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RETIERS

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La commune de Retiers (pucenoire.gif (96 octets) Rester) est chef lieu de canton. Retiers dépend de l'arrondissement de Rennes, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de RETIERS

Retiers vient d’une forme latine signifiant « rester ».

Retiers est une paroisse dès 868 ; les rois de Bretagne y ont semble-t-il au IXème siècle une de leurs résidences, nommée « Aula Reester, in pago Redonico » (Clos-Bouzard). Le roi Salomon vient d’ailleurs assez souvent au château de la Motte qui disparaît au XVIème siècle.

Ville de Retiers (Bretagne).

Dès le IXème siècle Retiers se présente à nous comme ayant un château royal d'une certaine importance. C'est là, en effet, « in aula Reester, in pago redonico », que le roi Salomon rendit justice en 868 à Ritcand, abbé de Redon, lésé dans ses droits par le mactiern Alfred. Or, la sentence du roi breton fut rendue à Retiers devant une foule de personnages distingués entourant ce prince : les comtes Pascweten, Rivilin, Bran et Morweten ; les abbés Ritcand, Finoes, Felens, Morweten, Cenmunoc ; les prêtres Haerni et Riétoc, etc. (Cartulaire de Redon, 18, 198). Plus tard, en présence d'Herbert, évêque de Rennes de 1184 à 1198, André, seigneur de Vitré, confirma le don que Brient de Coësmes avait fait à l'abbaye de Savigné de la moitié de sa dîme de Retiers, « medietatem decimœ suœ de Restiers ». Hervé et Mathieu, fils du donateur, ainsi que Nicolas et Guillaume, ses frères, avaient eux-mêmes déjà approuvé cette bonne oeuvre (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 722).

Ville de Retiers (Bretagne).

Peu de temps après, en 1201, B. de Coësmes, chevalier (le même probablement que Brient qui précède), donna aux religieuses de l'abbaye de Saint-Sulpice l'autre moitié de sa dîme en Retiers ; il concéda, en outre, un emplacement dans le bourg même de Retiers pour y construire une grange dîmeresse qui serait commune à ces religieuses et aux moines de Savigné, leurs codécimateurs dans la paroisse (« Dedit plateam in vico de Resters predictis sanctimonialibus et fratribus Savigneii ad faciendam domum ad quam trahantur decimœ » - Biblioth. Nat., Blancs-Manteaux, XLI, 183). Quoiqu'il ne soit point, en effet, question dans ces actes de l'existence de la paroisse de Retiers, il n'en est pas moins certain qu'elle existait déjà. Nous en avons la preuve dans une charte du Cartulaire de la Roë. On y voit dans la première moitié du XIIème siècle, du temps de Rouaud, prieur d'Arbrissel, Simon de Coësmes faire une donation aux religieux de la Roë en présence de Péan, prêtre de Retiers, et d'Hervé de Coësmes, frère de ce dernier (« Paganus sacerdos de Resteirs et Herveus de Coismis frater ejus » - Cartulaire de Roë, 93). Cette parenté semble même indiquer que, selon la déplorable coutume d'alors, la cure de Retiers appartenait au XIIème siècle à la famille des sires de Coësmes, qui jouissaient alors, paraît-il, de la seigneurie de Retiers. Dans le siècle dernier, les dîmes de Retiers étaient partagées entre plusieurs : l'abbesse de Saint-Sulpice affermait la sienne 160 livres seulement en 1762, le prieur de Béré jouissait de celle du Fief-au-Duc, et d'autres seigneurs laïques ou ecclésiastiques avaient de semblables droits. Quant au recteur, il levait environ le tiers de la totalité des dîmes de sa paroisse, et il déclara en 1790 que le revenu net de sa cure atteignait le chiffre de 3 236 livres (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 2 H, 64 ; 1 V, 29 - Pouillé de Rennes).

Ville de Retiers (Bretagne).

Le territoire est initialement sous la domination des seigneurs de Coësmes, puis passe à la fin du XIIIème siècle entre les mains de la famille Hallay, par le mariage de Catherine de Coësmes avec Guillaume du Hallay. Le dernier seigneur de Retiers, Emmanuel Agathe, marquis du Hallay, décède en 1826.

Ville de Retiers (Bretagne).

La seigneurie de Retiers semble avoir eu d’abord pour chef-lieu la Motte de Retiers qui existait encore en 1503, puis la Borderie. Elle avait un droit de haute justice. Retiers dépendait autrefois de la châtellenie du Désert et de l’ancien évêché de Rennes.

Ville de Retiers (Bretagne).

On rencontre les appellations suivantes : Reester (en 868), Resters (en 1201), Restiers (en 1240), Resteria (en 1516), Resteriœ (en 1571).

Ville de Retiers (Bretagne).

Note 1 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Retiers : Michel Dolinel (XVème siècle), Michel de la Grée (vers 1550 et jusqu'en 1571), Pierre Galinier (résigna le 19 mars 1575), Jean Blandin (résigna le 3 avril 1583), René Marion (résigna le 19 juillet 1584), François Chaussière (résigna le 28 décembre 1587), Corentin Huault (1594-1597), Jean Pastiz (1598-1610), Jean Le Marchand (1610-1616), François de Beaucé (1616-1620), Antoine Moreau (résigna dès 1623), Alain Laurent (1623-1625), Edme Coppé (vers 1625 et jusqu'en 1648), Louis Osdeping (en 1648), Jean-Baptiste de la Roche (vers 1653 et jusqu'en 1661), Pierre du Hallay (1654-1665), Jacques Potier (1665-1707), Hervé Esnouf (1707-1721), François Blay (en 1721), Louis-Pierre Picquet (1722-1738), Pierre-Jacques Bouyer (1739-1776), Joseph-Joachim-Emmanuel Lancelot (1776-1789 et 1803-1806), Pierre-Louis Dein (1807-1821), Jean de la Barre (1821-1822), Jean-Baptiste-Olivier Richard (1822-1855), Noël Gaspais (1855-1857), François-Marie Vallée (1857-1859), Jean Busnel (à partir de 1859), ....

Ville de Retiers (Bretagne).

Note 2 : Vers 1960, Retiers se développe grâce à l’implantation des "Etablissements Bridel", dont le siège se trouvait auparavant à Martigné-Ferchaud.

Ville de Retiers (Bretagne).

Voir   Ville de Retiers (Bretagne) " Le cahier de doléances de Retiers en 1789 ".

Voir   Ville de Retiers (Bretagne) " René-Jean-François Clément, prêtre natif de Retiers et guillotiné à Rennes en 1794 ".

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PATRIMOINE de RETIERS

l'église Saint-Pierre (XVII-XIXème siècle). Dédiée à saint Pierre, l'église de Retiers est en grande partie du XVIIème siècle. Ce devait être à l'origine une simple nef, à laquelle on ajouta deux chapelles formant bras de croix, l'une bâtie en 1611 et dédiée au Saint-Esprit et à saint Dominique, l'autre, à peu près contemporaine, dédiée à saint Etienne et saint Jean. En 1645 on construisit une tour, en 1660 on releva tout le chanceau, et en 1664 on réédifia le chapitreau de la grande porte ; vers la même époque fut rebâtie la nef, de sorte que toute trace de l'édifice primitif disparut ainsi. En 1841, ont été ajoutés des bas-côtés à la nef et a été construite une nouvelle tour de style pseudo-roman, avec flèche et clochetons. Les anciens tableaux peints à l'huile qui décorent les autels de cette église sont signalés comme dignes d'intérêt : celui du maître-autel représente la Pentecôte, et ceux des petits autels sont consacrés à la légende du Rosaire et aux saints Roch et Sébastien. Il y avait, en effet, de longue date en l'église de Retiers la confrérie de Notre-Dame, mentionnée en 1589, et remplacée par celle du Rosaire. C'est en 1665 que René Lecompte fonda une messe hebdomadaire pour l'établissement du Rosaire, et en 1673 que Jean du Hallay, seigneur de Retiers, fit une fondation de 25 livres de rente en faveur de cette dernière confrérie. L'autel du Rosaire ne fut toutefois construit qu'en 1698, dans la chapelle septentrionale. Vis-à-vis, dans la chapelle du Sud, fut érigée la confrérie des saints Etienne, Roch, Fiacre, Fabien et Sébastien, mentionnée en 1730, et plus connue en 1789 sous le simple nom de confrérie de Saint-Fiacre ou de Saint-Sébastien. Enfin, la confrérie du Saint-Sacrement avait été érigée au maître-autel par les soins du recteur Jacques Potier en 1695 et enrichie d'indulgences par le pape Innocent XII. Le sire de Retiers était seigneur fondateur de cette église ; il y avait son banc, ses armoiries et son tombeau dans le choeur. Là furent inhumés Louis du Hallay en 1599, Gilonne de Coëtquen, dame du Hallay, en 1626, Emmanuel du Hallay en 1723, René du Hallay en 1730, etc., tous seigneurs de Retiers et de la Borderie. Le tombeau de Gilonne de Coëtquen, fille du sire de Combour et femme d'Etienne du Hallay, existe encore, caché sous le parquet du sanctuaire. Le seigneur de la Bigotière avait aussi certaines prééminences en l'église de Retiers, et son enfeu s'y trouvait dans la chapelle Saint-Jean (Sud). Là furent inhumés en 1592 Claude Martin, et en 1622 François Martin, seigneurs de la Bigotière (Registre de l'état civil). Enfin, il y avait plusieurs fondations faites en cette église, telles que celle de la sacristie, présentée au XVIIème siècle par le seigneur de Retiers ; celle de la Bigotière, par le seigneur du même nom ; celle de la Cornouaille, par le général de la paroisse, et celle de la lampe, faite en 1625 par Guyon Jaunay, etc., etc. (Archives paroissiales - Pouillé de Rennes). Les chapelles du nord et du sud sont édifiées vers 1611. La tour-clocher date de 1645. Le chœur est remanié en 1660. La nef est remaniée en 1664. Les collatéraux datent de 1841. Au Nord, le retable du Rosaire (avec deux colonnes torses peintes en bleu, entourées de pampres et de grappes de raisins) date de 1696 : la peinture centrale représente la Vierge entourée de saint Dominique et sainte Catherine de Sienne. Au Sud, côté Epître, se trouve le retable de Saint-Sébastien, avec colonnes torses peintes en rouge. Le retable de Pentecôte date de 1698 : le tableau du centre représente la Pentecôte (atelier Lebrun), celui de gauche représente la Cène, et celui de droite représente le Christ remettant les clefs à saint Pierre. Au faîte du retable de Pentecôte, deux anges soutiennent une couronne, l'un tient la lance, l'autre l'éponge de la Crucifixion. Le mobilier se compose en outre d'un chandelier pascal et d'un lutrin datés du XVIIIème siècle ;

Eglise de Retiers (Bretagne).

l'ancien manoir de la Bigotière (XVIème siècle). Il possédait autrefois une chapelle privative et un droit de haute justice. La chapelle de la Bigotière dépendait du manoir de ce nom ; le seigneur du lieu y nomma chapelain Jean de Launay en 1701. Alexis du Boisbéranger, seigneur de Taden, épousa en cette chapelle Rose Busnel de la Touche en 1765. Pierre Turoche fut pourvu de ce bénéfice en 1787 (Pouillé de Rennes). Propriété de la famille Bigot en 1427, puis de la famille Martin en 1513 et en 1765 ;

l'ancien manoir de la Borderie (XVIIème siècle). La chapelle de la Borderie, bâtie dans la première cour de ce manoir, était très ancienne. Dès 1502, François du Hallay, seigneur dudit lieu et de la Borderie, y fonda des messes et assigna pour dot au chapelain le lieu du Petit-Olivet, ce qui fit appeler cette fondation la chapellenie d'Olivet. Le 10 mars 1607, Etienne du Hallay, seigneur de la Borderie et de Retiers, ratifia la fondation précédente et régla que le chapelain dirait la messe tous les mercredis et vendredis à son intention et à celle de Gilonne de Coëtquen, sa femme. Jean Davy (1607), Jean Jouin, Julien Le Clerc (1730), Louis Rouiller (1773) et Pierre Turoche (1787), tous présentés par le seigneur de la Borderie, desservirent cette fondation ; mais le dernier chapelain disait les messes en l'église de Retiers, parce que de son temps la chapelle de la Borderie était en ruine (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 83 - Pouillé de Rennes). Le manoir devient la résidence des seigneurs de Retiers après la disparition du château de la Motte. Il est incendié par les Ligueurs en 1590. Il possédait autrefois un colombier et un droit de haute justice. Propriété des seigneurs de Coësmes en 1191, puis par alliance de la famille du Hallay (au XIIIème siècle et en 1789) ;

la maison des frères Dein (XVIII-XIXème siècle) ;

11 moulins dont les moulins à vent de la Bigotière, de la Fontenelle, des Douves, des Quatre-Vents, et les moulins à eau de la Tour, Vieux-Moulin, de la Bigotière,...

Ville de Retiers (Bretagne).

A signaler aussi :

le mégalithe de Richebourg (époque néolithique) ;

l'ancienne chapelle de la Motte, détruite vers le XVIIIème siècle ;

l'ancienne chapelle Saint-Mathurin (XVème siècle). Cette chapelle se trouvait dans le bourg, non loin du presbytère. Elle avait été fondée au XVème siècle par Michel Dolinel, recteur de Retiers. La présentation en appartenait au seigneur de la Chénaudière, et en 1498 Laurent de Coësmes présenta en cette qualité N... Hardy pour la desservir en place de Michel Hardy, son frère, décédé. Jean Gasrel fut plus tard nommé chapelain de Saint-Mathurin, en 1667, en place de Pierre Le Breton, sur la présentation de Jean Martin, seigneur de la Bigetière et de la Chénaudière (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 83 - Pouillé de Rennes) ;

l'ancienne chapelle Sainte-Anne, édifiée vers 1651 et détruite vers 1830. Sainte-Anne, située près des villages de Launay et la Corbière, est souvent désignée par leur nom. Elle fut bâtie par un prêtre nommé Julien Jameu, sieur de Launay, qui, « considérant la grande étendue de la paroisse de Retiers, obtint de Jean du Hallay, seigneur de la Borderie et sire de Retiers, la permission de construire une chapelle proche le village de Launay, sous l'invocation de la Sainte Vierge et de Madame sainte Anne ». Dès le 5 novembre 1649, Julien Jameu, avant de bâtir cette chapelle, fonda deux messes hebdomadaires pour y être desservies les dimanches et fêtes, et les dota de 62 livres 10 sols de rente ; il réserva au seigneur de Retiers toutes les prééminences et le droit de présentation. Cette fondation, approuvée par l'évêque le 5 septembre 1649, fut renouvelée après la construction de la chapelle, le 22 mai 1651. Le fondateur, Julien Jameu, fut le premier chapelain de Sainte-Anne et eut pour successeur en 1661 Jean Meslin, en 1734 P. Courtiguer, et en 1760 François Harel, décédé le 2 mars 1787. Les processions générales de Retiers allaient au XVIIème siècle à Sainte-Anne, mais cette chapelle a été dé­molie vers 1830 (Arcives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 83 - Pouillé de Rennes) ;

les anciennes halles, propriété des seigneurs de Coësmes ;

Halles de Retiers (Bretagne).

 

Halles de Retiers (Bretagne).

l'ancien manoir de la Chémaudière ou Chénaudière. Il possédait une chapelle et avait autrefois un droit de haute justice. La chapelle de la Chénaudière avoisinait ce manoir, possédé dès 1427 par Jean de Coësmes. François Gascher en était chapelain en 1663, et parmi ses successeurs nous trouvons N... Hamel, décédé vers 1745, et Jean Goulhot, qui lui succéda. Pierre Turoche en fut également pourvu en 1787. Propriété successive des familles Coësmes (en 1427 et 1498), la Motte, seigneurs de Vauclerc (en 1513), Martin (en 1667), du Hallay (au XVIIIème siècle) ;

l'ancien manoir de la Gilnais ou de la Girais. Il possédait autrefois une chapelle privative ;

l'ancien manoir du Bois-Macé. Propriété de la famille du Hallay en 1427 et en 1513 ;

Gare de Retiers (Bretagne).

 

Ville de Retiers (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de RETIERS

Retiers était au IXème siècle une des résidences des rois de Bretagne. On l'appelait alors aula Rester. « Deux chartes du Cartulaire de Redon, l'une de 868, l'autre de 871, prouvent que le roi breton Salomon y venait assez souvent tenir sa cour et son souverain tribunal. Aux XIIème et XIIIème siècles Retiers est une seigneurie importante dont le possesseur devait fournir à l'ost du duc de Bretagne, par la main soit du sire de Vitré, soit de celui de la Guerche, un chevalier sujet de débat entre ces deux barons » (De la Borderie, Bretagne contemporaine, Ille-et-Vilaine, 110). A cette dernière époque Retiers appartenait aux sires de Coësmes, car nous voyons en 1191 et 1201 Briant de Coësmes disposer des dîmes de Retiers et construire une chapelle à son manoir de la Borderie, déjà résidence des seigneurs de Retiers (Archives d'Ille-et-Vilaine, fonds Hévin). Dans le courant du XIIIème siècle, Guillaume du Hallay épousa Catherine de Coësmes. Par suite de cette union, les sires du Hallay possédèrent la seigneurie de Retiers jusqu'à la Révolution. Comme nous les avons fait précédemment connaître en parlant du Hallay, nous ne répéterons pas ici leur suite généalogique. Il faut toutefois remarquer qu'après la mort d'Emmanuel du Hallay, en 1723, la seigneurie de Retiers cessa quelque temps d'appartenir à l'aîné de la famille et vint aux mains du frère cadet du marquis du Hallay, René-Christophe du Hallay.. Ce dernier mourut dès l'âge de trente ans et fut inhumé, le 8 avril 1730, dans le choeur de l'église de Retiers. Il laissait deux filles de son mariage avec Marie-Renée de Bizien, mais ces enfants ne conservèrent pas Retiers, dont leur cousin, chef de la famille, Emmanuel-Agathe, marquis du Hallay, fut le dernier seigneur. Retiers, qu'on peut considérer comme une châtellenie d'ancienneté, se composait de deux seigneuries distinctes à l'origine et relevant l'une et l'autre de la baronnie de Vitré, ou plus exactement l'une, la Motte de Retiers, du Désert uni à Vitré, l'autre, la Borderie, de Marcillé-Robert membre de Vitré. Depuis la destruction du château de la Motte, dont il ne reste qu'un vague souvenir, le manoir de la Borderie était la résidence des sires de Retiers. Cette dernière maison fut d'ailleurs fortifiée, et en mai 1590 Etienne du Hallay s'y défendit contre une troupe de paysans du parti de la Ligue, qui finirent par s'en rendre maîtres : les vainqueurs brûlèrent la Borderie après l'avoir pillée (Histoire de la Ligue en Bretagne, III, 186). Le domaine proche de la châtellenie de Retiers se composait en 1788 de ce qui suit : le château de la Borderie, avec sa chapelle, son colombier, « une très belle avenue, deux immenses châtaigneraies et le bois de la Mazuraye » ; — les métairies de la Borderie, la Rivière, la Mazuraye, le Boismacé et Mezin ; — les moulins à eau et à vent et l'étang des Renaudayes ; — les dîmes de la Gontraye, la Biardière, Lodiaye et Coësmes-à-Retiers ; — cinq garennes à lapins, etc. Une quinzaine de fiefs en Retiers, Le Teil et environs, avec une haute justice exercée au bourg de Retiers, composaient la seigneurie. Les vassaux nouvellement mariés y étaient tenus au devoir de quintaine « les jours Saint-Pierre et Saint-Estienne d'aoust ». Le seigneur de Retiers était fondateur de l'église paroissiale, où il avait ses banc, enfeu et armoiries. Il jouissait du droit de pêche prohibitive en l'étang de Marcillé-Robert, appartenant au sire de Vitré, et du droit de « faire lever les portes ou vannes de la pescherie de cet estang depuis la Saint-Georges jusqu'à la mi-septembre, lorsque l'eau excède la hauteur d'une borne de fer placée devant ces portes ». Enfin, à cette époque, le revenu de la seigneurie de Retiers atteignait environ 7 000 livres, dont 4 000 livres en argent et le reste en grains et autres redevances (Archives d'Ille-et-Vilaine, E. 31). Confisqué par la Révolution et vendu nationalement le 13 septembre 1795, parce que le marquis du Hallay avait émigré, l'ancien château de la Borderie n'est plus au milieu du XIXème siècle qu'une grosse maison de ferme (abbé Guillotin de Corson).

Ville de Retiers (Bretagne) : année 1913.

Année 1913

Lors de la Réformation faite en 1427, dans l'évêché de Rennes, par les commissaires Jean le Corsin et Jean Radouillet, plusieurs nobles sont mentionnés à Retiers :

Pierre du Hallay, sr. du Hallay de Retiers, du manoir de la Borderie et du Boaismace (Bois-Macé) ;

Jean du Coaismes (Coësmes), sr. du manoir de la Chenaudière ;

Guillaume Bagar, sr. du manoir de la Petite Onglée ;

Jean le Bigot, sr. dudit lieu de la Bigotière.

 

La montre des gentilshommes de l'évêché de Rennes, de 1541, mentionne à Retiers les nobles suivants :
" Gilles Martin seigneur de La Bigotière déclare tenir environ quatre vigns dix livres de rente. Et supplye luy estre pourveu d'ajoinctz des seigneurs de La Corbinaye [Note : Manoir de la Corbinaye, en Montreuil-sous-Pérouse], de Mauze [Note : François Le Heudre] et aultres. Et a faict le serment. " (B. de Pleguen, E. Becdelièvre, et G. Sèvegrand).

(à compléter)

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