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Léproseries de Saint-Simon

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Léproseries de Saint-Simon du comté et diocèse de Nantes.

Saint Simon est mort martyr. Cependant il n’a pas eu dans le diocèse de Nantes autant de renommée que les précédents. Je ne trouve pas plus de quatre chapelles portant son nom. On lui adjoint souvent saint Judes.

Le port Saint-Simon, qui fait face au port de Mauves, sur la rive gauche de la Loire, dans la commune de la Chapelle-Basse-Mer, était autrefois un passage très-fréquenté par les habitants de la rive droite, qui désiraient se rendre en Anjou, au Leroux-Bottereau ou dans les environs. Une foire renommée se tenait là le 28 octobre de chaque année, de toute antiquité, autour d’une chapelle qui, dès 1763, était en ruines.

Les landes de Saint-Simon, situées aux limites d'Aigrefeuille et de Montbert, entre les villages du Landa et des Tennières, avaient encore leur chapelle en 1766, quand les commissaires du roi les afféagèrent (Afféagements de domaines. – Archives départementales, série C). Plusieurs chemins, notamment celui de Nantes à Vieillevigne, les traversaient. On se souvient, en montrant le seul pan de mur qui soit resté debout, que les fiévreux allaient demander leur guérison à saint Simon qu’ils surnommaient Frigal. Les riches déposaient sur l’autel neuf petits tourteaux de pain et les pauvres un pain incisé neuf fois. Ces offrandes profitaient aux mendiants de la contrée qui visitaient la chapelle.

A Rougé, la léproserie de Saint-Simon était à mi-côte, derrière les maisons de Beauvais et de la Cour-au-Roi, près de la Bruz et du pont Saint-Père. On trouve tant de pierres dans les champs de Saint-Simon, qu’il est difficile de les labourer [Note : On trouve tantôt saint Simon, tantôt saint Siméon dans les actes. Voyez les dossiers des émigrés du Rocher et Martin de la Bigottière. (Archives départementales, Q)]. Le chemin du Paradis, qui longe ces terrains, rappelle le cimetière, et la pièce du Bois-Buchet le bois des lépreux. Les anciens, qui n’ont pas perdu la tradition de cet établissement, croient que la première église du pays était là et assurent que l’une des chapelles latérales de l’église paroissiale a été construite avec les pierres de celle de saint Simon. Cette confusion de souvenirs que nous retrouvons partout est précieuse à constater, car elle témoigne que les fondations des léproseries ont toujours été représentées avec un caractère de haute antiquité. Rougé, siège d’une forteresse féodale, n’a jamais été ailleurs que sur le sommet de son cône. La chapelle dédiée à saint Simon a été bâtie sur le versant à proximité de la fontaine du Bois-Buchet qui est chaude même en hiver, non point pour les paroissiens, mais pour un hôpital. L’un des quatre chemins qui se croisaient devant elle est la voie romaine de Nantes à Rennes par Soulvache, citée dans les titres du XIIIème siècle [Note : « A quercubus ad publicam stratam Rubei Gerruei » 1248. (Histoire de Bretagne, D. Morice, Pr., t. I, 940). « Ab antiqua via de Rogé usque ad landam » XIIème siècle. (Titres de Beré. Archives départementales, H.)]. Saint Simon avait sans doute des sanctuaires à Bouaye, à Frossay, à Saint-Gildas et à Saint-Père-en-Retz, puisque sa fête fut l’occasion de foires célèbres pendant des siècles, dans ces quatre communes. Pour Bouaye surtout, je ne serais pas surpris qu’on découvrît l’existence d’une léproserie près du bois de la Noë, dans les pièces de la Croix, qui sont à la rencontre de la route de Nantes à Machecoul, avec la route de Bouaye à Bouguenais [Note : Cadastre A, 506-540. — Terrier de la sénéchaussée de Nantes de 1680, vol. X. — Aveu de la Senégerie] (L. Maître).

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