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Léproseries de Saint-Fiacre

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Léproseries de Saint-Fiacre du comté et diocèse de Nantes.

Saint Fiacre, anachorète du VIème siècle, vint d'Irlande s’établir dans la forêt du Breuil, au diocèse de Meaux. Ses biographes rapportent que sa cellule étant visitée par de nombreux étrangers qui venaient le consulter, il bâtit un hôpital où il soignait les malades lui-même. De là sa réputation comme saint hospitalier. Parmi les léproseries qui le choisirent comme patron, je citerai celles de Venise, de Narbonne et d'Auray.

Les quatre chapelles que je rencontre dans la Loire-Inférieure, sous cette invocation, me paraissent des annexes certaines de maladreries.

Beslé, trève de Guémené-Painfao (aujourd'hui Guémené-Penfao), près d’un passage important sur la Vilaine, a une chapelle dédiée à saint Fiacre, autour de laquelle se tient une ancienne foire, le 30 août.

Deux voies romaines, une de Blain et une autre de Derval, venaient aboutir au pont de Beslé.

Piriac, la ville des hôpitaux et des maladreries, suivant les lettres de Louis XIV, possédait une chapelle Saint-Fiacre qui n’a pas complètement disparu.

La commune de Saint-Fiacre, près de Vertou, est entre deux rivières, la Moine et la Sèvre, sur une espèce de mamelon parfaitement aéré ; et, de plus, son bourg était traversé, comme son territoire, par le grand chemin de Nantes à Poitiers, par Clisson. Je ne suis donc pas surpris d’y trouver une léproserie. Cet hôpital était à l’encoignure du petit champ de foire, dans les terrains qu’on nomme dans le pays la chapellenie [Note : La chapellenie da Coin, comprenant des maisons, un jardin et une vigne, fut estimée 101 livres de revenu en 1790. (Archives départementales, Q)], et en même temps sur le chemin de Château-Thébaud. A la fête de Saint-Fiacre, jour de foire célèbre, une foule de pèlerins couverts de plaies venaient faire leurs dévotions à la chapelle et répandaient partout le nom de leur protecteur ; en sorte que saint Hilaire, premier patron de la paroisse, fut de bonne heure détrôné. Dès 1594, les actes portent l’indication de Saint-Fiacre du Coin au lieu de Saint-Hilaire [Note : En 1683, on disait la paroisse de Saint-Fiacre, ci-devant Saint-Hilaire du Coin (Livre des visites au Climat de Clisson). Outre le chemin de Nantes à Clisson, le bac de la Ramée recevait le chemin du Loroux par le pont de Louan (Aveu des sires de Goulaine de 1531, f° 7, Archives départementales, B)].

Soulvache (sous le val), ancienne trève de Rougé, a pour patrons saint Pierre et saint Paul ; mais son patron primitif est le saint Fiacre dont la chapelle se voit dans le vallon voisin, Les premières maisons qui se sont construites à Soulvache étaient près de la rivière, dans le petit marais du Semnon et sur la pente du coteau, comme l’attestent les mille débris de construction épars dans les alentours. Les anciens répètent que Soulvache était ville autrefois ; et, comme témoignage, ils vous montrent plusieurs enceintes de terre concentriques qui enveloppent la chapelle ; de plus, une motte de terre entourée de douves et surmontée d’une tour de 7 à 8 mètres de hauteur. Ces ruines ne sont pas celles d’une ville. Elles appartiennent à un système de fortification destiné à protéger la frontière septentrionale du comté nantais et le grand chemin de Châteaubriant à Rennes, qui passait devant la chapelle de Saint-Fiacre. Les sires de Rougé avaient concédé au desservant des dîmes qu’il affermait 126 livres en 1788 (Paroisses. – Archives départementales, G). On assure, dans le pays, que des voyages se faisaient jadis à Saint-Fiacre pour la guérison de certaines maladies. Il existe en Plouyder (Plouider), au pays de Léon, une chapelle de Saint-Fiacre, dite du Pont-Chastel, qui est, comme celle-ci, dans un charmant vallon, près d’un ruisseau, d’un moulin et d’un pont (Albert-le-Grand. Vies des saints de Bretagne, p. 518). Quelle était la destination de l’une et de l’autre ? On l’ignore (L. Maître).

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