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LANLOUP

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La commune de Lanloup (pucenoire.gif (870 octets) Sant-Loup) fait partie du canton de Plouha. Lanloup dépend de l'arrondissement de Saint-Brieuc, du département des Côtes d'Armor (Trégor / Goëlo - Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LANLOUP

Lanloup vient de l'ancien breton "lann" (ermitage) et de Saint-Loup (389-479), évêque de Troyes en 426. Son culte est remplacé deux siècles plus tard dans la paroisse par celui de saint Loup de Sens (573-623).

Lanloup est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plouha. Vers l'an 550, le site comporte un petit monastère (situé non loin de la chapelle Sainte-Colombe) tenu par les moines de Dol.

Ville de Lanloup (Bretagne)

Lanloup (Lanlop) est cité, à partir de 1237, dans les chartes de l'abbaye de Beauport et a le titre de paroisse dès 1263 (Anc. év. IV, p. 102). C'est dans un acte de 1266, qu'est mentionné le premier seigneur de Lanloup, en la personne de Roland de Lanlop. Cette seigneurie, dont le siège se trouvait au château, est issue d'un démembrement du fief de Coëtmen à la suite du mariage de Roland (ou Rolland) avec la fille de Geslin de Coëtmen.

Voir aussi   Ville de Lanloup (Bretagne) " La seigneurie de Lanloup et ses seigneurs"

A la fin du XIVème siècle, il semble qu'on ait confondu Lanloup et Lanleff : on lit en effet Lanlop alias Lanleff (Pouillés de Tours, 382).

Sous l'Ancien Régime, Lanloup appartenait au diocèse de Dol et avait pour succursale la paroisse de Lanleff. La paroisse de Lanloup dépendait de la subdélégation de Paimpol et du ressort de Saint-Brieuc. Elle faisait partie du comté de Goëlo. Au moment de la Révolution, elle avait le titre de châtellenie et appartenait au roi. La cure était à l'ordinaire.

Durant la Révolution, la paroisse de Lanloup dépendait du doyenné de Plouha. En 1789, le Général (ou Assemblée) de Lanloup est présidé par M. Joseph Ropartz, sénéchal, et avocat au Parlement. Lors de cette assemblée sont présents M. François Simon Conor, procureur fiscal, et Guillaume Sallou, recteur de Lanloup. A une séance du 15 mars 1789 sont présents Guillaume Sallou (recteur), Pierre et Jacques Geffroy, Yves Bittoré, Jean Cosson, Joseph Guézou, Pierre Denis, Joseph Le Mesle, Claude Le Cornec, Jean Fichou, François Le Bitter, Jean Bolloré et Yves Thouement. Lors de cette séance, Joseph Le Mesle et Vincent Guézou sont nommés égailleurs, Yves Etienne, collecteur de la taille et des fouages, Yves Bittoré, collecteur de la capitation, François Le Bitter, collecteurs d'impôts, Pierre Guézou et Jean Le Cornec, trésorier et administrateur des biens de l'église. Lanloup élit sa première municipalité le 5 février 1790. Claude Le Cornec, sera le premier maire de Lanloup. Pierre Geffroy et François Le Bitter sont nommés officiers municipaux. M. Dieupart (de Fermelon), âgé de 28 ans, est nommé procureur, mais n'occupera pas longtemps cette fonction, car il sera élu au Directoire du District le 15 juin 1791. A noter que Guillaume Sallou, recteur de Lanloup depuis 1784, est élu maire de Lanloup en janvier 1793. Un état nominatif, daté du 02/08/1791, stipule que Guillaume Sallou, recteur de Lanloup, et Yves Leroux, son vicaire (puis Toussaint Loysel) ont prêtés le serment à la " Constitution civile du clergé ", prescrit par la loi du 26/12/1790. Sous la Terreur son nom (Lanloup) devient Lan-Mor (lande mer) par arrêté du district de Pontrieux en date du 17 janvier 1794 (28 nivôse an II). La commune reprend son ancien nom en l'an IV. Par ordonnance du 30 décembre 1829, Lanloup est augmenté d'une fraction de Plouha ne comprenant qu'une maison du village de Kerhuel et son jardin.

Voir aussi   Ville de Lanloup (Bretagne) " Lanloup sous la Révolution"

On rencontre les appellations suivantes : Lanloup (en 1237), Lanlop (en 1239, en 1252), Par. de Lanloup (en 1263, en 1266), Lanlop (en 1263, en 1266, en 1268, à la fin du XIVème siècle), Sainct Loup (en 1478), Lanloup (en 1467, en 1486), Saint Lou vel Lanloup (en 1535), Sainct-Loup (en 1536), Lanloup ou Sainct Loup (en 1543 et en 1569).

Ville de Lanloup (Bretagne)

Note 1 : Lanloup possède le plus ancien registre d'état civil du département des Côtes-d'Armor et le seul qui appartienne au XVème siècle. La partie conservée commence le 24 août 1467.

Note 2 : la commune de Lanloup est formée des villages : Kerguistin, Boulsec'h, Kervagadel, Kerhuel, Lagos, Kerlubia, Kervat, Belorient, Run-ar-Vilin, Kerveret, Kervégant, la Noë-Verte, Kerzuel, Kersalaun, Pont-ar-Lar, Kertugdual.

Ville de Lanloup (Bretagne)

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PATRIMOINE de LANLOUP

l'église Saint-Loup (XV-XVIème siècle), construite à l'emplacement d'un édifice du XIIIème siècle et fondée par les seigneurs de La Noë-Verte et de Kerjolis (en Plouha). En forme de croix latine avec adjonction à la nef, accolées aux ailes du transept, mais sans communication avec elles, de deux petites chapelles dont l’une sert de chapelle des fonts depuis 1850. L’édifice actuel, très remanié, date en majeure partie du XVème siècle et XVIème siècle. Le transept date du XVème siècle. Le porche sud et le pignon ouest datent du XVIème siècle. En 1720, date inscrite sur la sacristie, l’on a refait le choeur sur les plans du Sr. Anfray, géomètre à Guingamp ; puis, en 1767, la chapelle accolée au sud de la nef. Enfin, par marché du 20 octobre 1850, à Charles Kerleau, de Penvénan, et Yves Kerleau, de Ploézal, la nef a été recons­truite et surélevée, le porche et le pignon ouest remontés, mais en se servant des anciens matériaux. La chapelle des fonts, de plan hexagonal, qui, sur la longère nord, faisait face au porche, a été alors supprimée. Cette église possède deux porches gothiques dont le principal, le porche Sud, date du XVIème siècle et abrite les statues des apôtres. Elle est ornée de gargouilles représentant divers animaux mythiques et surmontée d'un clocheton à tourelle. A l'intérieur, on peut voir une statue de Saint-Loup, une Vierge du XIVème siècle et des chandeliers du XVème siècle. Une toile, intitulée "Crucifixion" et oeuvre de Georges Le Tourneur, date de 1634 : il s'agit d'une donation de Guillaume de Lanloup et de son épouse, Françoise du Perrier. " Mobilier : Maître-autel avec retable du XVIIIème siècle ; chaire du XVIIIème siècle ; tableau représentant Guillaume de Lanloup et sa femme, Françoise du Perrier, daté de 1634 et signé Georges Le Tourneur (classé) ; Statues anciennes : à l’extérieur : saint Gilles, saint Loup et les 12 apôtres en pierre (XVIème siècle), sainte Vierge en bois (XVIème) ; à l’intérieur : saint Loup (XVIIIème), saint Gilles (XVIIIème), saint Guillaume (XVIIème), saint Jean-Baptiste (XVIIIème), sainte Anne, saint Yves, sainte Appoline, saint Blaise, saint Eloi, saint Nicodème, saint Mathurin, provenant de la Noë-Verte " (R. Couffon) ;

Eglise de Lanloup (Bretagne)

Nota 1 : Lors de la prise de possession des prééminences de Coëtmen par Gilles Compadre pour haut et puissant François de Neufville, duc de Villeroy et h. et p. Marguerite de Cossé son épouse, " ... Le 7 novembre (1485), sommes rendus au bourg de Saint-Loup, où avons trouvé vénérable et discret Messire Pierre Gouézou, recteur, et avons fait sonner les cloches, ouvrir l'église et dit nos prières. Avons remarqué en haut de la maîtresse vitre un escu de gueules à 9 annelets d'argent et au portail un autre escu en bosse à 7 annelets. Avons pris possession du droit de faire havage, et coutume et avons été au manoir de Lanloup chargé de dix sols monnaye de chef-rente avec amende de quinze sols faute de paiement, et avons été sur une pièce de terre au dit lieu, nommée le Run, possédée par le Sr de Kervisiou de Kermarec chargée de douze livres de rente...... " (Archives Nationales, M. 372).

Eglise de Lanloup (Bretagne)

Nota 2 : Les unes après les autres presque toutes églises de la côte entre Saint-Brieuc et Paimpol ont été sacrifiées à la mégalomanie des recteurs. Détruites, les églises de Plouha et Saint-Quay datant du XIIIème siècle, détruites également celles de Kérity, de Plouézec et de Pordic, détruite enfin, tout récemment, la vieille église de Paimpol. Seules celles d'Etables, de Tréveneuc et de Lanloup subsistent encore et cette dernière, construite sur le type d'un grand nombre d'églises bretonnes, à clocher-mur, a heureusement été classée le 12 décembre 1910. Certes, il ne reste pas grand'chose de l'édifice primitif, mais les restaurations ont été faites si habilement que, sauf le chevet modifié d'une façon regrettable à la fin du XVIème siècle, l'ensemble est sensiblement tel qu'il fut conçu aux XVème et XVIème siècles. Où fut la première chapelle du XIIIème siècle ? est-ce à Sainte-Colombe ou à l'emplacement de l'église actuelle, nous ne le savons, mais dès le XIVème siècle le Pouillé de Tours indique une église à Lanloup, qui n'était d'ailleurs taxée d'aucune redevance. De cette église primitive il subsiste encore quelques débris enchâssés dans le mur est du transept sud et probablement, ainsi que nous le verrons plus loin, les fondations de la nef. Quels furent les premiers fondateurs ? A peu près certainement, les seigneurs de Kerjollis et de la Noë verte comme le prouvent leurs prééminences et le très curieux testament de Philippe du Quelennec (Voir Archives des Côtes-d'Armor : Dossier de la seigneurie de Kerjollis) qui veut être enterré, comme ses prédécesseurs, dans la tombe élevée qu'il a dans l'église de Lanloup, étant de la plus ancienne famille du pays. Aussi y eut-il, pendant le XVème siècle, procès sur procès entre les sr. de Kerjollis et de la Noë verte d'une part et le sr. de Lanloup d'autre part au sujet de leurs droits respectifs. Nous n'avons malheureusement pu retrouver les pièces de ce procès qui certainement auraient éclairé la fondation de l'église primitive et donné d'intéressants renseignements sur ces familles. Nous voyons cependant que, le 10 décembre 1438, Jehan de Lanloup et Sylvestre du Boisgelin agissant tant pour lui que comme procureur especial de Catherine de la Vache, veuve de feu Robert du Quellenec et tutrice de Philippe leurs fils, n’ayant obtenu de sentence d’Yvon de Roscerf, sr. des Salles, et ayant décidé qu’une enquête serait faite par Ollivier de la Haye et Alain Raison, s’engaagent à ne faire nulle novalité de part et d’autre en l’église de Saint-Loup jusqu’à ce que l’appartement de leur jugement soit fait aux généraux plaids du ressort de Goello. Ce fut très probablement l'édification du transept dont, le côté nord servait de chapelle privative au sr. de la Noë verte et le côté sud au sr. de Kerjollis qui déchaîna ce procès. Comment se termina-t-il ? Nous l'ignorons, mais il est à présumer que le sr. de la Noë verte ne fut pas satisfait, car profitant de la minorité de François du Quellenec, il fit abattre les écussons du sr. de Kerjollis. Aussi, voyons-nous tout d'abord, le 8 novembre 1482, le grand vicaire de Dol lancer, à l'instance de noble escuyer Jean du Quellenec, sr. de la Vaudraye, tuteur de son neveu François, les foudres de l'excommunication contre les malfaiteurs qui avaient rompu les écussons aux armes du sr. de Kerjollis « étant en bosse dans l'église de Sainct-Loup, dans la muraille, du côté senestre en entrant au chœur vers l'autel et au grand pilier proche du grand autel sur l'entrée d'une chapelle y étant et en autres lieux ». Puis, le 17 septembre 1483, François du Quellenec obtint du duc François II un mandement d'information contre François du Boisgelin soupçonné d'avoir fait abattre les armes, écussons et autres signes de noblesse et prééminences qu'avait le sr. de Kerjollis tant en vitres qu'en murailles dedans et dehors. Ce procès ne fut terminé que le 16 mars 1519 par un accord conclu à Nantes entre Jean du Quellenec et Yves Pinart. Le texte de l'accord ne nous est pas parvenu, malheureusement, car la mention qui en est faite porte la note suivante : « Il y a des raisonnez deduits par le sr. de Kerjollis qui sont à consulter pour la noblesse, filiations et parentés des seigneurs de la maison de Kerjollis ». Peu de temps après, autre François du Boisgelin, sr. de Kerverret, fit démolir la fenêtre adjacente au chanceau du côté droit en regardant le chœur afin de la transformer en porte d'une chapelle qu'il voulait édifier. De véhémentes protestations, biéntôt suivies de procès, s'élevèrent, de la part du sr. de Lanloup et du sr. de Kerjollis. Le premier procès donna lieu à un constat, déjà mentionné, des plus importants pour l'histoire de l'église, fait le 22 octobre 1520. Par-devant Jehan de Kerbellec, sergent général et d’armes du duché de Bretagne et nobles gens Guillaume Taillard et Jehan de Kerverder comme témoins. Nous reproduisons ici in extenso la partie concernant l’église. « Nous sommes entrés pas l'huy du porche d'icelle église, montrant le dit porche et puis après ai passé en la neffe et chœur d'icelle, auquel choeur est chancel. Le dit de Lanloup, en la présence des témoins, a montré au dit du Boisgelin la grande vitre d'icelle église étant au pignon en laquelle en haut d'icelle appert et il y a un écusson en bannière de gueules à neuf annelets d'argent, disant le dit de Lanloup estre les armes de la baronnie de Quoatmen, oultre a montré au bas d'icelle vitre un escusson d'azur à six annelets d'argent timbré estant au milieu entre les deux fourmageries d'icelle vitre, droit au-dessous du dit escusson de la ditte baronnie de Quoatmen, quel écusson timbré disait le dit de Lanloup estre ses armes ; plus a montré deux escussons estant de l'autre côté de la dite fourmagerie au pan prochain du costé senestre vers l'épître, l'un d'iceux escartelé d'azur et de gueules à deux molettes d'argent, l'autre d'or à un aigle d'azur à deux testes. - Passé, le dit, Lanloup, en présence des dits thémoins a montré au dit du Boisgelin le chanceau de la dite église de Lanloup, le marchepied du grand autel contenant douze pieds en travers et dampuis le dit autel compris le dit marchepied, venant par ledit chanceau et chœur de la dite église, jusqu'à la nef d'icelle y a environ 15 pieds. - Item a montré un lieu et enterrement d'enfeu et en l'endroit du sacrais de la dite église scavoir de longueur autant qu'il y a entre le marchepied petit estant jouxte le dit sacrais jusques au bas du dit chanceau, et de travers d'un vieil banc estant devers l'arc du costé de l'évangile environ cinq pieds, et pareillement a montré que en tout le dit chœur et chanceau n'y avoit aucune tombe enlevée. - Item a montré au dict du Boisgelin l'arc qui fait la séparation entre le dit chœur et la nef de la dite église de Lanloup, sous lequel arc venant du dit chanteau au chœur en la dite neff l'on passe, quel arc au bas d'icelluy apparaît estre de vieille et ancienne édiffice de mazières et de pareil que la nef d'icelle église, jusques au traversier de bois qui soustient le crucifix estant sous le dit arc et le dessous dudit arc estre apparut d'ancienne édiffice. Outre a montré le dit chœur et chanceau estre son emplacement plus de hauteur que l'emplacement de la ditte necf de la dite église pour ce qui en dessandant du dit chœur en la ditte neff y a et appert quattre pas desgroy (degrés) de pierres. - Item a montré un autel estant en la ditte neff et jouxte le dit arc et pas de degré et au-dessus duquel autel y a un vieil tabernacle de bois auquel a montré un escusson d'azur à six annelets d'argent que le dit de Lanloup a advoué ses armes. Aussy a montré au dit du Boisgelin la mazière du long de la nef du côté de l'évangille, scavoir ce qui est dampuis le dit arc et autel jusqu'au chanceau, un entredeux de bois pour soutenir le dit chanceau et aussi le dit chanceau ; en laquelle mazière y a trois vieilles représentations de personnages, savoir deux d'homes et une de femme portant pareil blazon d'armes scavoir d'azur à annelets d'argent. Aussy y a en la dite mazière au-dessous du dit autel et des dites représentations et armes du dit blazon une tombe élevée en pierre et un arc en forme de voûte entrant en la ditte mazière et au-dessous de la dite tombe une vieille forme et accoudoir de bois, quelles armes, représentations, tombe et autre tombe a le dict de Lanloup avoué. - Item a montré une tombe de pierre étant près et proche de la dite tombe élevée au-dessous du dit aultier. Item a montré le dict de Lanloup au dict du Boisgelin trois rangs de carreaux de pierre qui contiennent d'empuis les dits pas de degrés de pierre descendant du dit chanceau cy-devant montré tant au-dessus que derrière les dittes tombes jusques à la closture de bois portant et soutenant le dit chanceau dans le côté de l’évangille. - Item a montré de l'autre côté de la dite église une fenestre où il y a deux fourmageries de pierres de laquelle le dit du Boisgelin avait fait oster la vitre, quelle fenestre est devers le côté senestre de la dite église, près de la chapelle Saint-Gilles, entre icelle, et le dit chanceau et est un peu plus haut en la dite église devers le costé de l'espitre que les dites tombes eslevées combien que le souzin costé d'icelle est au droit vis-à-vis la dite tombe et les dits enfeux, armes, représentations de personnages et enterrements dessus mentionnés que le dit Lanloup a advoué à soi et en l'endroit et au lieu de laquelle fenêtre, a dit le dit Lanloup que le dit du Boisgelin voulut édiffier la ditte chapelle et être au dehors de la ditte fenestre, au dehors de la muraille d'icelle église. - A montré en présence des dits thémoins un urne de terre qui dit estre issue entre et commun ente la dite chapelle de Saint-Gilles qui est devers le midy encrouésée au dit chanceau de la dite église, quelle terre encerne de fondement prins est entre la dite chapelle et le dit endroit du dit chanceau sur le dit courtil que le sr de Lanloup dit estre son fief. (La suite ayant été brûlée, il y a une lacune avec la suite relative au manoir et Sainte Colombe). ». Par cette description, qui montre bien ce qu'était l’église au début du XVIème siècle, nous voyons que la chapelle du rosaire qui, avant la Révolution, appartenait au sr. de Lanloup, n'existait pas encore et ne dût être édifiée qu'après celle de Kerverret. Le beau porche renfermant les statues des douze apôtres et surmonté de la trésorerie portant les armes de Lanloup ne fut également construit que peu après, sur l'emplacement de la chapelle Saint-Gilles qui elle-même faisait pendant à la chapelle des fonts baptismaux détruite seulement au XIXème siècle. C'est sous ce porche que ceux qui n'étaient pas assez riches pour avoir une sépulture dans l'église, ambitionnaient au moins que leur chef fût exposé dans une boîte à reliques comme l'on peut encore en voir aujourd'hui quelques-unes. Le procès du sr. de Kerverret finit par une transaction avec le sr. de Lanloup, mais dans la suite il y eut encore plusieurs différends et le 27 décembre 1616 notamment, Guillaume de Lanloup obligea Thébaud du Boisgelin à retrancher à ses escabeaux ce qui « était en avance outre et plus que les escabeaux du sr. de Lanloup étant à côté d'iceux dans l'église ». Quant au procès avec le sr. de Kerjollis, il fut également réglé par un accord à l'avantage de Jean du Quellenec le 25 avril 1525. Le constat de 1520 n'indique naturellement pas les prééminences des sr. de Kerjollis, et de la Noë verte à cette époque, mais plusieurs aveux de ces seigneuries nous les font connaître. Les archives de Kerjollis indiquent, entre autres, que cette seigneurie avait du côté de l'épître une chapelle privative dédiée à la Sainte Famille dans laquelle était une tombe élevée, armoyée sous voûte, un grand banc à queue avec accoudoir, droit de litre et lizière et aux vitres d'icelle chapelle qui sont au nombre de trois, les armes du sr. de Kerjollis, aussi bien qu'à la vitre du grand autel du côté de l'évangile. Le transept nord formait, comme nous l'avons dit, la chapelle de la Noë verte dont les écussons au-dessus de la porte d'entrée à l'extérieur et au-dessus de la verrière à l'intérieur portent les armes en alliance des Pinart et des Boisgelin. Les sr. de la Noë avaient également une tombe élevée, un banc à queue à accoudoir, droit de litre et lizière dans leur chapelle et leurs armes dans la vitre du maître-autel (R. Couffon).

Eglise de Lanloup (Bretagne)

Nota 3 : A la fin du XVIIIème siècle, le chevet menaçant ruine, tout le chœur fut remanié, bien malencontreusement d'ailleurs, suivant les plans du sr. Aufray, géomètre à Guingamp. La verrière du maître-autel fut supprimée, et l'on accola au chœur la sacristie qui dépare tant l'édifice. L'écusson en bannière des Lanloup qui surmontait à l'extérieur la verrière fut seul conservé et incrusté dans la longère sud du nouvel édifice. Par acte du 28 décembre 1762 M. Kermarec des Tronchais autorisa les paroissiens à démolir la tombe élevée de Kerjollis pour leur commodité, à condition de rétablir les anciennes armoiries sur une tombe plate, et en 1763 M. du Bois Berthelot donna l'autorisation, aux mêmes conditions, de raser la tombe élevée de la Noë verte. Les deux nouvelles tombes, martelées en 1791, ont été transportées sous le portail lors de la réfection du pavage. L'écu des du Bois Berthelot est encore lisible sur l'une, mais les deux écussons de Kerjollis sont, par contre, complètement effacés. En 1767 M. Farcy de la Ville-du-Bois autorisa à son tour les paroissiens à démolir la chapelle de Kerverret et à la reconstruire sur un nouveau plan après que le 22 août eût été fait un procès-verbal de l'état des signes de prééminences mentionnant notamment dans la vitre des écussons aux armes des Botloy, Boisgelin et Harscouet, au bas du pignon une tombe élevée, enchâssée dans la muraille et armoyée des mêmes écussons ainsi qu'un grand banc clos à queue avec un petit accoudoir. Le seuil de la nouvelle chapelle, où sont actuellement les fonts baptismaux, est formé d'une ancienne pierre tombale aux armes des Boisgelin qui a échappé au marteau révolutionnaire. C'est, d'après la tradition, la tombe de noble et discret Messire Tanguy-François du Boisgelin, fils de Gilles, sr. de Kerdu qui fut recteur de Lanloup de 1716 au 25 juin 1732. Il avait recu en 1691, ainsi que sa sœur Anne, partage de leur frère aîné Charles-Toussaint. Nous avons montré combien la municipalité eut soin de l'église pendant la Révolution, aussi n'y fut-il fait aucune réparation jusqu'en 1850. Le marché qui fut passé pour cette restauration le 20 octobre à Charles Kerlau, entrepreneur à Penvénan et à Yves Kerlau, de Ploëzal, mérite d'être transcrit car il donne le détail des importants travaux exécutés et montre la juste préoccupation du conseil de fabrique de ne pas modifier l'ensemble de l'ancien édifice : « Démolition des deux longères midi et nord jusqu'aux fondations, démolir aussi bas que nécessaire le clocher et le pignon en dessous, reconstruire le tout à neuf en donnant au nouveau pignon et clocher une élévation d'environ quatre mètres plus haute que le vieux clocher et moins si l'édifice le permet, partage proportionné étant observé dans la dite mesure entre le pignon et le clocher de façon que la hauteur du pignon ne dépasse point le faîte du toit de plus de cinquante centimètres et moins s'il est nécessaire. Elargir le pignon d'environ 65 centimètres, élargir pareillement en juste proportion le clocher et le rehausser pour mettre facilement des cloches d'un volume supérieur à celles qui existent aujourd'hui. Tous les ornements antiques sur le clocher ou ailleurs dans la portion de l'église qui se fait renouveler, telles sont gargouilles, têtes de monstre ou d'animal quelconque, petite colonne ou pyramide qui se trouvent rongées par le temps, détruites ou mutilées seront remplacées à neuf et reproduites dans le même style et genre. Pratiquer une petite fenêtre gothique dans le pignon du clocher pour éclairer la tribune de l'horloge à l'intérieur de l'église. Cette fenêtre aura environ 80 centimètres de large sur 1 m. 70 de hauteur. Démolir aussi bas que nécessaire la tourelle qui s'élève sur le flanc du clocher et l’exhausser de deux mètres au-dessus de son ancienne élévation avec recommandation expresse de lier ensemble la construction du pignon et de la tourelle. Deux fenêtres gothiques qui sont à peu près au rez-de-chaussée de chaque côté du porche seront relevées de terre à 1 m. 50, les défauts et fractures seront réparés. A la fenêtre du côté droit en entrant sous le porche, il sera ajouté une portion de meneau à 40 centimètres au moins et une pierre d'égale dimension à chacun des côtés afin d'exhausser la dite fenêtre sur elle-même, fournir pour le côté nord une fenêtre en pierre, bien confectionnée, ornée de rosaces gothiques, conformément au modèle dessiné par Kerlau entrepreneur et approuvé par nous. La porte d'entrée dans l'église qui est sous le porche sera exhaussée au moins de 30 centimètres. L'entrepreneur démolira avec précaution et replacera la portion de voûte adhérente au sommet de la dite porte. Il remplacera les pierres de taille rompues dans les encoignures. Tous les ornements antiques qui environnent cette porte seront maintenus, réparés et remplacés en même style si besoin est ». Heureux temps, pourtant bien proche, où une telle restauration estimée 2.315 fr. 50 fut exécutée pour 2.525 fr. Si le sr. Kerlau n'avait pas une orthographe impeccable, du moins était-il des plus consciencieux, comme on pourra en juger par le détail du devis qui mérite de passer à la postérité : 182 mètres carrés de maçonnerie à 1 fr. 50 le mètre .... 273 fr. - Fournisement de pierres de taile pour la tour et fenêtres, 200 cartier de pierres brûte de l’ille grande fournie au prochene port de mer à 1.50 l'une ..... 300 fr. - Façons des pierres de la tour ... 180 fr. - Façons et pose de la fenêtre du nord avec rozase gotique estimer .... 250 fr. - Restauration et posage des deux fenêtres du midi .... 50 fr. - Dix barique de chaux estimé .... 100 fr. - Pour gabaric ou paneaux et dépance imprévu ... 200 fr. - Restauration de la charpente .... 300 fr. - 130 mètres carrés de couverture à 1 fr. 50 le mètre, faire et fournire en place .... 162 fr. 50. La vieille ardoise sera employer concurement avec la neuve. TOTAL ... 2.315 fr. 50. La nef ayant été ainsi mise au niveau du chœur par ces intelligentes réparations dirigées par le recteur d'alors, François le Floch, on refit le pavage de l'église. Au cours de ces travaux, suivant les anciens, d'intéressants documents relatifs à la fondation de l'église furent trouvés, mais personne n'a pu malheureusement nous renseigner sur leur contenu ni sur leur sort. Les peintures et dorures furent ensuite refaites en 1853 et, le 1er juin de cette dernière année, une cloche pesant 490 livres fut fournie par A. Briens pour rejoindre celle livrée le 29 août 1830 par Jamtel de Lannion. Enfin en 1898, la longère nord, qui seule n'avait pas été touchée, étant croulante, il fut décidé de supprimer la chapelle des fonts baptismaux et de consolider le mur par des contreforts, comme d'ailleurs le mur est du transept sud. Ainsi la plus grande partie de l'édifice a peu à peu été reconstruite, mais, comme on a pu le voir, n'a subi, à part le chevet, que peu de modifications. Le pardon de septembre, fort ancien, attire toujours beaucoup de monde. Un vieux parchemin de Lanvollon, daté de 1639, montre qu'il en fut toujours ainsi et qu'à cette époque les pèlerins faisaient le vœu d'y venir plusieurs années consécutives et s'arrentaient à Saint-Loup pour une somme plus ou moins considérable. La plume autorisée de l'abbé France en ayant tracé le tableau, nous jugeons inutile de le décrire à notre tour (Jean DE KERVAL : Autour de mon clocher). Mais en dehors de ce pardon, l'église elle-même et la jolie croix de son cimetière datant du XVIème siècles (restaurée en 1758) mérite l'attention de l'archéologue et du touriste (R. Couffon).

Eglise de Lanloup (Bretagne)

Voir aussi   Lanloup " Description de l'église Saint-Loup de Lanloup "

la chapelle Saint-Roch (XVIII-XIXème siècle). Petit édifice rectangulaire reconstruit en 1826. Mobilier : Statues de saint Roch et d’un moine portant une bêche comme saint Fiacre mais qualifié saint Isidore ;

la chapelle Sainte-Colombe de Kervéret ou Kerverret (XVème siècle), fondée par Jeanne de Lanloup et Geoffroy de Boisgelin (seigneurs de Kervéret ou Kervégant), à l'emplacement d'un ancien ermitage. On mentionne d'ailleurs un François de Boisgelin en 1536. " Petit édifice rectangulaire de la fin du XVème siècle. Mobilier : Poutre de gloire avec le Christ entre la sainte Vierge et saint Jean ; statues anciennes de sainte Catherine (XVIème siècle), sainte Colombe, sainte Vierge, saint Thérézien, sainte Barbe et sainte religieuse (XVIème siècle). Près de la chapelle, tombe dite de saint Melar " (R. Couffon). On y voit un campanile et une verrière en ogive, trilobée géminée, placés en pignon. Cette chapelle possédait jadis une statuette représentant saint Thérésien habillé en prélat (à signaler qu'un des évêques de Lexobie, dont le siège fut transféré à Tréguier, se nommait Thérisien) ;

l'ancienne chapelle de la Noë-Verte, dédiée à saint Mathurin, détruite au XIXème siècle ;

le calvaire de l'église de Lanloup (XVIème siècle). Le socle date de 1758. On y voit le Christ en croix, ainsi que Marie et saint Jean ;

la fontaine Saint-Golven ;

le château ou manoir de Lanloup (1660). Il a été édifié en plusieurs étapes. Le blason de la famille Lanloup figure au-dessus de la porte. Propriété de Jean de Lanloup en 1514 et en 1536. Salmon Pierre était métayer à Lanloup en 1427. Joseph Ropartz, chevalier de l'Empire en 1810, a acheté le château le 1er septembre 1794 ;

le manoir de Kerguistin (XVIème siècle). Propriété de Christophe de Botloy en 1514, en 1536, en 1543 et de Jacques de Botloy en 1569 ;

le manoir de la Noë-Verte (XV-XVIème siècle). Le manoir fait remonter ses origines bien avant l'année 1220, date d'occupation par le chevalier Aufrai de Goesbriand (Auffray de Guébriant). Le chevalier Aufrai commandait 50 lances sous Pierre de Dreux, époux de la duchesse Alix. Sa façade possède les armes de la famille de Lannion. Il est restauré aux XV-XVIème siècles. Manoir fortifié, il possède une double enceinte. Celle de l'extérieur est flanquée de deux tourelles à meurtrières datant de la guerre de la Ligue. Celle de l'intérieur forme la cour. Entre les deux, à droite le pigeonnier ; à gauche, la mare des cygnes. " Construit au début du XVème siècle, le manoir de la Noë-Verte est défendu par deux enceintes fortifiées, dotées de tourelles percées de meurtrières. Le logis principal s’achève par une tour coiffée en poivrière. La façade conserve des ouvertures à meneaux dont une, plus ancienne, est géminée et trilobée. On remarque aussi une haute lucarne dont le fronton est sculpté d'animaux fantastiques ". Le manoir a appartenu à Sylvestre du Boisgelin (dès 1418), puis à Yves Pinart (ou Pinard) de Kerverziou (en 1506), à Yves Pinart et son épouse Jeanne du Boisgelin (en 1514), à Laurent Pinart (en 1536), à Roland ; Pinard (en 1543), puis à Jean de Lannion, seigneur des Aubrays dit Lezobré (en 1634). En 1790, il appartient à M. du Bois-Berthelot (capitaine de vaisseau). Il a été restauré récemment par la famille Boutbien ;

La manoir de la Noë-Verte à Lanloup (Bretagne)

4 moulins à eau : de Traoulas, de Lanloup, de Kergolan, de la Noë-Verte ;

Voir aussi   Ville de Lanloup (Bretagne) " Découverte de la vallée de Bréhec "

A signaler aussi :

la tombe de Saint-Mélar ou de Saint-Méloir (XVème siècle), située près de la chapelle Sainte-Colombe. C'est à Lanmeur que fut assassiné saint Mélar, fils de Méliau, comte de Cornouaille, tué par son frère Rivod, usurpateur de son trône. Pour échapper à son oncle qui l'avait amputé du pied gauche et du bras droit, Mélar trouva refuge au château de Beuzit, chez sa tante, femme de Conomor, comte de Poher. Mais il y fut tué par Rivod et le corps fut inhumé à Lanmeur. Il pourrait s'agir aussi de la tombe de saint Meloir, abbé et évêque, qui habita quelque temps la forêt de Sciscy, entre Saint-Malo et Grandville où il fit de nombreuses missions. Saint Méloir est honoré en Angleterre, son pays natal. On faisait jadis marcher les jeunes enfants sur la tombe, en demandant au saint de les rendre robustes ;

le colombier du manoir de la Noë-Verte (XVIème siècle) ;

les vestiges d'un moulin à pommes au château de Lanloup (XVIIème siècle).

Le manoir de Goas-Froment à Lanloup (Bretagne)

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ANCIENNE NOBLESSE de LANLOUP

Le 1er septembre 1794 est vendue la réserve de l'ancienne seigneurie de Lanloup, acquise à la Nation comme faisant partie des biens d'Anne-Joseph de Lanloup, condamné.

Lors de la réformation de juillet 1427, sont mentionnés à Lanloup les nobles suivants : Sevestre du Boisgelin, Thomas Lires, Jean de Lanloup, Geoffroy Lires et Jehan Le Fouri. Geffroy Gelin et Roland Lenloup ou Lanloup se disent aussi nobles.

Voir aussi  Lanloup "La maison de Boisgelin ou Boisgeslin

Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz, exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte, Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye, Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ". On mentionne, en janvier 1469, pour Lanloup :
– François du Boisgelin.
– Jean Le Ménez et sa mère.
– Guillaume du Boisgelin.
– Pierre Lanloup.

Lors de la réformation du 23 mars 1536, sont mentionnées à Lanloup les maisons nobles suivantes : la maison de Lanloup (à Jehan de Lanloup), La Noë-Verte et Kerhuel (à Laurent Pinart, sénéchal de Léon), Kervéret et Kervégant (à François du Boaisgelin), Kerguistin (à Christophe de Botloy).

Voir aussi   Ville de Lanloup (Bretagne) " Les maisons nobles de Lanloup : Kerduel, Noë Verte, Kerguistin, Kerverret, Kervégan"

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 4 nobles de Lanloup :

François DU BOUESGELIN de Noë Verte (120 livres de revenu) ;

Guillaume DU BOUSGELIN (50 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

Pierre LANLOUP (30 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan LE MENE (15 livres de revenu) : porteur d'un paltoc et comparaît armé d'une pertuisane ;

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