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TREGOMAR |
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La commune de Trégomar ( Tregomar) fait partie du canton de Lamballe. Trégomar dépend de l'arrondissement de Saint-Brieuc, du département des Côtes d'Armor (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de TREGOMAR
Trégomar vient, semble-t-il, du breton « tre » (paroisse) et de « saint Mar » (saint breton du V-VIème siècle). Il pourrait s'agir aussi de saint Cunmael (ou Convel) vu l'écriture de Tregummal que l'on rencontre au XIème siècle.
Trégomar est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plédéliac. Un certain Judicael, qualifié de " prêtre de Tregummal " figure, à la fin du XIème siècle, parmi les témoins d'un acte de donation d'une pièce de terre en avant de la porte de Lamballe, en faveur du prieuré de Saint-Martin de Lamballe : " Herveus Prepositus, Jhoiarni filius, dedit Sancto Martino et ejus monachis pro anima sua quandam terram ante portam Lambaulii que vulgali sermone vocatur Guarda, quia in medio ejusdem terre quidam parvus mons insurgit ; hanc quidem terram dedit predictus Herveus Sancto Martino in manibus monacorum Rivallonii et Aufredi qui tunc apud Lambaulum in monasterio Sancti Martini manebant ; idem vero Herveus sepultus jacet in cimiterio Sancti Martini. Hujus doni sunt testes predicti monachi ; de hominibus Sancti Martini Urferius, Godefredus, Evanus Commautum, Briocus sacerdos ; ex altera parte ipse Herveus et fratres ejus Marquerius et Eudo, Judicalis sacerdos de Tregummal : hoc donum factum fuit apud Sanctum Evidocum. Eandem quidem terram que Guarda vocatur paulo post concessit Sancto Martino sine calumpnia Eudo, miles, predicti Hervei filius, apud castrum quod vocatur Moncontorium (mons consularis), in obitu suo, et ipso sepultus fuit in cimiterio Sancti Martini juxta Lambaulum. Testes sunt Rivallonus monachus. De hominibus Sancti Martini Godefredus, Evanus, Herveus Gorioci filius, Gofredus Hervelini filius, Marquerius avunculus ejusdem Eudonis ".
Le bourg de Trégomar (Trégoma) est cité en 1220 lorsqu'Olivier Tournemine confirme au prieuré de Saint-Martin de Lamballe les libéralités de ses ancêtres dans la forêt de Lamballe : " Ego Oliverius Tornemine omnibus Christi fidelibus ad quos presentes littere pervenerint notum facio me concessisse et confirmasse priori Sancti Martini de Lambala et monachis Majoris Monasterii ibidem Deo servientibus elemosinam quam eis antecessores mei caritative contulerunt : scilicet ad usus proprios habeant per totam forestam de Lambala nemus mortuum ad ardendum et vivum ad edificia sua facienda, et quia nemus mortuum pro multitudine hominum in foresta habitancium posset penitus adnichillari, ita quod monachi predicti minus sufficienter possent usagium suum percipere, ego dictus amore Dei qui in omnia tribuit et potestatem habet auferendi, pro redemptione anime mee et antecessorum meorum et uxoris mee et heredum meorum, in puram et perpetuam elemosinam dedi et concessi priori et monachis supradictis ut in tota foresta supradicta de qualibet arbore que fructum non gerit habeant et percipiant sine contradicione qualibet, ad usus proprios usagium suum, quamlibet arborem in dicta foresta ad propria edificia eisdem concedentes, prout quam in herbergario de Goudeya sicut dividitur ab alia foresta per viam de Malo Pertuso sicut itur de burgo de Tregoniau [Tregoma] versus burgum de Plueen [Pleven] : quod ut ratum et inconcussum permaneat presentes litteras testimoniales prefatis monachis dedi sigilli mei munimine roboratas. Actum anno gracie M° CC° vicesimo" (Anciens Evêchés, IV, 315). Un certain Raoul, recteur de Tregoumar, est mentionné comme témoin dans un acte en 1233. Trégomar est mentionnée comme paroisse à partir de 1235 dans les chartes de labbaye de Saint-Aubin-des-Bois, lors d'une donation par le seigneur de la Bourdonnais.
L'ancienne paroisse de Trégomar dépendait du diocèse de Saint-Brieuc, de la subdélégation de Lamballe et du ressort de Jugon. La cure était à l'alternative. La paroisse de Trégomar élit sa première municipalité au début de 1790. Par ordonnance du 28 avril 1830, Trégomar cède à la Poterie une fraction de territoire située à l'est du village de Saint-Robin (en la Poterie). La commune de Trégomar est fusionnée avec Lamballe par arrêté préfectoral du 29 décembre 1972, à compter du 1er janvier 1973.
On rencontre les appellations suivantes : Tregummal (à la fin du XIème siècle), Tregomau (en 1220), Tregoumar (en 1233), Par. de Tregomar (en 1235), Tregomau (en 1249), Tregomar (en 1235), Tregoma (en 1256, en 1290, en 1298, en 1440), Tregoma (en 1427, archives de Loire Atlantique, B2978), Tregoma (en 1440, lettres de Jean V, n° 2624), Tregomma (en 1477), Tregomar (en 1440, en 1480, en 1510, en 1536, en 1569, en 1605) et Tregommar (en 1668). La forme Trégomar est officialisée en 1861.
Note 1 : en 1346, suivant Ogée, Geoffroi Le Voyer, baron de Trégomar, épouse Renée Madeuc, et il est nommé chevalier par le comte et la comtesse de Dinan. En 1451, Olivier Le Voyer, baron de Trégomar, est nommé chambellan du duc de Bretagne. En 1500, Bertrand Le Voyer possédait les manoirs de Trégomar, de Pont-Busse, des Trotrés, de la Bussonnaye et de la Villéon. En 1580, Jacques Le Voyer, chevalier des ordres du roi, est député de la noblesse à la réformation de la coutume de Bretagne. En 1680, Pierre Le Voyer était baron de Trégomar. En 1780, la seigneurie de Trégomar appartenait à Callouët de Trégomar et avait haute justice.
Note 2 : la commune de Trégomar est formée des villages : Ville-Neuve, Basse-Ville-Neuve, la Petite-Houssonnaye, les Champs-du-Bois, le Melrai, le Haut-Bourg, le Champ-de-l'Epine, Clos-Perrine, le Haut-Prencas, Goujon, la Rouandrie, les Froches, les Clossiaux, la Bourdonnaie, la Fosse-au-Loup, Saint-Mieux, le Clos-Herry, la Villéon.
Voir " Le cahier de doléances de Trégomar en 1789 ".
PATRIMOINE de TREGOMAR
l'église Saint-Blaise (1856). En forme de croix latine, l'édifice actuel a été construit à environ 500 mètres de l'ancien par M. Félix Barathoux, entrepreneur, sur les plans de M. Guépin. L'adjudication des travaux eut lieu le 14 avril 1856 et la bénédiction de la première pierre le 20 juillet suivant. L'église fut livrée au culte le 1er janvier 1858 et bénite solennellement le premier dimanche de Carême 1859. La fenêtre de la chapelle du Rosaire de l'ancien édifice a été réédifiée au chevet de la nouvelle (XIVème siècle). Sur l’un des retables, tableau représentant la naissance de la sainte Vierge, d'après Cortone, et peint par Mme Mallon, en 1866. L'église abrite les statues de saint Gilles, d'une Vierge à l'Enfant, de saint Antoine, de saint Jean-Baptiste. Celle-ci est de très bonne facture. Le saint porte l'agneau sur un livre et est vêtu de la peau d'un animal dont la tête tombe à terre (R. Couffon). On y trouve les gisants d'Olivier Le Voyer, seigneur de Trégomar (XVème siècle) et d'Alix de Mauny (XVème siècle). Dans la tour se trouve les armes de la famille Callouët et Gicquel du Nedo ;
l'ancienne chapelle Notre-Dame de Patience, détruite en 1887. Déjà en ruines en 1583, elle avait été alors reconstruite, ainsi qu'un petit oratoire voisin sous le même patronage ;
la croix du cimetière (XVIIIème siècle) ;
la croix de la Perrière ;
la maison de Villéon (ou Ville-Eon). Propriété de Bertrand Le Voyer en 1536 ;
la fontaine Saint-Antoine (XIXème siècle). Elle abrite la statue de saint Antoine l'Egyptien, protecteur des porcs ;
A signaler aussi :
le menhir de Guihalon (époque néolithique) ;
le territoire est desservi par une voie romaine allant de Langouhèdre à Lamballe ;
l'ancien château, berceau de la famille Le Voyer, dont l'un des membres Olivier est cité en 1235. Ce château, situé non loin de l'église, est démoli en 1816. En effet le comte de Gouyon qui l'acquiert en 1814, le démolit pour réparer ses fermes.
Voir " Informations diverses sur la ville de Trégomar ".
ANCIENNE NOBLESSE de TREGOMAR
En 1693, Bonne-Louis Le Voyer, marquise de Pontcallec, ayant hérité de la seigneurie de Trégomar, la vend à Guillaume-Jacques de Callouët, Vicomte du Lou. La famille Callouët garde Trégomar jusqu'en 1759. En 1780, la seigneurie de Trégomar possédait un droit de haute justice. A la même époque, Villebily possédait une basse justice et appartenait à Mme Nugent.
A la réformation du 11 juillet 1427, sont mentionnés deux nobles de Trégomar : Olivier Le Voyer et Jehan Le Frere. Lors de la réformation du 18 juin 1440, sont cités les nobles suivants : Olivier Le Veer (sieur de Trégomar), Philippot Pelet et Jean Thebaud (sergent du sieur de Trégomar). En 1569, est cité Pierre de Lescouet (sieur du Clohendrel).
Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz, exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte, Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye, Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ", on mentionne, en janvier 1469, pour Trégomar : Gilles Le Voyer, (300 l.) homme d’armes à 4 chevaux.
Lors de la réformation du 8 mars 1536, sont mentionnées à Trégomar les maisons nobles suivantes : la métairie de Trégomar en Lamballe, Le Pont-Buchon en Lamballe, les Troches en Lamballe, La Hussonnaye en Lamballe et La Ville-Eon en Lamballe (propriétés de Bertrand Le Voyer).
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence d'un seul noble de Trégomar :
Gilles LE VOYER de Trégomar (300 livres de revenu) : comparaît comme homme darmes ;
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