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LOGUIVY-LES-LANNION |
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La commune de Loguivy-lès-lannion ( Logivi-Lannuon) fut fusionnée avec la commune de Lannion en 1961. Loguivy-les-Lannion dépend du canton de Lannion, de l'arrondissement de Lannion, du département des Côtes d'Armor (Trégor - Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LOGUIVY-LES-LANNION
Loguivy vient de "lok" (lieu consacré) et de saint Divy (archevêque de Ménévie et patron du pays de Galles) ou saint Ivi (saint breton du VII-VIIIème siècle venant de l'abbaye de Lindisfarne en Ecosse). Saint Ivy (moine irlandais) serait né vers 650 et aurait accosté à proximité du Mont-Saint-Michel vers 685-687.
Loguivy-lès-Lannion est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Ploulec'h. La paroisse de Loguivy faisait partie jadis de lévêché de Dol. Elle dépendait de la subdélégation et du ressort de Lannion et relevait du roi. Sa création n'est pas antérieure au XIème siècle. Elle est mentionnée sous le nom de Loquivi dès 1420 (Actes de Jean V, n° 1455). Par ordonnance royale du 17 mai 1826, Loguivy-lès-Lannion est érigé en succursale.
Du point de vue féodal, Loguivy relevait jadis pour une part des seigneurs de Coetfrec et du Cruguil sous le domaine royal de Lannion, et, d'autre part, de la seigneurie de Runfau, juveigneur de la vicomté de Tonquédec.
La commune de Loguivy-lès-Lannion (ainsi nommée dès 1678) est annexée à Lannion en 1961. Loguivy-lès-Lannion renfermait un couvent d'hospitalières, disparu depuis longtemps.
On rencontre les appellations suivantes : Locus Yvy (vers 1330 et fin du XIVème siècle), Loquivi (en 1420), Locquivy (en 1481), Loguivy-lez-Lannion (en 1678).
Note : En 1426, est mentionnée la confrairie de la Rue de Ker en Pont. La commune de Loguivy-les-Lannion est actuellement formée des villages : Kerfaouès, Morvan-Davy, Ros-an-Gave, Crec'h-Guen, Pen-an-Cra, Rumeur, Kerdualet, Kerbiquet, Goas-Mat, Kerneguès, Kerillis, Kerhoas, Pen-an-Ech, Kerlitores, Couvent-Huellan, Pen-an-Voas, Ros-an-Moal, Le Fot, Pors-an-Goff, etc....
Voir aussi " Le pardon de Loguivy-lès-Lannion "
PATRIMOINE de LOGUIVY-LES-LANNION
l'église Saint-Yvy ou Ivy ou Yvi (vers 1500 XVIIème siècle), restaurée au XXème siècle. L'église, classée le 30 juillet 1909, est construite à partir du tout début du XVIème (à l'exception des chapelles en ailes qui datent du XVIIème siècle) à l'emplacement d'un ancien sanctuaire édifié par saint Ivy au VIIème siècle. Elle a un chevet droit, un clocher-mur de 1750 et une nef voûtée en berceau avec une chapelle au nord et deux chapelles au sud. L'église possède un bras-reliquaire en argent de saint Divy (ou Ivy) daté de 1690 : il s'agit, comme l'indique un écusson, d'une donation des Kerguezay de Kergomar. Le porche sud date du XVI-XVIIème siècle : la tourelle d'escalier permet de monter à la secrétairerie. L'Adoration des Mages, en bois sculpté, du retable de la Nativité, date du XVIIème siècle. Le seigneur de Kergomar est patron et fondateur de l'église de Loguivy-les-Lannion. Les seigneuries de la Villeneuve-Corbin (Balavenne), de Kergomar (Kerguezay, Merou), de Lannion, de Runfao (Lescu ou L'Escu avec " droits de fondation et de supériorité "), de Kernéguez (Ploesquellec) avaient des prééminences dans l'église de Loguivy-les-Lannion. " Dans l'église se trouve, dans la chapelle en aile côté évangile, un enfeu du XVème siècle, transporté lors de la construction de l'aile. Il porte deux écus : l'un écartelé à trois croissants sur le tout, l'autre mi-parti de mêmes et à dix billettes, armes que l'on retrouve à l'extrémité des sablières près du pignon ouest. Les prééminences appartenant à la seigneurie de Kergomar et les Coatrevan n'ayant jamais été possessionés dans la paroisse, il semble que ces écus doivent être attribués à Prigent Merou, dont les armes sont inconnues des armoriaux, et à sa seconde femme Constance de L'Isle, qui portait de gueules à dix billettes d'or. Cette alliance paraît d'ailleurs contemporaine de la première campagne de construction " (R. Couffon)
Nota 1 : Saint Ivy (ou Yvi) est né au Nord du pays de Galles, au VIIème siècle. Il aurait été ordonné moine par l'évêque de Lindisfarn, en 685. Il émigre en Armorique pour protester contre le style anglo-saxon imposé en 664 par une volonté romaine au monastère de Lindisfarn. Il débarque à l'embouchure du Léguer, près de Guéaudet (Loguivy les lannion) et fait route vers Loguivy-Plougras, descend le long du Blavet jusqu'à Pontivy, puis crée un ermitage entre Rosporden et Quimperlé, saint Yvi. Il serait mort un 6 octobre, vers la fin du VIIème siècle. Son tombeau est à Saint-Yvi.
Nota 2 : Ancienne enclave de Dol en l'évêché de Tréguier, annexée après la Révolution à Lannion, puis rétablie comme succursale le 7 mai 1826. L'église Saint-Yvy comprend une nef avec bas côtés de cinq travées avec clocher-mur et choeur à chevet plat. Au nord, au droit des deux dernières travées de la nef, s'ouvre une vaste chapelle. Au sud, au droit des trois dernières travées, s'ouvrent deux chapelles communiquant entre elles, et, au droit de la seconde, le porche méridional surmonté d'une secrétairerie avec tourelle d'accès. Mobilier : Maître-autel du XVIIIème siècle remanié, chaire du XVIIIème siècle, balustre du choeur XVIIIème siècle. Retable du XVIIème siècle dans la chapelle sud représentant l'adoration des mages ; reliquaire en argent de saint Divy, en forme de bras, daté de 1690 et portant les armes des de Kerguezay, sire de Kergomar et de Kerneguez ; plat de quête en cuivre repoussé représentant Adam et Eve et autour du plat trois fois le mot CARITAS ; statues anciennes : Ecce Homo, sainte Vierge (3), saint Ivy, saint Yves, saint Jean-Baptiste. Sur le retable du croisillon Sud, Crucifixion du début du XIXème siècle avec la signature : Blevin, peintre à Saint-Quay. Dans le cimetière, fontaine datée de 1577 (R. Couffon, 1935).
Voir aussi "Les prééminences dans l'église de Loguivy-lès-lannion"
Voir aussi "Description visuelle de l'église de Loguivy-lès-lannion"
la fontaine de dévotion Saint Ivy de la rive (XVI-XVIIème siècle), consacrée à Saint-Ivy (représenté en évêque ou en abbé mitré) et située au bas de l'enclos paroissial de Loguivy les Lannion. Elle a été restaurée en 1970. Cette fontaine a le pouvoir de prédire le sort des nouveaux nés ;
la fontaine Renaissance (1577). Il s'agit d'une large vasque surmontée d'une colonne avec dôme. Depuis 1986, le vasque et les jets tombants le long de la colonne sont alimentés par l'eau d'une source. L'eau de la fontaine passait pour avoir le pouvoir de guérir les jeunes enfants des coliques ;
la fontaine de dévotion Saint Ivy du Haut (XVIème siècle), consacrée à Saint-Ivy (représenté en évêque) et adossée à l'extérieur du mur sud de l'enclos paroissial de Loguivy les Lannion. Une statue de Saint-Ivy, placée sur un socle en granite, au milieu de l'arcade, surplombe le jet d'eau qui provient de la fontaine Renaissance ;
la fontaine de Pen ar Voas ;
les fermes de Kerfaouès (an X), Izelan et Kervis (étable) ;
le manoir de Kernéguez (XVème siècle). Il appartient au XIXème siècle à Mme Plusquellec ;
la croix de Croas-ar-Brun (vers le Yaudet) ;
la croix (1898), située au cimetière de Loguivy-les-Lannion. Cette croix provient de l'atelier Hernot. Elle a un fût écoté et elle est orientée au sud ;
la croix (1876) de la rue de l'Ecole. Cette croix sort de l'atelier Hernot et possède un fût écoté. Elle surmonte une table d'offrande du XVIIème siècle, ornée de bas reliefs. Le socle de cette croix date de 1876. Un cartouche daté de 1822 fut scellé vers la même époque à l'arrière de la table d'offrande, au sud ;
ANCIENNE NOBLESSE de LOGUIVY-LES-LANNION
La maison fort ancienne de Kergomar Kerguésec. Goëbriant hérita de ses biens. Claude de Kerguézec, sieur de Kergomar, natif de Loguivy-Lannion, chevalier de l'ordre de Saint-Michel, maréchal de camp, gouverneur de Guingamp, fut un des plus fermes soutiens de la cause du roi pendant les guerres de la Ligue. Il fut l'un des quatre chefs de l'armée royaliste, composée des garnisons de Saint-Brieuc, Tréguier, Guingamp, Lannion et autres places voisines. Il contribua à la prise de Carhaix, fit lever le siège de la tour de Cesson avec Sourdéac, détruisit, en 1694, près de Carhaix, un repaire de brigands aux ordres de Guy Eder de La Fontenelle, enfin emporta d'assaut la ville et le château de Quintin.
Les seigneuries de Kergomar (à Loguivy-les-Lannion), La Coudraie (à Lannion) et Trodon (à Buhulien) sont unies dès la fin du XIVème siècle. La seigneurie de Kergomar est propriété de Guiomar Merou en 1344, puis des familles de Kerguezay, Goësbriand (suite au mariage de Françoise Gabrielle de Kerguesay avec Yves de Goësbriand (1637-1718)), Harville des Ursains et Lagadec.
" La principale seigneurie de la paroisse était celle de Kergomar dont les possesseurs étaient réputés fondateurs et prééminenciers de l'église paroissiale, tant dans l'enquête faite en 1628 devant le Parlement de Bretagne (Voir B.N., Fonds Clairambault, 1178, fol. 59) que dans l'acte de vente de 1778 (Archives des Côtes-d'Armor, E. 1934). Cette seigneurie avait été jadis donnée en ramage par Eon de Coetfrec à Rolland Philippes ; en 1344, elle était entre les mains de Guyomar Merou qui la tenait en fief de Jean de Coetredrez. Son arrière-petite-fille et héritière de sa maison, Prigente Merou, l'apporta par mariage à Thibaut de Kerguezay, sire de Traoundoun, Leslech, etc., fils d'Yvon et de Margelie de Coetguiziou. Kergomar demeura dans la maison de Kerguezay jusqu'au milieu du XVIIème siècle, et, entre temps, par lettres patentes royales de juillet 1523, fut érigée à haute, moyenne et basse justice. Pendant la Ligue, toute la partie supérieure du manoir fut détruite par les troupes de Mercœur, Claude de Kerguezay étant l'un des meilleurs capitaines de l'armée royale. La seigneurie de Kergomar fut apportée en dot par Sainte-Vincente de Kerguezay, fille cadette de Marc-Antoine et de Gabrielle du Parc de Locmaria, à son mari Paul de Kerlec'h baron de Trezguidy. Mais résidant dans ce dernier château en Pleyben, ils louèrent la métairie de Kergomar à Jean Foulon, sieur des Perières, et Gilette Hersart, sa femme, qui la tenaient encore en 1685, moyennant une rente annuelle de trois cents livres (Voir Rentier de 1675). Sainte-Gabrielle de Kerguezay décéda sans enfant [Note : Paul de Kerlech épousa en secondes noces Catherine Fouquet] et Kergomar échut à Yves de Goesbriand et Françoise de Kerguezay, sa femme [Note : Le mariage d'Yves de Goesbriand et de Françoise de Kerguezay datait de 1657], celle-ci soeur aînée de Sainte-Gabrielle. Yves de Goesbriand, gouverneur du château du Taureau, reçut le collier du Saint-Esprit le 10 mars 1663. Il mourut en 1718 à Paris, dans son hôtel de la rue des Rosiers, après avoir été enfermé de 1705 à 1715 au château de Pierre-Encize, près de Lyon, par lettres de cachet obtenues par son fils Louis-Vincent, sous prétexte de débauche et de prodigalité (Voir Le Guennec, Excursion dans la paroisse de Plouezoch). Dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, Kergomar appartenait à noble dame Isabelle-Louise-Juvénale de Harville des Ursins de Trenel, marquise de la Châtre, épouse séparée de biens de Charles-Louis, marquis de la Châtre, lieutenant général du roi, et demeurant à Paris, rue de l'Université au faubourg Saint-Germain. Par acte du 12 février 1778, elle vendit pour la somme de cent mille livres le château de Kergomar et ses droits de seigneur-fondateur de l'église de Loguivy-les-Lannion et du couvent et communauté des Dames Hospitalières de Lannion, aux enfants de messire Antoine Le Lagadec, gouverneur pour le roi de Concarneau et pays circonvoisins, demeurant au château de Kerroué en Plougras. Les nouveaux acquéreurs n'habitèrent pas le château qu'ils affermèrent pour une rente de neuf cent cinquante livres à Louis le Nonnen et Marie Boudehen, sa femme, qui l'occupaient encore en 1791 (Voir Rentier de 1791) (R. Couffon).
Pierre de Gondy, duc de Retz, s'étant porté adjudicataire de la terre de Runfao pour la somme de 64.000 livres (aveu fourni au roi, le 31 juillet 1629) est remboursé de cette somme par Hercule-François de Boiséon en 1628. Ce dernier vend Runfao en 1689 à Gilles de L'Escu (sr. de Beauvais), conseiller au parlement de Bretagne pour la somme de 134.000 livres (Chef d'Armor).
Les Penanru, sieurs dudit lieu.
En 1710, dans un " Rolle de répartition de la somme de treize mil sept cent trente livres qui doit estre imposée sur touttes les seigneuries et fiefs ecclésiastique et laïques de l'évesché de Tréguier " (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, C 3479), on trouve mentionnées à Loguivy-les-Lannion (Loquivy) la seigneurie de Scozou au sieur de Lesdu (30 livres) et la seigneurie de Quernéguez au sieur de Ploesquellec (10 livres).
Lors de la réformation des fouages de 1426 sont mentionnés à Loguivy-les-Lannion (enclave de Dol) les nobles suivants : Prigent Merou, Rolland Droniou, Pierre du Cozker, Olive du Boisriou et Marguerite Salaun. Plusieurs manoirs y sont aussi mentionnés : Tnou Rosec, occupé par Alain Hamon, propriété de Rolland Droniou. - Ker Negues, occupé par Prigent lermitte, propriété de Huon du Boisriou. - Ker Gommarch, occupé par Robert Lermitte et Jehan Alanic, propriété de Prigent Merou. - Ker Fouros, occupé par Pasquiou, propriété de Prigent.
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Tréguier de 1481, on comptabilise la présence de 4 nobles de Loguivy-lès-Lannion :
Jehan COCIC (10 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Roland DRONIOU (70 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Jehan de KERGUEZAY (500 livres de revenu) : comparaît en homme darme ;
Raoul de VILLENEUFFVE (80 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Dans une "Montre" de Tréguier en 1503 (Archives Départementales des Côtes d’Armor, 1 C 184 et 74 J 49), plusieurs nobles de Loguivy (Loguivy-lès-Lannion) sont mentionnés :
- Jean de Kerguesaye sieur de Kergoumarch comparu en brigandine en robe "et luy est enioint comparoir au premier mandement en estat d’archer deuement accoustré comme de lance garnie et monté de quatre chevaux".
- Maistre Guillaume Plusquellec comparu à pied en robe "et luy est enioint fournir et comparoir au premier mandement en estat d’archer deuement accoustré".
- Jean Henry comparu à pied "et luy est enioint au premier mandement comparoir en estat d’archer monté et armé".
- Rouault de la Villeneuffve comparu à pied en robe "et luy est enioint fournir et comparoir au premier mandement en estat d’archer deuement accoustré".
- Marie Saludo par Ollivier Saludo son frère comparu à cheval "et luy est enioint fournir et comparoir au prochain mandement en brigandine salade gorgeline arc et trousse".
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