landébia dépendait du doyenné de Plancoët.
Landébia élit sa première municipalité au début de 1790. Par ordonnance du 18 août 1845, est érigée la succursale (paroisse) de Landébia, dont le territoire est prélevé sur celui de la succursale de Pléven.
Certains lieux-dits tels que Templiers (nom d'une maison du bourg) et l'existence jadis d'un hôpital semblent révéler la présence des Templiers et/ou des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
On rencontre les appellations suivantes : Landebiau (en 1214), Landebia (en 1263, en 1304, à la fin du XIVème siècle, en 1405), Par. eccl. S. Eligii de Landebia (en 1453). Le nom est devenu Landébia (avec accent) par le décret du 31 décembre 1886.
Note 1 : Renseignements administratifs et statistiques. — « Le territoire de Landébia, écrit Ogée, est occupé en partie par la forêt de la Hunaudaye. Il produit toutes sortes de grains, de foin et de cidre ». Superficie. — 354 hectares. Population, — Vers 1778, 250 communiants (Ogée). — En 1778, 4 baptêmes, tous de filles, 7 décès, pas de mariage. — En 1790 : 183 habitants. — En 1793 : 161 d'après M. Tempier. — En 1804 : 167. — En 1838 : 196. — En 1850 : 285. — En 1870 : 290. — En 1880 : 281. — En 1890 : 331. — En 1913 : 338. — En 1923 : 308. Impôts. — En 1790 : vingtièmes : 307 livres 5 sols. — Capitation : 146 livres 3 sols. — Fouages : 103 livres 3 sols. — En 1803 : contributions foncières : 352 frs 60 ; contributions personnelles et mobilières : 69 frs 60. — Pour les impôts avant 1789, consulter le volume de H. Sée et Lesort, Cahier de doléances de la Sénéchaussée de Rennes, in-8°, t. III, Rennes, 1911, p. 708 et sq. Administration civile. — En 1789, Landébia, quoique relevant féodalement en 1789 du duché de Penthièvre, dépendait de la sénéchaussée de Rennes et de la subdélégation de Lamballe. Durant la Révolution, Lamballe était son chef-lieu de district et Plédeliac celui de son canton. Depuis le Consulat, Landébia relève de l'arrondissement de Dinan et du canton de Plancoët.
Note 2 : une légende attestée dès 1893 veut qu'à Landébia les veuves ne se remarient pas et que les corbeaux ne ravagent pas les récoltes.
Note 3 : la commune de Landébia est formée des villages : le Coqueret, le Bois-Colet, le Chêne-Saint-Eloy, le Champ-Chevalier, la Duché, le Pont-à-l'Ane, les Moulins, la Poterie, la Brousse-Corbin, la Croix-au-Berger, la Basse-Rue, le Hautrel, le Fournil, le Ratel, le Clos-Bignon, etc ... Parmi les lieux dits : le fief de Saint-Eloi et l'Hôpital.
Voir " Le cahier de doléances de Landébia en 1789 ".
PATRIMOINE de LANDEBIA
l'église Saint-Eloi (XVème siècle), restaurée en 1872-1875. La première pierre de la nouvelle église est posée le 14 juillet 1872. L'église est consacrée le 11 juillet 1875. Cette église remplace un édifice du XIIème siècle de fondation templière qui a été remanié au XVème siècle. Ont été réemployées, deux fenêtres de l'ancienne abbatiale de Saint-Aubin-des-Bois et une pierre portant la date de reconstruction de l'ancienne église : M CCCC et L IIII (1454). On y trouve un bénitier composé de deux vasques et daté du XVème siècle. Les fonts baptismaux datent du XIV-XVème siècle. Le coffret aux saintes huiles date de 1650. " Bénitier du XIVème siècle, fonts à deux bassins XVème siècle ; belle croix du cimetière XVIème siècle ; statues anciennes de la sainte Vierge, saint Eloi, saint Pierre, saint Dewi ; autels modernes de M. Le Merle ; fragments de vitraux du XVème siècle " (R. Couffon). Le vitrail consacré à la vie de saint Eloi a été restauré en 1979 ;
Voir " La paroisse de Landébia ".
Voir " Le clergé de Landébia ".
la croix Dom Jan ou Dom Jean ou de saint David (1545) ;
le calvaire du cimetière (XVIème siècle) ;
la croix de Saint-Hubert (1583). Cette croix a été transférée du bourg en 1928 ;
la croix du bourg (1621). Cette croix mesure 4 mètres de haut ;
l'ancien château du Plessis-Tréhen, aujourd'hui disparu. Il possédait un droit de moyenne justice au moment de la Révolution. Il appartenait, en 1586, à Jacques de Lesguen, sieur du Plessis-Tréhen, à qui Henri III fit donner le collier de ses ordres par le sieur de la Hunaudaye, un de ses lieutenants généraux en Bretagne. Le château passa ensuite entre les mains de Bouin de la Ville-Bouquay. Jean Bouin figurait à la montre de Mathieu de la Ville-Blanche, en 1419. Robert de Tréhen, chevalier, fut fait prisonnier à la bataille qui précéda le siège de Dol par les troupes de Henri II ;
la fontaine Saint-Divy (XVIII-XIXème siècle) ;
la fontaine Saint-Eloi (XIXème siècle) ;
Voir " Informations diverses sur la ville de Landébia ".
ANCIENNE NOBLESSE de LANDEBIA
De 1400 à 1666, la seigneurie Saint-Eloi de Landébia appartient à la famille de La Touche à La Vache, établie à Créhen. Elle est vendue en 1666 à René, seigneur de Kergu à Mégrit.
Note : Honorat-Auguste d'Acigné continua le démembrement de la terre de la Touche à la Vache, déjà commencé en 1586, par son grand-père, lors de la cession de la seigneurie de Saint-Rieul. Le 20 décembre 1666, noble et puissant Honorat d'Acigné, chevalier, seigneur comte de Grandbois, en Landebaëron ; baron de la Rochejagu, en Ploëzal ; vicomte de Quemper, en Quemper-Guezennec, disant alors résider au château de la Touche à la Vache, passa contrat avec René Ier de Kergu (en Mégrit), chevalier, seigneur du Bois-Gerbault, en Ruca ; le Tertre des Nos et autres lieux, résidant au manoir du Tertre des Nos, en Planguenoual. Par cet acte, Honorat d'Acigné vendait à René de Kergu la terre de Saint-Eloy de Landebia, avec le droit de fondation et supériorité de l'Eglise, du cimetière et de l'hôpital de la paroisse de Landebia qui étaient attachés à la possession de ce fief, lequel cessa dès lors de porter le nom de la Touche à la Vache pour prendre celui de Saint-Eloy de Landebia (Archives des Côtes-d'Armor, E. 273). Le petit-fils de René Ier, René III de Kergu, époux de Jacquemine de la Motte, rendit aveu en 1693, à la princesse de Bourbon, duchesse de Penthièvre pour la terre de Landebia. Comme cette pièce, qui contient entre autre une très curieuse description de l'ancienne église de Landebia, ne fait que relater des droits dont avaient joui autrefois sur la terre de Landebia, les seigneurs de la Touche, nous allons résumer ici brièvement cet acte. René III déclare posséder sur la foire et assemblée de Saint-Eloy des droits dont nous avons déjà fait mention ailleurs. Il dit avoir aussi haute, basse et moyenne justice « et tout ferme droit et création de tous officiers pour justice exercer » ; « plaids généraux tenus sans assignation, le lendemain de la foire de M. Saint-Eloy, pour y faire les adjutages et bouteillages et autres exercices de juridiction ». Et de plus, continue le même aveu, le seigneur de Kergu comme successeur des seigneurs de la Touche, se déclare « fondateur et dotateur de l'église et chapelle de Landebia et posséder tant au choeur qu'en la nef, enfeu, tombeau, escabeau, ceinture et lizière (Note : Le droit de ceinture et lisière consistait à cette époque dans une bande noire que l'on faisait peindre sur tout le contours tant intérieur qu'extérieur d'une église, et sur laquelle de distance en distance, le seigneur faisait figurer ses armoiries) au dedans et au dehors, et tous autres droits honorifiques, prééminences et prérogatives, avec toute coercion sur ses hommes obligés au guet dans son château du Plessis Trehen, en cas d'hostilité ».
Lors de la réformation du 11 juillet 1427, est mentionné un seul noble de Landébia : Pierre Garende (ou Guerrande). Jehan Michelle se dit aussi noble. On y trouve plusieurs contribuants : Olivier Hardy, Guillaume Marrie, Johan Gerril, Perrot Joces, Geffroy Nourry, Pierre Raoul, Olivier Joces, Pierre Brient, Olivier Giquel, Colin Robin, Noël Quemar, Hamon Brient, Hamon Barbier, Geffroy Bouaisguinel, Guillaume Dagorne, Johan Dinant, Johan Le Taconnours, Guillemine Gaclet, Perrot Lofficial, Jehan Le Roux.
Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz, exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte, Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye, Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ", on mentionne, en janvier 1469, pour Landépia (Landébia) : Guillaume et Pierre Guerrande, en brigandine, salade, épée, voulge.
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 2 nobles de Landébia :
Guillaume GUERRANDE (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une vouge ;
Pierre GUERRANDE (7,5 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une vouge ;
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