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Léproseries de Saint-Georges

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Léproseries de Saint-Georges du comté et diocèse de Nantes.

Les légendes représentent saint Georges comme un soldat cappadocien qui aurait eu à lutter contre un dangereux dragon de Lybie, et aurait souffert le martyre sous Dioclétien. C’est ainsi qu’il est devenu populaire surtout parmi les hommes d’armes, qui l’invoquaient souvent dans leurs serments. Son culte, répandu en Angleterre dès la période Anglo-Saxonne, a pu être importé chez nous par les Templiers et les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem [Note : Saint-Georges de Chartres était une léproserie].

Le pâtis Don-Georges, à la sortie du bourg du Grand-Auverné, sur la route de Châteaubriant, indique un lieu consacré à saint Georges. Les ruines de la chapelle n’ont pas laissé le moindre souvenir, tant est lointaine leur dispersion ; mais le Paradis n’a pas été oublié. Il m’a été montré sous l’aspect d’un jardin voisin du pâtis, par un vieillard.

Les seigneurs d'Assérac avaient fondé une chapellenie de Saint-Georges (Brevet de 1779. – Archives départementales, G), qui devait être desservie autour du canton de la Maladrie, signalé sur les terres du domaine d'Isson, en Assérac. La croix d'Isson pourrait marquer son emplacement, à moins qu’on adopte la pièce et le pré de la chapelle situés aux environs. Cette maladrie est entourée de chemins de tous côtés ; elle est, de plus, à la portée de la fontaine de Paillado, de plusieurs ruisseaux et d’un étang.

Le titulaire du bénéfice de Saint-Georges, en Camoil, aussi nommé chapelle des Cornets, avait une partie de son temporel autour de Kerbily. On voit, par un acte d’échange de 1652, qu’il possédait une vieille maison « fort caducque et ancienne » avec un emplacement et des ruines, plus un jardin et des terres labourables d’une contenance de 990 sillons (Archives départementales, E, 1475). Il avait aussi, au bourg, une maison avec jardin et la pièce appelée Tout les Pourquets, « vers le milieu de laquelle était un terrain plus élevé » (Acte de 1753. - Archives départementales, E, 1557).

A Couëron, la chapelle de Saint-Georges n’est pas renversée, et, chose encore plus rare, le vaste enclos de la Maladrie est à peu près resté dans ses dispositions primitives. C’est un vaste terrain, en jardins et en vignes, situé à l'Est du bourg, sur le penchant d’un coteau, entre la vieille route de Nantes et la Loire. Par les mentions diverses qui se rencontrent çà et là dans les titres, on voit que cet enclos a été partagé entre les bénéficiers des Bayons et de Beau-Soleil [Note : Ventes et estimations. Ibid., série Q. — Histoire de Bretagne, D. Morice, I, 929. — « Le clos des Malladeries », aveu de 1580]. Il n’est pas superflu de remarquer aussi que les Templiers jouissaient du monopole du four à ban de Couëron, par donation de 1246.

Saint-Georges de Guémené-Painfao (aujourd'hui Guémené-Penfao) est aussi reconnaissable que la précédente léproserie, et le cimetière est encore apparent ; mais, au lieu du nom de Maladrie, je remarque le village de Mezillac, dénomination non moins significative. Les anciens se rappellent qu’une assemblée et une foire se tenaient en cet endroit il y a bien longtemps. Pour ruisseau, je citerai celui de Boulargot ; quant aux chemins, j’en compte quatre, comme ailleurs : ceux de Trefour, de Ligançon, du Verger et du Pont-Bernard. Le titulaire releva longtemps de l’abbaye de Paimpont [Note : Le Livre de visites de 1677 dit que le cimetière était à demi ruiné à cette date. — Estimations de biens nationaux (Archives départementales, Q)].

La chapelle Saint-Georges de Maisdon, au village de Saint-Jouin, était le but d’innombrables processions le jour de la Saint-Georges. On la considérait comme si ancienne en 1683, qu’elle passait dans l’opinion pour le centre primitif de la paroisse [Note : Livre de visites du climat de Clisson, f° 57. (Archives départementales, G). — Voir aussi E, 1404]. La fontaine Saint-Georges est à 300 mètres. L’un des chemins qui se croisent devant la chapelle est une ancienne route.

On ignore quelle était la destination de l’église Saint-Georges du faubourg de Nort, donnée en 1080 à l’abbaye de Marmoutiers par des alodiers , à la demande de l’évêque [Histoire de Bretagne, D. Morice, I, 452, 453, 469].

Saint-Georges de Nantes est à l’extrémité Est de la ville, entre la vieille route de Paris, nommée Chemin Vert, et la nouvelle. Avant les travaux du chemin de fer, on voyait distinctement que d’autres chemins venaient aboutir là de Doulon et du Port-Durand [Note : « Un chemin qui conduit de la chapelle Saint-Georges et la Renaudière au port de Grenouille ». — Un canton en bois taillis déborné : au Nord, la maison de la Haie-Lévesque ; au Midi, la chapelle Saint-Georges ; à l’orient, le grand chemin d'Ancenis ; à l'Occident, le grand chemin de Carquefou. (Aveu de la Renaudière de 1747, Archives départementales, B)]. Le dernier propriétaire a vu tomber la chapelle et a su que l’eau du puits voisin s’était longtemps vendue à des pèlerins. Saint Georges et saint Agapit, son compagnon, ont été transférés dans la chapelle du cimetière de Saint-Donatien. Le bénéfice ecclésiastique était à la présentation de l’évêque, qui avait un domaine important à côté, la Haie-Lévesque. Olivier de Corval, seigneur de la Pasquelaie au XVème siècle, cité comme le fondateur, en est plutôt l’un des bienfaiteurs, car les journaux de pré attribués à Saint-Georges dans l’île de la Hanne, possession des Templiers, indiquerait qu’il avait eu des rapports entre l’ordre du Temple et Saint-Georges (Livre des visites de 1626, f° 26).

En Saint-Herblon, il y a une éminence au milieu des marais de Grée, qui porte les vestiges de cimetière et des ruines d’une chapelle dédiée à saint Georges. Or, il se trouve que la Templerie de Grée est à la terre la plus rapprochée au Midi. Les religieuses de Saint-Georges de Rennes, qui la possédaient, l’avaient sans doute reçue des ducs de Bretagne, après la suppression des Templiers. Il est de notoriété publique que les ruines de Saint-Georges sont toujours visitées par les personnes atteintes de clous et de furoncles (L. Maître).

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