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TOURCH |
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La commune de Tourch ( Tourh) fait partie du canton de Rosporden. Tourch dépend de l'arrondissement de Quimper, du département du Finistère (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de TOURCH
Tourch vient du nom dune rivière située dans le pays de Galles (Twrch).
La paroisse de Tourc'h ou Tourch semble connue dès le Vème siècle, puisque nous voyons dans le Cartulaire de Landévennec, le roi Grallon faire donation de différentes terres en Tourch (in plebe Turch) à saint Ratian, disciple de saint Guénolé. Au VIème siècle, Tourch est rattaché à la paroisse primitive de Coray.
Si lon se fonde sur une charte du XIème siècle de labbaye de Landévennec, le village de Penn Guern, aujourdhui Penvern, en Alliant, serait situé dans la paroisse de Tourc'h. Ce qui fait dire à certains que Tourch aurait englobé autrefois Elliant. Ce qui est sûr cest que la paroisse de Tourch existe depuis longtemps et dépendait autrefois de l'ancien évêché de Cornouaille.
Au Moyen Age, deux seigneuries ont leur fief à Tourch : celle de La Rivière et de Coatheloret. Plus de la moitié de la paroisse de Tourch appartenait à la seigneurie de Coatheloret qui avait "droit de juridiction, haute, basse et moyenne justice et patibulaires à quatre piliers, ... Le seigneur était supérieur et fondateur de l'église paroissiale ..... , de la chapelle de Locunguff (maintenant Sainte-Candide de Locunduff), en la dite paroisse et de Saint-Adrien, en la paroisse d'Elliant ...". La juridiction existait encore dans la seconde moitié du XVIIIème siècle. Tourch devient commune en 1790.
On rencontre les appellations suivantes : Plebs Turch (XIème siècle), Tourc (en 1182), Tourch (en 1405).
Note 1 : Liste non exhaustive des maires de Tourch (ou Tourc'h) : Jean Le Roy (1795-1796), Louis Le Bourhis (1797-1804), Louis de La Lande de Calan (1804-1830), Yves Montfort (1830-1843), Jean Gourmelen (1844-1864), François Guyader (1865-1866), Jean Bleuzen (1867-1876), René Quéré (1876-1884), Jean Bleuzen (1884-1896), François Bleuzen (1896-1900), Laurent Postic (1900-1904), René Le Roy (1904-1917), Jean Calvary (1919-1925), François Bleuzen (1925-1929), Louis Boedec (1929-1942), René Le Roy (1942-1945), René Rodallec (1946-1947), Marie-Françoise Le Cam (1947-1983), Yves Nicolas (1983-1989), Pierre Poupon (1989-1995), Michel Cotten (1995-2020), etc .....
Note 2 : Liste non exhaustive des recteurs de Tourch (ou Tourc'h) : Corentin Le Sodec, 1472. — Yves Provost, 1530. — Jacques Le Dosser, 1654-1673. — Denys Floc'hig, 1673, était fréquemment parrain. — Henri Pontpaul, 1677-1693. — M. Gobert, 1707. — Guillaume Cutuillic, 1707. — Paul Sodérou, 1727. — Joseph Le Modire, 1734. — Alain Laurans, ordonné le 23-1-1703 ; recteur de 1735 à 1742. — Jean Le Guénel, 1742-1751. — Y. de Vallan, 1751 ; remplacé par son neveu en 1763. — Y. Mathieu de Vallan, 1763-1778. — Le Bigaignon, 1778, enterré à Tourc'h le 26 octobre 1779. — G. Le Du, 1779-1786. — A. Daniel, 1786, enterré à Tourc'h le 19-5-1787. — Guillaume Guéguen, 1787, signe une dernière fois le 4 juillet 1792 et disparaît. — Guino, curé d"Elliant [Note : Signe 5 fois les actes de la succursale de Tourc'h « dans la paroisse d'Elliant, sans entendre préjuidicier au territoire de l'annexe de Tourc'h et en l'absence du vicaire du dit Tourc'h ». Cet abbé Guino, recteur d'Elliant, avait été député du clergé aux Etats généraux et membre de la Constituante. Rentré à Elliant comme curé constitutionnel, il ne put s'y maintenir en présence de l'hostilité des paroissiens qui, d'après une tradition citée par M. Kerviler, le saluaient du cri populaire : Harz ar bleiz ! — « Au loup ». L'abbé Guino serait mort, après le Concordat, réconcilié avec l'Eglise]. — Guillaume Guéguen reparaît en 1804. — Le Vey, 1807. — Le Guellec, 1809 [Note : Après le 29 Décembre 1810, il n'y a pas de trace de recteur. Plusieurs registres manquent. Ce sont des prêtres de Elliant qui assurent le service]. Jean-Marie Le Bris est nommé le 1er octobre 1823. Il ne signe plus après le 1er mai 1825 [Note : Pour la deuxième fois, Tourc'h est sans prêtre. Le service est garanti, parfois par un vicaire d'Elliant, plus souvent par M. Tabourdet, recteur de Coray. Y avait-il pénurie de prêtres ? On peut soupçonner autre chose. En 1825, le bedeau, Yves Le Reste, âgé de 55 ans, est révoqué par le Conseil municipal, qui en choisit un autre. Celui-ci « fonctionnera jusqu'à ce qu'il plaise à Monseigneur de nommer un recteur. Ce sera à lui de l'accepter ou non »]. — Guillaume Loison, né à Saint-Thurien en 1785 et nommé recteur de Tourc'h le 5 avril 1828. — Caudan, 1833-1846. — Cozic de Brasparts, 1846-1847. — René Garo, de Dinéault, vicaire à Coray, prend possession à Tourc'h le 23 décembre 1847. Au bout de 34 ans de rectorat, il demande un vicaire. Il démissionne en 1888, meurt à Elliant et est enterré à Tourc'h le 31 janvier 1889, âgé de 83 ans. — Henri-Marie Couic, de Ploaré, vicaire à Ergué-Gabéric, nommé le 3 août 1888, est transféré à Esquibien en août 1891. — François Le Jacq, de Plougoulm, recteur de Trézilidé, est nommé le 14 août 1891 et enterré à Tourc'h le 30 mai 1912. — Louis Coajou, de Pouldergat, vicaire à Guipavas, est nommé à Tourc'h le 7 juin 1912 ; il part pour Hanvec en octobre 1916 et pour Plougoulm en 1927. — Jean-François Corre, de Guimiliau, vicaire à Penmarc'h, est nommé le 9 octobre 1916 et est inhumé à Tourc'h le 2 février 1920. — Eugène Kérouanton, du Drennec, vicaire à Dirinon, arrive le 9 février 1920, meurt à son poste, et est enterré au Drennec en mars 1922. — Joseph Goavec, de Saint-Pol-de-Léon, vicaire à Trégunc, est nommé le 25 mars 1922. Il quitte en mai 1925. — François-Marie Calvez, de Coat-Méal, vicaire à Irvillac, prend possession de Tourc'h le 14 mai 1925, etc....
Note 3 : Liste non exhaustive des vicaires de Tourch (ou Tourc'h) : Henri Pontpaul, 1672. Il est nommé recteur sur place en 1677. — Maurice Jacob, 1672. — Yves Le Bail, 1672. Il est enterré à Tourc'h le 22 juin 1686, à l'âge de 70 ans. — Henri Auffret, 1680. —Yves Le Bigot, 1683-1689. — Guillaume Cutuillic, 1689, devient recteur de Tourc'h, et bâtit un presbytère en 1707. — Jean Le Guénel meurt recteur de Tourc'h le 29 décembre 1751, âgé de 62 ans. — Yves Le Coëdic, 1751-1758. — L. Nicolas, 15 juin 1772-1776. — Guillaume-Pierre Motreff, 1776. — Kérautreff, 3 août 1778. — L'Hamoignon, curé de Guiscriff, signe en octobre 1778 « curé d'office de Tourc'h ». — Le Bigaignon devient recteur sur place. — Mathieu Carnot, curé d'office en 1779, signe curé tout court de 1785 à 1792. — Guillaume Guéguen, curé d'office en 1787, est nommé recteur la même année [Note : Le 19 Juillet 1792, Jean Le Roy, maire, écrit : vu l'absence du vicaire et le peu d'espoir de son retour. Je ..... ai fait inhumer...]. — Yves Bouguen, 1881-1883. — François Rousvoal, 1883-1886, est nommé à Landudal. — Michel Le Borgne, 1886-1889. — Gustave-Albert Goujon, 1889-1890, devient bénédictin. — Jean-François Larvor, 1890-1891, part pour Scrignac. — Jean-Joseph Maurice, 4 mai 1891 à juin 1891. — Mathieu Pondaven, 1891-1894, est nommé vicaire à Douarnenez, recteur de Port-Launay. Il est actuellement recteur de Lampaul-Ploudalmézeau. — Le Roux, 1894-1895. — Yves Tanguy, 1896-1898. — Alexis Piriou, 1898-1900, devient vicaire à Ploujean et y meurt. — Nicolas Mével, 1901-1904, quitte pour Plozévet, est nommé recteur de Landevennec, puis de Plogoff. — Jean-Louis Rozuel, 1904-1908, part pour Loctudy. D'abord recteur die l'Ile de Molène, il est vers 1934 recteur de Combrit. — Pierre-Marie Jacopin, 1908-1914, successivement vicaire à Huelgoat, à Riec, est recteur de Sainte-Sève. — François Berthou, 1914, meurt au champ d'honneur. — Gustave Guéguen, 1914. Pendant la guerre, il devient auxiliaire de plusieurs recteurs et curés. Ensuite, il est nommé vicaire à Argol, à Audierne et à Plabennec, qu'il quitte plus tard comme aumônier de l'Hospice de Brest, etc .....
Note 4 : Les villages disparus sont : Meil-Stang-an-Ti, mentionné une seule fois sur les registres et habité par la famille Guichet. Landorhoux, Kerdanet, Vourc'houz, Gleviou et Ioquaro.
Note 5 : Kerc'hoaler s'écrivait : Ker-woal-œr ; Kervaziou s'écrivait : Kermadiou ; Coat-Spern s'écrivait : Quosperne ; Boisjaffray s'écrivait : Botiaffré ; Kervéguen s'écrivait : Keruguen. En 1933, sur la liste des propriétaires fonciers de Tourc'h, nous ne lisons que trois noms de nobles : De Lalande de Calan ; De Lonlay et Laroque de Trémaria.
Voir " Situation géographique de Tourch ou Tourc'h ".
Voir " Le cahier de doléances de Tourch ou Tourc'h en 1789 ".
PATRIMOINE de TOURCH
l'église Saint-Cornéli ou Cornély (XV-XIXème siècle). En forme de croix latine, l'église comporte une nef de deux travées avec bas-côtés, un transept séparé de la nef par un arc diaphragme, un choeur à chevet plat flanqué de deux chapelles et un porche méridional. Le clocher, restauré en 1930, date de 1726-1727 : il possède une galerie classique et comprend une chambre de cloches, puis une seconde galerie et une flèche octogonale. Le clocher porte plusieurs dates et inscriptions : d'abord 1726, puis "1727 V. et D. M. Modire R. de Tour - Dom Jean Guennel". Sur la chambre des cloches "Jean Le Guennel F. 1727", et en caractère renversé "Herve Bolido". Sur la seconde balustrade "Ia. Rivier R. P. Flao. G.". La tour est timbrée des armes de la famille Tréouret. L'église possède trois cloches : les deux plus petites remontent à 1873 et 1824 seulement. D'après les inscriptions, les parrain et marraine sont : - pour la plus ancienne, M. Louis Hyacinthe de la Lande de Calant, maire, et Marie Jeanne Rivier, - pour la plus récente, M. Bleuzen, maire, et Marie Isabelle Gourmelen. La grande cloche, d'après les registres de la paroisse, a été baptisée le 12 août 1781 sous les noms de Corneille-Marie, les parrain et marraine ont été Jean Colorec, fabricien, et Isabelle Le Guénel, femme de Guy Le Bourhis, syndic. La cloche porte l'inscription suivante : "L'an 1781, j'ai été bénite par Mgr G. Le Du, recteur de Tourc'h - M. le marquis et Mme la marquise de Tinténiac, seigneur de fief - M. et Mme de Kerjean, seigneur prééminencier". Au milieu de la légende se trouvent deux écussons accolés : le premier, d'hermines en croissant de gueules (Tinténiac), et le second, fruste. A la fin, il y a sous une couronne un écusson double en forme de coeur, contenant, à gauche, une tour (Kerjean), et à droite, les armes bien effacées de Marie Louise de la Marche, femme de François de Kerjean, seigneur de Kerminihy. La nef a été restaurée en 1843. Le choeur et le transept datent du XVIème siècle. Au sud du choeur, la sacristie a été reconstruite et rehaussée d'un étage en 1930. La partie la plus intéressante est la maîtresse vitre de la Crucifixion, oeuvre de l'atelier Le Sodec (suivant carton de Jost de Negker), qui date de 1550. La maîtresse vitre présente à sa partie supérieure trois soufflets contenant des armoiries dont celles des deux seigneuries qui se partageaient le territoire de la paroisse de Tourch, c'est-à-dire, Kerminihy, paroisse d'Elliant, maintenant Rosporden, et Coatheloret, paroisse de Tourch. Toutes deux relevaient directement des ducs de Bretagne et plus tard des rois de France, dont les fleurs de lys devaient probablement figurer en supériorité dans le premier soufflet. Cette circonstance a pu en provoquer la destruction en 1793. Le soufflet de gauche contient les armes suivantes : écartelé, - au premier d'argent à trois molettes de gueules (Kerminihy), - au deuxième, au chêne de sinople englanté d'or au franc canton de gueules chargé de deux haches d'armes d'argent adossées (Plessis-Nizon), - au troisième, parti de Plessis-Nizon et de gueules aux trois croissants d'argent (Kerflous), - au quatrième, d'argent à la croix de sable (?). Ils s'agit, semble-t-il, des armes de Laurent du Plessis, qui possédait la seigneurie de Kerminihy entre 1540 et 1562. Au soufflet de droite nous trouvons un écusson dont la forme est caractéristique du XVIème siècle. Les armes d'argent au grêlier d'azur figurent aussi aux soufflets supérieurs des deux petites fenêtres latérales du choeur, qui n'ont conservé que ces fragments de leurs anciens vitraux. Ces armes doivent être celle de la famille à qui appartenait vers 1550 la seigneurie de Coatheloret. L'église abrite les statues de saint Cornély, saint Herbot, sainte Barbe (sur le placître) et un Crucifix. Un groupe de sainte Anne est au Musée de l'évêché. On y voit les armes des deux seigneuries qui se partageaient le territoire de la paroisse de Tourch, c'est-à-dire Kerminihy (autrefois paroisse d'Elliant, maintenant Rosporden), et Coathéloret (paroisse de Tourc'h) ;
Voir " L'église Saint-Cornéli ou Cornély de Tourch ".
la chapelle Sainte-Candide (XVIème siècle) située à Locunduff (autrefois Locunguff ou Locundu), propriété de la seigneurie de Coatheloret (ou Coathéloret). Cette chapelle, de plan rectangulaire, est dédiée à sainte Candide et porte les armes des Canaber. Les armes de la famille Canaber sont : "d'argent au grêlier de sable accompagné de trois molettes du même (Kerlouet) au chef de gueules chargé de trois quintefeuilles d'argent (Canaber)". Ces armes sont sculptées à la base du clocher et sur la porte latérale de la chapelle, et sont également représentées dans le soufflet supérieur de la fenêtre de cette chapelle. La cloche, qui remontait seulement à 1824, a été remplacée par une cloche neuve en 1891. Les parrains et marraines ont été, - pour la plus ancienne, M. Bartolot, de Kervéguen, et Mlle Armande Marie Kermorial, de Kerminihyt, - pour la plus récente, Mlle Marie Jeanne Guyader, de Kervéguen, et le propriétaire de Kerminihy à cette époque. A l'intérieur de la chapelle se trouve une statue en pierre de Sainte-Candide : la sainte est représentée en costume d'abbesse, debout, tenant de la main gauche un livre et dans la main droite le bâton d'une crosse qui a été brisée ;
Voir " La chapelle de Locunduff en Tourch dédiée à Sainte Candide ".
l'ancienne chapelle de Pont-Ilis, dédiée jadis à saint Guénael et aujourd'hui détruite. La chapelle avait été construite sur les dépendances d'un domaine de la terre de Kerminihy, dont le seigneur, d'après les aveux était "fondateur, premier et seul prééminencier, après le Roy, en la chapelle de Saint-Guenel". "La tradition nous dit qu'une chapelle existait à un kilomètre au Nord-Est du bourg, dans la parcelle n° 670 de la section A. Il n'en reste que des traces de murailles. Le sol a été fouillé ; et les pierres enlevées se voient éparpillées dans les talus, dans les constructions des environs. On remarque les fondations profondes de trois murs. D'ailleurs, les noms de Run n' abat [Note : En juin 1911, dans un champ de Run n'abat, on a trouvé un millier de pièces de monnaie portant l'effigie d'un roi d'Angleterre. Elles portaient l'inscription suivante : « Civitas London Edoerdus rex anglorum — posui Deum adjutorum meum »], foënnoc an Ilis, etc... conservés à un village et à plusieurs parcelles avoisinantes de la section A, confirment la tradition" (F.-M. Calvez). Elle était plus grande que toutes les chapelles des environs. C'est dans la chapelle de Saint-Guénael que les prêtres insermentés ont continu longtemps à dire la messe pendant la Révolution ;
le calvaire du cimetière de Tourch (XVIème siècle), restauré en 1854 et 1927. "Le Calvaire de l'ancien cimetière a été transporté dans le nouveau, en 1927. Ce transfert a permis d'apprendre que le soubassement est en pierre de Scaër et date de 1734 [Note : En outre, on avait mis à jour un morceau de pierre tombale portant cette inscription : CY GIST - MR — 10 — MODIRE RECTEUR - R. 1734]. Sur ce soubassement, on peut lire actuellement : MISSION DE 1927 / INDULG.: 5 ANS : PATER : AVE : GLORIA. Il porte une croix de Kersanton, achetée par M. Garo, recteur de Tourc'h, le 11 avril 1858, à l'Hôpital-Camfrout. Sur un fût monolithe, quatre têtes d'anges regardent les quatre points cardinaux sans se fatiguer de porter deux forts bras de croix œuvrés, aux extrémités desquels se tiennent dos à dos quatre statues. Au milieu de ce bloc est plantée une jolie croix à godrons avec le Christ. Le groupe est à double face. Regardant le cimetière, le Christ meurt entre la sainte Vierge et saint Jean. Le côté opposé présente un ecce homo encadré de 2 personnages" (F.-M. Calvez) ;
la croix de l'église de Tourch (XVIème siècle) ;
la croix de Locunduff (XVIème siècle). "Calvaire de Locunduff. C'est le voisinage de la chapelle qui lui a valu ce nom. S'il n'est pas beau, il est très ancien, patiné, rongé par les siècles. Il offre cette particularité que le fût, la croix, le Christ en ronde bosse, le tout est pris dans le même bloc de granite" (F.-M. Calvez) ;
la croix de Ménez-Groaz (1853). "Calvaire de Menez-Groas. Egalement acheté à l'Hôpital-Camfrout par M. Garo, il est moins important. Sur un soubassement de trois marches en taille, s'élève un fût qui porte le Christ mourant sur la croix" (F.-M. Calvez) ;
le manoir de La Rivière (XVIIème siècle) ou Ster ou Rier, propriété de la famille La Rivière, Landanet dElliant, Guilloroux, et La Lande de Calan. Vers 1933, on y voyait encore une vaste et vieille maison. La façade est alors percée d'un grande porte gothique avec moulures, et d'une deuxième porte moins importante, mais également d'un autre âge. Elle est située, comme on nous l'indique dans la vallée de l'Aven, tout près du cours d'eau. A la réformation de 1526, nous y trouvons Guillaume, seigneur de la Rivière, noble. Jéhan de la Rivière comparaît en 1481 à la montre de l'évêché de Cornouaille, en archer en brigandine, comme seul noble de la paroisse de Tourc'h. A la réformation de 1536, Jehan de la Rivière, seigneur dudit lieu, est exempt. En 1583, le manoir de la Rivière appartient à Loys de La Rivière. En 1623, il est la propriété de Jean Déréat, seigneur du Ster. En 1677, il était habité par Péron. En 1756, il y a projet de mariage entre honorable homme Jacques-Mathurin de Vallan (frère du recteur) et noble demoiselle de La Rivière [Note : La famille de La Rivière n'est pas mentionnée dans l'Armorial de Bretagne, bien à tort, car elle est citée dans les réformations et les montres des XVème et XVIème siècles. Elle blasonnait : D'argent au greslier d'azur. La maison de La Riivière avait de belles prééminences dans l’église de Tourc'h. Vers 1933, La Rivière appartient à M. de Lalande, de Calan] (F.-M. Calvez) ;
l'ancien manoir du Rest ou Restou. Au milieu du village, en 1933, on voyait encore une petite maison très ancienne, toute en pierres de taille, avec ouvertures œuvrées et linteaux à moulures. Les annexes sont de la même époque. A la réformation de 1441, Maître Henri Blanchet, noble, avait un métayer exempt de fouages, au lieu dit Le Rest, par grâce des paroissiens [Note : La famille Cornouaillaise Blanchet n'est pas citée dans le Nobiliaire breton. On y trouve un Blanchet, seigneur des Fougerais, de la Ville Anne, du Plessis, de Mesné, de la Piébonnière. R. 1670 porte : d'argent à 3 fusées de gueules mises en fasce, surmontées d'une fasce jumelée de sable. On trouve également Pierre Blanchet, anobli en 1469 et Jean Blanehet, procureur général en 1482. Nous ne savons pas s'ils appartiennent à la même famille]. A la réformation de 1536, Gouvaing Le Gallou, [Note : Cette famille, qui remontait à Jean Le Gallou, anobli en 1468 et seigneur de Trévanec, en Plomelin, portait pour armes : d'or au léopard entouré d'azur], seigneur du Rest, se dit noble (F.-M. Calvez) ;
l'ancien manoir de Kervrindal ou Kerdimodel ou Kervidal. La maison d'habitation était très vaste, ancienne, et possèdait encore en 1933 une belle porte gothique. A la réformation de 1444, Marguerite Le Bénerven [Note : Bénerven portait : d'or en chêne de sinople englanté d'or, au sanglier de gueules passant au pied], femme de Guézennec de Kerminihy, au manoir de Kerdimodel, est exempte. A la réformation de 1536, le manoir de Kerdimodel appartient au seigneur de Kerminihy. Du manoir dépendaient deux moulins : celui de Kervidal et celui de Kerdaniou [Note : La réformation de 1426, cite un Yvon de Kerdaniou, noble]. Depuis 1762, les registres n'en font plus mention (F.-M. Calvez) ;
l'ancien manoir de Kergounar. Il restait, en 1933, deux vieilles maisons, dont l'une très vaste était remarquable par la porte, la croisée et son grand foyer en énormes pierres de taille. A la réformation de 1444, la déguerpie de Rospiec [Note : De Rospiec, seigneur dudit lieu, de Kerasbourg, de Trévien, de Kéruscar, du Prat, du Méné-Clisson, de Kermalon. Réf. 1444. 1536-1553. M. 1481. Paroisse de Fouesnant et de Tourc'h : D'azur à la croix d'or cantonnée de 4 merlettes de même. — Devise : Fidei et amoris (nobiliaire de Courcy, édit. 1846)], noble, est exempte. En 1536, le fils de Jehan de Rospiec, seigneur de Kergounar, qu'on dit noble, est exempt. En 1672, Catherine Conan demeure au lieu noble de Kergounar (F.-M. Calvez) ;
l'ancien manoir de Guenegant. Le 23 mars 1672, Pierre Le Gonidec demeure au lieu noble de Guénégant (F.-M. Calvez) ;
la fontaine Sainte-Candide (XXème siècle) et son lavoir, située à Locunduff ;
le four à pain (XVIIème siècle), restauré au XXème siècle ;
4 moulins dont le moulin à eau du Bois, de Rivière ou Meil Rier (XVIIème siècle), de Quillien,
ANCIENNE NOBLESSE de TOURCH
La seigneurie de Coatheloret ou Coatloret est certainement fort ancienne. Son siège se trouvait à une motte féodale qui existe encore un peu au Nord de la ferme de Goëlarc'hoat, sur une hauteur qui domine à la fois la vallée de l'Aven et la route de Quimper à Gourin par Elliant et Scaër. La ferme de Goëlarc'hoati portait dans les aveux le nom de manoir de Coatheloret. Mais, tout porte à croire que les différentes familles qui ont possédé la seigneurie ne résidaient pas dans la paroisse. Deux aveux portant les dates de 1750 et 1752, mentionnent Joseph-Louis de Tréouret, seigneur de Kersrat, comme seigneur de Coathelerot. A la date du 5 décembre 1728, le registre de la paroisse de Rosporden mentionne le baptême d'un enfant ayant pour parrain messire Louis Joseph de Tréouret, seigneur de Kerstrat, de Coatloret, etc ... et pour marraine Elisabeth Renée Le Pappe, dame de Kermnihy. Au XVIIème siècle, nous trouvons sur les registres des paroisses de Tourch et de Rosporden, plusieurs mentions, comme seigneur de Coatloret, de René de Canaber, seigneur de Kerlouet, qui habitait Carhaix. Il existe également un aveu de 1639, au nom de Bernard de Canaber.
Voir " La terre noble de Coatheloret ou Coatloret à Tourch ".
A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1481 qui s'est tenue à Carhaix les 4 et 5 septembre, revue militaire à laquelle tous les nobles devaient participer munis de l'équipement en rapport avec leur fortune, le noble suivant de Tourch était présent :
Jehan de la Riviere, archer en brigandine.
A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1562 qui s'est tenue à Quimper les 15 et 16 mai, les nobles suivants de Tourch sont mentionnés :
Louis de la Riviere, mineur, par Maître Olivier de la Riviere oncle dudict mineur, après avoir informé du dict Louis et son bien en rachapt, dict faire pique sèche ;
Le sieur de Trevarlot, à présent monseigneur de Bonlye, capitaine de Saint Malo, gouverneur en l'absence de monseigneur le Duc d'Estampes et le seigneur de Martigné ;
Olivier du Couëdic, sieur de Kergoualezre, présent, dict faire corselet ;
Jehan Coetforn, présent, dict faire arquebusier à cheval ;
Henry Audren, sr. de Brevillon, sous l'esdict ;
Thepault Daniel, sieur de Rosansoux, sous l'esdict ;
Charles du Rest, sr. du Cluziou, sous l'esdict ;
La veuve de Jehan Daniel, default ;
Maître Yves Derrien, présent, sous l'esdict ;
Raoul Kermerien, présent, dict qu'il est sous l'esdict ;
Yvon de Kerjézéquel, default.
(à compléter)
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