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PLOUGONVER

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La commune de Plougonver (bzh.gif (80 octets) Plougonveur) fait partie du canton de Belle-Isle-en-Terre. Plougonver dépend de l'arrondissement de Guingamp, du département des Côtes d'Armor (Trégor / Goëlo - Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLOUGONVER

Plougonver vient du breton « plou » (paroisse) et Saint-Konveur ou Conmor ou Envel.

Plougonver est une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis, outre le territoire actuel de Plougonver, ceux de la Chapelle-Neuve et Loc-Envel ainsi qu'une partie, semble-t-il, de Belle-Isle-en-Terre (partie comprise entre les rivières du Léguer et du Guic). La Chapelle-Neuve était jusqu'au 5 avril 1862 une trève de Plougonver.

Plougonver a élu sa première municipalité au début de 1790. La commune a été chef-lieu de canton jusqu'en l'an X (1802). Le territoire de Plougonver a été diminué de celui de la Chapelle-Neuve par la loi du 27 juin 1873.

L'ancienne paroisse de Plougonver-Chapelle-Névez dépendait autrefois de l'évêché de Tréguier, du ressort de Callac et de la juridiction de Lannion. Elle relevait du roi. Durant la Révolution la paroisse de Plougonver dépendait du doyenné de Belle-Isle. La cure, dont la collation appartenait très anciennement à l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé, était à l'alternative au moment de la Révolution.

On rencontre les appellations suivantes : eccl. de Ploegom (vers 1330), Ploegonv (à la fin du XIVème siècle), Ploegonmeur (en 1427), Ploegommer (en 1455), Ploegomeur (en 1585), Plouegonveur (au XVIème siècle).

Ville de Plougonver, en Bretagne

Note 1 : le barde Yves Quérou, auteur de nombreux poèmes en breton, est né au village de Lescatel (en Plougonver) le 27 juin 1873.

Note 2 : la commune de Plougonver est formée des villages : Toul-Pors, Relais-an-Roux, le Scalon, Kermoyec, Guermoan, Lesvégan, le Bruit, Pellegoat, Runoual, Rojudu, Kergasaon, Keroc'h, Guernavalou, Kerbouberien, Goarmay, Bourgerel, Graouanec, Peurdordel, Botlan, Lescastel, Kerigonan, Resterbès, Kerglas, Lanbruc-an-Bizec, Quénécador, Quenispley, Kerosnéven, Kermoruet, Restouguin, Kermeno, Quénéquélin, Roc'h-Révézen, Kerderch, Coat-Ker-Amelin, Lanzéo, Kerémeury.

Note 3 : Liste non exhaustive des recteurs de PLOUGONVER : Guillaume Folae jusqu’en 1699. - François Roger (1699-1705), docteur en théologie. - Noble Laurent-Etienne Mahé de Kerbiriou (1705-1715), docteur en théologie, recteur de Notre-Dame de Guingamp. - Noble Jean-Baptiste Nicolas (1715-1735), docteur en théologie, recteur de Notre-Dame de Guingamp. - Pierre Derien (1735-1737), bachelier. - Noble Charles du Garzpern (à partir de 1737), en contestation avec Simon le Hénaff. - Théophile le Guichoux jusqu’en 1757, du diocèse de Quimper. - Olivier-Marie le Guichoux (1757-1790), neveu du précédent, etc ...

Note 4 : Durant la Révolution, les prêtres restés fidèles aux lois de l'Eglise n’avaient pas à se préoccuper des armés de Le Carpentier : ils étaient condamnés d'avance. Quant aux autres (dont faisait parti l'abbé Béhec ou Béchec de Plougonver), lorsque vint l'ordre de déposer leurs lettres de prêtrise et de déclarer s'ils étaient mariés ou s'ils voulaient contracter mariage, un certain nombre de ces malheureux schismatiques obéirent : les uns se bornèrent à remettre leurs lettres et prétextèrent qu'ils n'avaient pas de goût pour le mariage, les autres, comme Joseph Le Béchec, poussèrent la lâcheté (dictée d'ordinaire plutôt par la peur que par une monstrueuse perversité) jusqu’au bout : « Je soussigné Joseph LE B***, ci-devant curé de Plougonver, âgé de trante six ans, et agent national provisoire de la dite commune, marié depuis le trante septembre dernier (vieux stile), déclare renoncer au métier imposteur de prêtre que j’ai exercé pendant quelque tems de bonne foi, mais qui depuis plusieurs jours m'étoit devenu à charge, mieux éclairé par les lumières de la raison et du bon sens. Je déclare en conséquence remettre, comme de fait je remets, mes lettres de prêtrise et de curé, et renoncer à toutes fonctions de prêtre, priant le citoyen Jean-Bon Saint-André, Représentant du peuple à Brest, de vouloir bien les addresser à la Convention nationale. Fait à Plougonver, le sept floréal, l'an deuxième de la République française, une et indivisible ».

Ville de Plougonver, en Bretagne

Voir aussi   Ville de Plougonver (Bretagne) "Le cahier de doléances de Plougonver, en 1789"

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PATRIMOINE de PLOUGONVER

l'église Saint-Pierre (XV-XVIII-XIXème siècle), agrandie en 1662 et restaurée en 1846-1849 sur les plans de M. Bontemps, architecte à Guingamp. La partie Sud est restaurée de 1846 à 1849 par les entrepreneurs Jean-François Le Menez et Louis Montfort, de Callac (travaux adjugés le 1er Juin 1846) : "En 1847, la longère sud fut démolie plus bas que le portail midi, ainsi que le pignon derrière le choeur et reconstruits. En 1848, l’on refit en entier la longère nord du choeur ainsi que les deux arcades la raccordant aux bas côtés. Tous ces travaux furent reçus le 14 novembre 1849. Depuis, en 1899, l’on a exhaussé les bas côtés" (R. Couffon). " L’église Saint-Pierre, remaniée à plusieurs reprises, a conservé sa maîtresse vitre, des frises et des entraits en bois sculptés du seizième siècle ; sa plus grande partie, celle qui constitue les bas côtés, ne remonte qu’à 1662, date inscrite sur l’un d’eux. Dans une verrière éclairant l’autel de la Vierge, on reconnaît l’écu des Kergorlay " (J. Gaultier du Mottay). En forme de croix latine. La nef avec bas côtés comprend deux parties : l'une de six travées, jusqu'au gros pilier contenant l'escalier de la chaire, l'autre de deux travées au sud et d'une travée au nord. Elle est prolongée par un choeur accosté de deux chapelles en ailes. L’édifice actuel, presqu'entièrement reconstruit au XIXème siècle, remonte à diverses campagnes. Cette église renferme la chapelle du Cludon (1501 et 1708). La partie de l'aile sud date du XVème siècle. La nef date de 1662. Le clocher-porche date de 1711 : " il présente un portail classique surmonté d'une niche supportée par des pilastres à cariatides et abritait jadis une belle vierge en pierre de cette époque ". Une cloche date de 1633 avec le nom de Jac Le Louarn, fondeur, et timbrée des armes écartelées de René de Kergorlay et de Louise de Guengat. Une inscription porte : F. F. ESTIENNE MAHE RECTEUR DE PLOUGONVER. Les fonts baptismaux, à deux cuves, datent du XVème siècle : " fonts octogonaux à deux bassins portant des masques avec traces de peintures ". La chaire date du XVII-XVIIIème siècle. Le retable, situé dans le transept Nord, date de 1708. Le retable, situé dans le transept Sud, est couvert d'angelots et de séraphins. Le maître-autel, oeuvre de Guillaume Guérin (originaire de Lannion), date de 1724. L'aîgle-lutrin, en bois polychrome, date du XVIII-XIXème siècle. Le " Christ aux liens ", en bois polychrome, date du XVIème siècle. La statue de saint Germain, en bois polychrome, date du XVIème siècle. La statue de la Vierge à l'Enfant, en bois polychrome, date du XVI-XVIIème siècle. Dans la rosace de l'une des fenêtres, on a replacé des fragments d'anciens vitraux peints représentant les armes de la maison de Kergolay (ou Kergorlay). Les seigneurs du Cludon possédaient jadis des prééminences dans l'église de Plougonver. A noter que Saint Herbaud, Derbaud ou Derbot (abbé de Tinemuth), né en Angleterre vers la fin du VIIème siècle est aussi honoré dans l'église de Plougonver ;

Eglise de Plougonver, en Bretagne

Ville de Plougonver - Bretagne Voir Description de l'église de Plougonver.

la chapelle Saint-Tugdual (XV-XVIème siècle), de plan rectangulaire, restaurée par la famille de Kergolay en 1685, puis au XVIIIème siècle et en 1873. Il s'agit d'une ancienne chapelle domestique de la seigneurie du Bourgerel (ou Bourgerans), puis de la famille de Kergolay. Cette chapelle est offerte à la paroisse en 1803. Sur les pierres de crossette et à la base des rampants de chaque pignon figurent des animaux. On y trouve une statue moderne de saint Tugdual ;

Chapelle Saint-Tugdual de Plougonver, en Bretagne

l'ancienne chapelle Saint-Germain (aujourd'hui disparue), fondée par les seigneurs du Cludon et située jadis dans le cimetière. " Elevée dans le cimetière, sur le flanc méridional mais en dehors de l’église, par le seigneur du Cludon pendant les guerres de religion. Elle fut démolie en 1822 à la demande des paroissiens " ;

l'ancienne chapelle Saint-Nicolas, détruite. Elle est encore mentionnée en 1806 ;

l'ancienne chapelle Saint-Julien, détruite. En 1792, elle est dite en très mauvais état ;

l'ancienne chapelle Saint-Vincent-Ferrier, détruite ;

l'ancienne chapelle Sainte-Anne du Cludon, détruite ;

l'ancien presbytère, transformé en mairie en 1989 ;

le château de Cludon (XVIIème siècle) en ruines. Il appartient en 1340 à Jean de Guergolay (ou Kergolay ou Kergorlay) et au XIXème siècle à M. de Kerouartz ;

la croix de Kerigonan (XVIème siècle) ;

la croix de Guernavalou (fût de 1776) ;

la croix située entre Paou et Botlan (1788) ;

les maisons du Scalon (1666) et de Garzonval (XVIIIème siècle);

le manoir de Kergaër (1769), avec réemplois de 1661-1667 ;

l'oratoire de Kergaër (1722) ;

la fontaine située non loin de la chapelle Saint-Tugdual. On invoquait le saint contre les maladies infantiles. Pour s'assurer de sa protection, les parents plongeaient un linge de corps de l'enfant malade dans la fontaine, si le vêtement restait en surface, le résultat était encourageant, si le linge allait au fond, la survie de l'enfant était compromise ;

20 moulins dont les moulins à eau du Mont-Neuf, Bourgerel, Keranflec'h (XVIème siècle), Lanamus, de Scalon, de Kernévez, Treusvern, Al-Lan, de Pont-Meur, de Pont-Aniguen, de Kerigoret, Blanc,..

A signaler aussi :

une sépulture à Bourgerel et un puits funéraire découvert en 1844 sur les pentes du Ménez-Kerespers. " Au village de Bourgerel, nombreux débris de substructions gallo-romaines ; on y a trouvé des médailles du haut Empire et un petit caveau funéraire contenant une urne recouverte d’une ardoise, renfermant quelques cendres noires . Sur le Ménez-Kerespers, puits funéraire rempli de cendres et de débris de poteries" (Abbé Daniel) ;

Dans la forêt de Coat-an-Nos, vaste enceinte fortifiée de près de huit cents mètres de côté, sur le sommet d’une élévation appelée le Camp ; son aire intérieure, labourée sur une superficie de deux cents mètres carrés seulement, fourmille de débris de maçonnerie et de tuiles à rebords (J. Gaultier du Mottay) ;

Fragments de murailles arrasées, non loin du château de Cludon et construites en petit appareil (J. Gaultier du Mottay) ;

Fragments de la voie de Carhaix à Tréguier, visibles à la Croix-Kermen, Kerprigent et, sur le Lann-meur (grande lande) où elle forme une saillie de plus de quatre-vingts centimètres d’élévation au-dessus du sol (J. Gaultier du Mottay) ;

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ANCIENNE NOBLESSE de PLOUGONVER

La seigneurie de Bourgerel possédait autrefois un droit de haute, moyenne et basse justice. Sa juridiction est annexée à la juridiction du Cludon en 1765. Propriété de la famille Huon, fondue dans la famille de Léon (vers 1500, suite au mariage de Catherine Huon avec Jean de Léon). Elle est acquise judiciairement par Jacques Claude de Kergolay (ou Kergorlay), seigneur du Cludon (1636-1694) aux dépens d'Yves de Léon.

La seigneurie du Cludon possédait autrefois un droit de haute justice et un patibulaire à quatre piliers en 1475. Propriété de Guyon Bilsic au XIVème siècle puis de la famille Kergolay (ou Kergorlay) vers 1390 (suite au mariage d'Alice Bilsic avec Jean de Kergolay, sieur de Kervoda), cette seigneurie passe ensuite entre les mains de la famille du Cleuz (au XVIIIème siècle, suite au mariage de Claude de Kergolay avec Julien du Cleuz du Gage).

La seigneurie de Kerméno possédait autrefois un droit de haute justice. Propriété de Jehan de Kerméno (en 1427), de François de Tournemine (en 1535), de Jean de Rosmar et Françoise Le Picard (en 1623).

La seigneurie de Lanamus possédait jadis un droit de haute justice (XVIIIème siècle). Propriété de René de Kergolay (ou Kergorlay), sieur du Cludon, en 1639, suite à un échange avec Bégaignon du Rumen.

La seigneurie du Relaix ou Relez possédait jadis un droit de moyenne et basse justice. Propriété, avant 1590, de Jeanne de Plougroix (ou Plougras), veuve de Jean de Kermarquer, puis des familles de La Boissière (en 1590) et Cleuz du Gage, seigneurs du Cludon (en 1750).

Lors de la réformation des fouages en 1427 (11 Octobre), il est mentionné plusieurs nobles à Ploegonmeur (Plougonver) dont : Jehan Tournemine, Guillaume de Kermelin, Morice Huon, Guegan Bilsic, Geffroy Bilsic, Jehan Kermenou, Geffroy Guinement. On y mentionne aussi plusieurs métayers et contribuants (contributeurs) : à la Ferrière, Alain le Noen, métayer d'Olivier sire de Plusquellec ; à Breill, Even le Avallot, métayer de Jehanne de Kergorlay ; à Trévern, Guillaume Alain, métayer de Jehan de Kergorlay, et Guillaume Jouhannet, métayer de Guillaume de Kergroes.

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Tréguier de 1481, on comptabilise la présence de 7 nobles de Plougonver :

Pierre GELIN (5 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan GRAZEC (7 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan de GUERGORLE de le Cludon (160 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Prigent GUILLOU (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Olivier HUON de Lanonn (70 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Aliette KERLENIOU : défaillant

Yvon LEON de Bourgerans (60 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer.

 

Dans une "Montre" de Tréguier en 1503 (Archives Départementales des Côtes d’Armor, 1 C 184 et 74 J 49), plusieurs nobles de Ploegonveur (Plougonver) sont mentionnés :

- Jean Guergorlay sieur du Cleuzon comparu a quatre chevaux aiant avec lui Rolland de Guergorlay son fils armé de harnois et lance "et luy est enioint au prochain mandement fournir d’archer et goustilleur en estat et habillement suffisant".

- Ollivier Huon sieur de Lanoues comparu par Jean Huon son fils a deux chevaux "et luy est enioint au prochain mandement avoir brigandine falde manches salade et banniere arc et trousse".

- Louis de Kergroix Tresguern comparu a deux chevaux en brigandines et espée "et luy est enioint au prochain mandement avoir faldes manches salade gorgeline arc et trousse en estat d’archer".

- Jean Leon Bourgezel comparu à cheval en brigandine et espée et javeline "et luy est enioint au prochain mandement avoir salade arbalestre et trait de guerre".

- Henry Stangier comparu à cheval en brigandine et espée et javeline "et luy est enioint au prochain mandement avoir gorgeline et salade arc et trousse".

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