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NORT-SUR-ERDRE |
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La commune de Nort-sur-Erdre ( Enorzh) est chef lieu de canton. Nort-sur-Erdre dépend de l'arrondissement de Châteaubriant, du département de Loire-Atlantique. |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de NORT-SUR-ERDRE
Nort-sur-Erdre vient, semble-t-il, de l'ancien français "onor" (fief) et de la rivière de l'Erdre. Nord-sur-Erdre s'appelait autrefois Honort.
Au Moyen Age, Jacut-de-Nort signe comme témoin une charte de donation que fait son suzerain Guihénoc d'Ancenis aux moines de Marmoutier : "Que tous sachent présents et futurs, que moi Guihénoc d'Ancenis étant tombé depuis longtemps infirme, et ayant demandé à Dieu et aux frères de Gras-Mouton, qu'il plût au vénérable Barthélémy, pour abbé du dit lieu, de m'envoyer un de ses frères nommé Telbert, expert en l'art de médecine, afin qu'il me prêtât son assistance. Or elle fut telle que le soulagement qu'il apporta à mon malaise me fit parvenir à convalescence et à guérison. En conséquence j'ai remis aux susdits frères, tant pour le salut de mon âme que pour celui des âmes de mes parents, le droit que les dits moines avaient coutume de payer en mon château, pour toutes choses dépendant du domaine de Saint-Martin naviguant sur la Loire par bateau ou toute espèce de nef". Le château (La Roche-en-Nort) qui est mentionné devait être situé dans le bourg de Nort-sur-Erdre, près de la première chapelle Saint-Christophe. C'était une enceinte fortifiée avec douves et fossés. A noter qu'une tour féodale énigmatique, se trouvait jadis sur les bords de l'Erdre : cette tour, très ruinée en 1850, se nommait la tour d'Aron et était, semble-t-il, une dépendance du château primitif. Au-dessous du seigneur de ce lieu, il y avait Alain du Moulin au XIIIème siècle, Guillaume de Montigné et Pierre de Cornillé.
Le prieuré (ou petite abbaye) Saint-Georges (ou Henord) est fondé par des moines dépendant de l'abbaye de Marmoutier (Indre-et-Loire) en 1073, époque de la construction de la chapelle Saint-Georges et du couvent. C'est, semble-t-il, Quiriac, évêque de Nantes, qui lui donna plus tard le nom de Saint-Georges. Une contestation s'élève ensuite entre les moines et le recteur de Nort-sur-Erdre qui prétend avoir le droit de célébrer les offices dans la chapelle des moines, et de percevoir les redevances. En 1277, un accord intervient entre l'évêque de Nantes et le prieur de Marmoutier, d'après lequel, les moines cesseront de confesser et de baptiser, et en compensation de quoi le recteur leur abandonnera quelques revenus.
Au XIVème siècle, on distingue deux territoires Grand-Nort et Bas-Nort. Le territoire de Grand-Nort (au nord) est dominé par la famille de Lucinière (originaire de Normandie) et qui acquiert par alliance la baronnie de Châteaubriant. Le territoire de Bas-Nort (au sud) est dominé par la famille de Pont-Hus. En face du Pont-Hus, protestant, s'élève Lucinière, catholique. La partie centrale est connue par les fiefs de Villeneuve, du Moulin et de Rieux. Les fonctionnaires à la tête de cette juridiction sont : Lorette de La Refoulais, Jean Joseph Le Comte et Jean Rouxeau, ayant sous leurs ordres les notaires Jambu, Péraud, et les hommes de lois Abraham, Julien Le Gall. Le prieuré de Saint-Georges et de Guiheix (ou Quiheix) avaient aussi leur auditoire au bourg de Nort-sur-Erdre.
Le château est acheté par Pierre Landais, trésorier de François II, duc de Bretagne, puis par la famille Cornulier à la fin du XVIème siècle. En 1651, Louis XIV accorde des lettres patentes pour l'établissement de plusieurs foires et d'un marché le vendredi (les halles sont probablement construites à cette époque). En 1715, deux bateaux chargés de marchandises et portant 70 passagers coulent à fond. D'autres naufrages ont lieu en 1800 (bateau Crépin du Nort) et en 1833 (bateau Chesneau de Nort).
Il devait y avoir jadis à Nort-sur-Erdre une population importante car il y avait à Nort-sur-Erdre avant le Moyen Age deux églises, l'une dédiée à Saint-Christophe à l'emplacement de l'édifice actuel, l'autre à Saint-Georges. Pour passer d'un quartier à l'autre, il fallait franchir la rivière sur un gué. Au XVIIème siècle on compte 106 feux, au XVIIIème siècle, 3200 habitants et en 1801, 3800 et en 1830, 5560 habitants.
En 1759, pendant six à sept semaines, huit compagnies du régiment de Briqueville infanterie, cantonnent dans le bourg de Nort-sur-Erdre.
En arrivant devant Nort-sur-Erdre, les royalistes, au nombre d'environ 7. 000, se heurtèrent, le 27 juin 1793, à l'armée républicaine commandée par Meuris et composée de moins d'un millier d'hommes. A noter que l'héroïque résistance de Meuris à Nort, en retardant de plusieurs heures l’arrivée d’un fort contingent royaliste, contribua au salut de Nantes.
Note 1 : Les Mines de charbon de Languin (à l'Ouest de la commune) ont connu une grande importance jadis dans la région. C'est en 1738, qu'un nommé Jary ou Jarry entreprend les premiers travaux. En 1746, il obtient des lettres patentes pour l'ouverture des mines. Vers la seconde moitié du XVIIIème siècle, la mine occupe jusqu'à 120 ouvriers et l'on extrait 30 000 hectolitres de houille. " La mine de Languin, paroisse de Nort est exploitée en vertu d'une concession qui s'étend à trois lieues à la ronde. Elle fournit deux qualités de charbon. Celui en morceaux est propre pour les verreries et pour tous les ouvriers en fer ; il est luisant, chauffe bien et répand une odeur qualifiée sulfureuse. On le juge d'une qualité fort approchante de celle du charbon d'Angleterre. Le charbon menu n'est absolument qu'un poussier qui répand une fumée noire et exhale une odeur bitumeuse ; on n'en tire que pour le fourneau de la machine pour les cloutiers qui le préfèrent à l'autre charbon, et pour les ouvriers qui l'emploient à leur chauffage. Les ouvriers, à l'exemple du directeur, convertissent ce menu charbon en briquettes ou pelotes en le mélangeant avec de la bouse de bêtes à cornes. Trois charges de cheval ou six sacs font à Nort la pipe. Chaque charge est composée de 4 boisseaux. La pipe pesant de mille à onze cents livres, se vend à Nantes aujourd'hui (1774) 52 livres 10 sols " (M. Morand). Les travaux sont interrompus en 1820 puis repris par une compagnie anglo-française qui est dissoute en 1842. Vers 1850, les mines passent à la Compagnie de Mouzeil. Les mines, qui ont fait la renommé de Nort-sur-Erdre, sont fermées en 1863 par manque de rentabilité. A la direction des mines de charbon, on trouve Jarry, Maupassant, Demangeat, de Moisdon et de La Hunaudière. En 1759, les sieurs Després et Jary sont directeurs. En 1841, à la direction des mines de Languin, on trouve l'ingénieur John Nixon.
Note 2 : Instruction publique à Nort-sur-Erdre. — Le bourg de Nort possédait dès la première moitié du XVIIème siècle, un logis qui avait été donné aux paroissiens pour y installer une école. Le fait nous est révélé accidentellement par une plainte portée contre messire Julien Bourguellais, « maistre d'escole », en 1638, qui s'était permis, pour augmenter ses revenus, d'affermer une partie de la maison. Resserrés dans un espace trop étroit, les enfants se plaignirent, ainsi que les parents, et l'Evêché donna ordre de renvoyer le locataire (Livre des visites de 1638 – Archives départementales, G 47). Sur le personnel enseignant du XVIIIème siècle, les renseignements sont peu nombreux. Les archives ne nous ont conservé que le nom du dernier maître, Jean-Baptiste Minguet, qui, malgré son attachement aux idées nouvelles, n'eût pas le bonheur de se maintenir dans sa place. Il dit, dans une requête de 1793, qu'il s'efforçait de propager les principes de la Révolution, dans la paroisse, et que néanmoins il a été destitué (Carton instruction – Archives départementales, L). Il était l'homme d'affaires du citoyen Lecomte, dans le temps même où il était instituteur (L. Maître).
Note 3 : liste non exhaustive des recteurs de Nort-sur-Erdre : de Trémeneuc (en 1410), de Montigné (en 1446), Cheurteau (en 1583), Buschet (en 1592), Moreau (en 1604), Haran (en 1620), Couillaud (en 1627), Beaudouin (de 1639 à 1665), Viot (en 1670), d'Achon (en 1705), de Cormilier (en 1723), Dupin (en 1737), Macé (en 1753), Bignon, Jean Baptiste Tarail (de 1771 à 1791, décédé en 1792), Vaugirard (de 1803 à 1821), Jean Clouet, Besnier (de 1831 à 1848), Pierre Ollivier, Gerfaud (de 1852 à 1854), Bouyer, Guimard (de 1856 à 1877), Bonnel, ...
Note 4 : liste non exhaustive des maires de Nort-sur-Erdre : Jean Baptiste Potier, Olivier Tardiveau (président de l'administration cantonale), Joseph Jouneau, Théodore de Cornulier-Lucinière (en 1814), Abraham Lemarié (de 1819 à 1825), Decloux (jusqu'en 1830), Pierre Dupas, Félix Chrétien (en 1853), Prosper Coinquet, Eugène Clénet (en 1893), Dupas, Rousseau, Mérand, du Bois de Maguillé, Joseph Richard, ....
PATRIMOINE de NORT-SUR-ERDRE
l'église Saint-Cristophe (1898-1902). Cette église remplace l'ancienne église Saint-Georges édifiée en 1833 dont il ne subsiste que le clocher qui a été achevé dix ans plus tard. L'église précédente à celle de 1833 comportait une seule nef, un clocher aigu et un large porche couvert (le choeur était lambrissé, le tabernacle doré, et les fonts baptismaux se trouvaient au milieu de la nef). A la fin de 1729, on lit "l'église de Nort a été pavée, elle fut blanchie sous le gouvernement de missire Louis Duchesne de La Sansonnière, recteur. Cette même année, fut donnée une chasuble de toutes couleurs par madame de Cornulier". Deux tombeaux de pierre se voyaient jadis près du choeur : l'un contenait les restes d'un seigneur Cornulier, l'autre d'un peintre originaire de Dinan, nommé Jean Tiffaiet (capitaine au Régiment de Lorraine et décédé à Nort le 31 janvier 1593). La première pierre de l'église actuelle est posée en 1898 et l'inauguration a lieu en 1900. La chaire date du XIXème siècle. Le vitrail principal ainsi que les vitraux représentant le baptême de Clovis et la Résurrection de Lazare, œuvres de la manufacture Saint-Clément, datent de 1902-1918-1922 et 1930. Le cimetière est transféré en 1850 dans l'emplacement actuel. A signaler que la première place en la vieille église appartenait jadis aux seigneurs du Pont-Hus, mais ceux-ci devenus protestants avaient négligé ces droits. A noter qu'en 1668, César de la Muce est maintenu par le roi dans la jouissance des droits de prééminences et de fondation des églises de Ligné, Nort, Petit-Mars et les Touches ;
la chapelle (XVIème siècle - 1736) de la Mine de Languin. Cette chapelle est reconstruite en 1736 par les sieurs Després et Jary (directeurs de la dite mine) pour les mineurs. Elle est bénite en 1759. Elle n'est plus desservie depuis 1843 ;
la chapelle de Pas-Durand (XVIIIème siècle). Une chapelle est mentionnée dès le XVIIème siècle dans le village de Pas-Durand : on y célèbre le mariage de Catherine Deluen et de Julien Chaveau, seigneur de la Grée, le 24 août 1677. On allait prier devant une statue de la Vierge, pour la guérison de la fièvre ;
l'ancienne chapelle de Quiheix (ou Guiheix), ancienne dépendance de l'abbaye de Melleray. A signaler que les manoirs de Quiheix et de Vieil-Hôtel sont détruits pendant les guerres de La Ligue ;
la croix (XVIIème siècle) du cimetière Saint-Martin. Au-dessus de l'ancien prieuré, était le cimetière, avec une chapelle au clocher pointu, dédiée à Saint-Martin de Tours, patron des moines de Marmoutier (ou Marmoutiers). Cette chapelle qui a disparu après la Révolution, se trouvait à l'emplacement de la croix actuelle ;
la croix du Bon-Retour (1839), située à La Noë-Guy et élevée par Louis Ouairy ;
le clocher Saint-Georges (1833-1839). Le prieuré Saint-Georges est fondé par des moines dépendant de l'abbaye de Marmoutier (Indre-et-Loire) en 1073, époque de la construction de la chapelle Saint-Georges. D'après la tradition, les pierres des constructions romaines auraient servi à l'édification de la première église. Par la suite, une autre église à nef unique est édifiée : elle abritait les tombeaux du seigneur Cornulier et du peintre de Dinan, Jean Tiffaiet, décédé en 1593. L'église perd son clocher en 1740. On décide alors de reconstruire une nouvelle église Saint-Georges en 1833 dont il ne subsiste que le clocher. Les moines resteront cinq siècles à Nort-sur-Erdre ;
Voir " Le prieuré de Saint-Georges de Nort, possession de l'abbaye de Marmoutier ".
le château de Montreuil (XVIII-XIX-XXème siècle), œuvre de l'architecte L. Liberge. Le domaine est la propriété de Pierre Godelin, seigneur de Chavagne-de-Sucé, puis de la famille Cornulier du début du XVIIème siècle jusqu'au XVIIIème siècle, époque à laquelle le château actuel est édifié. L'édifice est endommagé par un incendie durant la Révolution. Une des fenêtres porte la date de 1704. Les communs datent du XVIII-XIXème siècle. Le château devient ensuite la propriété de la famille Du Bois de Maguillé (ou Maquillé) en 1833, puis de François de Monti en 1857 ;
le château du Port-Mulon, demeure de Prosper François Barthélémy Coinquet au XIXème siècle, maire de Nort-sur-Erdre de 1860-1874 et de 1877-1892 ;
le manoir de l'Onglée ou Longlée (XIVème siècle - 1635 - 1826). Propriété de Guillaume de Chapelier (dès le XIVème siècle) et de la famille de La Motte (en 1521). Il s'agit d'un lieu de protestantisme de 1560 à 1570. Le manoir est restauré en 1635 par Pierre Paris, maître des forges de Riaillé, baron de La Rabatière. Propriété de Mme Barbe Nicole Porsadin, veuve de François Marie Clicquot, de 1819 à 1824. Le manoir est rénové en 1826 par la famille Lemasne de Broon. On prétendait jadis qu'un souterrain reliait Longlée à Montreuil ;
le manoir de la Garenne (XVIII-XIXème siècle) ;
la maison (XVIème siècle - 1723), située à la Mine de Languin. Cet édifice est situé à l'emplacement le l'ancien prieuré des moines de Marmoutier. Les fonderies et forges sont exploitées par la famille Després (aux XVIIème et XVIIIème siècles), puis par la famille Demangeat jusqu'en 1834 ;
la maison (1732), située à Pas-Durand ;
la maison Brégeon (XVIIIème siècle), située rue Notre-Dame. Cette maison sert d'atelier de cordonnerie à Alexandre Brégeon au XVIIIème siècle puis d'école communale de garçons en 1839 ;
l'ancien château de Lucinière. Propriété de Pierre de Cornulier (famille anciennement appelée Cornillé) en 1460. Les fortifications ont été démolies en 1589. A noter que le Conseil de la Ligue siégeant à Nantes avait décrété la démolition de Lucinière, mais la famille Cornulier eut recours à la duchesse de Mercoeur et obtint l'annulation de la décision de démolition (on se borna à démanteler la place). Propriété de Claude Cornulier (époux de demoiselle de Gennes), le château deviendra un asile de Jansénistes persécutés. Au XVIIème siècle, le célèbre Le Nôtre, jardinier du parc royal de Versailles, vint lui-même tracer les belles avenues. La demeure est pillée et incendiée entre 1789 et 1799. Propriété ensuite de la famille Le Gualès de Mézaubran. De la demeure primitive, il ne reste aujourd'hui que trois tourelles "enchassées" dans la demeure actuelle et une petite chapelle qui renferme quelques tombeaux de famille. On 1789-1799, la demeure qui appartient à la famille Cornulier est pillée ;
le château de la Gazoire. Ancienne propriétaire de la famille Boux de Casson ;
l'ancien château de Pont-Hus. En 1250, un certain Hux de La Muce, fait bâtir un donjon en face de la Tombe Houx. Plus tard ce donjon est agrandi et reconstruit puis devient un château féodal. Le seigneur de La Muce ou Musse possédait une juridiction dont relevaient les fiefs de Villeneuve, de Rieux, du Moulin, La Garenne, avec le bourg de Nort-sur-Erdre et Montreuil. Le château appartient durant quatre siècles aux de La Muce, puis passe par alliance dans la famille Goyon de Marcé, en 1678. On 1789-1799, la demeure qui appartient à la famille Goyon est pillée ;
la minoterie au bord de l'Erdre (1898). Elle a été dirigée par F. Devallet fils, Devallet et Gueneux, Louis Guihot et Bouet. Intégrée dans la Société des Grands Moulins, elle va cesser son activité en 1932 ;
15 moulins dont les moulins à eau de Franchaut, de Galichet, de Pancante, de Quihiex, du Plessis-Pas, Brunet, de La Rochelle (XIXème siècle), des Brosses,... ;
A signaler aussi :
le pont (1753-1775), situé rue Saint-Georges et œuvre des architectes Félix, Garbay de Dambois. Le 27 Juin 1793, au soir, les républicains sous les ordres du Commandant ferblantier Meuris (400 à 500 volontaires) utilisent la position stratégique du pont pour ralentir la marche des Vendéens sur Nantes, corps de 4000 hommes conduits par Cathelineau et d'Elbée. La garnison de Meuris tient toute la nuit et oblige les Vendéens à se replier. Une femme leur aurait indiqué le passage du gué (de l'Onglée) ce qui leur permet de prendre les hommes de Meuris par surprise. Les Historiens estiment que la résistance opposée à l'armée d'Anjou, retardant l'attaque de Nantes, a permis à Canclaux, d'organiser la défense de la ville, contribuant à la victoire du 29 Juin 1793 ;
le puits de Pas-Durand (XIXème siècle) ;
la rigole (1834-1839) qui achemine l'eau de l'étang de Vioreau vers le canal de Nantes à Brest au Pas-d'Héric ;
le four à pain (XVIIIème siècle) situé à La Noë-Guy ;
le cèdre du Liban à tronc unique, d'une circonférence de 6 mètres. Classé, il serait l'un des plus vieux de France (1723) ;
la découverte de nombreux tombeaux de l'époque mérovingienne (entre l'église et le cimetière). Il semble que les dates de ces sépultures s'échelonnent entre le VIIIème et le XIIIème siècle. Les sarcophages sont pour la plupart en calcaire coquillier à gros grains, plus larges à la tête qu'au pied, avec un couvercle plat ;
ANCIENNE NOBLESSE de NORT-SUR-ERDRE
Au XVIIIème siècle, les terres de La Gazoire et de Fayau passent par alliance entre les mains de la famille De Boux, seigneurs de Saint-Mars de Coutais et de Casson. La Gazoire est reconstruite au XIXème siècle.
La Roche-en-Nort. — Dès le XIIème siècle siècle les sires de Nozay, du nom de Le Boeuf, possédaient dans la paroisse de Nort un fief important dont le nom primitif n'est pas venu jusqu'à nous. Dans les premières années du XIVème siècle ce fief était passé dans la maison de la Roche-Bernard et, du nom de son nouveau possesseur, n'était plus désigné que sous la dénomination de la Roche-en-Nort. Les sires de la Roche-Bernard en firent le chef-lieu d'une foule d'autres fiefs voisins constituant une importante seigneurie. Bernard III, sire de la Roche-Bernard, rendit aveu au duc de Bretagne en 1305 pour ses baronnies de la Roche-Bernard et de la Roche-en-Nort, ce qui prouve que dès lors elles étaient réunies dans la même main, sans cependant être confondues, puisque chacune d'elles est déclarée sous son nom particulier. Les barons de la Roche-Bernard, successeurs de Bernard III, conservèrent la Roche-en-Nort pour laquelle ils rendirent aveu en 1419 et 1462. Mais en 1518 Catherine de Laval porta la Roche-Bernard dans la maison de Rieux, tandis que la Roche-en-Nort demeurait en celle de Laval. En 1605 la Roche-en-Nort passa, avec les autres biens des comtes de Laval, à Henri de la Trémoille qui parmi tous ses titres princiers n'omit point celui de baron de la Roche-en-Nort (De Cornulier, Généalogie de la maison de Cornulier – 1889, p. 233). Néanmoins cet Henri, duc de la Trémoille, vendit le 25 février 1626, la baronnie de la Roche-en-Nort, moyennant 40 000 livres, à Louis de Rohan, prince de Guémené, et à Anne de Rohan, sa femme. Ceux-ci la revendirent la même année à Marguerite Tillon, douairière de la Roche-Giffart et veuve de Louis de la Chapelle ; cette dame en fit hommage au roi en 1631 et lui en fournit l'aveu en 1641, au nom des enfants mineurs de son défunt fils Samuel de la Chapelle (Archives de Loire Inférieure, B1009). Les fils et petit-fils de ce dernier, Henri Ier et Henri II de la Chapelle, successivement seigneurs de la Roche-Giffart et marquis de Fougeray, possédèrent ensuite la Roche-en-Nort. Lorsque cet Henri II de la Chapelle s'exila en Hollande en 1685, il vendit la Roche-en-Nort au maréchal de Créquy, au détriment de ses nombreux créanciers qui avaient déjà saisi cette baronnie ; M. de Créquy, fut forcé de renoncer à son acquisition (Archives de Loire Inférieure, E557) et la Roche-en-Nort fut de nouveau mise en vente et acquise judiciairement en 1686 par Jean de Cornulier, seigneur de Lorière, et Françoise Dondel, sa femme (Lainé – Généalogie de la maison de Cornulier). Lorsqu'en 1704 Jean de Cornulier perdit cette épouse inhumée dans l'église de Nort, leur fils aîné Claude de Cornulier entra en possession de la Roche-en-Nort qu'il fit ériger en comté en 1713. Peu de temps après, toutefois, le 1er février 1720, ce seigneur vendit la Roche-en-Nort, pour la somme de 90 000 livres à Julien de Larlan de Kercadio, comte de Rochefort. Mais Louis-Henri de Bourbon, prince de Condé, obtint la cession de cet achat par retrait, féodal et réunit ainsi la Roche-en-Nort à sa baronnie de Châteaubriant. Cet état de chose se maintint jusqu'en 1789. Par lettres patentes du roi datées de septembre 1640 et enregistrées le 4 janvier 1641, la seigneurie de la Roche-en-Nort fut reconnue baronnie d'ancienneté, comme démembrement de la Roche-Bernard. Nous venons de dire qu'elle fut en 1713 érigée en comté, mais les lettres de cette nouvelle érection ne furent pas enregistrées. La Roche-en-Nort se composait en 1419 d'un domaine assez considérable dans la paroisse de Nort et de nombreux fiefs disséminés aux alentours. A la fin du XVème siècle, ce domaine foncier de 250 hectares et sa haute Justice particulière furent détachés de la juridiction baronniale qui avait son siège à Nort, et acquis par Robert Guibé, depuis évêque de Nantes et cardinal, qui lui imposa le nom de Lucinière et y construisit un château-fort détruit pendant la Ligue. Après le cardinal Guibé l'ancien domaine de la Roche, devenu seigneurie de Lucinière, appartint au neveu du prélat, François Hamon mort évêque de Nantes en 1532, puis à Françoise Hamon décédée en 1571 et enfin à Robinette Hamon. Celle-ci, femme de Claude de Maillé, seigneur de Brezé, vendit sa seigneurie en 1585 à Pierre Cornulier, seigneur de la Touche en Nozay, et la famille de Cornulier possède encore Lucinière à la fin du XIXème siècle (Généalogie de la maison Cornulier). Depuis que le domaine de Lucinière eut été détaché de la Roche-en-Nort, cette baronnie ne consista plus qu'en « fiefs volants » répandus dans quinze paroisses : Nort, Nozay, Quilly, Saint-Mars-la-Jaille, Saint-Julien de Vouvantes, le Pin, Vritz, Soudan, Louisfert, Saint-Vincent-des-Landes, Saint-Aubin-des-Châteaux, Maumusson, Saint-Herblon, Anetz, et Rochementru (Déclaration de la Roche-en-Nort en 1544, 1679 et 1713). Si l'on considère la carte féodale de la Bretagne qu'a publiée M. de la Borderie, on voit que ces paroisses formaient quatre groupes isolés les uns des autres et qu'on peut désigner par les noms de la principale paroisse de chacun d'eux : Nort, Saint-Vincent-des-Landes, le Pin et Maumusson ; on doit même y ajouter un cinquième groupe peu important Quilly. Bien que la juridiction de la Roche-en-Nort n'atteignît point les bords de la Loire, elle n'en était pas moins inféodée du droit de prélever un péage sur les bateaux passant devant Ancenis, suivant la nature de leur chargement ; elle s'exerçait même en haute justice sur tous les navigateurs en Loire depuis la Pierre d'Ingrande jusqu'au château d'Ancenis. Ces droits, émanés originairement d'Ancenis, provenaient, paraît-il, comme appoints du partage effectué au XIVème siècle, entre les Rieux, alors barons d'Ancenis, et les Montfort, barons de la Roche-Bernard, dans la succession des Le Bœuf, sires de Nozay (De Cornulier – Généalogie de la maison de Cornulier, 235). Une foule de grands seigneurs relevaient de la Roche-en-Nort : tels étaient en 1544 le baron de Châteaubriant à cause de ses terres de Nozay et Rieux-en-Nort, les seigneurs de la Motte-Glain, de Vritz, de Saint-Aubin-des-Châteaux, etc., les abbés de Saint-Nicolas d'Angers, de Melleray et de Pontron, l'abbesse de Nyoiseau, les prieurs de Rochementru, de Vritz, de Beaulieu, les prieures de Couëtoux et de l'Ile-Fleurie, etc. ; le sire de Téhillac qui devait 30 sols de rente le dimanche après la Saint-André, sur une tombe du cimetière de Quilly ; celui de Beauregard tenu d'offrir à son suzerain « un pasté de venaison » le jour de la foire de la Magdeleine en Saint-Vincent-des-Landes, etc. (Déclarations de la Roche-en-Nort en 1544 et 1713). Il était encore dû, au baron de la Roche-en-Nort « en toute l'estendue de sadite baronnie, les hures de sangliers et les cimiers de cerfs pris ou tués, et ont pour cela tous les vassaux et arrière-vassaux droit de chasser dans l'estendue de ladite baronnie » (Déclarations de la Roche-en-Nort en 1713). Enfin au sire de la Roche-en-Nort appartenaient tous droits prééminenciers de « supériorité et fondation » dans toutes les églises des paroisses relevant de lui (Déclarations de la Roche-en-Nort en 1713) (abbé Guillotin de Corson).
(à compléter)
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