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Léproseries de Sainte-Catherine

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Léproseries de Sainte-Catherine du comté et diocèse de Nantes.

La sainte Catherine, qui a été donnée pour patronne aux lépreux, est la vierge d'Alexandrie dont on célèbre la fête le 25 novembre, la même que les écoles de filles et les philosophes honorent à cause de son savoir. La roue à pointes, avec laquelle on la représente d’ordinaire, est destinée à nous rappeler le martyre qu’elle subit sous Maximin, vers 312. Son culte ne s’est répandu en France qu’au XIème siècle, lorsque ses reliques furent apportées en Occident par les Croisés. Elle a été l’objet d’une grande vénération dans tous les rangs de la société. Sa statue se voyait dans la plupart des châteaux du comté Nantais et dans les chapelles les plus diversement situées. Avec les renseignements vagues qui me sont parvenus, je n’ai donc pas toujours pu découvrir la véritable destination des asiles, placés sous son patronage.

Son nom n’est pas, comme celui de la Madeleine, une enseigne certaine, puisqu’on le trouve, à Pontchâteau, au fronton d’une aumônerie, à la Perrine, à Sévignac, accolé à une maladrerie. Dans la nomenclature suivante, je me suis livré à des rapprochements qui, éclairés par d’autres recherches, serviront plus tard à composer un répertoire définitif.

La chapelle Sainte-Catherine de Besné est mentionnée dans un cahier de visites de 1573, sans aucune indication d’emplacement (Cahier de visites de l’évêché. - Archives départementales, G). Il faut chercher ses ruines, près de la Hamonnaie, à l’endroit où était la léproserie, dont une partie était entre les mains des mineurs de Sébastien Chauveau, sieur des Jaunais. Ils furent invités à remettre à l’ordre de Saint-Lazare, en janvier 1679, onze sillons et une raie de gaule situés dans l’enclos de la Maladrerie (Archives nationales, S, 4.857). Cette tenue se trouvait à 300 mètres du canal de la Chaussée, au carrefour formé par la route de Besné à Savenay et le chemin de la Geriais à la Hamonnais [Note : Item la tenue de la Hamonnais en la paroisse de « Besné près la Malardrie » 1680. (Aveu du prieur d'Er., terrier de la sénéchaussée de Nantes, XXIII, n° 7].

L’église paroissiale de la Chapelle-sur-Erdre est sous l’invocation de sainte Catherine. Comme ces deux noms ne portent en eux-mêmes aucun caractère d’antiquité, on peut très-librement supposer que ce centre de population s’est formé autour d’une maison hospitalière établie sur le chemin de Nantes à Sucé.

L’abbaye de Pornic possédait à Guermiton, au milieu des prairies de Frossay, un prieuré de sainte Catherine dont la chapelle a disparu. On se souvient cependant qu’on s’y rendait en pèlerinage le 25 novembre.

Au village de Clis, sur la route de Guérande à Piriac, il existait une chapelle dite de sainte Catherine des Vallées avec cimetière, qui peut avoir été un ancien hôpital ; son revenu s’élevait à 400 livres [Note : Il y avait en 1655, le pré du Petit-Paradis. (Archives départementales. E, 1481)].

Sainte Catherine était fêtée à Herbignac par une foire et son chapelain jouissait de 152 livres de revenu assis sur la métairie de Kerdeno dont les bâtiments sont sur la route de la Roche-Bernard au Nord du bourg [Note : La déclaration estime la métairie 122 livres et ajoute 60 livres de beurre. (Archives départementales, Q)].

Bien que la chapelle de sainte Catherine de Louisfert soit à 500 mètres du champ des Maladries, il est difficile de ne pas en faire une seule et même fondation. Cette léproserie était près des étangs de Beauchesne, à un carrefour formé par les routes de Châteaubriant et de Saint-Vincent des Landes. M. l’abbé Cotteux a retiré de cette maladrie huit menhirs renversés pour élever son calvaire [Note : Les déblais exécutés autour de la chapelle ont mis à découvert des briques romaines]. La Chevalleraie, terre des Chevaliers de Saint-Jean, n’est pas éloignée.

Le cimetière actuel du Loroux-Bottereau est l’ancien cimetière de l’hôpital de sainte Catherine placé hors de l’enceinte féodale, sur la route de la Chapelle-Basse-Mer. Le presbytère placé autrefois dans ce même quartier et dont le domaine était borné par les rues du Fresne, des Nonnains et de sainte Catherine, occupait sans doute une des dépendances [Note : Estimations. (Archives départementales, série Q). Les Templiers avaient là, comme partout, des possessions]. La chapelle qui est au milieu du cimetière est récente, l’ancienne était à l’angle qui touche le carrefour.

J’ai constaté, à Moisdon, l’existence d’un bénéfice de sainte Catherine, mais j’ignore s’il avait quelque rapport avec le domaine de Malabry, situé entre le bourg et l’étang de Gravotel, sur une hauteur, à la rencontre de quatre chemins. L’étude des parcelles de ce domaine ne m’a rien révélé.

Malville, près de Savenay, a un nom qui n’est guère en harmonie avec sa belle situation, puisque ce bourg est sur un coteau qui domine les marais. Je serais tenté de traduire Malville par la ville des malades, surtout en voyant son église paroissiale sous l’invocation de sainte Catherine. Une foire très-fréquentée se tient depuis un temps immémorial au lieu de la Colle, le 26 novembre, en l’honneur de la même patronne, et il a existé une tenue dite de l’hôpital que les commandeurs de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem indiquent parmi leurs possessions, près du bourg.

Mésanger, si riche en fondations pieuses, avait aussi une chapelle de sainte Catherine au Pas Nantais, sur la grande route d'Ancenis.

A Nantes, dans la ville et aux environs, je ne vois que chapelles dédiées à sainte Catherine. Celle qui était place des Jacobins, d’après Travers, ne fut détruite qu’au XVIIIème siècle : elle fut la première église des Frères Prêcheurs ; celle qui était hors les murs, dans la paroisse de Saint-Nicolas, près de l'Erdre, passe pour une fondation des Templiers dont la maison était sur le terrain traversé par la rue d'Orléans [Note : Dictionnaire de Bretagne, t. I, p. 129 et ailleurs. – « Domus de civitate Nannetensi cum appendiciis » 1160 (Charte de Conan, Archives départementales, H) – Terrier de 1678, vol. V, f°s 59 et 108]. En 1419, suivant Ogée, cette chapelle était entourée d’un hôpital et d’un cimetière qui, de 1541 à 1656, devint l’annexe de l'Hôtel-Dieu municipal, bâti sur la rive gauche de la rivière. C’est là qu’on clama plus tard les condamnés jusqu’en 1790. La commanderie de l’ordre de Saint-Jean à laquelle on annexa les biens de celle-ci, prit dès le XVème siècle, le nom de commanderie de Saint-Jean et de Sainte-Catherine. Dans la rue du Marchix, paroisse de Saint-Similien, se voyait près la tenue Saint-Gilles, autre possession des Templiers, une autre chapelle de Sainte-Catherine qui possédait deux maisons avec jardin dont le titulaire retirait 100 livres (Déclaration du clergé de Nantes de 1730 – Archives départementales, G). Quand on sortait de ce même quartier par la barrière de Couëron et qu’on suivait la route de Nantes à Saint-Etienne-de-Mont-Luc par les Dervallières [Note : Aveu de 1560, liasse de Chantenay. (Ibid. B.) V. aussi un autre Aveu de 1683, pour le clos de la Gadaiserie], nommée Chemin nantais, on trouvait près l’arche de Grillau, un prieuré de Sainte-Catherine que les ducs avaient donné à l’abbaye de Quimperlé. Au Nord-Est, dans la paroisse de Saint-Donatien, rive droite de l'Erdre, sur les confins de la Chapelle-sur-Erdre, l’abbaye de Blanche-Couronne possédait le prieuré de Sainte-Catherine de l'Angle-Chaillou, aujourd’hui Lanchaillou (Archives départementales, H, fonds de Blanche-Couronne).

Le presbytère de Puceul s’est accru, au XVIIème siècle, par l’annexion d’un bénéfice de Sainte-Catherine qui avait un cimetière. Cette indication est d’autant plus précieuse à recueillir qu’on ne connaît pas dans cette paroisse d’autre maladrerie possible [Note : Brevet de 1755, série G. — Un petit clos nommé l’ancien cimetière, contenant 10 cordes. (Estimations des biens du Clergé, série Q)].

Le village de Sainte-Catherine de la Haie-Sèche, en la commune de la Remaudière, est à la rencontre des chemins du Landreau et de la Chaussaire. Le domaine de ce bénéfice, qui fut longtemps annexé à celui de Saint-Nicolas de Chapouin, se composait d’une métairie, d’une chapelle, de jardins, de prés, de terres, de bois et d’une fontaine vénérée (Ibidem E, 458. Ce bénéfice dépendait de l’abbaye de Belle-Fontaine).

Les sires de Châteaubriant avaient fondé, en Ruffigné, au village de Bonneval, une chapelle de Sainte-Catherine dont le temporel valait 60 livres. Elle tombait en ruines en 1783 (Brevet de Ruffigné, G. - Ibid.).

La chapelle de Sainte-Catherine, en Saint-Colombin, était dans les landes du village des Noyers, sur un tertre bordé par le grand chemin de Nantes à Legé (Livre des visites du climat de Retz, p. 154). On croit qu’elle a été renversée pendant les guerres de la Vendée. Les habitants du pays assurent que de nombreux pèlerins venaient en grande dévotion la visiter à certaines époques.

A Saint-Julien-de-Concelles, il existait un bénéfice de Sainte-Catherine richement doté, qui portait aussi le nom de la Hamonnière. Il possédait sur « le grand chemin pavé qui conduit de la cure aux écluses des rivières » dix chambres, grandes et petites, en divers logements, des jardins, 6 boisselées de terres labourables, 50 hommées de vigne, 4 journaux et demi de prés, un bois borné par le grand chemin du bourg à la Voirie et des droits de pêche et de pâture (Archives départementales, E, 460. V. aussi série Q, estimations).

Saint-Julien-de-Vouvantes possédait une chapelle de Sainte-Catherine dotée dès 1401 par J. Colin de la Briaye, qu’il faut placer au village de la Chapellière, aujourd’hui la Champellière, ou à la Briaye.

Ou ignore où se trouvait la chapelle de Sainte-Catherine signalée en Saint-Mesme. Je crois qu’elle n’était pas éloignée de la Templerie, située sur la route du bourg à Fresnay.

Les moines de Saint-Aubin d'Angers, possesseurs des prieurés de Saint-Brevin et de Sainte-Opportune, près de Saint-Père-en-Retz, avaient dans la forêt de la Guerche, une annexe nommée la chapelle de Sainte-Catherine [Note : Le mamelon où elle était porte encore le nom de chapelle. Le Boisjolly et l’étang de la Jarriais dépendaient sans doute de cette maladrie]. On ne peut pas douter que cet établissement ait été une léproserie. La ferme des Lardières, qui la touche, nous rappelle les larderies ou ladreries, bien que son nom ait subi à travers les âges plusieurs variations plus éloignées de la vérité que la forme actuelle. Les pièces de terre du Paradis et du Chapitre sont des témoins irrécusables que cette terre a dépendu d’un bénéfice ecclésiastique [Note : On lit l'Erardière dans un titre de 1466. (Aveux de la série B, Saint-Père-en-Retz)]. Les chemins de la Baillée et des Roberdières se croisent aux Lardières près d’un cours d’eau et d’un pont.

La léproserie de Sainte-Catherine de Vallet était autour de l’étang de Fromenteau. A deux cents mètres de là, sur le bord de la grande route de Nantes et du chemin de Bonne-Fontaine, il y a un terrain, vignes et jardin, qui porte encore le nom de la Maladrie. On y voyait autrefois une pierre debout qui a disparu, mais la vieille croix de granit des lépreux demeure gravée sur son bloc malgré son âge reculé [Note : Chapellenie desservie en l’église Sainte-Catherine-des-Prés, près du lieu de Fromenteau, en 1554 (Déclarations de bénéfices, f° 31, série B, 1 vol. in-f°)] (L. Maître).

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