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Léproseries de Saint-Thomas

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Léproseries de Saint-Thomas du comté et diocèse de Nantes.

Saint Thomas, l’apôtre, fut le patron d’un ordre militaire qui prit naissance à Acre, en Syrie. Les gentilshommes qui l’instituèrent se distinguaient par leur dévouement à soulager les malades et leur zèle à construire des hôpitaux. Une autre mission leur fut imposée plus tard. Quand les routes furent infestées de bandits, on les arma pour protéger les pèlerins qui se rendaient aux saints lieux (Histoire des ordres militaires et religieux, du P. Helyot, t. IV, p. 459). Mais il n’en est pas moins vrai que la première pensée de cet ordre fut la pratique de la charité.

Les léproseries qui se sont placées sous le même patronage dans le diocèse de Nantes ont sans doute été fondées au retour des croisades par les seigneurs bretons, témoins des actes de bienfaisance de ces chevaliers. Aucun titre de fondation ne nous permet d’en acquérir la certitude. Ici encore, les données sont très-vagues, et je n’avance qu’appuyé sur l’induction ou sur la tradition. Néanmoins, il me semble impossible de contester que les chapelles de Saint-Thomas, dont je vais donner la liste, aient été élevées pour des maladreries.

La léproserie de fondation ducale dotée de 300 livres de rente qui, suivant le pouillé du diocèse, existait à Château-Thébaud, n’est autre que le prieuré de Saint-Thomas, dont le siége était au bourg, le long d’un vieux chemin venant des Sorinières. Au point de vue des voies de communication, Château-Thébaud n’avait rien à envier aux grands centres : son pont et son donjon étaient le point de rencontre de plusieurs routes importantes qui la mettaient en relation directe avec toutes les paroisses voisines [Note : « Le grant chemin qui conduit du pont de Chateau-Thébaud au Port-Bahuau » 1702. (Archives départementales, E, 1409). — « Le grant chemin qui conduit du bourg de Chasteau-Thébaud à la chaussée de Grasmouton » 1475. (E, 1407). — Le chemin de la chapelle Saint-Gabriel à l’église Saint-Martin, 1692. (E, 1405)]. Sur chacune d’elles se voyait une chapelle : ici Saint-Vincent, là Saint-Martin, puis Saint-Jean, et ailleurs Saint-Gabriel.

Quand on a dépassé le faubourg Saint-Jacques de Clisson, on trouve sur le territoire de Gorges, à 800 mètres de la ville, une croix érigée en 1862, à l’angle de deux chemins, pour en rappeler une plus ancienne qui était du côté opposé de la route de Nantes. Il y a vingt-cinq ans, on voyait là les derniers débris d’une chapelle dédiée à saint Thomas, dont le cimetière était en face, derrière la croix moderne. D’après un procès-verbal de visite de 1683, la chapelle était grande et son cimetière était un lieu d’inhumation au temps des pestes (Livre des visites du climat de Clisson. – Archives départementales, G). Le même document accuse le seigneur de la Sénardière de l’avoir dépouillée de ses revenus en se faisant huguenot.

Le prieuré d'Evedé, en Guenrouet, sur la rive droite de l'Isac, était dédié à saint Thomas. Il y aurait donc à rechercher si la voie romaine passant à la chapelle de Notre-Dame-de-Grâces ne traversait pas la rivière plutôt à cet endroit qu’au Pont-Nozay.

L’ancienne chapelle du Guinio, sise au bord du Tenu, en la paroisse de la Limouzinière, sur le grand chemin de Paulx, est encore connue aujourd’hui sous le nom de Saint-Thomas ; cependant le livre des visites de 1689 lui donne saint Léonard pour patron [Note : Livre des visites du climat de Retz, f° 149. — M. de Courson, dans la préface de son Cartulaire de Redon, indique le Guinio sous le nom de prieuré d'Elemosinaria, sans oser traduire par la Limousinière. C’est pourtant bien le même]. S’il n’y a pas de confusion, on peut croire que les deux saints occupaient une place égale dans la chapelle. Du prieuré qui dépendait de l’abbaye de Nieul-sur-l'Autize, il ne reste que les quatre murs ; mais personne n’ignore que son domaine embrassait un grand pré et un clos de vigne de quatre hectares. Son cimetière fut un lieu d’inhumation pendant la révolution de 1793.

A une demi lieue de Machecoul, sur le bord du chemin de la Marne, on voyait autrefois une chapelle dédiée à saint Thomas, qui n’a pas laissé de souvenirs.

Le château de Saint-Thomas, situé près de l’abbaye, au Sud-Ouest de Saint-Etienne-de-Montluc et au bord des marais, a été construit sur les ruines d’une antique chapelle entourée d’un cimetière, dont les revenus étaient affermés 1.800 livres [Note : Les propriétaires ont trouvé des ossements en faisant des déblais aux alentours ; on ne peut donc pas nier le cimetière. — Voir Archives départementales, G, Paroisses]. Son temporel se composait d’un pré en Saint-Etienne et du tiers de toutes les anciennes dîmes de Cordemais.

Sur le prieuré de Saint-Thomas de Châteaubriant et sur celui de Pornic, fondé par le seigneur du Plessis-Grimault, les archives ne contiennent aucun renseignement précis. Le bénéfice de Saint-Thomas de Saint-Cyr-en-Retz valait 68 livres de revenus (Estimations des biens d’églises. - Ibid., Q).

La chapelle de Saint-Thomas, érigée au bourg de Vieillevigne « à la manière antique », passait pour si ancienne en 1683, qu’on la regardait comme la première église paroissiale (Livre des visites du climat de Clisson, f° 43). Il est certain que les huguenots s’en emparèrent pendant les guerres civiles pour y faire leurs prêches et qu’ils s’y maintinrent jusqu’en 1602, époque où les commissaires exécuteurs de l’édit de Nantes la firent rendre aux catholiques romains. En échange, on leur assigna un autre emplacement pour y faire leur cimetière (L. Maître).

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