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LES RELIGIEUSES (Calvairiennes, Tiers-Ordre,...) DE MORLAIX

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Les Religieuses Calvairiennes à Morlaix

L'ordre des Calvairiennes fut institué dans le diocèse de Poitiers, par Antoinette d'Orléans de Longueville, de concert avec le P. Joseph du Tremblay, le même qui vint prêcher le carême à Morlaix.

Le couvent du calvaire fut fondé, en 1627, à Morlaix, dans la rue de Ploujean ; c'est une dame ou une demoiselle de Kerven qui appela les Calvairiennes dans notre ville et leur donna une maison et une chapelle. Le 11 avril de la même année, elles firent planter au haut du faubourg de Ploujean, une croix qui porta leur nom. Cette cérémonie eut lieu en grande pompe à la suite d'une procession générale de toutes les paroisses de la ville.

Le couvent fut dévoré par un violent incendie, le 25 février 1636. Le feu prit aux infirmeries, entre dix et onze heures du soir. La sentinelle du Château l'aperçut et s'empressa d'avertir la garde qui appela aussitôt les habitants au secours. On accourut de toutes parts, mais l'eau était trop éloignée, et le vent soufflait avec violence, de sorte que l'incendie fit en peu de temps des progrès si rapides que tous les bâtiments furent bientôt en feu. On ne put y apporter d'autre remède que d'enfoncer les portes pour faire sortir les religieuses. Elles furent tellement effrayées et tellement troublées qu'elles ne purent parvenir à trouver les clés ; aussi tout l'édifice et tout le mobilier devinrent la proie des flammes. Elles ne purent sauver que le saint-ciboire et le crucifix. Les Calvairiennes se retirèrent au manoir de Coatserho où elles avaient demeuré en premier lieu et de là s'établirent au château de Penanru, où elles demeurèrent jusqu'à ce que leur couvent eût été reconstruit.

Au moment de la Révolution cette maison contenait douze mères de choeur et sept soeurs converses : elles s'occupaient de l'instruction des jeunes filles (Déclarations nationales).

Un sermon prononcé au Calvaire par l'abbé Forestier, à l'occasion des fêtes de Pâques, fut dénoncé à la municipalité. Le maire réunit, le 9 avril 1790, le conseil municipal qui prit la délibération suivante : « Le Maire a remontré qu'il a reçu une dénonciation de par le conseil des Volontaires, de propos anti-patriotiques et séditieux tenus par le Sr. abbé Forestier, prêtre de Saint-Mathieu. Après avoir mandé l'abbé à l'assemblée, on lui donne lecture de l'accusation. Il a dit que la juridiction de la municipalité n'est pas compétente puisque la dénonciation de discours antipatriotiques, calomnieux et séditieux, devait être portée devant les juges qui doivent connaître des délits et forfaitures, et auraient pu assurer par leur jugement une restitution de dommages et intérêts audit Sr. contre ses accusateurs indiscrets, qu'en conséquence il décline expressément la juridiction de police de ladite municipalité, protestant aussi de nullité contre la forme interrogatoire et procédure dont on use envers lui ; comme il est pénétré envers ladite municipalité des sentiments de confiance et de respect les plus vrais et qu'il n'a fait lesdites protestations que pour conserver tous ses droits envers ses accusateurs qui semblent ne pas l'honorer de leur bienveillance, il consent de bon coeur à répondre aux faits portés dans ladite dénonciation. En conséquence qu'il déclare n'avoir pas prononcé dans le discours par lui prêché au Calvaire de cette ville, le lundi de Pâques, la proposition suivante : " Voici un temple que vous avez orné par vos vertus, dans peu il deviendra la caverne des voleurs etc., " ni rien qui en ait le sens ; que sur le surplus il prie la municipalité de lui permettre de prendre une communication réfléchie de la dénonciation et d'y former une réponse par écrit ». L'abbé Forestier présenta des explications qui satisfirent la municipalité et ou ne donna aucune suite à cette affaire. Plus tard les religieuses furent renvoyées et leur maison servit à la Manutention militaire.

Ville de Morlaix - Bretagne Voir Histoire des Calvairiennes de Morlaix.

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Les Religieuses du Tiers-Ordre de Saint Dominique à Morlaix.

Il existait à Morlaix, avant la Révolution, une petite communauté du tiers-ordre de Saint-Dominique, située au Crec'hjoli, dans la rue du Collège, à l'endroit où s'élève en 1879 la maison de M. Grall. On ignore l'époque exacte de l'établissement de ces religieuses, dans notre ville, mais on le croit ancien, puisqu'il tenait à l'ordre des Dominicains, qui y avaient un de leurs plus anciens couvents. Dans le bas-côté de l'église conventuelle se trouvait une chapelle, dédiée à sainte Véronique et à sainte Catherine de Sienne, qui leur appartenait : comme sainte Catherine ne fut canonisée qu'en 1461, on peut supposer qu'elles ne s'établirent à Morlaix que postérieurement à cette époque et probablement dans la seconde moitié du XVème siècle. C'est dans cette chapelle que se faisaient les cérémonies de leurs vêtures et de leurs professions. Ces religieuses étaient peu nombreuses, n'étaient pas cloîtrées, étaient habillées de blanc et portaient un costume uniforme. Elles s'occupaient de l'éducation des filles du peuple de la ville et de celles des quartiers environnant la paroisse de Ploujean ; elles leur enseignaient la lecture et quelques travaux d'aiguille convenant à leur condition. La Révolution les supprima, en 1792. Vers 1864, on a trouvé, dans le jardin, une statue de la Vierge qu'elles avaient dû y enterrer avant de quitter leur maison. Ce couvent devint ensuite l'école communale des garçons et conserva cette dernière destination jusqu'en 1854.

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Les Filles du Saint-Esprit à Morlaix.

Les Filles du Saint-Esprit, dites soeurs blanches et soeurs de Plérin, furent appelées à Morlaix par la municipalité qui leur confia, le 4 septembre 1852, la direction de l'école communale des jeunes filles et la salle d'asile. Une veuve, nommée Marie Balavoine, de Plérin, près de Saint-Brieuc, établit, en compagnie de Renée Burel, fille pieuse de la même paroisse, cette société religieuse qui se logea dans ce bourg. En 1706, M. Allénou, curé de la paroisse leur donna une règle. Leur établissement approuvé par décret impérial du 13 octobre 1810, fut transféré, le 25 août 1834, à Saint-Brieuc, résidence de la supérieure générale et du noviciat. Leurs principales œuvres sont l'instruction des jeunes filles et le soin des malades. La maison de Morlaix, située au Poan-Benn, compte douze religieuses qui donnent l'instruction à 1345 enfants, dont 640 fréquentent la salle d'asile et 705 l'école communale. La supérieure de la maison de Morlaix est à partir de 1852 la soeur Marie de Chantal.

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Maison du Refuge à Morlaix.

Mademoiselle Pauline de Goësbriand fonda la maison du Refuge, destinée à offrir un asile aux filles de mauvaise vie qui désiraient abandonner leur vie de dépravation. Cette maison était dirigée par des dames charitables n'appartenant à aucun ordre religieux, et se soutenait par la charité privée et le produit du travail auquel on occupait ces filles qui n'avaient aucun rapport avec le monde extérieur. Cette maison était située rue des Nobles où se voit encore en 1879 la chapelle qu'elles avaient fait construire. En 1868, ces Dames élevèrent dans la rue de Ploujean, un établissement magnifique, mais les ressources leur manquant bientôt, elles furent obligées de quitter la ville. La municipalité, en 1874, acheta leur maison qui est devenue ensuite une caserne.

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Les Sœurs servantes du Saint-Coeur de Marie ; — la Crèche à Morlaix.

L'oeuvre de la Crèche a été fondée par Madame Edouard Puyo, le 1er mai 1877. Elle a fait appel aux personnes charitables de la ville qui lui ont offert leur concours, et bientôt les fonds nécessaires pour une première installation ont été recueillis. Pour diriger le nouvel établissement, la fondatrice s'est adressée à la maison-mère des religieuses du Saint-Coeur de Marie et du Saint-Esprit, fondée, à Paris, il y a environ dix-huit ans, par le père Delaplace, dans l'intention de prendre soin des orphelins, de se consacrer à l'oeuvre des crèches et aux malades. La supérieure générale accueillit favorablement la demande de Mme Puyo et envoya à Morlaix trois religieuses qui s'installèrent au n° 4 de la Ville-Neuve. Dans les premiers temps de leur arrivée, ces religieuses s'offrirent pour soigner les malades. Nous les avons vues à l'oeuvre et nous savons avec quel dévouement, quelle patience, quelle douceur évangélique elles s'acquittèrent de leur pénible mission. Qu'elles veuillent bien recevoir ici l'expression de notre reconnaissance pour les services qu'elles nous ont rendus, lorsque nous les avons appelées auprès du lit de souffrance d'un ami ! Aujourd'hui la crèche prend tout leur temps et elles ont été obligés d'abandonner les malades. La crèche a été créée surtout pour les ouvrières de la Manufacture des tabacs qui ont des enfants en bas-âge. Les mères y apportent leurs nourrissons le matin à 6 heures en été, et à 7 heures en hiver. A midi, elles viennent leur donner le sein et les reprennent le soir à 6 ou 7 heures. A leur arrivée, les enfants sont dépouillés de leurs vêtements et habillés avec les vêtements de la crèche. Le soir, on leur remet le costume qu'ils avaient en entrant. Pendant la journée, les enfants qui sont sevrés, reçoivent deux repas et les plus jeunes prennent du lait au biberon. La rétribution est fixée à vingt centimes par jour. La crèche est installée dans une chambre bien aérée et bien chauffée en hiver ; tout autour de la chambre se trouvent vingt petits berceaux, garnis de rideaux bleus : chacun d'eux porte le nom du donateur. Un lit de camp plus spacieux est posé près du mur ; c'est là que, dans la journée, se reposent ou que jouent les petits bébés. Cette nursery reçoit les enfants quinze jours après leur naissance et les garde jusqu'au moment où ils sont en âge d'entrer à la Salle d'Asile. Elle s'entretient par la charité privée et un secours de la Manufacture. Les recettes et les dépenses du dernier exercice de l'année 1878 se sont élevées à la somme de 6.450 francs. Vingt enfants y ont reçu chaque jour l'hospitalité. On ne peut que féliciter les personnes qui ont eu la pensée généreuse de venir en aide aux ouvrières-mères dans l'une des plus pressantes nécessités de leur existence. La première supérieure de la Crèche a été la soeur Saint-Ambroise, nommée le 1er mai 1877, la seconde, la soeur Marie-Thérèse de la Miséricorde, nommée le 1er octobre de la même année (J. Daumesnil).

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