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QUEMPERVEN

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La commune de Quemperven (pucenoire.gif (870 octets) Kemperven) fait partie du canton de La Roche-Derrien. Quemperven dépend de l'arrondissement de Lannion, du département des Côtes d'Armor (Trégor - Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de QUEMPERVEN

Quemperven vient du latin « campus Hervei » (fief ou territoire de Saint-Hervé) ou de l’ancien breton Kemper (confluent) et Gwenn (blanc, béni). " Cette étymologie est donnée dans ses notes par M. Jean Le Gonidec. Nous la croyons fondée. L’endroit se serait appelé dans les chartes et pièces officielles « Campus Hervei » qui se traduisit en langue vulgaire par Campervé, de même que Winicampus des anciennes Chartes a donné Wingamp et Guengamp. La population qui habitait ce territoire était désignée dans les pièces latines du temps sous le nom de Campervana plebs, d’où le mot Camperven, que je trouve avec cette orthographe sur un vieux parchemin du XVème siècle, et qui est ensuite devenu Quemperven. Cette étymologie paraît plus acceptable que celle qui fait dériver Quem­perven de Quemper-Aven (Quemper, confluent ; Aven, rivière). Il est vrai que Quemperven est entre deux rivières, mais le confluent est à trois kilomètres du territoire de la paroisse et n’a jamais pu lui appartenir pour la bonne raison que Quemperven, avec les limites actuelles, appar­tenait à la Seigneurie de Guingamp, tandis que le confluent en question a toujours fait partie des Régaires de Tréguier, c’est-à-dire du territoire dont les évêques de Tréguier étaient les seigneurs temporels. (Voir en particulier à ce sujet, dans les Archives de la Préfecture, à Saint-Brieuc, un aveu du 18 décembre 1576, fourni par Maudé de Larmor et Louise de Crec’hriou, seigneurs de Tréveznou-Kerlastre, à l’évêché de Tréguier, pour leurs terres dépendant des Régaires, et surtout un aveu de 1722, Série E. 2232 " (F. M. Henry).

Saint-Hervé aurait séjourné sur le territoire de Quemperven et y aurait fondé (lui ou l'un de ses disciples) un monastère au IXème siècle. Notons à ce sujet que la petite rivière qui passe près de l'emplacement de l’ancien monastère, est appelée Froudic (ruisseau) dans les pièces du XVIème siècle (Archives départementales. Aveu de 1576). Elle a dû s’appeler jadis Froud-Houarno (rivière de Hervé), puisque actuellement il y a, sur ce ruisseau, un pont nommé Pont-Roud-Houarno, mot qui semble n’être qu’une corruption de Pont-Froud-Houarno (Pont sur la rivière de Saint-Hervé).

Quemperven est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Cavan. L’église de Kemperven est citée dès 1330. Quemperven (Kamperven) était une paroisse dès 1426 (Archives de Loire-Atlantique, B2980). Les lieux-dits " Ar Hlast " ou " Ker-c'hlastre " (convenant du couvent) et " Parc-ar-C'hloastre " (champ du couvent), dans le secteur de Brozoul (ou Brezoul), semble révéler la présence des Templiers ou Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Ce couvent primitif, dont il ne reste plus rien est certainement antérieure aux XIème et XIIème siècles, époque de la fondation du monastère de Bégard. Le convenant de Ar Hlast (ou Kerlastre) existait encore en 1821. D'après un relevé en cette année " des biens de toutes natures de Quemperven ", je vois qu'il était alors habité par Yves Ropers, et renfermait, outre les " édifices, ancienne aire et jardin ", les champs suivants toujours existants qui peuvent servir à en faire reconnaître l'emplacement : Petit Courtil, Liors-Bras, Parc-Bras, Parc-Loarer, Parc-an-Feuntan, Loguel-an-Cloastre, deux parcelles de Mezou-an-Cloastre, Prat-ar-Pont-Min, portion de Prajou-Meur, Tachen-Mezou-Bian, Parc-ar-Woeen, Parc-an-Blassen, Logel-Coat-an-Hay, Logel-ar-Feuntan-Gaer, Tachen Parc-Meur-Hir, Parc an Dour-meur, Logel Laodahen, Logel-ar-Wern, deux Parc-ar-Vilin, trois parcelles dans Mézou-Scavoen (F. M. Henry).

Lors de la Réformation de 1426, sont mentionnée la confrairie Tnou Guindy, ainsi que les lieux-dits Boursoul, Ker Ylis, Ker Bridou, le Quoz Kaer, Ker Nevez et Ker Last. On comptait à cette époque " 90 contribuants, 4 veuves et 35 feux ".

La tradition locale prétend que l'église de la paroisse de Quemperven se trouvait originellement au lieu-dit Coz-Castel ou Koz-Kastel (le vieux château). Cette dénomination est attachée à une fortification dite Fort ar Zozon (le fort des Saxons ou des Anglais). " D’après une respectable tradition, l’église ou la chapelle principale de la paroisse, à une époque reculée, aurait été placée à l’endroit appelé Koz-Kastel, vieux château. Effectivement on y trouve un champ qui porte encore aujourd’hui le nom de Kleun-Abad, talus ou retranchement de l’Abbé, qui semble indiquer que là encore, pour desservir l’église principale de la localité, il y avait aussi des moines, avec un couvent entouré d’un retranchement à la manière ancienne " (cahier de paroisse).

L'ancienne paroisse de Quemperven dépendait jadis de l'évêché de Tréguier, de la subdélégation et du ressort de Lannion. La cure était à l'alternative. Elle relevait du roi. Durant la Révolution, la paroisse de Quemperven dépendait du doyenné de la Roche-Derrien.

La fin du XVIIème siècle fut en général désastreux pour les habitants de Quemperven. En 1695, M. Le Gonidec, recteur de Quemperven, dit en parlant de ses paroissiens, dont le nombre était, d'après lui, inférieur à 600 : " Et le nombre des pauvres honteux et mendiants dont je donnais certificat se montait à cent dix personnes ". Le registre paroissial de Quemperven mentionne en 1696 le fait suivant : " Le dimanche 8 avril 1696 ai baptisé une petite fille que René Even, sonneur de cloches de ma paroisse, a trouvé ce matin dans le reliquaire (l'ossuaire) de l'église paroissiale, et l'ai baptisé sous condition : les parrain et marraine ont été François Tanaff et Renée Arzul qui lui ont donné le nom de Renée Quemperven, et l'enfant a été emporté pour nourrir et entretenir, par Marie Le Corre, femme Pierre Grot, nourrice de cette paroisse, par l'avis des paroissiens, après la messe matinale ".

Pour les paysans de Quemperven, les années 1719 et 1720 furent des années de disette. Une terrible épidémie décima les enfants de Quemperven. Entre janvier 1719 et juillet 1720, près de 38 décès d'enfants au-dessous de 14 ans (sur une population évaluée à 600 habitants) sont mentionnés dans les registres. Une seule famille, celle des Glaziou, eut la douleur de conduire le même jour au cimetière trois enfants, Yvonne âgée de six ans, Marie âgée de quatre ans et François qui n'avait que onze mois.

Un décret du 15 novembre 1789, et un autre complémentaires du 5 février 1790, ordonnaient à toutes les communautés religieuses et à tous les ecclésiastiques jouissant d'un bénéfice, d'établir une situation exacte de la totalité des biens qui formaient le fonds de leur revenu. Le rapport du recteur de Quemperven, G. Jaouannet, est ainsi conçu : " Déclaration du bénéfice-cure de Quemperven, au diocèse de Tréguier, faite le 25 février 1790. Les biens dépendants du bénéfice-cure de Quemperven consistent dans les dîmes et prémices dans toute l’étendue de la paroisse, et en composent le revenu. La dîme s’y lève à la 36ème gerbe et peut valoir, année commune, environ 600 livres tout au plus. Le déclarant, qui en jouit par mains, ne l’avait cependant affermé en 1788 que la somme de cinq cents livres, comme on le voit par un bail à ferme portant ladite somme, consenti et passé le 25 juillet 1788. Le nombre des prémices en tout est de 107, dont une est contestée depuis l’entrée du déclarant. Elles se perçoivent en froment, et chaque prémice doit, suivant l’usage du pays, peser 42 livres. J’en laisse l’évaluation à la prudence de qui il appartiendra d’en juger. Les dépendances de ce bénéfice consistent dans : 1° Une maison presbytérale au bout de laquelle est une maisonnette servant pour les lessives, et autres décharges. 2° Une petite retraite à porcs ; une étable à vache. 3° Un jardinet. Une aire avec une petite grange. 4° Et enfin une portion de pré où il y a quelques pommiers. Le tout est estimé la somme de trente livres par an, comme le porte le bail à ferme consenti par le Général de la paroisse au soussigné recteur, et homologué au Parlement de Bretagne le 22 novembre 1786. Les charges de ce bénéfice sont : 1° De payer chaque année la somme de 36 livres pour les décimes. 2° De répondre du choeur et chanceau dont les réparations peuvent monter annuellement à une soixantaine de livres, plus ou moins, suivant les différents besoins. 3° De faire les réparations locatives du presbytère et de ses dépendances, ce qu’on pourrait estimer, à mon jugement, à une trentaine de livres au moins tous les ans, circumcirca. Ces charges, au reste, j'en confie l’estimation à qui il sera vu appartenir, ne pouvant les appliquer au juste moi-même. J’affirme et certifie que la déclaration ci-dessus est véritable et exacte ; et je déclare de plus n’avoir aucune connaissance qu’il ait été fait quelque soustraction des livres, papiers ou mobilier de mon bénéfice, ne lui ayant jamais connu autre chose que ce que j'ai déclaré par la présente. C’est ce que j’atteste et assure. En foi, de quoi je soussigne à Quemperven, en ce jour 27 février 1790. G. Jaouannet, Recteur de Quemperven " (Archives Départementales).

On rencontre les appellations suivantes : Kemperven (vers 1330), Camperven (fin XIVème siècle), Kamperven (en 1426), Quemperguen (en 1486) et Quemperven (dès 1554).

Ville de Quemperven

Note 1 : Maudez-René Le Cozannet (fils d'Yvon Le Cozannet et de Françoise Bodiou), né à Langoat le 8 décembre 1666, prêtre missionnaire, habita Quemperven d'octobre 1717 à juillet 1720. Il mourut à Quemperven en odeur de sainteté le 25 juillet 1720. Il s'était installé probablement à Quemperven dans une maison style XVème siècle, appelée " le convenant blanc ". Un culte populaire lui fut rendu et des guérisons furent attribuées à son intercession. Les parents de Maudez-René Le Cozannet, forts de leur qualité d'héritiers naturels, et soutenus sans doute en cela par l'opinion unanime de leurs compatriotes de Langoat, prirent des dispositions pour ramener dans sa paroisse natales la dépouille mortelle de leur frère. L'opposition du recteur de Quemperven appuyée sur la volonté formelle du défunt exprimée dans le testament, et aussi sur le désir de toute sa population, fit échouer ce projet. Son acte de décès stipule : " Ce jour vingt-sixième juillet mil sept cent vingt a esté inhumé dans le cymetière de l'Eglise paroissiale de Quemperven le corps de Missire Maudez Le Cozannet prêtre desservant in divinis dans ladite Esglise paroissiale de Quemperven, apres avoir receü par le Ministère du soussignant Recteur de Quemperven, les saints sacrements de Pénitence, d'Eucharistie et d'Extrême-Onction, aagé d'environ cinquante-cinq ans, le corps duquel a esté enterré par ledit sieur Recteur de Quemperven, en présence de Missire Jan Morvan, curé de Lanmerin, de Missire Yves Julien curé de Rospez qui signent, Pière, Yves et Isabeau Le Cozannet qui n'ont voulu signer, par raport à la sommation que m'a faite ledit Père Cozannet disant faire tant pour lui que pour son frère Yves et Ysabeau Le Cozannet, de luy donner le cadavre dudit sieur prêtre pour être, dit-il, inhumé en la paroisse de Langoat, nonobstant que par son testament et dernières volontés ledit défunct a déclaré vouloir estre enterré, en ladite Eglise paroissiale de Quemperven (Note : Les mots soulignés ici sont raturés et remplacées par les suivants) estre enterré dans ledit cymetière de Quemperven auprès de la Croix. Soubz son signe et mesmes soubs signes Pière Le Cozannet, Yves et Ysabeau Le Cozannet, ses frères et soeur. Rature : Estre enterré en ladite Esglise paroissiale de Quemperven, Réprouvé ". Cette incident a donné lieu à une lègende que nous rapportons moins comme un fait réel, que comme une marque non équivoque de la réputation de haute sainteté que le serviteur de Dieu s'était acquise par sa vie sainte et les guérisons obtenues à son tombeau. La lègende rapporte donc que les parents, voulant faire l'inhumation de leur frère à Langoat, avaient fait mettre son cercueil sur une voiture. Près du cimetière, selon les uns, à la frontière de Langoat, au Ty-devet, selon les autres, le cheval se serait arrêté net, et aurait refusé d'avancer, obligeant ainsi les parents à laisser le corps à Quemperven.

Note 2 : la commune de Quemperven est formée des villages : Brozoul, Pink-Craon, Rivolanau, le Cozquer, Poulglau, Pen-ar-Puns, Troguindy, Kernibouelet, Kerbrido, Gelat an Gardien, Lagadec, Kerlostra, Kerverzot, Coz-Puns, Gouézan, Goazilliec, Drinvess, Toulelouèse, Poulglaou, etc...

Note 3 : Liste non exhaustive des recteurs de QUEMPERVERN : Louis le Berre (1701-1707), du diocèse de Quimper. - Olivier le Roux (1707-1744), du diocèse de Quimper. - Yves le Bail (1744-1757), curé à Lézardrieux. - Guillaume le Dantec (1757-1775). - Guy Huon (1775-1786). - Guillaume Jouan ou Jouannet (1786-1790), etc ...

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PATRIMOINE de QUEMPERVEN

l'église Saint-Hervé (XVI-XVIIIème siècle) reconstruite à l'emplacement d'une église primitive (citée en 1330 et dont subsiste un pilier) et agrandie au XVIIIème siècle. Eglise à une nef et deux collatéraux, sans transept ; quatre travées formées par des piliers octogones n’ayant pour chapiteaux que de simples tailloirs sur lesquels retombent des arcs brisés. Au bas du collatéral nord, cheminée dont les montants et le manteau sont ornés de moulures prismatiques. Tour de vingt-six mètres d’élévation, percée au rez-de-chaussée par une porte dont les pieds droits sont, ainsi que les archivoltes, formés de moulures angulées insérant des guirlandes de feuilles de ronces ; au-dessus, fenêtre à meneaux prismatiques et réseau flamboyant. Campanile composé de trois baies ou chambres à cloches superposées et terminé par une flèche octogone dont les arrêtes sont ornées de crosses et de feuillages. Dans la sacristie, reliquaire en cuivre et en forme de livre, s’ouvrant en deux parties de quatorze centimètres de long sur huit centimètres de large. Sa surface extérieure est couverte d’un côté de rinceaux exécutés au trait ; l’autre côté représente le couronnement de la Sainte-Vierge, également exécuté au trait. Au-dessous de ce dessin on lit : L'an M. CCCC... J. GLORIN fit faire ce relique. — Autre reliquaire, en argent, de forme quadrilobée, d’un travail plus simple mais qui paraît être, comme l’autre, du quinzième siècle ; il ne renferme que des reliques de saints bretons (J. Gaultier du Mottay). L'aile nord date de 1731. L'aile sud date de 1732. La secrétairerie date de 1712. La sacristie date de 1761 et les bas côtés datent de 1781-1784. Le retable du maître-autel, oeuvre d'Yves Corlay père, date de 1716 : le tableau central représente la scène de l'Annonciation. Les seigneurs de Kerlastre possédaient jadis des prééminences dans l'église de Quemperven. " En forme de croix, elle comprend un clocher-mur à contreforts répartis, une nef avec bas côtés, au nord de sept travées et au sud de cinq travées plus le porche et la chapelle des fonts, et un choeur. Au droit de l'avant-dernière travée de la nef, chapelles en ailes formant la croix. L'édifice actuel date du XVIème siècle et a été remanié et agrandi au XVIIIème siècle, époque où furent construites notamment les deux chapelle en ailes portant respectivement les dates de 1731 au nord et de 1732 au sud. Le porche est surmonté d'une secrétai­rerie construite en 1712. La sacristie, primitivement au sud du choeur, avait été construite en 174O et fut supprimée en 1770 et remplacée alors par la sacristie actuelle portant l'inscription : Y TREGROS et plus loin la date de 1761. Les longères des bas côtés furent reconstruites de 1781 à 1784 par marché adjugé à Jan Le Merdy et l'une des fenêtres de la longère nord, au bas de la nef, porte la date de 1781. Mention est faite pour l'exécution de ces travaux de Guillaume Rivoallan, tailleur de pierres et maçon, de Langoat. An bas du collatéral nord, cheminée. Mobilier : Reliquaire quadrilobé en argent sur âme de bois, du XVème siècle, classé ; autre reliquaire en cuivre avec l'inscription « L'an 1400 J. GLORIN fit faire ce relique » ; retable du maître-autel commandé en 1716 à Yves Corlay père par M. Olivier Le Roux ; retable de la chapelle sud de 1759, et de la chapelle nord de 1772 ; statues anciennes : Pieta, sainte Vierge, saint Tugdual, saint Yves. Autrefois existaient en outre les statues de saint Roch, très invoqué pour les maladies contagieuses ; de saint Blaise, invoqué pour les maux de gorge ; de saint Herbot, invoqué pour les vaches ; de saint Sylvestre, de saint Jean-Baptiste, et de saint Thibaut. En outre, sous le porche, étaient les statues des quatre évangélistes, de saint Tugdual et de saint Yves " (R. Couffon) ;

Nota 1 : Voici ce que M. Jean Le Gonidec écrit, en 1695, au sujet de la confrérie du Saint Sacrement à Quemperven : « J’ay commencé, selon ma petite capacité et scavoir qui est fort médiocre, à rétablir la confrairie du très saint Sacrement de l’autel qui estait négligée par mes prédécesseurs. On ne faisait que la procession tous les troisièmes dimanches de chaque mois ; mais j’ay copié la bulle et les stations de Rome, que j’ay eu en prest de monsieur le Recteur de Coatreven, et dans le même livre, que je laisserai toujours, pour n’être pas perdu, dans le coffre du gouverneur de la frairie, je mets les noms des frères et soeurs de lad. confrérie ». La procession solennelle du Saint-Sacrement, le troisième dimanche de chaque mois, était fort bien suivie puisque, dans un autre endroit, le même recteur se plaint d’être obligé d’attendre longtemps à la porte d’entrée, après avoir fait le tour de l’église et du cimetière, pour permettre à la foule des fidèles de sortir de l’église à la suite du Saint Sacrement. La confrérie du Saint Rosaire, répandue par les soins des Pères Dominicains, attirait également beaucoup de monde. En 1725, le recteur de Quemperven qui n’avait pas encore pu l’établir chez lui, faute d’un autel et de fonds suffisants, donne entre autres raisons, pour presser les fabriciens de faire les travaux nécessaires, que les fidèles désertent la paroisse, attirés qu’ils sont dans les localités voisines par les processions de la confrérie du Rosaire (Cahier des délibérations de Quemperven). Enfin, parmi les exercices qui alimentaient la foi et la dévotion des fidèles de Quemperven, il ne faut pas omettre les messes et services pour les morts, ainsi que les libera ou absoutes que l’on chantait fréquemment (F. M. Henry).

Eglise de Quemperven (Bretagne)

Ville de Quemperven - Bretagne Voir L'église Saint-Hervé de Quemperven.

la chapelle Notre-Dame-du-Bois (1819), dédiée autrefois à Saint Hervé. Elle est dite Saint-Hervé au XVIème siècle et Notre-Dame au début du XVIIIème siècle. Cette chapelle a remplacé l'ancienne chapelle Saint-Hervé datée du XVIème siècle et fondée par les seigneurs de Kerlastre. De plan rectangulaire, elle a été rebâtie en 1819 en dehors de l’emplacement primitif et restaurée en 1914. Elle renferme les statues anciennes de la sainte Vierge et de saint Nicolas commandées à Yves Corlay père en 1689 et peintes en 1692 par M. François Robin de Tréguier et repeintes depuis par M. Le Vacon père, de Confort, qui a dû garder à peu près les tons anciens. Parmi les statues modernes : saint Yves. Le pardon de Notre-Dame du Bois, était jadis très solennel et très fréquenté à la fin du XVIIème siècle. Plusieurs prédicateurs s'y faisaient entendre ce jour-là. La messe s'y célébrait assez souvent. Le compte de 1676 signale qu'il a été payé " pour le dizné de Messieurs les prédicateurs qui furent prescher en laditte chapelle, le jour du pardon d'icelle, 45 sols à François Le Bail, hoste dudit Quemperven ". Dans le même compte est signalé qu'il y avait dans la chapelle une aube qu'il fallait, presque tous les ans, donner à blanchir ou à raccommoder. Dans un compte de fabrique présenté en 1695 par honorable homme Briac Henry, " pour les deux années au cours desquelles il avait été gouverneur de Notre-Dame du Bois, il est dit : 1° qu'il reçut en ces deux années tant en deniers, hardes, bled, fil, beurre, testaments et autres aumônes, 68 livres 17 sols six deniers ; 2° qu'il en donna un tiers à M. le Recteur pour sa part et employa le reste pour la chapelle ; 3° qu'entre autres travaux il fit étopher (peindre en couleurs d'étoffes), en 1692, l'image de la Sainte Vierge et l'image de M. Saint Nicolas " ;

Nota 2 : Il existe, près du bourg, une chapelle qui en a remplacé une autre plus ancienne. Celle-ci, dédiée depuis plusieurs siècles à Notre-Dame du Bois, avait eu précédemment comme titulaire saint Hervé [Note : Délibération du 19 février 1741 : «.... pour cause de la pièce de terre nommée Parc-an-coat, dans laquelle il y a une chapelle qui se nommait anciennement la chapelle de M. St-Hervé, suivant les fermes des 14 nov.. 1558 et 3 nov. 1581, et présentement la chapelle de N.-D. du Bois, suivant le dernier aveu fourny à ladite juridiction de Trévénou-Kerlastre »]. Ses origines remontent à une très haute antiquité. Vers 1830, M. Bourdonnec ayant voulu enlever les ifs qui entouraient l’emplacement de cet édifice [Note : La chapelle actuelle, en effet, n’est plus sur l’emplacement de la chapelle primitive. Celle-ci se trouvait au bas de la prairie qui était alors un bois. Abandonnée au moment de la Révolution, elle fut rebâtie en 1819 à l’endroit actuel, par les soins de M. Y.-M. 0llivier, Recteur. Grâce à une souscription paroissiale elle fut restaurée, en août 1914, par les sains de M. Chapelle, recteur, aidé en cela par le R. P. Henry, Mariste], constata qu’ils « étaient tellement durcis par le temps que les instruments avaient bien de la peine à les entamer ». Or ces arbres peuvent vivre jusqu’à 900 ans. Ceci confirme ce que nous avons avancé plus haut au sujet de l’antiquité du culte de Saint Hervé à Quemperven. Pour expliquer l’existence de ces deux monuments très anciens, église et chapelle, bâtis si près l’un de l’autre et dédiés au même saint, l’hypothèse qui paraît la plus vraisemblable est celle-ci : Au moment où l’on changea le centre de la paroisse, pour le rapprocher du centre de la dévotion au saint patron, qui était en cette chapelle, on laissa par respect subsister cette dernière, mais, comme elle était trop étroite pour contenir toute la population, l’on bâtit à côté un vaisseau plus vaste. Ainsi s’expliquerait que le culte de Saint Hervé ait été finalement réservé à l’église paroissiale, pendant que le culte de la T. S. Vierge prenait peu à peu, à la chapelle, la place délaissée par Saint Hervé (F. M. Henry).

l'ancienne chapelle Saint-Maudez, aujourd'hui disparue. Edifice rectangulaire avec petit appentis au nord formant sacristie. Elle était en ruines en 1940 ;

l'ancienne chapelle du Christ, aujourd'hui disparue. Elle avait été demandée avec la précédente par l'évêque comme chapelle de secours le 10 février 1808 ;

la croix du Curé à Kerhoaden (XVIIème siècle) ;

la croix de Notre-Dame du Bois (ou d'Ar-c'hoat) ;

la croix de Saint-Maudez (XVIIème siècle) ;

la croix de Kernevez (XVIIème siècle) ;

la fontaine d'Ar-c'hoat ;

3 moulins ;

A signaler aussi :

la motte castrale de Goasilic (moyen âge). " Epoque celtique. — A mille mètres ouest du bourg, tumulus aplati sur lequel passe actuellement la charrue ; il avait sept mètres d’élévation et quarante-deux mètres de diamètre à sa base et était entouré d’un fossé aujourd’hui comblé " (J. Gaultier du Mottay) ;

le reliquaire, en bois, argent et cuivre comportant l'inscription "l'an 1400 J. Glorin fit faire ce relique" et situé en mairie (le Christ soutient le globe terrestre aux côtés de la Vierge) ;

le tombeau de Maudez-René Le Cozannet (1720), prêtre missionnaire en 1693. Maudez-René Le Cozannet est né à Langoat le 8 décembre 1666 et décède à Quemperven (Convenant Blanc) le 25 juillet 1720. Il s'agit d'un prêtre remarqué par ses contemporains pour ses vertus de simplicité, effacement et générosité. Ayant fait ses études au collège, puis au grand séminaire de Tréguier, il est ordonné prêtre à Tréguier en mai 1693 et célèbre sa première messe à Langoat quelques jours plus tard. Il exerce son ministère à Langoat (1693-1698), Lanmérin (1699-1701), Cavan-Caouënnec (1701-1708), Gurunhuel (1709-1711) et Quemperven (1712-1720). Dès sa mort, et pendant environ 150 ans, sa tombe sera visitée et les offrandes des pèlerins vont beaucoup contribuer à l'entretien de l'église. De nombreuses guérisons sont attribuées à son intercession. Quarante-sept sont consignées par le notaire M. Yves Le Coz entre 1730 et 1735, quatorze entre 1803 et 1805. Au sommet est sculpté un calice entre deux palmes et on lit au-dessous en caractères très nets, les mots : CY : GIST - LE CORPS : DE Mre MODES LE COZANNET - ENT. : LE 26 JUIL. : 1720. A noter que le 3 juin 1914, les ossements de notre saint prêtre furent analysés et reconnus ;

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ANCIENNE NOBLESSE de QUEMPERVEN

Lors de la Réformation de 1426, le rapport du curé stipule " Et ont recordé les témoins qu'il n'y demeure nul gentilhomme en ladite paroisse de Kamperven. Et aussi recordent les témoins qu'il n'y avait nul métayer en icelle paroisse en ladite châtellenie de Lannion ".

La seigneurie de Kerlastre de Quemperven possédait jadis un droit de haute, moyenne et basse justice (mentionné en 1628). Propriété d'Olivier de Larmor, puis de son fils Maudez de Larmor en 1556. Cette seigneurie passe ensuite entre les mains successives des familles de Rosmar (suite au mariage de Françoise de Larmor avec Pierre de Rosmar, seigneur de Kerdaniel et Coatléven) et Rogon (seigneurs de Carcaradec).

Lors de la Réformation des fouages de 1426, aucun noble ni métayer n’est mentionné à Quemperven (Kamperven). On y mentionne par contre la confrairie Tnou Guindy et les lieux-dits suivants : Ker Ylis, Ker Bridou, Ker Nevez, Ker Last, Quoz Kaer, Boursoul.

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc en 1480 et de Tréguier en 1481, on ne comptabilise la présence d'aucun noble de Quemperven.

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