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SAINS |
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La commune de Sains ( Sent) fait partie du canton de Pleine-Fougères. Sains dépend de l'arrondissement de Saint-Malo, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINS
Sains vient, semble-t-il, du latin "Sanctus".
Il semble que Sains soit un démembrement de la paroisse de Pleine-Fougères. Sains est mentionné dès le XIème siècle sous le nom de "Parrochia de Sainz". Sains est d'abord une paroisse rattachée au chapitre de Dol-de-Bretagne.
La première mention de Saints (aujourd'hui Sains) est faite au XIème siècle. En effet, Jean, archevêque de Dol, sacré en 1082, accorda avant l'an 1093 à Roger, abbé du Mont Saint-Michel, une rente de 10 sols sur le moulin de Sains, « molendinum de Sainz » (Semaine Religieuse de Rennes, II, 195). Cette paroisse dépendait uniquement du Chapitre de Dol et devait remonter par suite aux origines mêmes de ce Chapitre. Les chanoines de Dol possédaient en Sains de nombreux fiefs, une grande étendue de terre, trois étangs et trois moulins, une haute justice ressortissant directement au Parlement de Bretagne, et une telle juridiction spirituelle que la paroisse était considérée comme n'appartenant à aucun diocèse, quoique enclavée en celui de Dol. Non-seulement le Chapitre nommait le recteur de Sains, mais il lui conférait encore son bénéfice pleno jure sans que l'évêque eût droit d'intervenir. Le Chapitre faisait aussi lui-même la visite de la paroisse, accordait les dispenses aux paroissiens, donnait les lettres démissoriales aux clercs et priait tel évêque qu'il voulait d'administrer aux habitants de Sains les Sacrements d'ordre et de confirmation, car, d'après les termes mêmes d'un ancien aveu, « lesdites paroisse et église de Saints ne relèvent en aucune façon du seigneur évêque de Dol » (« Canonici Dolenses habent totalem, juridictionem ecclesiasticam et secularem, correctionem, collacionem et totalem disposicionem et visitacionem in ecclesiam, rectorem et homines suos de Sanctis » - Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 4 G, 108 — Voir tome Ier, p. 475 et suivantes). Ces privilèges, qui paraissent si extraordinaires de nos jours, avaient reçu l'approbation du Saint-Siège ; et nous voyons le pape Boniface VIII (1294-1303) confirmer les chanoines de Dol dans la jouissance de l'église de Sains, de ses dîmes, prémices et dépendances (« Ecclesiam de Seins cum decimis et primiciis, et cum terra Constantini, et pratis et aquis et nemoribus » - Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 4G, 108). Une autre charte nous apprend que les habitants de Sains devaient fournir un cheval au Chapitre de Dol lorsqu'un de ses membres voulait aller à Rome. Le chanoine Robert Anquetil réclama cette monture en 1235 (« Homines territorii de Sains confessi sunt quod debebant servitium equitis ad eundum Romam, quod ab eis petebat Robertus Anquetil, canonicus Dolensis, anno Dominum 1235 » - Bibliothèque Nationale, Blancs-Manteaux, XLV, 100). Notons cependant qu'au temporel le Chapitre de Dol ne possédait point la totalité de la paroisse de Sains. Dès le XIIIème siècle, nous voyons Olivier de Coëtquen posséder des dîmes en cette localité ; il est vrai qu'il les céda en 1218 aux chanoines, et que l'année suivante Pierre Mauclerc, duc de Bretagne, leur remit à son tour tout ce qu'il avait en Sains (Bibliothèque Nationale, Blancs-Manteaux, LXV, 99 - Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 843). Mais les seigneuries de l'Angevinière et de Sévedavy étaient fort anciennes en Sains et relevaient du roi. Le Chapitre de Dol étant grand décimateur à Sains, le recteur de cette paroisse, M. Baron, déclara en 1790 qu'il recevait des chanoines une portion congrue de 500 livres pour lui même et de 250 livres pour son curé ; il jouissait, en outre, du presbytère et de deux jardins (Pouillé de Rennes).
Au XIVème siècle, on trouve deux seigneuries : l'Angevinière ou Langevinière (qui possédait un droit de haute justice dès 1480) et Sévedavy. Le bourg de Sains renfermait jadis les ceps, colliers et prisons du Chapitre de Dol : les fourches patibulaires à trois piliers du Chapitre se trouvaient sur le bord des étangs.
On rencontre les appellations suivantes : Parochia de Sainz (au XIème siècle), Sains (en 1223), Seins (en 1300), ecclesia de Sanctis (au XIVème siècle), Saincts (en 1513).
Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Sains : Georges Sauvé (il résigna en faveur du suivant). Philippe Collet (il fut pourvu en 1431 par le Chapitre de Dol). Alain Hervy (docteur en théologie, il résigna en faveur du suivant). Laurent Guillemin (il fut pourvu en 1570 ; décédé vers 1587). Amaury Christiany (sous-chantre de Dol, il fut pourvu le 27 avril 1587). Gilles Chambron (1598). Jean Rubin (chanoine de Vitré, il permuta en 1610 avec le suivant). Nicolas Malescot (précédemment recteur du Pertre, il fut pourvu en 1610 et devint aussi chanoine de Vitré ; décédé à Vitré le 4 juillet 1616). François le Gros (1624-1631). François Le Bourdais (d'une famille noble de Sains, chanoine de Dol, il résigna en 1639). Guillaume Le Sylleux (clerc de Rennes, pourvu en 1639 en cour de Rome, il ne prit possession que le 4 décembre 1641. Il résigna en faveur du suivant). Maurice Larcher (il fut pourvu en 1643 ; décédé le 27 avril 1644 et inhumé à Dol). Pierre Chauvel (chanoine de Dol, décédé à Dol le 13 juillet 1644). François de Revol (il résigna en 1645). Guillaume Plihon (il fut pourvu le 10 février 1647). Pierre Chauvin (en 1671 ; il résigna le 30 mai 1674). Jacques Le Tourneulx (il fut pourvu le 1er juin 1674 ; décédé le 24 janvier 1683 et inhumé en l'église au pied du maître-autel). Julien Pelé (il fut pourvu en 1683 ; décédé le 25 janvier 1691 et inhumé le 26 dans son église). Jean Reguillet (il fut pourvu le 2 février 1691 ; décédé le 27 mai 1719 et inhumé le 28 dans l'église). François Durand (natif de Saint-Samson, pourvu le 29 mai 1719, il prit possession le lendemain, malgré Joseph Lavallée, en faveur duquel Jean Reguillet avait résigné le 7 mai. Décédé à Dinan le 2 octobre 1719). Jean Le Gendre (natif de Meillac, pourvu le 9 octobre 1719, il prit possession le 10 ; il résigna en faveur de son neveu qui suit et devint recteur de Notre-Dame de Dol). François Le Gendre (natif de Meillac, pourvu en cour de Rome, il prit possession le 5 mai 1732 ; il résigna le 25 juillet 1740 en faveur du suivant ; décédé âgé de quarante ans, le 29 août 1740, et inhumé le 30 dans le choeur par M. de Montlouet, chanoine et vicaire général de Dol). Jean-Baptiste Aougstin (recteur de Notre-Dame de Landouart, il prit possession le 25 janvier 1741 et permuta peu après avec le suivant). Laurent Brullay (prêtre d'Avranches, précédemment recteur de La Baussaine, pourvu le 7 juillet 1741, il prit possession le lendemain ; décédé âgé de soixante-sept ans, le 12 juin 1764, et inhumé le 14 dans le choeur de son église). Jean Le Ban (natif de Roz-sur-Couesnon, directeur des Bénédictines de Dol, pourvu le 19 juin 1764, il prit possession le 2 juillet ; il devint en 1769 recteur de La Fontenelle). Pierre-Georges Courtois (curé de Bonnemain, pourvu le 22 décembre 1769, prit possession le 2 janvier 1770 ; décédé le 10 mars 1776 et inhumé dans le choeur). Julien Daron (natif de Pleine-Fougères et sous-chantre de Dol, pourvu le 10 mars 1776, il prit possession le 1er mai ; il gouverna, jusqu'à la Révolution, fut réinstallé en 1803 et se retira l'année suivante ; âgé de soixante-dix-sept ans, à Pleine-Fougères, le 16 mars 1809). Augustin Lécarlatte (1804, décédé en 1818). Pierre Lebigot (1818-1846). René Dinard (a partir de 1847), ........
Voir aussi " Cahier de doléances de Sains en 1789 ".
PATRIMOINE de SAINS
l'église Saint-Pierre (1861-1881-1950), édifiée par l'architecte Jean Gabriel Frangeul à l'emplacement d'un édifice religieux primitif. Saint Pierre, apôtre, est le patron de Sains, dont l'église a été reconstruite au XIXème siècle. L'ancien édifice se composait d'une seule nef à chevet droit ; une grande fenêtre ogivale à meneaux s'ouvrait derrière le choeur, et une autre baie ogivale éclairait l'autel Saint-Jacques, placé au Sud de la nef ; mais cette nef avait été en partie refaite au XVIIème siècle, car on lisait la date 1602 gravée sur un des tirants de la voûte et celle de 1698 sur la sacristie. Un campanile à double clocheton s'élevait au milieu de l'édifice [Note : en voici les principales dimensions : Longueur totale, 26 m. environ ; largeur, depuis la campanille au bas, 8 m. ; de la campanille au haut, 6 m. 50 ; élévation sous voûte, dans la grande nef, environ 10 m., et 8 seulement dans le chanceau]. A la fin du XVIIIème siècle, le seigneur de l'Angevinière disputa au Chapitre de Dol les prééminences de cette église et obtint en 1787 un arrêt en sa faveur ; il fit alors ôter les armes du Chapitre qui se trouvaient sur la fenêtre du chevet et y substitua les siennes ; en outre, il établit un banc seigneurial au haut de l'église, près de l'enfeu de sa famille (Notes ms. de M. l'abbé Rimasson). On voyait, en effet, dans cette église une pierre tombale portant les armoiries des premiers sires de l'Angevinière (ou Langevinière) : d'azur à trois mains dextres d'argent, qui est de l'Angevinière. C'est dans cet enfeu que furent inhumés, en 1728, Gabriel Hue de Montaigu, seigneur de l'Angevinière, et en 1785 Thérèse Le Clerc du Cosquer, femme de Nicolas Hue de Montaigu, également seigneur de l'Angevinière. Il parait que le seigneur de Sévedavy avait droit d'exiger de certains de ses vassaux une paire de gants blancs à Noël, pendant la messe de minuit ; le tenancier devait alors sonner trois fois la clochette et dire autant de fois : Seigneur de Sévedavy, venez recevoir vos rentes (Notes ms. de M. l'abbé Rimasson). La confrérie du Saint-Esprit était anciennement florissante à Sains ; elle a donné naissance à l'assemblée de la Pentecôte, qui subsiste seule à la fin du XIXème siècle. On vénérait beaucoup aussi dans ce sanctuaire une vieille statue de saint Gilles, but d'assez nombreux pèlerinages. La première pierre de la nouvelle église de Sains, construite sur l'emplacement de l'ancienne, a été bénite le 1er mai 1861. Cet édifice se compose d'une nef ogivale fort élégante, accostée de deux petits collatéraux, et terminée par un chevet droit qu'éclaire une belle fenêtre rayonnante. Au bas de la nef s'élève la tour, dont la base forme porche (Pouillé de Rennes). L'église actuelle possède une chaire du XIXème siècle. Le vitrail intitulé "Sacré Coeur" (avec sainte Geneviève et sainte Alice) date de 1875 ;
le manoir de la Ville-Aze ou La Villas (XVIème siècle), situé sur un ancien site gallo-romain. Propriété des seigneurs de Launay en 1590, puis des familles Le Provost de Boisroux, Le Poitevin, de La Crochardière, La Pigannière de Courcelles, Dieuleveult et Deschamps ;
l'ancien manoir de l'Angevinière, situé route de Pontorson et cité dès 1282. La famille De Langevinière est aussi mentionné en 1320 et Perrot de Langevinière a ratifié le traité de Guérande en 1381. Sa chapelle date de 1721 : elle conserve une vieille statue de saint Antoine de Padoue qui provient de l'ancienne chapelle de Sévedavy. La chapelle Saint-Antoine de l'Angevinière fut bâtie par Gabriel Hue de Montaigu, seigneur de l'Angevinière, et bénite le 15 avril 1721 par Jean Le Gendre, recteur de Sains. A la mort d'Augustin Luthier de la Richerie, chapelain de Sévedavy, on transféra à l'Angevinière la fondation de Sévedavy, que desservirent ensuite Georges Guéroult (1742), — Laurent Bruslay (1744), — Pierre Doudé (1753), — Guillaume Petion de Colombel (1754), — Etienne Boussais (1764) — et Julien Nicolle ou Nicole (1774) qui demeurait au village du Mériennais, dans une maison à lui appartenante et que lui avait fait bâtir M. De Montaigu. Dévastée par la Révolution, la chapelle de l'Angevinière a été restaurée en 1834 par la famille de la Choue de la Mettrie (originaire de la Haute Mettrie, paroisse de Trégon, évêché de Saint-Brieuc), et elle continue d'être entretenue (Pouillé de Rennes). " Elle est même connue à Rome où l’on a obtenu, en 1862, pour 10 ans, la faveur d’un autel privilégié pour les fidèles défunts, et celle de pouvoir y gagner une indulgence plénière, aux conditions ordinaires pendant le même laps de temps, quatre fois chaque année, c’est à dire, aux fêtes de St Joseph, de St Antoine de Padoue, de Ste Anne et de l’Assomption de la T. Ste Vierge. Trois mariages y ont été célébrés : 1° celui de M. Georges De Bilheust de La Bretonnière de Sartilly, et de Melle Marie Marguerite Le Long, Demoiselle du Val, de Saint Broladre, le 17 Avril 1738 ; mais le mariage fut bénit par M. le Recteur de St Broladre, avec la permission de celui de Sains et l’autorisation de Monseigneur l’évêque de dol. 2° celui de Messire Luc François de Brunnes, Seigneur de Montlouet, et de Melle Anne Marguerite Françoise Adrienne De Gonnelieu, veuve de Mire Nicolas Gabriel Hue De Montaigu, le 17 février 1749. 3° enfin celui de M. Louis De La Tousche Limousinière, et de Melle Félicité De La Choue De La Mettrie, le 22 juillet 1851 " (P. Rimasson). Propriété des seigneurs de l'Angevinière, puis des familles de Texue, du Breil, Daliber ou d'Alibert, Huë seigneurs de Montaigu (en 1721 et en 1785) [Note : Melle Thérèse Hue De Montaigu, épouse de M. Armand De La Landelle], de la Landelle (1803-1834) [Note : Melle Eléonore De La Landelle, épouse de M. Hippolyte De La Choue De La Mettrie], De la Choue de la Mettrie (à partir de 1834), Gobbé ;
l'ancien manoir de Sévedavy, situé route de Saint-Marcan. Il possédait jadis une chapelle privée située au sud-est de la maison et dédiée à Saint-Antoine de Padoue. Le 19 septembre 1433, Jehan du Plessix (ou Plessis) et Jehanne de la Cigogne, seigneur et dame de Sévedavy, fondèrent trois messes hebdomadaires les lundi, mercredi et vendredi, au grand autel de l'église de Sains ; mais cette fondation fut ensuite transférée dans la chapelle de Sévedavy, et après la ruine de celle-ci dans la chapelle de l'Angevinière. Le premier chapelain en fut Guillaume Regnault ; le dernier, Julien Nicolle, déclara en 1790 que cette fondation, consistant en dîmes levées à la Fontenelle et à Sains, valait alors 516 livres de rente, mais qu'il n'était plus tenu qu'à la messe les dimanches et fêtes (Archives du district de Dol). En 1701 la chapelle de Sévedavy tombait en ruine, et en 1712 le chapelain Augustin Luthier de la Richerie, trésorier et chanoine de Dol, voulant en prendre possession, n'y trouva ni pierre d'autel, ni cloche ; il fut obligé, comme son prédécesseur André Reste, d'en faire le service à l'église paroissiale. Dès le 26 juin 1701, l'ordinaire avait permis de transférer cette chapellenie à l'Angevinière, mais la translation n'en eut lieu que le 12 décembre 1741. On porta alors à la chapelle de l'Angevinière la vieille statue en granit du patron saint Antoine de Padoue, qui s'y trouve encore (Pouillé de Rennes). Propriété successive des familles du Plessis (en 1433), Turpin (en 1480), de Texue (en 1513), Huë seigneurs de Montaigu (au XVIIIème siècle) ;
4 moulins dont les moulins à eau Grand et Petit Moulins de Sains, de Langevinière, et le moulin à vent des Tertres ;
ANCIENNE NOBLESSE de SAINS
Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence d'aucun noble de Sains. Sains dépendait jadis de la paroisse de Pleine-Fougères.
Lors d'une réformation de l'évêché de Dol en 1513 (rapport fait en partie par Jehannot Bourguillois, Jean Richart et Sanson du Boays, élus), sont mentionnées à Sains (Saincts) les personnes et maisons nobles suivantes :
Noble écuyer Gilles de Texue possède les manoirs nobles de Senedary (Senedavy) et de la Gérardière (Giraudière).
Noble homme Robert Turpin, sieur de Langevinière.
Noble homme Jean Rolland (Roland) .
Noble homme Guillaume Le Saige.
Noble homme Jean Rolland, au droit Robinne Colin sa mère.
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