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Léproseries de Saint-Mathurin du comté et diocèse de Nantes.

Saint Mathurin est un évangélisateur et un grand guérisseur. On ne sait pas grand chose du culte de saint Mathurin entre le IVème et le IXème siècle. Saint Mathurin apparaît pour la première fois, dans le martyrologue d'Usuard (850-865). Un manuscrit du Xème siècle donne le récit légendaire de sa vie. Saint Mathurin naquit à Larchant. Sa mère s'appelait Eufémie et son père Marin. Ce dernier avait été chargé par l’empereur Maximien de persécuter les chrétiens, mais Mathurin avait été instruit dans la religion du Christ par l’évêque Polycarpe. Mathurin fut ordonné prêtre à l’âge de vingt ans. " Il advint que Rome fut frappée de maux divers et la fille de l’empereur fut tourmentée par le démon. Les arts magiques ne réussirent pas à délivrer la princesse et le démon lui-même se mit à crier qu’il fallait faire venir de Gaule, pour le chasser, un serviteur du Christ nommé Mathurin. Les émissaires de l’empereur vinrent chercher Mathurin à Larchant et celui-ci s’en retourna avec eux. Arrivé à Rome, il guérit les malades qui s’étaient porté à sa rencontre et sauva la fille de l’empereur, Théodora. Mathurin resta trois ans à Rome, accomplissant de nombreux miracles ". 

Saint-Mathurin, ayant été le patron d’une léproserie à Poitiers, je citerai deux chapelles rurales qui me semblent appartenir à la même classe : celle de Saint-Mathurin de Bouvron, voisine du bourg, dotée d’une foire, et celle de Ligué, dont le cimetière ancien est devenu paroissial de notre temps (Estimations. - Ibid., série Q). Saint-Mathurin était invoqué autrefois à Ligné pour obtenir la guérison de la migraine et de la folie (L. Maître).