Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

LES RELIQUES DE LA CATHEDRALE DE VANNES

Situation en 1888

  Retour page d'accueil       Retour Ville de Vannes       Retour Evêché Breton  

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Les églises ont toujours considéré comme leurs plus précieux trésors les reliques des saints. L’or, l'argent, les pierres fines, les riches tissus, rien n’était trop beau pour les renfermer ; et lorsqu’on les exposait à la vénération des fidèles, les peuples accouraient de loin pour les baiser et les escorter dans de solennelles processions. L'église cathédrale de Vannes a eu jadis de nombreuses reliques de saints, et si, dans le cours des siècles, elle en a perdu quelques-unes, d’autres sont venues prendre leur place, et aujourd’hui encore elle en possède de précieuses. Il ne sera peut-être pas sans intérêt de suivre leur histoire à travers les âges et jusqu'en 1888. Pour mettre de l'ordre dans un si vaste sujet, nous traiterons des corps de saint Patern et de ses premiers successeurs, de saint Guénael, de saint Vincent Ferrier, puis des reliques partielles de divers saints.

§ I. — CORPS DE SAINT PATERN.

Saint Patern, évêque de Vannes en 465, était allé mourir loin de son diocèse vers l’an 500, et avait été inhumé dans le lieu même de sa retraite. Bientôt de nombreux miracles s’opérèrent à son tombeau et appelèrent sur lui l’attention. Une sécheresse continue de trois ans désola sur ces entrefaites le diocèse de Vannes et amena à sa suite la disette et la famine. « Longtemps, disent les Propres de 1660 et de 1757, la cause de ce fléau fut ignorée. Enfin, on crut en avoir trouvé la raison : on se souvint que Saint Patern avait été maltraité par les siens, qu’il avait quitté le sol de la patrie, sans lui avoir donné sa bénédiction, et que sans doute Dieu vengeait son serviteur par les calamités du moment. Aussitôt le désir de recouvrer ses ossements se fit jour et se propagea dans la cité ; on résolut d'un commun accord de tenter tous les moyens pour avoir son corps.

Les principaux habitants de la ville se rendent au lieu de sa sépulture, et ouvrent son tombeau ; mais peine perdue !  ils ne peuvent en retirer le corps. Ils s’arrêtent étonnés et anxieux. Alors s’avance l’un d’entre eux, homme distingué par la naissance et la fortune ; il dit, à l’assistance qu’il possède un terrain dans un faubourg de Vannes, qu’il l’a refusé jadis au saint évêque qui le lui demandait pour y bâtir une église, mais qu’aujourd’hui il promet de donner spontanément le terrain et même l’argent nécessaire pour bâtir l’église. 

Aussitôt ils retirent sans peine le corps du tombeau, le mettent sur un brancard et le rapportent à Vannes en rendant grâces à Dieu. Immédiatement la pluie tombe et la sécheresse disparaît. C’est de là que vient la coutume, religieusement conservée jusqu’à nos jours, de venir prier Saint Patern pour avoir la pluie. Pour placer ses reliques, on bâtit l’église promise. Cette église, dédiée à Saint Patern, devint plus tard paroissiale, et conserva les reliques de son patron jusqu’aux ravages des Normands au Xème siècle »

L’anniversaire de cette translation se célèbre encore chaque année le 21 mai, et la foire qui se tient en ce jour indique assez le concours des fidèles qui venaient jadis honorer les reliques du saint Evêque. En arrivant à Vannes, la châsse qui renfermait les ossements du bienheureux fut probablement déposée dans un sépulcre nouveau, suivant l’usage assez général de l’époque ; on l’en retirait pour les expositions et les processions. Cet état de choses dura environ quatre siècles. 

Alors survinrent les ravages des Normands. Les dévastations furent particulièrement effroyables aux années 878 et 919. C’est à là première de ces dates que Albert Le Grand et Dom Lobineau rapportent la perte du corps de Saint Patern, tandis que le Propre de Vannes la rattache avec beaucoup plus de raison à la seconde. Voici comment la chose se passa : Daoc ou Daioc, abbé du monastère de Rhuys, fuyant avec ses religieux, emportait avec lui une partie des ossements de Saint Gildas et quelques autres reliques. En passant à Vannes, il voulut bien se charger des restes vénérés de Saint Patern. Après de longues pérégrinations, il arriva dans le Berry en 933 et s’établit enfin à Déols au Bourg-Dieu (Indre). 

De là, le corps de Saint Patern fut transporté, vers 946, à Issoudun et placé dans le monastère de Sainte-Marie, au faubourg de Saint-Martin, qui prit dès lors le nom de l’évêque de Vannes. Plus tard, la crainte des Normands le fit transférer dans une maison de la ville close, et, vers l’an 1000, dans le château fort de la ville. Les moines de Sainte-Marie l’y suivirent, et leur monastère fortifié, monasterium turritum, a subsisté jusqu’à la Révolution française.

C’est là que les reliques de Saint Patern furent vérifiées, le 12 mars 1186, par Henri de Seuly, archevêque de Bourges. Le corps fut déposé dans un cercueil en pierre, élevé sur quatre piliers ; une partie du chef et l’un des bras furent mis dans des reliquaires séparés, pour être portés en procession. C’est alors, ou peu après, que Guéthenoc, évêque de Vannes (1182-1220), recouvra une partie des ossements de Saint Patern. Une note sur parchemin, en écriture du XIIème siècle, conservée au chapitre de Vannes, mentionne expressément les reliques de Saint Patern à cette époque : He sunt reliquie... sancti Paterni ; en outre un sermon, également sur parchemin, en écriture du XIIIème et XIVème siècle, trouvé par M. de la Borderie à la bibliothèque nationale, N°. 9093,  est très explicite ; en parlant des reliques recueillies par Guéthenoc, il dit : Maxima pars ossium B. Paterni et brachium ejus, quod de Exoduno, ubi reliquum corpus ejus quiescit, attulit nobis quidam monachus, per B.  Paternum crebro admonitus in sompnis, de pago Venetico oriundus. Albert Le Grand semble avoir eu sous les yeux ce texte, quand il écrivait ces mots : « La pluspart des ossemens de saint Patern, qu’un moine, par commandement du dit saint, apporta à Vennes de son temps ».

Ce qui confirme cette donnée, c’est que durant le XIIIème et le XIVème siècles, le chapitre de Vannes faisait exposer dans l’église de Saint Patern des reliques de cet évêque, pour le pèlerinage des Sept-Saints de Bretagne. En quoi consistaient ces reliques ? — Suivant les témoins entendus dans une enquête en 1400, il y avait d’abord « une partie de la tête de Saint Patern dans un chef argenté ayant la forme d’une tête sacerdotale » ; il y avait ensuite « deux grands os longs », pris pour des bras par quelques témoins et qui pourraient avoir été des fémurs, attendu qu’un des bras était resté à Issoudun ; il restait encore d’autres reliques du même saint dans le trésor de la cathédrale, puisque l’on avait « la pluspart de ses ossements »

Que sont devenues depuis ce temps les reliques de saint Patern ? — Les restes conservés à Issoudun furent retirés de son église en 1793 et déposés dans celle de Saint-Cyr, où ils devinrent la proie des révolutionnaires. M. Tresvaux a dit que des personnes pieuses avaient sauvé quelques débris du chef et le bras du saint. J’ai demandé des renseignements précis à ce sujet, et l’on m’a répondu d’Issoudun en 1868 : « Les vieillards du pays, interrogés par M. le Curé, n’en ont conservé aucun souvenir. Le fait est qu’aujourd’hui il n’existe plus rien des reliques de saint Patern »

A Vannes, les ossements de Saint Patern ayant cessé de paraître au pèlerinage des Sept-Saints, tombèrent dans l’oubli. En 1637, en faisant l’inventaire des reliques anonymes qui se trouvaient dans un coffret du chapitre, on signala « tout le hault d’un crâne, le bas duquel estoit enchassé dans de l’argeant ». On est porté à croire que c’était le crâne de saint Patern. Ce crâne existe encore dans le même coffret, et il parait avoir été légèrement rongé ; deux fémurs, l’un droit, l’autre gauche, rongés de la même façon, se trouvent à côté de ce crâne et paraissent avoir appartenu au même individu. Ces reliques sont-elles réellement de Saint Patern ? On n’en a pas la preuve, malheureusement ; et c’est pourquoi elles ne sont plus exposées â la vénération publique. 

Toutefois, quelques osselets des doigts ont échappé à l’oubli. Ainsi, au XVème siècle, cinq de ces petits os furent retirés d’un crucifix de la cathédrale, comme le prouve la note suivante, en écriture du temps : Hic habentur quinque ossa de digitis Beati Paterni Venetensis Epî. que fuerunt reperta in ymagine crucifixi hujusmodi ecclesie Venetensis. On y indique même les circonstances de la découverte : Dum vellent deferre ymaginem predictam ad lavandum, ut commodius pictura de novo eidem apponeretur, non potuerunt illam movere, donec fuerunt extracta ab eadem. Ces osselets sont mentionnés dans un inventaire de 1488, comme ayant été trouvés dans le crucifix de l’église.

Il y avait aussi un os du pouce, conservé à part. 

Un inventaire de 1555 donne la description des deux petits reliquaires qui renfermaient ces osselets : « 1° Ung relicquaire d’argent doré et de cristal, où est le poulce de Monsieur S. Pater ; sur le hault y a deux petittes ymaiges d’argent doré, et deffault d’une des testes, 2° Une bouette de yvoyre où sont les os de Mr. S. Pater, et un brevet attaché encontre ». — Cette situation se trouve la même dans le inventaires suivants, jusqu’à la révolution.

A cette époque néfaste, le petit reliquaire du pouce fut confisqué, mais la relique resta au chapitre, et passa plus tard à Mgr Bécel. Le petit reliquaire en ivoire fut jugé sans valeur et resta à l’église : il existe encore avec son contenu et son titre en parchemin, exactement comme en 1555. Une dernière relique de saint Patern est une parcelle de son crâne, conservée dans son église paroissiale et exposée à la vénération des fidèles dans un buste en bois peint.

 

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

§ II. — SUCCESSEURS DE SAINT PATERN.

Parmi les successeurs de saint Patern, il en est 13 qui ont reçu le titre de Saint. Ce sont les suivants : Dominius, Clément, Amant, Saturnin, Guénin, Ignoroc, Budoc, Hinguéthen, Mériadec, Meldéoc, Gobrien, Justoc et Bili. Ils ont vécu depuis la fondation du siège au Vème siècle, jusqu’aux invasions normandes du Xème.

Cinq d’entre eux ; savoir Guénin, Budoc, Mériadec, Gobrien et Bili, reçoivent encore un culte public. Deux autres, Amant et Meldéoc, ont été honorés jusqu’au XVIème siècle. Le culte des autres avait cessé à une époque antérieure. 

A part saint Gobrien, mort vers 725 et inhumé dans son ermitage de Saint-Servan, à part aussi Saint Bili, tombé sous le fer des Normands vers 919 et inhumé on ne sait où, il est à présumer que la plupart des autres évêques, sinon tous, ont été inhumés dans l’église cathédrale, comme le Propre de Vannes le dit expressément de saint Mériadec, mort en 666.

Lorsque les miracles, opérés prés de leurs tombeaux, vinrent confirmer l’opinion qu’on avait de leur sainteté, on fit ce qu’on fait encore aujourd’hui : on leva leurs corps de terre, pour les mettre dans des chasses nouvelles, qu’on déposa, suivant l’usage de l’époque, dans des tombeaux d’honneur. 

Tous ces corps saints, venus les uns après les autres, prendre une place réservée dans l’église, constituaient pour la cathédrale un trésor inappréciable : c’était une prédication constante de la vertu, et une source inépuisable de faveurs spirituelles et temporelles.

Que sont devenues toutes ces reliques ?

La réponse à cette question est très difficile. Cependant on peut atténuer la difficulté, et entrevoir, même la vérité. Il faut d’abord reconnaître que ces reliques ont complètement disparu de la cathédrale à l’époque des ravages des Normands, et qu’elles n’y sont jamais rentrées depuis. 

De quelle façon ont-elles disparu ? .

On peut supposer d’abord qu’elles ont été sauvées, comme celles de saint Patern, et portées au loin. Mais alors on devrait en retrouver des traces quelque part. Or, si l’on excepte un fragment de la tête de saint Mériadec, égaré à Saint-Jean-du-doigt (Finistère), on ne trouve nulle part, ni en Bretagne, ni dans le reste de la France, de débris de ces reliques. Il faut donc croire qu’on n’en a sauvé que très peu, et que le temps qui emporte tant de choses, a dû diminuer encore ces épaves. D’ailleurs, si ces reliques avaient été sauvées en majeure partie, est-ce que l’évêque Guéthenoc, si zélé pour enrichir son église de ces trésors sacrés, n’aurait pas fait son possible peur rentrer en possession de ces biens ?  Or, dans la liste des reliques recueillies par lui, on ne trouve aucune mention des saints dont il s’agit. 

Il faut donc admettre que la plus grande partie de leurs ossements a péri pendant l’invasion normande, brûlée probablement dans l’incendie de la cathédrale, ou profanée par la haine des païens.  

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

§ III. — CORPS DE SAINT GUÉNAEL.

Saint Guénael (Guen, blanc, ael, ange), après avoir été abbé de Landevenec (ou Landévennec) pendant quelques années, s’était retiré dans l’île de Groix, et y était mort vers 560. 

Son corps fut inhumé, dans son ermitage, suivant les uns, à Landevenec (Landévennec), suivant les autres, et de nombreux miracles s’opérèrent à son tombeau. Trois cents ans plus tard ; en 857, son corps fut levé de terre, et placé dans l’église abbatiale de Landevenec. 

Peu après survinrent les incursions des Normands. Si le corps de saint Guénael fut enlevé ou caché dès 878, il faut admettre qu’il fut remis ensuite en place, car ce n’est qu’en 964 qu’il fut transporté jusqu’à Paris. De là il passa à Courcouronne et puis au faubourg de Saint-Jacques de Corbeil. 

C’est Haimon, comte de Corbeil, qui le reçut, et c’est son successeur Bouchard qui rebâtit son église en 1007. Un abbé et quatre chanoines furent chargés de la garde des reliques et de la célébration du culte, jusqu’en 1137, où Louis-le-Gros transforma cet établissement en prieuré, dépendant de l’abbaye de Saint-Victor de Paris : situation qui s’est maintenue jusqu’à la révolution.

Quelques fragments des reliques de saint Guénael étaient cependant restés en Bretagne, cachés dans l’île de Groix ; cette particularité favorise l’opinion de ceux qui le prétendent mort et enterré dans l’île ; aussi vers l’an 1070, sur les indications d’un moine de Quimperlé nommé Oedrius, on retrouva ces restes précieux, avec ceux de saint Gurthiern et de plusieurs autres bienheureux.

Toutefois l’église cathédrale de Vannes n’en possédait encore aucun fragment. C’est pour s’en procurer, que l’évêque Guéthenoc se mit en rapport avec les religieux de Corbeil et avec ceux de Saint-Victor de Paris. Grâce à sa haute position, et peut-être aussi à des services rendus, il obtint la majeure partie de la tête et des os de saint Guénael. 

C’est pour recevoir ces reliques, qu’un tombeau fut construit dans le transept sud de la cathédrale. Plus tard ces restes précieux furent mis dans des reliquaires séparés. Ainsi, dès 1350, et même auparavant, on envoyait à l’église de Saint-Patern, pour le pèlerinage des Sept-Saints, non seulement les reliques du premier évêque de Vannes, mais encore « une grande partie de la tête de saint Guénael dans un cercle d’argent doré » (Enquête 1400).

En 1517 , le chapitre fit refaire ce reliquaire, en forme de tête . : « Payé à François Séné, doridier, pour 22 marcs et deux onczes de argent du chef de Mgr S. Guénael, et auxi pour la faczon et la doreure, 305 livres, 23 sous, 4 deniers ».  Désormais. ce chef en argent figure dans, tous les inventaires jusqu’à la révolution.

On mit aussi dans un reliquaire en argent doré, porté par deux anges, un os long de saint Guénael, appelé tantôt bras, tantôt fémur. Les autres reliques du saint furent enfermées dans une châsse en bois, marquée de trois croix. Voici le relevé qui en fut fait le 8 août 1637. (Archives Capitulaires) « Ayant regardé dans le reliquaire de bois, sur lequel il y a trois croix du costé de l’orient, il s’est trouvé nombre d’ossemens, scavoir : douze vertèbres avec quelques fragmens d’icelles, cinq costes et quelques fragmens d’icelles, la teste de l’os humérus avec une portion d’icelle de la longueur de cinq doigts, l’extrémité du cubitus droit, quatre os du carpe, deux extrémités des deux radius, l’un estant de la jointure du coude et l’autre du carpe, cinq petits os des doigts des mains, les deux omoplates, dont l’une est presque entière et l’autre cariée de plus de moityé, les deux grands os innommés, dont l’un est entier et l’autre a demy-carié, l’os du fémur gauche, le tibia de la jambe gauche, la rotule d’un des genoux, un astragale et un petit os d’un doigt du pied. Il s’est trouvé en outre quatre dens incisives, deux canines et deux molaires, et ayant voulu adjouster les dents au chef qui est dans le reliquaire d’argent de S. Guénael, nous avons trouvé la vraye place des deux incisives cy dessus, et faut croire que les autres peuvent estre de la mantibule inférieure de ce mesme cheff, qui ne se trouve point. — De plus, ayant conféré l’os fémur (droit), qui est dans un reliquaire porté par deux anges, il s’est trouvé pareil à celui dont est parlé cy dessus. Plus dans le petit dosme (?) du reliquaire porté par deux anges, l’on a trouvé quatre vertèbres du dos et la seconde du col qui font cinq, quatre parcelles de l’os sacrum, la teste et épifise de l’humérus, la partie inférieure d’un cubitus, et trois fragmens d’os ».

0r, si l’on rapproche cette liste de celle des ossements restés à Corbeil, on trouve que l’une complète l’autre. A Corbeil, en effet, suivant le procès-verbal de la dernière translation, la châsse de saint Guénault, comme on l’appelait dans le pays, renfermait . « une partie du crâne, deux fragments du fémur, deux du tibia, deux du radius, et un cubitus ». Le surplus avait été antérieurement distribué à diverses églises.  

Cette situation resta la même jusqu’à la révolution. A Corbeil, les reliques de saint Guénael furent brûlées, avec plusieurs autres, tout près de son église, le 8 février 1794, et les cendres en furent jetées à la Seine. A Vannes, vers le même temps, les reliquaires en argent furent confisqués pour la monnaie, et les reliques jetées, dit-on, dans le cimetière de la cathédrale.

On crut cependant avoir retrouvé la tête. L’évêque constitutionnel mentionne, en effet, « le chef de saint Guénhael », dans un acte du 6 mai 1796. Vingt ans plus tard, les Vicaires généraux de Mgr de Bausset en parlent aussi, dans un procès-verbal du 24 avril 1816 : « Une tête dépourvue de la machoire inférieure, que M. Bocherel nous a certifié être la même que celle qui était renfermée dans le chef d’argent doré de saint Guénael ou Guénau, qui étoit exposée à la vénération publique, dans la cathédrale, le 3 novembre, jour de sa fête ; nous l’avons renfermée dans un morceau de soie verte, que nous avons munie du sceau épiscopal »

Aujourd’hui l’enveloppe de soie verte n’existe plus, et tout le monde peut examiner cette tête dans la salle capitulaire. C’est une belle tête, bien conservée, à laquelle il ne manque que la mâchoire inférieure. Or, c’est précisément cette intégrité qui la rend suspecte. L’église de Vannes, comme on l’a vu, ne possédait jadis qu’une « partie de la tête de saint Guénael », et l’église de Corbeil avait de son côté « une partie du crâne ». D’où il suit que la tête en question n’est pas celle du saint, et qu’une confusion a dû s’opérer en 1794. Aussi l'Eglise, qui est très sévère, et avec raison, quand il s’agit de reliques, ne fait pas exposer cette tête à la vénération des fidèles.  

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

§ IV. - CORPS DE SAINT VINCENT FERRIER.

Saint Vincent Ferrier, dominicain espagnol, mourut à Vannes, le mercredi 5 avril 1419 (N. S.). Son corps fut porté le jour même à la cathédrale, malgré l’opposition des frères Prêcheurs et Mineurs, et inhumé, le vendredi suivant, dans le choeur, du côté de l’évangile. Pour prévenir un enlèvement, on mit sur le cercueil de grosses pierres, retenues par des barres de fer ; au niveau du pavé, on dressa quatre petits piliers pour supporter une pierre tombale en granit. C’est auprès de ce tombeau, que s’opérèrent de nombreux miracles, qui amenèrent la canonisation de l’humble religieux, le 29 juin 1455, trente-six ans après son décès.

Son corps fut solennellement levé de terre par le cardinal de Coetivy, le 5 avril de l’année suivante, au milieu d’un concours immense du clergé et du peuple. On mit les ossements dans une châsse en bois, fermée de trois serrures ; la mâchoire inférieure fut mise dans un reliquaire spécial, et peu après dans un chef en argent, pour être exposée à la vénération publique ; les débris du cercueil, des vêtements, des chairs, et une vertèbre du saint furent mis dans une seconde châsse et déposés dans le tombeau restauré.

Dès lors commença la dispersion des reliques. Le duc Pierre II reçut notamment un doigt de la main droite, et la duchesse Françoise d'Amboise sa ceinture de cuir (Pr. II 1704. Vie. p. I. 400). Les dominicains ne furent pas sans doute oubliés, mais une relique partielle ne faisait pas leur affaire : ils voulaient tout le corps et ils s’adressèrent au Pape. Pie II rejeta leur demande, le 9 février 1460 (N. S.), et confirma la sentence de son prédécesseur Nicolas V, qui avait adjugé, huit ans auparavant, le corps du saint à l’église de Vannes.

Sous le règne du duc François II (1458-1488), la châsse fermant à trois clés fut ouverte, puisqu’on y trouva plus tard une monnaie de ce prince. Etait-ce pour y prendre des reliques, où pour y mettre les parfuns, dont on a reconnu plus tard aussi les traces ? On l'ignore.

Le sépulcre neuf du saint occupait à peu prés la même place que l’ancien. Pour y accéder, sans troubler l’office canonial, on creusa bientôt sous le choeur un passage souterrain, allant d’un transept à l’autre, et on l’agrandit plus tard de manière à former une petite crypte. 

En 1523, André Hamon, évêque élu de Vannes, obtint un péroné de saint Vincent, et le donna à sa soeur Isabelle, abbesse de Saint-Georges de Rennes. Cette relique fut plus tard envoyée au prieuré de Pleubihan (aujourd'hui Pleubian), dans le diocèse de Tréguier : elle s’y trouve encore, enchâssée dans la base d’une statue couverte de lames d’argent.

En 1525, François I, prisonnier de guerre, passant à Valence, remit aux dominicains, sur leur demande, un ordre formel à l’évêque de Vannes et au chapitre, de céder un bras de saint Vincent à ses compatriotes. Malgré cette injonction, le chapitre, qui regrettait déjà peut-être la libéralité précédente, refusa la relique demandée. Après de longs procès, les religieux de Valence finirent par obtenir un doigt de la main droite et un os du cou.

Après le roi de France, ce fut le tour du roi d'Espagne. Philippe II, qui soutenait la Ligue en Bretagne, crut qu’on n’aurait rien à lui refuser. Le duc de Mercoeur fit en son nom, dès le 6 janvier 1592 ; une première demande, qui fut poliment écartée par le chapitre. Le roi écrivit lui-même le 20 juillet, pour réclamer le corps de saint Vincent, et le chapitre répondit qu’il était au regret de ne pouvoir le satisfaire. 

Alors les soldats espagnols, cantonnés à Vannes, formèrent le projet d’enlever le corps du saint, pendant qu’ils donneraient une fête à la population. Mais les chanoines, informés de ce complot par un de leurs compatriotes, nommé Bourgerel, qui se trouvait à Valence, enlevèrent la châsse de l’église et la confièrent au doyen de la compagnie. Celui-ci la garda fidèlement jusqu’au départ des Espagnols, puis, se voyant près de mourir, il la fit reporter secrètement à la sacristie, où elle resta ignorée près de 40 ans. 

C’est dans cet intervalle que quelques parcelles, tirées soit de la mandibule inférieure, soit du tombeau, furent données en 1614 à l’église de Brissac, et en 1627 au duc de Guise. 

La châsse à trois serrures avait été retrouvée dès 1633 au moins, car le chapitre commanda, cette année, à Paris, une châsse en argent pour remplacer l’ancienne en bois. Elle fut faite par le sieur Delahaye, orfèvre, et coûta 2,623 livres 12 sous, suivant quittance du 15 avril 1634 ; elle avait la forme allongée d’une église et pesait 82 marcs 6 onces, ou 20 kilos 262 grammes.

Avant de l’utiliser, l’évêque et le chapitre tirèrent de l’ancienne châsse, le 3 novembre 1634, un péroné du saint, pour la cathédrale de Nantes, et le 14 mars 1635, un astragale ou plutôt un cuboïde du pied, pour le duc de Brissac. (Archives Capitulaires).

Enfin en 1637 eut lieu, non la découverte de la châsse, comme on l’a dit, mais la vérification solennelle des reliques, puis leur translation dans le nouveau reliquaire. Dès le 24 mai de cette année, eut lieu la visite du tombeau placé sous le choeur. Après avoir levé la grille de fer qui le protégeait, on trouva une châsse en bois de quatre pieds de longueur ; à l’intérieur de ce cercueil il y avait une vertèbre et quelques parcelles d’os dans un taffetas rouge, des fragments de souliers, des débris de vêtements, et un grand sac de cuir rempli de sang congelé, d’intestins embaumés, de fragments d’étoffe et de débris da premier cercueil. 

Le 7 août suivant, on visita le fameux « coffre à trois serrures, ferré de toutes parts ». On y trouva, suivant le rapport du médecin et du chirurgien, « un crâne avec quinze dents entières..., six vertèbres du col et sept du dos, l’os sacrum, les deux omoplates, dont l’une est cariée de moitié, quatorze côtes, dont sept vrayes et sept fauces, une clavicule, les deux humérus, le cubitus et radius d’un bras et le seul cubitus de l’autre, les deux os innommez entiers, les deux os de la cuisse appelés fémurs, les deux tibias, les deux astragales, les deux calcanéum ; un cuboïde, et des portions d’os cariés... ». On trouva, à part, des poudres aromatiques, une vertèbre du cou, quelques osselets des pieds, et des parcelles d’os, de cuir et de drap. Cette énumération indique suffisamment par son silence ce qui manquait à cette époque au corps du bienheureux. 

Ces ossements, rapprochés de la mandibule inférieure qui se trouvait dans le chef en argent, et de la vertèbre qui était dans le tombeau, présentaient la même coloration, exhalaient le même parfum, et s’adaptaient exactement les uns aux autres, en se complétant. C’est pourquoi, sur l’avis unanime des médecins, des chirurgiens et des théologiens, Mgr Sébastien de Rosmadec reconnut canoniquement leur authenticité, par acte du 29 août 1637. Le 5 septembre, il les transféra dans la nouvelle châsse en argent, les fit porter en procession solennelle, le 6 au couvent des Capucins, le 10 au couvent des Dominicains et à celui de Nazareth, et puis les déposa dans une logette en marbré, au-dessus de l’autel de saint Vincent, au chevet de la cathédrale. 

Le 12 avril 1645, le même évêque établit la fête annuelle de la Translation des reliques de saint Vincent Ferrier, et la fixa au 6 septembre. Il fonda aussi une Confrérie en l'honneur du Saint. 

Le 31 juillet 1649, le chapitre donna à l’église de Nantes le quart d’un tibia de saint Vincent, pour remplacer sans doute le péroné mentionné dans un acte de 1634. 

Le tombeau de saint Vincent, situé sous le choeur, fut alors refait en marbre rouge et noir, comme le prouve cette inscription : Anno salutis 1648, hoc monumentum Sti Vincentii, beneficio et munificentia illustrissimi D. Sebastiani de Rosmadec nuper defuncti episcopi Venetensis, marmoreum positum fuit, sedentibus Innocentio decimo summo pontifice, et illustrissimo D. D. Carolo de Rosmadec, ejusdem Venetensis diœcesis prœsule

Le 9 juillet 1716, pendant la vacance du siège épiscopal, le chapitre, sur la demande de son Altesse le Grand Maître des chevaliers de Malte, consentit à lui céder une relique de saint Vincent et lui envoya le radius du bras gauche, en reconnaissance des services rendus par son Ordre à l'Eglise. 

A l’époque de la reconstruction du choeur de la cathédrale, on retira le tombeau de saint Vincent de la crypte, pour le placer dans le transept nord, et le rendre d’un accès plus facile. C’est le 2 mai 1777 que Mgr Amelot le dédia, en y replaçant la châsse du Saint. 

Deux ans après, le 1er mars 1779, sur la demande de l’archevêque de Paris, l’évêque et le chapitre de Vannes donnèrent à Mme Louise de France, pour le duc de Parme, une relique de saint Vincent, consistant en une vertèbre dorsale destituée de ses apophyses. 

Lorsque survinrent les jours néfastes de la révolution, un évêque constitutionnel siégeait à la cathédrale. Le 11 février 1794, il fut obligé de livrer la châsse en argent et le chef de saint Vincent, mais il put conserver ses ossements intacts. Le 1er avril suivant, il dut les transporter, avec la châsse tirée du tombeau, à l’église de Notre-Dame du Mené, et peu après dans l’ancienne maison des Cordeliers. Le 29 juin 1795 il les rapporta à la sacristie de la cathédrale, et le 6 mai 1796 il les remit à leurs anciennes places. 

Après le Concordat, on fit un buste en bois argenté, pour recevoir la tête et la mandibule inférieure de saint Vincent : c’est celui qu’on voit encore aujourd’hui. La caisse à trois serrures, renfermant les ossements du Saint, n’eut qu’une simple enveloppe en drap d’or, mise par M. Le Masle. 

En 1816, le 24 avril, MM. Le Gal et Coquerel, Vicaires généraux de Mgr de Bausset, firent, accompagnés d’un médecin, la visite générale des reliques de l’église. Voici ce qu’ils disent de saint Vincent. « Nous nous sommes transportés à la chapelle de saint Vincent, et après y avoir imploré les lumières du Saint-Esprit, nous avons fait descendre de dessus l’autel un coffre fait en forme de châsse, garni en dehors d’une gaze en or faux, ainsi que les clous et les galons des coins et bords dudit coffre. Ayant fait ôter le dessus, nous avons trouvé le coffre fermé à trois clefs, puis ; l’ayant ouvert, nous l’avons trouvé garni en dedans d’une soie cramoisie, et les reliques de saint Vincent, savoir : Un papier, cacheté du sceau épiscopal, contenant des parcelles des os et de l’habit de saint Vincent Ferrier, une omoplate, une portion d’omoplate, une clavicule, deux humérus dont l’un cassé, un radius, une portion de cubitus, sept portions de côtes avec un cordon de soie rouge, diverses vertèbres et portions de vertèbres, liées avec une tresse de fil, à laquelle nous avons apposé le sceau épiscopal, une portion de l’os sacrum, deux os des isles, deux fémurs, un tibia, un péroné, deux calcanéum, deux astragales, et un os du nez. — Les linges et les morceaux de soie, qui étaient sous ces reliques, ou qui servaient à les envelopper, étant fort vieux, nous les avons tirés de la châsse, ainsi que la poussière qui s’y trouvait, et les avons remis à M. Le Gal, et ayant mis deux morceaux nouveaux de drap de soie, dans lesquels nous avons enveloppé les reliques, nous avons fermé le coffre avec les trois clefs, qui ont été remises à M. Coquerel ; nous l’avons muni du sceau épiscopal et nous l’avons fait ensuite replacer sur l’autel de saint Vincent. — Nous étant ensuite transportés dans la chambre capitulaire, au-dessus de la sacristie, nous y avons trouvé le buste de saint Vincent, de bois argenté, monté sur un, socle doré et fermé par quatre vis de fer. L’ayant fait ouvrir, nous y avons trouvé une tête, à laquelle manque une portion du pariétal droit. Dans le chef du buste, nous avons trouvé la mâchoire inférieure, qui, comparée avec la supérieure, y a les rapports les plus exacts. Nous avons garni de trois sceaux le cordon de soie cramoisie, dont elle est ficelée, et de deux sceaux le galon de soie rouge brochée de jaune qui renferme le chef, et le dessous du socle de quatre sceaux appuyés sur quatre bandes de galons dentelés cramoisis » (Archives Capitulaires). 

Depuis, ce temps, la chasse de saint Vincent a été entourée d’une enveloppe en métal argenté, en forme de petite chapelle, mais il lui en a coûté deux os, dont l’un a été envoyé à Rome et l’autre gardé à l’évêché, les deux destinés à être distribués en petites parcelles.

   

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

§ V.— RELIQUES DU COFFRET.

Ces reliques sont assez nombreuses. Dans leur énumération, nous suivons, autant que possible, l’ordre chronologique de leur arrivée à Vannes ; en nous appuyant sur les étiquettes encore existantes, sur le sermon d’un prêtre anonyme du XIIIème et XIVème siècle, sur l’inventaire fait en 1637, et sur leur état actuel.

1. Un fragment « de la frange du vêtement de Jésus-Christ, ou de la pourpre du Seigneur ». La relique existe encore ; elle consiste en quelques fils de laine violette.

2. Un fragment « du vêtement de la T. S. Vierge ». En 1637 il y avait « cinq petites parcelles d’estoffe de soye de diverses couleurs  ; aujourd’hui il n’y a plus rien.

3. « Une dent de l’apôtre saint Pierre », patron de la cathédrale ; comme elle ne porte aucune étiquette, il est impossible de la distinguer actuellement d’une autre pareille.

4. « Des cheveux de sainte Marie Madeleine », l’illustre pénitente ; l’inventaire de 1637 n’en fait pas mention, et on ne les retrouve pas davantage aujourd’hui.

5. Des os « de saint Maurice et de quatre de ses compagnons, Exupère, Candide, Victor et. Innocent ». Il ne reste plus qu’une portion du crâne de saint Victor bien authentique.  

NOTA I — L’auteur du sermon précité dit que les reliques énumérées jusqu’ici, avaient été données à saint Patern par le roi Clovis : ce que Albert Le Grand a répété de confiance. Sans infirmer ni garantir l’exactitude du fait, nous remarquons avec plaisir que l’auteur regardait ces deux personnages comme contemporains, et qu’il plaçait, comme nous, saint Patern à la fin du Vème siècle.

6. Une parcelle des os « de saint Gildas », abbé de Rhuys, reçue probablement vers l’an 1032, à la consécration de l’église abbatiale, et égarée depuis.

7. Le livre des Evangiles de saint Gildas, « libellus », qu’il ne faut pas confondre avec la pierre qui lui servait de chevet ; il est depuis longtemps perdu.

8. Un tarse entier « de saint Martin, abbé de Vertou », reçu vers 1130 ; il était attaché en 1637 à une étiquette en parchemin, comme il l’est encore aujourd’hui.  

9. « La plus grande partie des os de Saint Patern, rapportés d’'ssoudun par un moine d’origine vannetaise », vers la fin du XIIème siècle. Voir ci-dessus le § I.

10. « Une ampoule de l’huile dans laquelle Saint Jean l'Evangéliste avait été plongé à Rome », apportée à Vannes par le même Moine ; elle y est toujours conservée. 

11. Une parcelle « de Saint Eloi », évêque de Noyon ; comme elle n’a laissé aucune trace écrite, on ignore absolument ce qu’elle est devenue.

12. Un fragment « de la tête de Saint Guengaloé ou Guénolé », fondateur de l’abbaye de Landevenec ; ce fragment sans étiquette est aujourd’hui confondu avec les reliques anonymes.

NOTA II. — Les reliques énumérées ci-dessus, de 4 à 12 inclusivement, étaient déposées dans le même lieu, et se trouvaient à Vannes avant la fin du XIIème siècle, comme le prouve la note suivante, dont l’écriture appartient à cette époque : Hic abentur reliquie sanctorum Mauricii, Exsuperii, Candidi, Innocentis, Victoris. He sunt reliquie sancte Marie, et sanctorum confessorum Geldasii, Martini, et sancti Paterni, et partem capitis sancti Wenwaloei confessoris atque abatis.

13. Une parcelle « du bras de Saint André, apôtre », dont le corps avait été transporté à Amalfi en 1205 ; cette relique, étiquetée encore en 1637, est aujourd’hui anonyme.

14. Un morceau « de la croix de Saint André », venu sans doute de Marseille ; ce morceau ne figure pas dans l’inventaire de 1637, et n’existe plus depuis longtemps. 

15. Une petite fiole « du sang de Saint Jean-Baptiste, que les chanoines de Saint-Jean d'Angers donnèrent à l’évêque Guéthenoc, pour avoir chanté la messe chez eux le jour de la fête de Saint Jean-Baptiste » ; cette fiole existe encore.

16. « Un bras de Saint Thuriau, évêque de Dol, que l’abbé et les moines de Saint-Germain de Paris envoyèrent ici, par Pierre, archidiacre et G. chanoine de Vannes, avec les lettres authentiques munies de leurs sceaux ». Ce bras est aujourd’hui sans étiquette.

17. « Un bras de Saint Félix, évêque de Nantes, donné (vers 1206), par l’évêque Geffroi et les chanoines de cette ville, a Guéthenoc, évêque de Vannes, à cause de leur grande amitié pour lui ». Ce bras, il est impossible de le reconnaître aujourd’hui.

18. « Une partie de la tête de Saint Donatien », donnée en même temps que la relique précédente, est actuellement sans étiquette et confondue avec les reliques anonymes.

19. Un os iliaque (hanche) « de Saint Julien, évêque du Mans, donné par l’abbé et les moines de Saint-Aubin d'Angers au même Guéthenoc, évêque de Vannes ». Cet os existe encore complet, mais l’étiquette actuelle contient une double erreur en portant : « de humero S. Juliani, episcopi Venetensis ».

20. Un fragment « de la côte de Saint Trémeur, martyr » ; dès 1637, la relique était séparée de son, étiquette, et par conséquent égarée parmi les anonymes.

21. « Un fragment de la tête de Saint Salomon, roi et martyr » ; cette relique distincte encore en 1637, est aujourd’hui séparée de son étiquette et mêlée parmi les anonymes.

22. « Le corps de Saint Guénael », ou plutôt la majeure partie de ses ossements, provenant de Corbeil : voir ci-dessus le paragraphe III.

23. « Des reliques de Sainte Cécile, vierge et martyre » ; de quelle sainte Cécile s’agit-il ? En quoi consistaient ces reliques ? On l’ignore. Il n’en reste aucune trace.

24. Relique « de Saint Brice, confesseur », successeur de Saint Martin de Tours ; on ne sait en quoi consistait cette relique, ni ce qu’elle est devenue.

25. « Un fragment de la tête de Saint Symphorien, martyr » ; ce fragment, déjà sans étiquette en 1637, est tombé au rang des reliques anonymes depuis longtemps.

26. Relique « de Sainte Brigide », abbesse en Irlande, provenant probablement de Rhuys ; on ne sait en quoi elle consistait, ni ce qu’elle est devenue.

27. Un fragment « du sépulcre de Notre-Seigneur », apporté sans doute par quelque pèlerin, et perdu déjà en 1637.

28. « Des cheveux de la B. Sécéline ou Lédéline, recluse nantaise, à qui le Seigneur, dit-on, a daigné se manifester souvent d’une manière visible » ; reconnus en 1637, ils ont disparu depuis.

NOTA III. — C’est après avoir énuméré toutes ces reliques, que l’auteur du sermon ajoute un renseignement précieux. « L’évêque Guéthenoc, dit-il, tenant à la vénération de ces reliques, fit fabriquer une châsse en argent, dans laquelle il les déposa à pareil jour ». D’où il suit que toutes les reliques mentionnées jusqu’ici étaient à Vannes avant 1220, et qu’une fête annuelle se célébrait au jour anniversaire de leur translation dans le reliquaire commun. 

Ce reliquaire en argent, placé derrière le maître-autel de la cathédrale, et connu depuis sous le nom de Corpora Sanctorum, renfermait un coffret en bois peint, dans lequel étaient déposées les reliques précitées. Ces reliques étaient presque toutes dans des bourses distinctes et soigneusement étiquetées. Le reliquaire en argent a été détruit en 1771, mais le curieux coffret du XIIème siècle existe toujours ; il est conservé dans la salle capitulaire, et il garde encore le dépôt sacré qui lui fut confié par l’évêque Guéthenoc. 

L’auteur du sermon précité nous dit que de son temps Dieu opérait des miracles devant ces reliques : « Les malades viennent, dit-il, et ils sont guéris, les possédés du démon viennent et ils sont délivrés, les parjures les touchent témérairement, et ils sont tourmentés par le démon ».

Reprenons maintenant la suite des dépôts.

29. « Deux petites parcelles du crâne de Saint Hermolaüs, martyr », signalées par une étiquette du XIIIème siècle, reconnues en 1637 ; sont aujourd’hui isolées de leur titre.

30. Deux fragments considérables « du tréchoir ou foulard de tête de Sainte Marguerite, martyre », connus par une étiquette du XIVème siècle, existent encore aujourd’hui.

31. Un morceau de toile blanche et fine, provenant de « la camisole » de la même Sainte Marguerite, signalé aussi au XIVème siècle, se retrouve également aujourd’hui.

32. Un fragment « de côte de Saint Eutrope, martyr », évêque de Saintes, connu par une étiquette du XIVème siècle, mentionné en 1637, se retrouve encore présentement.

33. Un osselet « de Saint Georges », soldat, décapité à Nicomédie, existait à Vannes au XVème siècle, comme le prouve une étiquette de cette époque ; on l’y trouve encore.

34. Une relique « de Saint Guillaume », évêque de Saint-Brieuc, existait à Vannes, également au XVème siècle, suivant une étiquette du temps ; mais elle a été égarée depuis.

35. « Une dent de Saint Malo », évêque d’Aleth, est aussi mentionnée sur une étiquette du XVème siècle ; elle est aujourd’hui confondue avec les anonymes.

36. Une relique « de Saint Christophe », martyr, est signalée par une étiquette du XVème siècle ; elle est aujourd’hui perdue. 

37. Un fragment « du bras Monsieur S. Giquel, roi de ceste Bretaigne donné à l’église de Vennes par l’abbé et couvent de S.-Maen de Gael ». La relique est malheureusement séparée de l’étiquette.

38. Une parcelle d’os « de Sainte Christine, martyre, donnée par la reine », probablement Anne de Bretagne ; mentionnée en 1637, elle existe encore aujourd’hui.

39. Un peu de terre sigillée, et mêlée de sang, adhérente à une sorte de tresse jaune ; citée en 1637, elle se retrouve encore.

NOTA IV. — Les reliques partielles, reçues depuis 1220, et énumérées ci-dessus de 29 à 39, furent mises presque toutes dans le coffret du XIIème siècle. Le 16 août 1637, on en fit un inventaire complet, en distinguant soigneusement celles qui étaient étiquetées de celles qui ne l’étaient plus. — Les reliques étiquetées, et reconnues alors, figurent dans la liste précédente sous les N° 1, 2, 8, 10, 13, 15, 19, 21, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 38, 39. — Les reliques de S. Guénael (N° 22) étaient à part. — Tout le reste était perdu ou devenu anonyme. Voici, dans un ordre méthodique, quel était alors l’état de ces reliques anonymes.

Un crâne dont le bas est enchâssé dans de l'argent. — Un crâne avec partie des orbites.— Deux grandes parcelles de crâne. — Huit petits fragments de crânes. — Trois mandibules inférieures incomplètes. — Deux dents molaires. — Deux vertèbres incomplètes. — Partie d’humérus près de l’épaule. — Humérus sans ses extrémités.— Moitié d’un cubitus.  — Deux fragments de l’os du pubis. — Deux fémurs du même individu. — Un fémur sans ses extrémités. — Partie inférieure d’un fémur. — Trois tarses ou métatarses. —Un cuboïde du pied. — Divers fragments d’os.

C’est dans ce pêle-mêle qu’il faudrait rechercher les reliques citées dans la liste générale sous les Nos 3, 5, 6, 9, 11, 12, 16, 17, 18, 20, 23, 24, 25, 26, 27, 34, 35, 36, 37. Malheureusement les étiquettes conservées ne donnent pas assez de détails, pour reconnaître avec certitude les os de chaque saint.

Le coffret des Corpora Sanctorum, visité en 1637, perdit en 1771 son enveloppe d’argent, qui fut transformée en chandeliers d’acolytes. Aussi, en 1794 il n’excita nullement la cupidité des agents de l'Etat, et l’évêque constitutionnel put le porter au Mené et le rapporter plus tard à la cathédrale, sans qu’on y touchât. Depuis cette époque jusqu’à nos jours, il a donné asile à plusieurs reliques nouvelles, les unes connues, les autres inconnues ou anonymes, comme on le verra dans le paragraphe suivant.

 

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

§ VI.—AUTRES RELIQUES.

Vraie Croix. Une étiquette , dont l’écriture accuse le XIIIème siècle, porte ces mots : De preciosissimo çrucis ligno. En 1488, cette relique était enchâssée dans une croix d’argent doré, et cette croix est mentionnée dans tous les inventaires suivants jusqu’à 1790. Aujourd’hui on a encore à la cathédrale une parcelle de la Vraie-Croix , enchâssée dans une petite croix d’argent et supportée par une croix en bois verni.

Sainte Epine. L’inventaire de 1488 mentionne un petit reliquaire en argent, renfermant une épine de la couronne de Jésus-Christ : unum tabernaculum argenteum, in quo est una spina corone Christi. Cette précieuse relique ne figure plus dans les inventaires postérieurs, et l’on ignore complètement ce qu’elle est devenue.

Anonymes. Les inventaires de 1488 à 1790 mentionnent « deux petites châsses ou chapelles en argent, pleines de reliques ; ...  deux tables ou boites plates, garnies d’argent et remplies de reliques ; et un autre petit reliquaire en argent ». Malheureusement on ne connaît ni la liste des ossements, ni les noms des saints ; on pense qu’il y avait quelques os de saint Patern, mais on n’en a pas la preuve. En 1794, les reliquaires furent confisqués, mais les reliques furent abandonnées, et c’est probablement de là que viennent « un cubitus droit complet, quatre fragments de cubitus, un tibia gauche complet, un autre tibia moins les extrémités, un calcaneum, un astragale, un tarse et de nombreux fragments d’os », qui se trouvent aujourd’hui dans le coffret du chapitre avec les autres reliques anonymes.

Saint Gaudence, jeune martyr aquitain, était honoré le 30 août. Sa relique consistait en un fragment moyen d’un os long ; qui était jadis exposé dans une sorte de chandelier ou de monstrance en bois doré ; elle en a été retirée en 1870 et elle se trouve actuellement dans le coffret du chapitre, dûment étiquetée.

Saint Adéodat, prêtre milanais, honoré le 2 juillet. Sa relique, consistant en une partie notable du fémur, était exposée comme la précédente dans une monstrance en bois doré ; elle en a été retirée en 1870, et, après avoir été reconnue authentique, elle a été déposée dans le coffret du chapitre.

Divers. Plusieurs parcelles d’ossements, enveloppées dans des petits papiers étiquetés, en écriture du XVIème siècle, sont venues vers ce temps augmenter le trésor de la cathédrale. Voici le texte des inscriptions : — « De capite S. Calixti pp. et martiris. — Sti Sebastiani. — De capite Sti Astelli martiris. — De capite Ste Valentine virginis et martiris. — Undecim mille virginum.— De reliquiis Ste Tarsille neptis(?) Sti Gregorii. — De camisia Sti Francisci. — De costa Sti Yvonis ut creditur. — Plurimorum martyrum et confessorum ». Ces reliques n’ont jamais été exposées à la vénération publique. Pour éviter leur dispersion, je les ai réunies dans un paquet, que j’ai déposé dans le coffret du chapitre.

Lieux Saints. De nombreuses parcelles de pierres et de terre, rapportées des Lieux Saints par quelque pèlerin du XVIème siècle, sont encore soigneusement étiquetées. En voici les titres : « De presepe Domini. — Du lieu où Notre Dame se occulta (?) quand Hérodes occit les innocents. — De fonte ubi Virgo lavabat pannos filii sui. — De loco ubi spasmavit Virgo Maria. — De sede lapidea supra quam sedit Christus quum allocutus est Virginem Mariam. — De Quarantand. — Du lieu où Notre-Seigneur... — De loco sepulchri Lazari à Domino ressuscitati. — De porta aurea. — Ubi Christus oravit. — De loco ubi Christus fuit captus. — De lapide supra quo Petrus flevit amare. — De monte Calvario. — De monte Oliveti. —. De monte Sinai. — De lapide ubi Sancta Maria expiravit ». Quelques autres pierres ont perdu leurs étiquettes. Le tout est aujourd’hui réuni en un paquet et déposé dans le coffret du chapitre.

« Un petit reliquaire d’argent, percé de plusieurs trous ; on le plonge dans l’eau que doivent boire les malades fiévreux ; il contient des reliques de saint Vincent Ferrier ; nous y avons apposé le sceau épiscopal ». Ainsi s’exprime l’inventaire de 1816 ; ce petit reliquaire a disparu depuis, et on ne bénit plus l’eau pour les fiévreux.

Saint Avertin. On lit dans l’inventaire de 1816 : « Une portion de vertèbre, que M. Bocherel nous a certifié avoir trouvée renfermée dans le chef de saint Avertin, qui fut transporté au district de Vannes, le 25 janvier 1791 ; on lui en fit présent, et il la déposa dans la chambre capitulaire ; elle est renfermée clans un morceau de plomb et trois morceaux de soie, ..... nous l’avons munie du sceau épiscopal ». Cette relique n’existe plus aujourd’hui.

10° « Deux reliquaires de bois doré, dit l’inventaire de 1816, d’une forme ovale, d’environ dix-huit pouces de long et de quinze de large, dans lesquels sont renfermées deux boîtes d’étain, qui contiennent les reliques qu’on avait coutume d’exposer sur le maître-autel des Capucins de cette ville ; les deux boîtes sont cachetées d’un double sceau épiscopal de Mgr Amelot, qui les a reconnues et a permis de les exposer ; M. Bocherel les a données à la cathédrale ».  Elles ont disparu depuis.

11° « Un reliquaire, remis par M. Bocherel, et couvert en drap d’or et d’argent, fait en forme de tombeau, long d’environ neuf pouces et large d’environ quatre ; il contient plusieurs reliques, dont nous n’avons pas vu les authentiques ; dans l’intérieur il y a plusieurs étiquettes et morceaux de papier » (Inventaire de 1816). On ignore la provenance de ce reliquaire, qui depuis a disparu de la cathédrale.

12° Un reliquaire carré, en bois, en forme de pupitre, garni d’un verre, et provenant de quelque communauté, est aussi mentionné dans l’inventaire de 1816, mais sans détails. Il est conservé dans la salle capitulaire, et il renferme : un fragment du chef de sainte Ursule, de la colonne de la flagellation, une statuette de saint Joseph tenant l’enfant Jésus, un médaillon de sainte Véronique en pâte de reliques, des fragments du mont Calvaire et autres lieux.. 

13° « Un reliquaire de forme ovale », en bois doré, garni d’un verre, et penché eu avant comme un pupitre. Mentionné simplement en 1816, il se voit encore dans la salle capitulaire. L’intérieur est divisé en nombreux compartiments, dessinés et décorés avec élégance. On y trouve les ossements des Saints « Vincent-Ferrier, Lucius, Jules, Fortunat, Vite, Innocent, Sébastien, Pauline, Alexandre, Celse, Félix, Maur, Donatien, Valentin, Aurèle, Saturnin, Dismond, Victor, Anthime, Caïus, Servius, Fabien, Julien, Grégoire, Justin, deux anonymes, des onze mille vierges, et un Agnus Dei ». Ce reliquaire, n’ayant pas été violé, pourrait être facilement authentifié, et de nouveau exposé à la vénération des fidèles. 

14° « Le buste de saint Salomon, martyr ; M. Bocherel nous a certifié que c’était le même qui était exposé dans l’église paroissiale, dont il était patron, et qu’il a assisté à la translation qui en fut faite à la cathédrale. Dans le chef de ce buste, nous avons trouvé une portion du pariétal droit, que nous avons muni du sceau épiscopal ; dans le devant du buste, se trouvent plusieurs parcelles d’os, qu’on ne peut spécifier à cause de leur petitesse » (Inventaire de 1816). En 1866, par délégation spéciale de Mgr Bécel, j’ai moi-même retiré du buste tous les ossements qui s’y trouvaient, et je les ai placés dans un reliquaire en bronze doré, ayant la forme d’une chapelle gothique, et exposé à la vénération publique sur le tombeau de saint Vincent Ferrier.

15° Saint Pierre. Au sortir de la Révolution, on ne possédait aucune relique certaine du patron de la cathédrale. En conséquence, Mgr de Bausset donna, en 1809, à son église, un petit médaillon en argent, provenant de Rome, et renfermant une parcelle des reliques de Saint Pierre. Ce médaillon, enchâssé d’abord dans une petite monstrance en argent à couronne d’épines, a été placé en 1866 dans un reliquaire en bronze doré, semblable au précédent, et exposé sur l’autel du saint en face de la nef.

16° Saint Paul. L’apôtre des nations devait naturellement accompagner Saint Pierre à Vannes. Sa relique, également venue de Rome, fut aussi donnée en 1809 par Mgr de Bausset. Le médaillon qui la renfermait, après avoir figuré dans une monstrance en argent à couronne d’épines, a été déposé en 1866 dans un reliquaire en bronze doré, semblable aux deux précédents, et exposé sur l’autel de saint Paul en face de la nef.

17° B. Françoise d’Amboise. Le culte immémorial de cette duchesse de Bretagne devenue Carmélite, ayant été reconnu officiellement par le Saint-Siège en 1863, l’église. de Vannes reçut de Nantes, en 1866, un fragment notable d’un os de la bienheureuse. Cette relique a été déposée dans un reliquaire en bronze doré, semblable aux trois précédents, et se trouve exposée sur le tombeau de saint Vincent Ferrier.

18° Dans la chapelle de sainte Anne, on voit actuellement plusieurs parcelles de reliques, exposées à la vénération. et données par Mgr Bécel. C’est d’abord une relique de sainte Anne dans un médaillon attaché au tabernacle ; c’est ensuite une petite monstrance argentée, garnie à Rome des parcelles suivantes « du sépulcre (le la T. S. Vierge, du manteau de Saint Joseph son époux, des os de Sainte Anne et de Saint Joachim leurs parents, des os de Saint Jean-Baptiste le précurseur, de Saint Zacharie et de Sainte Elisabeth parents du précurseur ».

19° Dans la chapelle, dite de l'Archiconfrérie, on trouve aussi d’autres parcelles. Sur le tabernacle, dans une petite monstrance en bronze doté, il y a un morceau du saint sépulcre de Jésus-Christ et une parcelle d’os de sainte Marie-Madeleine. Dans quatre médaillons appendus au retable il y a des parcelles du voile de la sainte Vierge et du manteau de saint Joseph, de saint Patern et de saint Ambroise, de saint Gildas et de saint Vincent de Paul, de saint Luc et de saint Laurent.

20° Enfin, dans la salle capitulaire, il reste encore en réserve des parcelles des os de saint Jacques le Mineur, apôtre, et de l’autel en bois de saint Pierre, prince des apôtres.

Daignent les saints mentionnés dans ce travail, étendre leur protection sur celui qui a voulu tirer leurs reliques de l’oubli, et sur ceux qui les honoreront (abbé Le Mené).

 © Copyright - Tous droits réservés.