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Léproseries de Saint-Jacques

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Léproseries de Saint-Jacques du comté et diocèse de Nantes.

Saint Jacques n’a pas été seulement le patron des aumôneries ouvertes aux voyageurs, il a été aussi invoqué par les lépreux dans quelques paroisses. Saint-Jacques d'Ambronay et de Douvres (Ain), étaient des maladreries.

Bien que la maladrerie de Campbon soit voisine de la fontaine et de la chapelle de Saint-Victor, je crois qu’il est impossible de ne pas la rattacher à une chapelle Saint-Jacques, ignorée aujourd’hui, mais dont le souvenir a été conservé par la frairie de Saint-Jacques, bien connue dans le pays et souvent citée dans les titres avec la frairie des hospitaliers (Archives départementales, E, 414-420). Cette frairie comprenait, avec le bourg, tout le territoire où se trouve le lieu dit la Maladrie ; mes conjectures ne sont donc pas sans fondements.

La chapelle fondée près de la forêt Pavée, en Issé, au village de Gastines, était sous l’invocation de saint Jacques [Note : Ce village est indiqué dans une charte de Louis-le-Débonnaire. Isiacum cum gastina].

Le pâtureau Saint-Jacques, ou Dom-Jacques, borné par le chemin qui va du village de la Fontaine au bourg de Lavau, nous indique où était la chapelle et peut-être la léproserie de Saint-Jacques (Estimation des biens du clergé. – Archives départementales, Q).

La paroisse Saint-Jacques de Montfaucon a pris naissance autour d’un prieuré de Saint-Jacques, dépendant de l’abbaye bretonne de Saint-Méen (Visites du climat de Clisson, 1686. - Archives départementales).

Missillac, le lieu des lépreux, ne pouvait manquer d’avoir un prieuré de Saint-Jacques (Meizillac, 1287. Pouillé cité dans la préf. du Cartulaire de Redon, p. 514). C’est celui qui est indiqué dans les pouillés du diocèse sous le nom de Saint-Jacques de l'Erem (ou du désert), comme une dépendance de l’abbaye de Saint-Gildas-des-Bois. Les rentes terres et fiefs de ce prieuré ayant été aliénés en 1565, comme le temporel d’une multitude de bénéfices, pour venir en aide au trésor royal, la tradition s’en est perdue dans le pays, toutefois le nom de la métairie de la Prieuré, près du bourg, nous dispense de chercher son emplacement [Note : Terrier de la sénéchaussée de Nantes de 1680, vol. V , f° 202. La chapelle était en ruines en 1573. (Livre de visites, G)].

La chapelle Saint-Jacques de la Rouxière était bien celle d’une léproserie, puisque les actes indiquent l’existence d’un cimetière autour de ses murs [Note : « Le fond, emplacement, ruines et attraicts de l’ancien chasteau de Château-Fromont, avec la chapelle appelée monsieur Saint-Jacques et son cimetière » (Aveu de 1671. Archives départementales, B)]. Elle était à quelques pas de l'Epau, centre primitif du marquisat de Château-Fromont et voisine de la Chevallerie, terre des hospitaliers de Saint-Jean, non loin d’un pont établi sur le ruisseau de la Saugère. Le grand chemin de Pouillé passait devant sa porte.

Il est absolument certain que la maladrerie de Saint-Nazaire, fondée dans le domaine de la Ville-aux-Fèvres, sur le bord du chemin de Saint-André-des-Eaux, était sous l’invocation de saint Jacques ; la chapellenie du même saint n’a été transférée à Marsaint et à la chapelle Notre-Dame que postérieurement, quand les lépreux eurent disparu. Cette maladrerie est ainsi décrite en 1709 : « La prée du lieu de la Ville-au-Febvre, située vers le midi desdites choses cy dessus, ledit grand chemin entre deux, estant cernée de fossés autrefois apellée la Maladrie, contenant 27 hommées » [Note : Aveu de la Ville-aux-Fèvres, E, 578. — « Un clos de terre sis à la Briandaie, borné par le chemin qui maint de Saint-Nazaire à la Maladerie » 1432. (Archives de M. le baron de Wismes)]. La virée Dom Jacques est indiquée comme voisine dans le même acte.

Pour compter la distance qui la séparait de Saint-Nazaire, il faut partir non pas de l’église actuelle, mais de la Ville-Halluard ou du bassin de Penhouet, lieu indiqué dans les anciens actes comme la Vieille Ville [Note : Voir sur ce fait un aveu de la liasse E, 539]. La ville de Saint-Nazaire, dont Grégoire de Tours fait mention, s’est formée loin de la pointe habitée aujourd’hui, sur la rive du Brivet dont l’embouchure, fermée par les vases de la Loire, a été retrouvée par l’éminent ingénieur N. Kerviler dans les travaux qu’il dirige.

Le bourg actuel de Sautron n’est pas ancien ; son église paraît avoir emprunté ses patrons saint Jacques et saint Philippe à la vieille chapelle bâtie sous la même invocation au lieu qu’occupe le château des Croix. Par les fouilles qu’a faites l’ancien propriétaire M. Phelippes-Beaulieu, on a la preuve que cet endroit fut habité à l’époque gallo-romaine (Revue des provinces de l'Ouest, I, 323 ; III, 292).

L’histoire nous apprend que le seigneur Aufray, de Sion, construisit une chapelle en l’honneur de Notre-Dame et de saint Jacques, vers l’an 1226 (Notice sur la châtellenie de Sion. Bull. de la Soc. archéol., t. IX, p. 74 et 119). Cette fondation ne peut être étrangère à la léproserie située près le bourg, sur le coteau qu’on nomme la Maladrie. Après la disparition des lépreux, les seigneurs en firent une maison noble avec un pressoir banal où tous les sujets de la châtellenie étaient contraints de porter leurs pommes à cidre (L. Maître).

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