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En 1804, les Ursulines s’installèrent au haut de la rue de Bourret, dans deux maisons louées pour la somme de 700 francs. Elles s’y trouvèrent mieux qu’à la Villeneuve et eurent la consolation de pouvoir assister chaque jour à la sainte messe, dite par leur Aumônier.

Grâce aux démarches de M. Imbert, officier du génie, elles obtinrent, provisoirement, de l’autorité militaire, leur ancien établissement, en Juin 1807. Il était dans un affreux état de délabrement : toiture presque enlevée, planchers pourris, escaliers rompus, cellules détruites. Il fallut vingt ouvriers, pendant dix-huit mois pour remettre le tout en état. C’est le 14 Juillet 1807 que les Religieuses rentrèrent dans leur Communauté, quinze ans après en être sorties. De 35 moniales il ne restait que 17, dont 11 de choeur et 6 converses. Elles ne tardèrent pas à recevoir plusieurs sujets, ainsi que des Religieuses de Landerneau, Lesneven, Saint-Brieuc et Lannion. Le jour de la fête de leur Mère, Sainte Ursule, trois mois après leur rentrée dans leur communauté, elles reprirent avec joie le costume religieux.

Par une ordonnance royale du 3 Février 1816, les Ursulines furent maintenues définitivement dans la possession de leur maison conventuelle. Une autre ordonnance en date du 20 Juillet 1826 conféra au monastère une existence légale.

En Mars 1847, le Père Noirot, aumônier des Ursulines, résigne ses fonctions pour raison de maladie.

Dans l’été de 1832, un terrible fléau, le choléra, vint répandre la consternation dans la ville de Morlaix et aux environs. Plusieurs des Religieuses furent atteintes de la maladie ; quatre d’entre elles furent enlevées très promptement : les Mères Adélaïde, Marie-Agnès, Sainte-Dorothée et la Soeur Providence.

Le 2 Août de la même année, une partie du jardin fut destinée à servir de cimetière : on cerna ce terrain d’un petit mur ; une chapelle y fut construite que bénit M. Cam, Supérieur de la Communauté.

A la demande du Ministre des Finances, l’ordonnance royale du 3 Février fut révoquée par une autre ordonnance du 3 Mars 1836, qui déclarait la maison propriété de l'Etat. Celle-ci fut mise en adjudication le 23 Août 1837 ; moyennant la somme de 15.100 francs les Religieuses en firent l’acquisition. « Dans cette pénible circonstance, comme dans bien d’autres, note la Chronique du Couvent, les Religieuses Ursulines ont été l’objet d’une grande sympathie et d’une extrême bienveillance de la part des bons habitants de Morlaix, notamment des autorités civiles ».

Le 24 Octobre 1848 eut lieu dans la chapelle l’abjuration d’un juif, que baptisa le Curé de Morlaix, M. Keramanac'h.

Le chemin de croix avait été érigé le 30 Mars de la même année dans le cloître de la Communauté par M. Gilbert, prêtre missionnaire, et dans le choeur, le 26 Mai 1847, par l’abbé de Kermenguy, aumônier de Notre-Dame de la Victoire de Cuburien.

En Novembre 1854, la Communauté des Ursulines de Morlaix se composait de 44 Religieuses professes et de 3 novices voilées. Près de 300 jeunes filles, réparties en quatre classes, y recevaient le bienfait de l’éducation.

En 1856, des réparations durent être faites à la façade Ouest du monastère ; on y lit, en effet : 1644-1856, et à côté l’on voit les armes des Guicaznou. 

(Archives de l'Evêché).