|
Bienvenue chez les Vannetais |
VANNES |
Retour page d'accueil Retour Canton de Vannes
La commune de Vannes ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de VANNES
Vannes vient de Venetis « Ville des Vénètes ».
Vannes (cité d'origine gallo-romaine) est une ancienne paroisse primitive qui englobait, semble-t-il, autrefois les territoires actuels de Vannes, Meucon (ancienne maladrerie de Saint-Avé), Saint-Avé et Séné.
Venetis est mentionné dès le Vème siècle pour remplacer le nom du IIème siècle, Darioritum ou Dariorigum (cité par le géographe Ptolémée), qui évoque un gué (ritum). La cité gallo-romaine de Darioritum apparaît dès le 1er siècle. Elle aurait été créée après la victoire de César sur les Vénètes en l'an 56 avant Jésus-Christ. Dans cette agglomération se trouvaient un amphithéâtre et de nombreuses maisons (le sous-sol des Archives Départementales, rue Saint-Symphorien, renferme les restes d'une habitation romaine du premier siècle, au-dessus de laquelle est bâtie une villa moins ancienne du IIIème siècle). La cité s'établit en faite sur deux sites séparés par le port : la colline de Boismoreau, urbanisé entre le Ier et le IIIème siècle avec forum et basilique, et la colline du Méné, sur laquelle est construit, à la fin du IIIème siècle, le castrum qui sera la base de la ville médiévale. A la fin du IIème siècle, cette cité devient la capitale des Vénètes. Au IVème siècle, une enceinte est édifiée : elle a la forme d'un triangle ayant au sud pour limite le haut de la Place des Lices (deux vestiges de ce rempart subsistent encore : l'un dans le jardin de la rue Thiers et l'autre derrière l'ancienne caserne des pompiers). La cité est brûlée au début du Xème siècle (vers 919) par les Normands. Ce n'est qu'au milieu du Vème siècle, au concile d'Angers en 453, qu'on est certain de l'existence d'un évêque des Vénètes (saint Patern, premier évêque). La première église devait se trouver, semble-t-il, là où s'éleva plus tard la chapelle Saint-Symphorien. L'église primitive, incendiée par les Normands en 919, est relevée au début du XIème siècle par l'évêque Judicaël et son frère Geoffroy Ier, duc de Bretagne.
C'est dans le dernier quart du IIIème siècle que la colline du Mené est fortifié et qu'on y construit, à la hâte, une enceinte, pour se défendre contre les incursions répétées des barbares. La ville s'étend hors les murs à partir du XIIIème siècle vers les faubourgs du Méné, Saint-Patern, Saint-Salomon et le quartier du port. L'enceinte compte cinq portes : Notre-Dame, Saint-Jean (bouchée au XIVème siècle), Saint-Patern, Mariolle et Saint-Salomon. Au XVème siècle, les courtines reçoivent des mâchicoulis et les portes principales, barbacanes, pont-levis et herses (porte Calmont et porte Prison). De nouvelles tours (tour Poudrière, tour du Bourreau, tour Trompette), avec casemates pour l'artillerie, complètent le système défensif. A l'époque de la Ligue, le duc Mercoeur fait construire quatre bastions adaptés aux canons. Le bastion de Gréguennic date de 1593. Le bastion de la Garenne est achevé en 1692. La porte Saint-Vincent (située face au port) est percée en 1624 et restaurée en 1747.
Le neveu de Conober ou Conoo (tué en 560), Waroc, prend la tête du combat contre les Francs et s'empare de Vannes en 578. En 753, Pépin le Bref prend Vannes qui doit "payer tribut au roi des Francs", et presque tous les dix ans, Vannes subit de nouvelles expéditions militaires afin de soumettre les vannetais : en 786, 799, 811, 818. En 820, Nominoé est reconnu par Louis le Pieux comme "prince de la cité des Vénètes". Erispoé, fils de Nominoé, défend Vannes, contre un premier siège des Normands en 854 ; en 888, Alain le Grand, frère de Pascwiten, les repousse dans les environs de Questembert. Trente ans plus tard, les Vikings s'emparent de Vannes et saccagent la cité : ils brûlent la cathédrale et massacre son évêque Bili. Rudalt, fils d'Alain le Grand, est chassé par les Normands. Alain Barbetorte, petit-fils d'Alain le Grand, rétablit l'autorité à la fin des années 930. Il lègue le comté de Vannes à ses deux fils bâtards, Hoël et Guérec : le premier meurt en 980 et le second dix ans plus tard.
C'est alors que le trône de Bretagne passe à la Maison de Rennes, en la personne de Conan Ier et Vannes est alors incorporé au domaine ducal sous l'autorité successive de la Maison de Rennes (fin Xème siècle), de celle de Cornouailles (en 1066), des Plantagenêts (un siècle plus tard), et des descendants d'Alix de Bretagne et de Pierre de Dreux (dans le 1er tiers du XIIème siècle).
Pendant les années 1156-1175, Vannes est âprement disputée entre Eudon et les Anglais : la cité est assiégée au moins cinq fois (entre autre par Henri II qui à deux reprises, en 1168 et 1175, saccage le duché).
Jean Ier crée un atelier monétaire vers 1237. On mentionne dès le XIIème siècle la présence des Halles en face de la cathédrale. Un couvent de Franciscains Cordeliers est édifié en 1260. En 1287, un tremblement de terre met à mal Vannes et sa région.
A la guerre de Cent ans qui oppose Français et Anglais, se greffe la guerre de succession de Bretagne, de 1341 à 1365, au cours de laquelle Vannes est assiégée et pillée (Vannes changera six fois de mains), avant d'être occupée par les Anglais à partir de septembre 1343 et durant près de vingt ans (jusqu'à la défaite et la mort de Charles de Blois au combat d'Auray), puis de subir de nouvelles attaques en 1373-1380. Vannes est alors prise par Du Guesclin, puis en 1379, les troupes anglaises commandées par le comte Buckingham (fils d'Edouard III et beau-frère de Jean IV) font à nouveau leur entrée à Vannes avant leur départ définitif le 11 avril 1381. Vers la fin du XIVème siècle, des indulgences sont accordées par le Saint-Siège pour la restauration de la cathédrale : " Cum itaque sicut accepimus ecclesia Venetensis, que sub honore beatorum Petri et Pauli apostolorum fundata existit, multis indigeat reparationibus et ad ipsorum supportationem dicte ecclesie non suppetant facultates .. Datum ut supra " (Archives du Vatican) [Note : Les réparations que nécessitait la cathédrale de Vannes ne purent être effectuées, et en 1431 elle se trouvait en piteux état].
Dès la fin du XIVème siècle, Vannes accueille la cour, la Chambre des Comptes et le Parlement du duché de Bretagne. Vannes devient en 1379 résidence ducale jusqu'au milieu du XVème siècle. Le duc Jean IV fait construire le château de l'Hermine (achevé vers 1387) et fait agrandir l'enceinte urbaine vers le sud. La Chambre des Comptes est installée rue de la Bienfaisance en 1432. Les Etats de Bretagne se réunissent une vingtaine de fois à Vannes sous les Montforts (1364-1491).
Au XVème siècle, Vannes se décompose en cinq quartiers : l'intra-muros (avec 274 maisons), Saint-Salomon (avec 213 maisons), Saint-Patern (avec 152 maisons), Le Mené (avec 151 maisons) et Calmont (avec 39 maisons).
La guerre franco-bretonne reprend en 1487, François II se réfugie à Vannes, puis à Nantes (plus facile à défendre). Vannes est alors cinq fois prise ou reprise par les troupes bretonnes ou françaises : les Français sont victorieux le 5 juin 1487; l'année suivante, Vannes capitule devant le maréchal de Rieux ; elle est reprise par les Français le 19 février 1489, puis par les Bretons le 7 avril 1489,..... En 1490, Vannes est une nouvelle fois prise par les soldats du roi, qui incendient les faubourgs du Mené et de Calmont.
Vannes, à la Révolution, comptait quatre paroisses : Saint-Pierre (paroisse de la Cathédrale) qui couvrait toute la partie intra-muros, et trois paroisses extra-muros : Saint-Patern, Saint-Salomon et Notre-Dame du Mené. Les territoires de Saint-Pierre, de Saint-Salomon et du Mené sont des démembrements tardifs de la paroisse de Saint-Patern.
Le village de Meudon, autrefois dépendant de la commune de Saint-Nolff, est rattaché à Vannes en 1868. Des fouilles y ont révélé l'existence d'un atelier de poterie qui fabrique de la vaisselle de la fin du VIIIème siècle jusqu'au début du Xème siècle.
On rencontre les appellations suivantes : cité des Vénètes, Bénétis ou Vénétis (au Vème siècle), Vénéda (en 818), Guéned ou Guenette, Vanes (vers 1300), Vennes (au XVIIIème siècle). Le terme de Vannes est en usage depuis le XVIIIème siècle.
Voir aussi
"Vannes
sous l'occupation romaine et gallo-romaine"
Voir aussi
"Emigration
des bretons en Armorique - Le Bro-Wérech"
Voir aussi
"Vannes et les rois de Bretagne
"
Voir aussi
"Vannes et les invasions normandes
"
Voir aussi
"Vannes et les ducs de la Maison de Dreux
"
Voir aussi
"Vannes et la guerre de succession de Bretagne
"
Voir aussi
"Vannes et les ducs de la Maison de Dreux-Montfort
"
Voir aussi
"Vannes et l'union de la Bretagne à la France
"
Voir aussi
"Vannes et la Ligue
"
Voir aussi
"Vannes à l'époque des Bourbons
"
Voir aussi
"Vannes à l'époque de Louis XIV
"
Voir aussi
"Vannes et son histoire à partir de 1789
"
Note 1 : En 1640, les chanoines prétendaient que le duc de Bretagne avait donné son palais à saint Patern pour y bâtir l'église-cathédrale en 465, mais, en 1673, ils affirmaient que le premier évêque avait été Judicaël et que l'évêché avait été fondé en 388 par Conan Mériadec, roi des Bretons. La construction de la cathédrale actuelle est attribuée à Judicaël (991-1037). On prétend aussi que Guéthenoc (1182-1220) a réédifié la cathédrale de Judicaël.
Note 2 : liste non exhaustive des maires de la commune de Vannes : Mathieu LE CLERC (1693-1694), Guimard D'AUZON (1694), Guillaume LE BARTZ DE PORTBLANC (1694-1708), François MAHE(1708-1709), NOUVEL DE GLAVIGNAC (1709-1717), DUTENOS DE CLAVIGNAC (1717-1720), Laurens DE KERCADIO (1720-1723), Jean-Germain DE LESTANG (1723), Pierre Sébastien LE VAILLANT (1723-1747), Joseph-Ange GUILLO DU BODAN (1747-1755), Jean-Vincent GUILLO DU BODAN (1755-1761), Louis-François Gillot DE KERARDENE (1761-1778), Alexandre LE MENEZ DE KERDELLEAU (1778-1790), Fils GUILLO DU BODAN (1790-1791), François MALHERBE (1791-1793), LEFEUVRE (1793-1794), PENIGEL (1794-1795), François MAHE (1795-1800), Ambroise LAUMAILLER (1800-1804), François MAHE DE VILLENEUVE (1804-1808), Alexis DE LAMARZELLE (1808-1815), René DU PLESSIS DE GRENEDAN (1815-1824), François LE MINTIER DE LEHELLEC (1824-1828), François DE BAZVALAN (1828-1830), Yves BOURDONNAY (1830-1832), Yves REYNIER (1832-1839), Armand TASLE (1839-1847), Emille BURGAULT (1847-1848), Toussaint DANTU (1848-1850), Augustin DE LANTIVY (1850-1852), François JOLIVET CASTELOT (1852-1854), Jean LALLEMENT (1854-1869), Pierre-Sébastien ACHE (1869-1870), Emille BURGAULT (1870-1872), Pierre ACHE (1872-1875), Alexandre MUIRON (1875-1878), Emille BURGAULT (1878-1888), Charles RIOU (1888-1908), Eugène LE PONTOIS (1908-1912), Lucien PRIOU (1912-1918), Charles MARIN (1919-1924), Maxime LE TOUX (1924-1925), Auguste JEGOUREL (1925-1933), Maurice MARCHAIS (1933-1941), Edmond GEMAIN (1941-1944), Maurice MARCHAIS(1944), Gustave THEBAUD (1945), Francis DECKER (1945-1965), Raymond MARCELLIN (1965-1977), Paul CHAPEL (1977-1983), Pierre PAVEC (1983-2001), François GOULARD (2001-2004), Norbert TROCHET (2004-2006), François GOULARD (2006-2011), David ROBO (2011-?), ...
Voir aussi
"Topographie
historique de la ville de Vannes"
Voir aussi
"Vieilles
Auberges et Hotelleries de Vannes"
Voir aussi
"Saint-Patern, premier évêque de Vannes : sa légende et son histoire"
Voir aussi
"La
ville de Vannes, à la fin du XVIIIème siècle (1788-1789)"
Voir aussi
"La
mise en état de défense de Vannes pendant la Révolution"
Voir aussi
"Les
Etats de Bretagne à Vannes, avant et après la réunion à la France"
Voir aussi
"Les
États de 1532 à Vannes et l’Union de la Bretagne à la France"
Voir aussi
"Les
faux chouans à Vannes en 1795 et le complot chouan en 1796"
|
|
Voir aussi
"Culte
de la Sainte Vierge dans l'arrondissement de Vannes"
Voir aussi
"La
traite des Nègres à Vannes au XVIIIème siècle"
Voir aussi
"La
Ligue au pays de Vannes et la famille d'Aradon"
Voir aussi
"La
presqu'île de Conleau à Vannes"
Voir aussi
"Les anciens lieux publics de Vannes"
Voir aussi
"Société laïque des Dames de Charité à Vannes au XVIIème siècle"
Voir aussi
"Fêtes décadaires et mariages civils à Vannes en l'an VI et l'an VII"
Voir aussi
"Voyage de l'empereur Napoléon III et l'impératrice Eugénie à Vannes et Sainte-Anne-d'Auray"
PATRIMOINE de VANNES
la cathédrale Saint-Pierre (XII-XIIIème siècle), restaurée au
XIXème siècle. L'église primitive, incendiée par les Normands en 919,
est relevée au début du XIème siècle par l'évêque Judicaël et son
frère Geoffroy Ier, duc de Bretagne. Cette église du XIème siècle dure
peu. Dès le XIIème siècle, sa reconstruction est entreprise et va se
poursuivre jusqu'au début du XIIIème siècle. La façade, dont subsiste la base de
la tour nord, remonte au début du XIIIème siècle. De grands
travaux sont exécutés au XVème siècle : la façade est conservée et la
nef est remise au goût du jour. Nommé en
1432, l'évêque Jean Validire répare à ses frais le choeur roman, où
sont inhumés son confrère Vincent Ferrier (décédé en 1419) et la
duchesse Jeanne (décédée en 1433). La nouvelle nef et ses chapelles,
commencées en 1454, sont consacrées le 17 mars 1476. De 1483 à 1493, on
construit le porche ouest en pierre de Taillebourg (éléments déposés en
1878 dans le déambulatoire). Le bras sud du transept, oeuvre de Guillaume
Yvon, date de 1504. Le carré du transept date de 1516. Le croisillon Nord
est achevé en 1520. L'arc triomphal date de 1518. Le
porche des chanoines date de 1520. En 1530, on élève le cloître. En 1536, l'archidiacre Jean Daniélo,
pose la première pierre de la chapelle absidale dédiée à saint Vincent
Ferrier et édifiée entre 1536 et 1545. En 1537, Jean Daniélo
édifie au nord de la nef une chapelle dédiée au Corps du Christ (chapelle
du Saint-Sacrement). Aux deux étages de la nef gothique de la chapelle du
Saint-Sacrement correspondent deux étages de la tour : le premier est
constitué de niches en relief, à frontons alternés, triangulaires ou
cintrés, le second présente de grandes baies en plein cintre. Un choeur grandiose, avec huit chapelles rayonnantes,
avait été prévu : on commença par la chapelle d'axe, aujourd'hui
chapelle Saint-Vincent-Ferrier, que l'on construisit derrière le choeur
roman avant de démolir celui-ci. Puis les travaux sont interrompus. Au
XVIIème siècle, on se contente de voûter la chapelle Saint-Vincent, alors
chapelle Notre-Dame. En 1607,
on répare les voûtes et les charpentes du choeur. Au XVIIIème siècle,
Mgr de Bertin fait voûter la nef, puis comme le vieux choeur roman
menaçait ruine, on le rase. De 1771 à 1774, le
choeur est reconstruit (moins les trois chapelles rayonnantes qu'il
comportait) avec déambulatoire et chapelle d'axe (le choeur
roman est démoli en 1770, à l'exception d'un mur percé de 3 fenêtres qui
est aujourd'hui caché par les boiseries de la salle du Trésor). Ce choeur
est, vaille que vaille, relié à la chapelle Notre-Dame qui
forme comme une seconde abside derrière la première. Les
stalles datent du XVIIIème siècle. Derrière le choeur se trouve une
grille en fer forgé attribuée à Eustache Roussin (1776). En 1824-1825, la
flèche de la tour nord, détruite par la foudre, est remontée. En 1857, l'architecte
Charrier (ou Charier) abat le pignon Ouest du XVème siècle qui menaçait
ruine et le remplace par une façade néo-gothique. En 1864-1867,
l'architecte Charrier reconstruit la partie centrale de la façade et la tour
sud. Le cloître du chapitre date du XIVème
siècle - 1530. La nef date de 1454-1475 : elle est reconstruite à
partir de 1450 sous l'épiscopat d'Yves de Pontsal et consacrée en
1476. -
Plan - la cathédrale
qui n'est pas exactement orientée, comprend aujourd'hui une nef unique de
cinq travées sur laquelle ouvrent de chaque côté cinq chapelles
inégales, un transept à croisillons inégaux, le croisillon Sud, un choeur
d'une seule travée avec abside circulaire et un déambulatoire, sur lequel
s'ouvre une sorte de couloir menant à la chapelle d'axe, seule construite
du choeur prévu au XVIème siècle. -
Nef - la nef, refaite
au XVème siècle (entre 1454 et 1475), a remplacé une nef romane qui, elle, comportait
d'étroits bas-côtés. Elle est couverte de lourdes voûtes d'arêtes du
XVIIIème siècle, au-dessus desquelles subsiste l'ancienne charpente
lambrissée. Entre les contreforts massifs, qui renforcent la maçonnerie
romane, sont logées, de chaque côté, cinq chapelles voûtées d'ogives
dont le mur extérieur est épaulé par des contreforts reliés aux premiers
par de petits arc-boutants. Ces chapelles ouvrent sur la nef par des baies
en tiers-point. Au-dessus court une galerie de circulation qui passe sous
les grandes fenêtres dont le réseau a été refait au XIXème siècle,
ainsi que la balustrade de la galerie. -
Transept - le
carré du transept est limité par quatre piliers qui reproduisent la
disposition du carré roman, mais qui obstruent la cathédrale. Ils sont
reliés aux murs latéraux par un double rang d'arcs-boutants. Les deux
premiers sont renforcés de faux contreforts dont les faces sont ornées de
moulures et de grotesques. Les croisillons sont également couverts d'une
lourde voûte d'arêtes. Au croisillon Sud on peut voir encore des traces de
la construction romane, en particulier une colonnette aujourd'hui inutile,
dans la chapelle a disparu. -
Choeur - il
date de 1771-1774. La partie
droite du choeur est formée d'une seule arcade en plein cintre reposant sur
des piles cruciformes. Les trois arcades du rond-point reposent sur des
piles de même plan. Au-dessus règne un rang de fenêtres sans décoration.
Le déambulatoire est voûtés d'arêtes. La chapelle du fond, dont la
décoration est fort riche, est éclairée par de grandes fenêtres
Renaissance : elle est couverte d'une voûte d'ogives du XVIIème siècle -
Extérieur - de la
façade, seule la tour Nord, du XIIIème siècle, a quelque intérêt : de
plan carré, elle est nue jusqu'à une certaine hauteur et au-dessus, chaque
côté est orné de trois arcatures aveugles en tiers-point reposant sur de
minces colonnettes aux chapiteaux à feuilles plates. Le pignon du
croisillon Nord achevé en 1520, présente un beau portail (porche des
chanoines) dont la décoration toute flamboyante est interrompue par la présence de six niches
Renaissance, semblables à six autres disposées de chaque côté. La
galerie et les contreforts du portail portent les statues de saint Pierre,
saint Jean, Notre-Dame, le Christ de la Flagellation et un homme portant une
massue ou des lévriers. D'autres niches devant recevoir les statues des
apôtres sont demeurées vides. De même,
la chapelle Saint-Vincent a des contreforts d'angle à pinacles et choux qui
rappellent le XVème siècle, mais les fenêtres et la décoration même des
contreforts sont de style de la Renaissance. La chapelle du Saint-Sacrement,
oeuvre de la Renaissance pseudo-romaine classique, est accolée en 1537 à
la quatrième chapelle du côté Nord de la nef. De forme circulaire, la
chapelle du Saint-Sacrement est décorée, à l'extérieur, par deux ordres
superposés : le premier dorique, le second ionique. Une corniche à
modillons moulurés supportait une balustrade à fuseaux couronnée d'un
dôme : fuseau et dôme furent remplacés par une toiture conique en 1829. -
Annexes - le
cloître, qui entourait le cimetière au Nord de la cathédrale, commencé
en 1530 et achevé en 1536, fut en partie détruit au XIXème siècle. Il ne
reste que des débris de sa colonnade intérieure, formée par une série
d'arcades en anse de panier, finement moulurées, reposant sur des colonnes
aux chapiteaux d'ordre corinthien. -
Mobilier - le
mobilier de la cathédrale est fort riche. La tribune et le buffet d'orgue, oeuvres des sculpteurs Jean Veniat et
François Joseph Lottemberg, datent de 1740 : l'instrument de musique est l'oeuvre de
Marcelin Tribuot (facteur d'orgue parisien) et les trente quatre jeux de
l'orgue sont entièrement refaits par la maison Debievre, de Nantes, en 1894. En
1647, un jubé est commandé à Olivier Martinet. Le retable de saint Vincent Ferrier,
oeuvre de Guillaume Bellier (ou Belliard) et Léonard Malherbe (ainsi que
des architectes Michel et Gilles Moussin) , date de 1634-1637 : sous la statue
de la Vierge (datée du XVIIème siècle et oeuvre du sculpteur
Charles Hoyau, décédé en 1644), les niches abritent les trois saints les
plus vénérés à Vannes (au centre saint Vincent Ferrier, à droite saint
Guenaël, à gauche saint Patern). Le maître-autel, en marbre, oeuvre du
sculpteur Dominique Fossati de Marseille, date de 1776. Les autels latéraux,
en marbre, avec statues des saints
Pierre et Paul, oeuvre du sculpteur Christophe Fossati de Marseille, datent de
1774. Derrière l'autel majeur se trouve un aigle-lutrin
(XVIIème siècle) aux armes de Monseigneur Martin de Bellassise (1599-1622). Lex-voto
(trois-mâts), accroché au mur de la chapelle Notre-Dame de Miséricorde, date du XIXème siècle. Le
retable Notre-Dame de la Miséricorde, situé dans la chapelle Nord proche
du choeur, date du XVIIIème siècle. Deux autres chapelles du
côté Sud possèdent des boiseries du XVIIIème siècle avec quelques statues
intéressantes, notamment sainte Anne en bois doré et, en face, de l'autre
côté de la nef, un saint Isidore en habit breton. Le retable Saint-Louis
en pierre blanche, oeuvre du sculpteur Lemerle, date de 1878. Le bas-relief en pierre blanche, représentant la Cène et
situé dans la première chapelle (en montant la nef, à droite), date du
XVIème siècle. La statue de saint Guénaël dans la chapelle
Saint-Vincent, en pierre peinte, date du XVIIIème siècle. Les quarante
neuf verrières de la cathédrale, remplacées après les travaux du XVIIIème
siècle, datent de 1875 à 1885. Les vitraux sont pour la plupart d'entre eux l'oeuvre d'Antoine Meuret et de F. Lemoine de
Nantes. Le vitrail intitulé "le pèlerinage de sainte Anne
d'Auray", date de 1876. Les vitraux de la chapelle Daniélo sont l'oeuvre d'Edouard Didron
(1885). Le transept renferme deux verrières Art déco, oeuvre de R.
Desjardins d'Angers (1927). A signaler de nombreuses peintures : "Saint
Vincent Ferrier guérissant le paralytique" (XVIIème siècle), "La
Résurrection de Lazare", oeuvre de Paul Emile Destouches (1819),
"Les Litanies de la Très Sainte Vierge", oeuvre
d'Antoine Rivoulon (1846), "Le Christ en Croix", oeuvre de Pierre
Vincent (1830), "La Vierge et l'Enfant Jésus", oeuvre de Pierre
Louis Delaval (1836), "Saint Vincent prêchant les Infidèles",
oeuvre de Jean Baptiste Mauzaisse (1831), "Les derniers instants de
saint Vincent Ferrier", oeuvre de Nicolas Gosse (1845), "La
Charité", oeuvre de Nicolas Gosse (1842), "Les Saints Coeurs de
Jésus et Marie", oeuvre de Philippe (1763). Une statue de Notre-Dame
de Miséricorde (XVIIIème siècle). Une tapisserie de saint Vincent Ferrier,
oeuvre de l'atelier royale des Gobelins, date de 1615 (cette oeuvre a
été offerte, en 1615, par l'évêque Jacques Martin de Bellassise). Le trésor de la cathédrale possède deux volutes de crosse
d'ivoire du XIIIème siècle et un coffret de bois (coffret de
mariage) recouvert de parchemin peint remontant à la
fin du XIIème siècle ou au début du XIIIème siècle et représentant des scènes de la vie
seigneuriale. Une croix-reliquaire en or date du XIIème siècle. Le coffret de Saint-Avé, en cuivre argenté,
date du XVème siècle. Le reliquaire pédiculé de Saint-Laurent sur Oust
date du XVIème siècle. La croix reliquaire de Béganne date du
XIIème siècle. Près de la grille du choeur du XVIIIème siècle, une
dalle ferme l'accès à la crypte où étaient enterrés saint Vincent Ferrier,
de 1419 à 1777, et les deux duchesses de Bretagne Jeanne de France et Isabeau
d'Ecosse dont les tombeaux ont disparus. On y trouve le gisant de monseigneur de Bertin, évêque de
Vannes de 1746 à 1774, oeuvre du sculpteur Christophe Fossati et daté de 1776,
ainsi que celui de monseigneur
Tréhou ou Tréhiou, oeuvre du sculpteur Jules Charles Le Bozec et daté de 1942. On y trouve les tombeaux de Sébastien de
Rosmadec (évêque de Vannes de 1622 à 1646) et de son cousin et successeur
Charles de Rosmadec (qui dirige le diocèse de 1647 à 1671), de Monseigneur François d'Argouges
ou d'Argonges (décédé en 1776) et de Saint-Vincent Ferrier
(XVII-XVIIIème siècle) qui se
trouvait jadis dans le transept Nord et édifié en 1777 par ordre de
Monseigneur Amelot (il porte deux inscriptions, l'une de 1777 et l'autre de
1648, provenant d'un tombeau antérieur). Arthur II s'y
fait inhumer en 1312, ainsi que les seigneurs de Malestroit (propriétaire
de la seigneurie de Kaer). Sous l'autel de la quatrième chapelle (en
montant la nef, à droite), reposent les cendres du bienheureux P. R. Rogue,
lazariste, guillotiné en 1795 [description tirée en partie de l'ouvrage "Eglise
de France - Morbihan" (1932) de G. Duhem] ;
Nota 1 : les principaux maîtres d'oeuvre de la cathédrale sont, au XVème siècle (Jean Guével, Eon Kervélien), au XVIème siècle (Guillaume Yvon, Pierre Cadio, Pierre Bodinaye, Vincent Rabault), au XVIIème siècle (les frères Moussin), au XVIIIème siècle (les architectes Kerléan et Guillois), au XIXème siècle (M. Charier).
Nota 2 : Curés de la cathédrale de Vannes de 1802 à nos jours : - Pierre Noury (1802-1804). - Louis-Jules Coquerel du Tillois (1804-1810). - Charles Guyot (1810-1830). - Jean-Louis Goujeon (1830-1836). - Flohy (1836-1841). - Jules Assié (1841-1842). - Jean-Jacques Granlin (1842-1848). - Jean Baillard (1848-1850). - Jean-Marie Gruel (1850-1855). - Antoine-Marie Fouchard (1855-1865). - Jean-Marie Bécel (1865-1866). - Pierre Morio (1866-1906). - Jérôme Buléon (1906-1934). - François Le Quintrec (1934-1961). - Henri Noullet (1961-1976). - Joseph Le Gallo (1976-1980). - Henri Kergoat (1980-1993). - Jean Couëdro (1993-2000). - Gwenaël Maurey (2000-2007). - Pierre Lanco (2007- ....).
Nota 3 : Quelques dates : - En 919 : la première cathédrale est brûlée par les Normands. - Vers 1020 : Reconstruction par l'évêque Judicael et son frère Geoffroy, duc de Bretagne. - Fin XIIème et début XIIIème siècle : Les évêques Rouhaud et Guethenoc réédifient une troisième cathédrale, dont subsiste la base de la tour-clocher. - De 1419 à 1777 : Le tombeau de Saint Vincent Ferrier repose dans le crypte. - En 1454-1474 : Reconstruction de la nef gothique actuelle par l'évêque Yves de Pontsal grâce aux offrandes des pèlerins venant se recueillir sur le tombeau de Saint-Vincent-Ferrier. - En 1504-1520 : Reconstruction des transepts (Sud en 1504, Nord en 1520). - En 1536-1545 : Construction de la Chapelle absidiale. - En 1537 : Construction de la Chapelle Renaissance par l'archidiacre Danielo. Le vieux choeur roman subsistera jusqu'au XVIIIème siècle, car la réalisation du projet grandiose de Choeur rayonnant à six chapelles est interrompue faute d'argent en 1546. - En 1634 : Beau retable au fond de la Chapelle absidiale (Atelier Lavallois). - En 1743 : Construction de la Tribune et du buffet du grand orgue. - En 1768-1778 : Mgr. Bertin fait poser une lourde voûte 10 mètres en-dessous du beau lambris de bois de 1627 qui existe encore. Remplacement du choeur roman par une assez pauvre construction heureusement ornée par un riche mobilier (belles stalles, très beau maître-autel en marbre de Fossati). - En 1774 : Les portes des transepts sont murées. - En 1777 : Le tombeau de Saint Vincent Ferrier est installé dans le transept Nord (il y restera jusqu'en 1956 où il sera transféré dans la chapelle Renaissance). - En 1867-1873 : Le porche principal et son clocheton sont remplacés par la façade actuelle néo-gothique. Les restes de cet ancien porche se trouvent dans le déambulatoire. - En 1875 : Reconstruction des vitraux. - En 1894-1896 : Reconstruction de la partie instrumentale de l'orgue par Louis Debierre. - 1902 : Orgue de choeur par Louis Debierre. Depuis le début de ce siècle, la cathédrale est dégagée de plusieurs maisons qui se pressaient contre les murs et fait l'objet d'une restauration systématique.
Nota 4 : Visite de la cathédrale de Vannes :
- Chapelle des anciens Fonts Baptismaux : le lieu trop exigu ne permet plus d'y célébrer les baptêmes, pourtant, il demeure une excellente catéchèse du sacrement du baptême en lien avec le sacrement de l'eucharistie. Situé à l'entrée de la cathédrale, il rappelle que le baptême est le sacrement de l'entrée dans l'église. A la manière du Moyen Age, le vitrail est aussi une catéchèse biblique du baptême.
- Chapelle Sainte Anne : sainte Anne, patronne de Bretagne, a une place de choix dans cette chapelle. Admirer en particulier la statue dorée. Le vitrail évoque le pèlerinage de Sainte Anne d'Auray avec, au bas, trois moments de la vie de Sainte Anne et de la Vierge (Annonce de la naissance de Marie, sa naissance et sa présentation au Temple).
- Chapelle du Rosaire ou des Saints Cœurs : remarquable retable dont le tableau représente les saints cœurs (signes de l'amour) de Jésus et de Marie dont les grâces tombent sur l'Eglise. Le vitrail est un des premiers représentants le Sacré Cœur du Paray. Faire le lien avec un vitrail central au-dessus du chœur.
- Chapelle du Bienheureux Pierre René Rogue : sous l'autel ont été inhumés les restes du Bienheureux Pierre René Rogue, "martyr de l'eucharistie" en 1796. Arrêté alors qu'il portait la communion à un mourant, il est condamné à mort et guillotiné. C'est un prêtre né à Vannes, membre de la Congrégation de la Mission, remarquable par son témoignage. Un gisant en cire, sous l'autel, le représente en habits sacerdotaux de l'époque.
- Chapelle Saint Gwenaël (entrée sud) : la cathédrale posséda jusqu'à la Révolution des restes de saint Gwenaël (dont son crâne). C'était un moine du VIème siècle qui a participé à l'évangélisation de l'Ouest du diocèse. Sur le vitrail, il est en compagnie de la Bienheureuse Françoise d'Amboise, duchesse de Bretagne, qui fonda le premier Carmel de Vannes. Le tableau est une représentation symbolique de la Charité (Gosse, 1842).
- Le chœur liturgique : l'ensemble des trois autels Fossati du XVIIIème siècle est remarquable. L'ancien maître autel montre bien que la liturgie catholique est célébrée en présence des anges (dit Saint Paul, c'est-à-dire en présence de Dieu). La Croix glorieuse (2003) entourée de ces deux anges évoque les récits évangéliques de la résurrection de Jésus. Le Christ vivant éclaire le nouveau chœur liturgique. Les deux petits autels portent les statues de Pierre et de Paul. La légende veut que Pierre soit plus sombre du fait que longtemps cet autel était l'autel paroissial devant lequel brûlaient les cierges pour la messe; l'ancien grand autel étant réservé pour les seules messes solennelles. La disposition "basicale" du nouveau chœur (2003) (cathèdre épiscopale entourée des sièges des prêtres) dit quelque chose du mystère de l'Eglise diocésaine, peuple de Dieu, dont l'Evêque, avec les prêtres ses collaborateurs, est le pasteur, successeur des apôtres. La cathèdre, siège de l'évêque, donne son nom à la cathédrale ; elle est le lieu de la présidence et de l'enseignement épiscopal. L'autel et l'ambon, tables de l'Eucharistie et de la Parole, sont du même marbre blanc pour manifester le lien entre ces deux tables, et une unité architecturale, dans la rupture, avec les anciens autels.
- Chapelle Notre-Dame de Lourdes (transept Sud) : c’est l’ancienne porte des ducs qui pouvaient aller directement de leur résidence à la cathédrale. Le petit vitrail représente la première communion de la Bienheureuse Françoise d’Amboise, duchesse de Bretagne. Le remarquable retable consacré à la Vierge est très visité des habitants de Vannes qui viennent y prier Notre-Dame de Lourdes. Au-dessus, le vitrail est consacré au titulaire de la cathédrale, l’apôtre Pierre. A gauche, un tableau représente la montée au ciel de sainte Pétronille, la fille spirituelle de saint Pierre. C’est ici qu’était le tombeau de saint Gwenaël avant la Révolution. Mme de Francheville, mystique vannetaise, est inhumée à droite de cet autel.
- Déambulatoire : la grandeur de ce déambulatoire est dû à la foule des pèlerins du Moyen Age qui venait prier sur le tombeau de saint Vincent Ferrier. Une plaque de marbre indique que l’église cathédrale a été affiliée à la basilique Saint Pierre de Rome en 1870 (au moment où Pie IX, était assiégé à Rome). La cathédrale porte donc aussi le titre de basilique, signe spirituel d’un lien particulier avec l’Eglise de Rome.
- Chapelle du Saint Sacrement : cette chapelle ne se visite pas car elle est avant tout un lieu de prière silencieuse au Saint Sacrement de l’Eucharistie. Le retable du XVIIème siècle est en l’honneur de Notre-Dame des Anges. A l’entrée sur le côté, une Pietà est l’élément central du monument aux morts. Un vitrail, don des Etats-Unis, rappelle leur sacrifice.
- Le Portail des chanoines (transept nord) : jusqu’en 1956, nous y trouvions le tombeau de saint Vincent Ferrier. C’est pourquoi le grand vitrail le représente. Le tableau Est représente la mort de saint Vincent Ferrier (Gosse, 1856) et le tableau Ouest représente sa prédication aux infidèles (Mauzaine, 1831). Au passage, jeter un regard sur le chœur des chanoines (XVIIIème siècle) avec au centre de l’abside la stalle épiscopale. C’est là qu’aujourd’hui on célèbre les baptêmes puisque le lieu s’y prête, ainsi que les vêpres.
- Chapelle Notre-Dame de Miséricorde (anciennement chapelle Saint Yves) : le très beau retable avec la statue de Notre-Dame de Miséricorde rappelle que les habitants de Vannes aiment à venir prier ici, et depuis fort longtemps, la Vierge Marie sous le vocable de Notre-Dame de Miséricorde, Notre-Dame de l’amour de Dieu. Tableau d’une Vierge à l’Enfant (Delaval, 1836). Regarder au passage le bateau ex voto ainsi que le vitrail en l’honneur de Saint Yves.
- Chapelle saint Vincent Ferrier : cette chapelle ronde est une première. Dans un style renaissance, elle est ronde à la gloire de l’Eucharistie. Elle fut, en effet, la chapelle du Saint Sacrement. Depuis 1956, elle contient le tombeau, un coffre reliquaire et un buste reliquaire (avec le « chef, le crâne) de saint Vincent Ferrier. Ce lieu est donc un lieu de pèlerinage en l’honneur de saint Vincent Ferrier. Une tapisserie relate certains miracles attribués au grand prédicateur. A l’entrée de la chapelle, se trouve un tableau de saint Vincent Ferrier accueilli à Vannes par le Duc, et guérissant un paralytique. A une époque où la paroisse Saint Pierre récupéra une partie du territoire rural de Saint Patern (les deux anciennes paroisses de Vannes), on plaça la statue de saint Isidore, patron des paysans, pour que ceux-ci n’hésitent pas à rejoindre leur nouvelle paroisse.
- Chapelle Saint Antoine (entrée nord) : on y trouve un tableau représentant le Christ avec saint Jean, la Vierge, et sainte Marie Madeleine (Vincent, 1830). La porte donne sur des restes du cloître (du XVIème siècle).
- Chapelle Saint Louis : dans cette chapelle ont été inhumés les restes des immigrés massacrés sur le plateau de la Garenne. Parmi ceux-ci, il y a Mgr de Hercé, dernier évêque de Dol. Le vitrail représente des scènes de la vie de saint Louis.
- Chapelle Saint Mériadec et Saint Patern (chapelle d’accueil) : le vitrail représente saint Mériadec et saint Patern. Saint Patern est le premier évêque de Vannes. Prenez le temps de regarder les deux tableaux : les litanies de la Sainte Vierge (Rivoulon, 1846), avec une multitudes de petits tableaux dans le grand tableau, en l’honneur de tous les titres de la Vierge Marie, et le tableau de la résurrection de Lazare (Destouches, 1819).
- La tour romane : la tour romane (XIIIème siècle) est pratiquement le seul témoignage de la cathédrale romane. Malgré son ancienneté, elle continue à abriter les quatre cloches. Enfin, au-dessus de la tribune, les grandes orgues, dont le buffet est de 1740, accompagnent toutes les liturgies de la cathédrale.
Voir aussi
"L'histoire de la paroisse de Saint-Pierre et ses vicaires"
Voir aussi
"L'ancienne paroisse de Saint-Pierre (Vannes)"
Voir aussi
"L'histoire de la cathédrale de Vannes"
Voir aussi
"Les reliques de la cathédrale de Vannes"
Voir aussi
"La tapisserie de Saint Vincent Ferrier"
Voir aussi
"Visite de la cathédrale Saint-Pierre de Vannes en 2012"
Voir aussi
"Gargouilles et Sculptures de la cathédrale de Vannes"
Voir aussi
"Cloître, Calvaire et Tour Renaissance de la cathédrale de Vannes"
Voir aussi
"Comment Maître Vincent Ferrier enrichit l'Église de Vannes"
l'église Saint-Patern (XVIIIème siècle),
située rue de la Fontaine et rue Saint-Patern. L'église est édifiée
par l'architecte vannetais Olivier Delourme (ou de Lourme) et par Guillo, maître maçon,
à partir de 1727 (sur un plan en croix latine) en
remplacement d'un édifice ancien du Xème siècle construit sur les restes
de saint Patern (évêque de Vannes), détruit par les
Normands, et d'un autre édifice roman du XIème siècle dont la tour,
abattue par une tempête, s'écroule en 1721 (le reste de
l'édifice s'écroule en 1726). L'église actuelle est achevée en 1772 par la nef, puis de 1772 à 1826, par la
tour (la flèche n'est achevée qu'en 1826 grâce à une souscription
lancée par le recteur, M. Guénanten). Au-dessus
d'une porte, on peut lire l'inscription "Terribilis locus hic
templum Dei est et domus orationis. 1770 incipitur et perfectum 1826".
L'édifice comprend une nef aveugle et deux bas-côtés étroits donnant
accès à trois chapelles latérales. L'église Saint-Patern possède un
mobilier constitué de six retables dans les chapelles latérales : -
l'Immaculée Conception, Sainte-Thérèse d'Avila et la Vraie-Croix au Nord,
- Saint Roch, Saint-Fiacre et Notre-Dame de Délivrance au Sud. Le transept
Nord abrite le retable de la Sainte-Parenté, celui du Sud celui de
Saint-Isidore. Dans le transept, les bras sont
occupés par deux retables en pierre blanche à quatre colonnes : le tableau
du retable Sud représente le Christ aux outrages, et le tableau du retable
Nord, représente la Présentation au Temple. Le
retable de la Résurrection du Christ, situé au fond du choeur, date de
1744 (les parties latérales du retable abritent les statues de la Vierge et
de saint Patern). Le retable Saint-Isidore date du XVIIIème siècle : il se
compose de trois travées avec un tableau, des niches, des colonnes de
marbre noir supportant une corniche curviligne et, en haut, une autre niche
à fronton. Devant le retable du maître-autel, en forme de tombeau et en
marbre blanc (XIXème siècle) se trouvent des anges adorateurs. Le choeur
comporte des niches en bois dans lesquelles se trouvent les statues de saint
Pierre et de saint Paul. La chaire à prêcher date de 1813 : on y trouve la
date d'érection, le nom du recteur Noël Pasco et des responsables de la
fabrique paroissiale (Bily, Houdiard, Glais, Dubois, Guillemet, Magré, Le
Drevo, Le Lagadec et Guillanton). L'une des
chapelles comporte un reliquaire en forme de croix (en fer forgé) et une
statue en pierre de Notre-Dame de Délivrance (XVIIIème siècle), la
seconde chapelle comporte une peinture figurant saint Jacques et la troisième
chapelle comporte une peinture figurant un évêque. Quelques tableaux ornent
les murs du transept dont une peinture intitulée "Assomption de la
Vierge", oeuvre du peintre Alexandre Evariste Fragonard (1837), fils du
célèbre peintre. Le choeur de l'église est agrandi en 1923 et l'entrée
se fait alors par deux chapelles nouvelles. Au-dessus de la porte Nord, un
vitrail daté de 1923, représente le Christ entouré de huit enfants et au
bas de ce vitrail se lisent les armoiries des donateurs, les Le Mitier de
Léhélec ;
Voir aussi
"L'histoire
de la paroisse de Saint-Patern et ses recteurs"
Voir aussi
"L'ancienne
paroisse de Saint-Patern (Vannes)"
l'église
Notre-Dame de Lourdes, située au faubourg de Trussac. A l'intérieur de
l'édifice, le Christ suspendu au-dessus de l'autel date du XVème siècle :
il a été offert, en 1962, par le recteur de la paroisse de Langoëlan ;
l'église Saint-Pie X (1956-1959),
située rue Saint Pie X, dans l'ancien quartier de la Madeleine. L'édifice
est conçu par l'architecte Caubert de Cléry. La nef de 41 mètres
sur 13,5 mètres est flanquée à l'Ouest d'un bas-côté abritant les fonts
baptismaux et la chapelle la Vierge. La façade est agrémentée d'une
tour-campanile de 44 mètres de hauteur. La partie haute de la nef est
éclairée par de grandes baies vitrées, tandis que la partie basse est
ornée d'un chemin de croix peint par André Mériel-Bussy. La fresque du
choeur représentant la Cène est d'André Mériel-Bussy. Le vitrail, oeuvre
du maître verrier M. Lorin (de Chartres), date de 1959 ;
l'ancienne
église paroissiale Saint-Salomon (XVI-XVIIème siècle),
aujourd'hui disparue et fondée, en 1096, par le duc Alain Fergent. Saint
Salomon n'est autre que Salaün devenu roi des Bretons après avoir tué
Erispoë et s'être repenti. De la première église romane et de la seconde
église, figurant encore sur un plan de 1785, il ne subsiste rien. Le choeur
était à pans coupés et les chapelles du transept étaient dédiées à La
Trinité et à Notre-Dame de la Chandeleur. Les autels étaient dédiés à
saint Salomon, saint Blaise, saint Germain, saint Sébastien et au
Saint-Esprit. La paroisse est supprimée en 1791 et l'église est démolie
peu après. Le presbytère, qui porte la date de 1615, subsiste encore à
l'angle de la rue des Tribunaux et de la rue Le Sage ;
Voir aussi
"L'histoire
de la paroisse de Saint-Salomon et ses vicaires"
Voir aussi
"L'ancienne
paroisse de Saint-Salomon (Vannes)"
l'ancienne
église Notre-Dame du Mené, aujourd'hui disparue. La paroisse du Mené
avait été fondée par l'évêque Rouaud avant 1144 et avait été unie en
1706 au séminaire tenu par les Lazaristes. L'église avait été
reconstruite de 1719 à 1739. En 1864, elle devint la propriété des Dames
de la Retraite qui en firent leur chapelle. Elle était en forme de
croix latine avec une nef à bas-côtés. Au fond du choeur se voyait en
1665, un retable avec deux niches portant les armes de la famille Gibon
(seigneurs du Grisso et de Coessial). Dans la chapelle Nord se trouvait
l'enfeu des Gibon. Une autre chapelle servait à la confrérie de Saint-Eloi.
Cette église est reconstruite par l'architecte Olivier de Lourme (ou
Delourme) et bénite le 30 août 1739 grâce à un don en 1716 de
10.000 livres de Mgr d'Argouges. Les autels latéraux étaient dédiés à
saint Vincent, à la Vierge, à saint Crépin et à saint Eloi. La
paroisse est supprimée en 1791 et l'église devient alors une simple
chapelle du Séminaire. Les Dames de la Retraite, qui en prennent possession
en 1864, restaureront et modifieront la chapelle. La chapelle sera détruite
plus tard en même temps que l'ancien manoir de Coessial ;
Voir aussi
"L'histoire de la paroisse du Mené et ses recteurs"
Voir aussi
"L'ancienne
paroisse du Mené (Vannes)"
la chapelle Notre-Dame ou chapelle du Rohic
(1456), située au village de Rohic et reconstruite en 1456 par les soins
des seigneurs de Molac. Cet édifice accuse deux périodes de construction (la
partie Est porte la date de 1456). La sablière du mur Nord porte
l'inscription "l'an mil IIIIcLX et VI fut renovelé cest chapelle
par Nicolas En Du, procureur choési par le recteur de Saint Patern et les
paroissiens. Item il ha céans impétré mil V cenz jours de pardon
perpétuel par le lundi de Pâques et le lundi de Pentecôte".
C'est un gracieux petit édifice gothique, de plan rectangulaire dont les
fenêtres en tiers-point, à réseaux rayonnants, on été bouchées en
partie. On remarque une grosse figure sculptée à la base de l'un des
pignons. La chapelle est couverte d'une charpente aux entraits ornés de
têtes de crocodiles et aux sablières sculptées de figures humaines et
d'écussons où les armes écartelées de Molac et de la Chapelle sont
plusieurs fois répétées. La tribune est édifiée en 1614. Le retable de
l'Assomption, de style lavallois, date de 1695 : il est en trois
parties séparées par quatre colonnes corinthiennes et au centre se trouve
un tableau représentant l'Ascension. Les statues du
retable son modernes, à l'exception de celle de saint Vincent Ferrier et on
y distingue les armes des Rosmadec (l'écu de Sébastien IV de Rosmadec,
bienfaiteur de la chapelle) et les armes de Molac. A la
gauche du retable en pierre blanche, le lambris porte l'inscription "Jean
Hervé, abbé, Jean Conan, abbé, M. de Lépinay, recteur. Fait dans le mois
de Juillet 1700". La Tribune date de 1614. Sur le côté est
placée une statue de Notre-Dame ou Vierge-Mère (XVème siècle)
avec l'enfant qui tient en main un oiseau. Sur le mur Nord sont fixés un
Christ daté du XVIIème siècle et un tableau daté du XVIIIème siècle
représentant une Pietà ;
la porte du prieuré Saint-Guen (XVIème siècle),
située Place du Colonel-Le-Ménac'h et ancienne
dépendance de l'abbaye de Saint-Gildas-de-Rhuys. Saint Guen est un moine ou
bénédictin installé aux portes de Vannes par l'abbé de
Saint-Gildas-de-Rhuys. Ce prieuré, si l'on tient compte de sa juridiction
féodale et de diverses autres circonstances, paraît avoir été fondé par
le duc Alain III, entre 1025 et 1040. Il n'avait aucune juridiction
spirituelle sur la paroisse et finit par être rapidement qu'un simple
bénéfice ecclésiastique attribué à des prêtres séculiers. Les
religieux venus de Saint-Gildas, y eurent une maison pour leur logement et
une chapelle pour célébrer les offices. Ils séjournèrent longtemps à
Saint-Guen, mais il vint un moment où l'abbé de Rhuys les fit rentrer au
monastère. Cependant l'un des moines conserva, malgré son absence, le
titre de prieur de Saint-Guen, et en perçut les revenus au profit de
l'abbaye. Mais à partir du XVIème siècle, des prêtres séculiers
réussirent souvent à se faire conférer ce bénéfice. Le domaine direct
du prieuré comprenait l'enclos, la métairie de Saint-Guen au Sud, la
métairie de la Villeneuve à l'Ouest, la métairie de la Bouverie à l'Est,
la terre du Cosquer, les terres du Poulprio, un moulin à Saint-Avé, des
immeubles en la rue Neuve, et un moulin au bas de la Garenne. Son domaine
féodal ou sa juridiction s'étendait sur tous ces lieux, et de plus sur
Kercadre ou Kerker, Kérizac, le quartier de la Garenne et plusieurs tenues
du bourg de Saint-Avé. Sa juridiction était haute, moyenne et basse : elle
était exercée par un sénéchal, un alloué, un lieutenant, un procureur
fiscal, un greffier, un sergent et un receveur, tous nommés par le prieur.
Les plaids généraux de cette cour se tenaient en 16O3 sous un gros chêne
de la rue Neuve ; plus tard, le tribunal siégea au présidial. Le prieur
avait aussi la dîme à la 12e gerbe sur presque tout son domaine. De son
côté, le prieur était obligé de réciter tous les jours l'office divin
et de célébrer ou de faire célébrer une messe chaque dimanche à
Saint-Guen et trois messes par an à Saint-Avé, et enfin de payer les
réparations et les décimes ordinaires et extraordinaires. C'est dans la
chapelle de ce prieuré que se réunit en 1453 la Commission ecclésiastique
chargée de l'enquête sur la vie et les miracles de saint Vincent Ferrier.
Le prieuré de Saint-Guen a subi plusieurs démembrements dans le cours des
siècles. Dès 1380, le duc Jean IV acquit par échange le moulin du bas de
la Garenne et, quelques temps après, le sommet du d. Garenne avec sa pente
du côté du Nord. En 1429, le prieur afféagea la terre du Cosquer, en se
réservant la foi, le rachat, un cens de 60 sous par an, et la dîme à la
12e gerbe. Vers 1465, même opération pour la Bouverie, et même réserve
de droits. A l'époque des aliénations des biens ecclésiastiques, à la
fin du XVIème siècle, le prieuré perdit le moulin et l'étang
de Saint-Avé, une maison et un jardin de la rue Neuve, avec sa pâture
voisine. Au XVIIème siècle, il perdit la terre du Poulprio, et plusieurs
autres petits immeubles, et plus tard la métairie de la Villeneuve. Les
revenus du bénéfice ainsi réduit était estimé, en 1774, à 1 400
livres, dont il fallait déduire 326 livres pour les charges. En 1783, il
fut sérieusement question de la suppression de la chapelle et du transfert
des messes à l'église de Saint-Patern, mais la Révolution arrêta tout.
Voici les noms des prieurs connus : Olivier, abbé de Rhuys (mentionné en
1429), Louis de Botderu, prieur (cité en 1537 et 1549), Jacques de Muzillac
(prieur en 15.., mort en 1585), Sébastien Thomas (pourvu en 1586,
démissionnaire en 1586), Vincent Gainche (pourvu en 1586, mort en 1607),
Pierre Bonnet (pourvu en 1607, démissionnaire en 1608), Jean Joysel, de
Paris (pourvu en 1608), René Vallin (mentionné en 1629), Gabriel Coiffier
(cité en 1667 et 1680), D. Antoine Le Gallois (cité en 1683, mort en
1696), Michel Cartereau (pourvu en 1696, démissionnaire en 1699), D. Louis
Joseph Auffret (pourvu en 1699 ?, mort en 1714), D. Jean Boulet (pourvu en
1714, démissionnaire en 1751), D. Pierre Stroban (pourvu en 1751,
démissionnaire en 1781), Charles Le Gorju, de Coutances (en 1781,
démissionnaire en 1784), Jacques André de Frasne, de Lille (en 1784,
dépouillé en 1791). L'enclos du prieuré et la métairie de Saint-Guen
furent vendus, le 20 avril 1791, à M. Dupré, pour 10 825 livres. Le moulin
à vent, situé sur la lande au Nord de Saint-Guen, fut adjugé le 12
janvier 1793 au sieur le Dantec, pour 2 625 livres. Enfin, la tenue de
Kerlosquet fut vendue le 3 mars 1798 à G. Macé, pour 4 019 livres. A noter
que le Jardin de la Garenne, était, à l'origine, une propriété du prieuré de
Saint-Guen que le duc Jean IV avait achetée, en 1387, pour y créer le parc
du château de l'Hermine. Il n'en subsiste, aujourd'hui, qu'une porte en arc brisé du XVIème siècle et
récemment remontée devant l'entrée de la nouvelle église consacrée en
1967 (J. M. Le Mené) ;
le cloître de l'ancien couvent des Carmélites (XVI-XVIIème
siècle), situé place Nazareth. Il s'agit d'une fondation accordée en 1513
aux carmélites de Nantes par la duchesse Anne. En 1790, il y avait 26
religieuses et neuf converses. La construction du couvent de Nazareth a lieu
vers 1518 sous la direction de Frère Geoffroy Le Borgne (évêque de
Tibériade et carme du Bondon). Une partie des piles du
cloître, semble remonter au XVIème siècle (vers 1518). Les bâtiments
subsistants ont été repris au XVIIème siècle. Le Père Philippe Thibaud
fait bâtir en 1629-1630 une aile au Nord du cloître. La chapelle
du couvent est bénite en 1675. A la Révolution, le couvent et l'ancien enclos servent aux
militaires. En 1824, la partie Est de l'enclos sert à l'édification d'une
prison, et la partie Ouest devient propriété de M. Daudé qui y construit
un pensionnat. Le domaine (partie Ouest) est acquis en 1849 par les
Trappistines de Laval, puis par les religieuses du Dorat et enfin par les
Petites Soeurs des Pauvres (en 1874, date où ils édifièrent leur établissement
et firent reconstruire la chapelle). Les anciens bâtiments
étaient occupés vers 1930 par la manutention militaire. Il ne reste
qu'une partie du cloître du XVIIème siècle, à arcades en plein cintre
reposant sur des piliers carrés, et les contreforts du mur Nord de la
chapelle. Voir
"Couvent
des Carmélites de Vannes" ;
le cloître du couvent de la Visitation (XVIIème
siècle), situé au n° 13, rue Hoche.
Lordre de la visitation est créé à Annecy par saint François de Salles et sainte Jeanne de
Chantal en 1610. Cet ordre fonde une communauté à Vannes en 1638.
Cette communauté comprenait 27 religieuses et six converses en 1790. La
construction du couvent débute en 1652. De 1671 à 1673, on édifie une
aile perpendiculaire, à l'Ouest, avec retour au Sud. A la
Révolution, les biens son confisqués et les bâtiments du monastère
hébergent une caserne d'infanterie (caserne des Trente). Le couvent est
rasé en 1975, mais des vestiges du cloître du XVIIème siècle se trouvent
aujourd'hui dans un parking de la rue Hoche. Voir
"Couvent
des religieuses de la Visitation de Vannes" ;
la chapelle Saint-Yves
(1661-1675), située Place Maurice-Marchais et reconstruite grâce à Catherine de Francheville,
par le père Adrien Darand et le frère Charles Turmel, assistés de
l'architecte vannetais Jean Caillot en 1678. La première pierre
est posée le 27 septembre 1661, par Guillaume Bigarré, sieur de Cano, et
la chapelle est alors dédiée à la Vierge (mais le patronage de Saint-Yves
s'est maintenu). La façade avec son portail est
terminée en 1678 par l'architecte Jean Caillot. Le voûtement est achevé
en 1685 par l'architecte nantais Mathieu Bussonière. Le plan de
l'édifice comprend une nef obscure avec des chapelles latérales. Le choeur
est en hémicycle et le chevet est plat. Le retable, oeuvre du
sculpteur nantais Jean Boffrand, date de 1685 (Claude de Lannion s'engagea en 1662-1664 à
verser 3000 livres pour sa confection, à condition qu'on y mît ses armes).
Le retable à trois pans comporte un tableau central (représentant le
triomphe de saint Ignace), quatre colonnes corinthiennes de marbre noir et
deux niches avec les statues de saint Ignace et de saint François Xavier.
La chapelle abrite de nombreux tableaux provenant de l'ancienne communauté
de la Garenne, dont : - "L'Ange Gardien" (1757), peinture de
Lhermitais, - "Le patronage de saint Yves" (Saint Yves est le
patron de l'hospice de la Garenne fondé en 1698), don de Mgr François d'Argouges,
évêque de Vannes, lors de la bénédiction en 1706 de la chapelle de
l'hospice de Garenne, - "Le Triomphe de saint Vincent de Paul",
copie d'une oeuvre du dominicain Jean André ;
la
chapelle Saint-Guen, reconstruite au XXème siècle sur l'emplacement d'une
ancienne chapelle, dépendance d'un prieuré de l'abbaye de Saint-Gildas. Voir
"Prieuré
Saint-Guen de Vannes" ;
la chapelle des Ursulines
(1688-1690), située 3, rue Thiers. Les Ursulines,
venant de Tréguier, sétablissent à Vannes en 1627. Le couvent des Ursulines est
construit entre 1627 et 1670. L'édifice qui se trouvait à l'Est du
Cloître est édifié en 1646-1647. Une aile est ensuite
rajoutée au Nord et bénite en 1667. La chapelle primitive
datait de 1688-1690 (on lit sur la chapelle l'inscription suivante : "Sacrae
Familiae, 1690"). En 1791, cette communauté comprenait 48 religieuses. A
la Révolution, les biens, à l'exception de la chapelle et de la sacristie,
sont adjugés au sieur Mocquart. En 1802, l'évêque
concordataire y érigea un oratoire et y nomma un chapelain. A l'arrivée des jésuites en 1850, une
nouvelle chapelle et un théâtre sont édifiés. Suite à un incendie en
1949, il ne subsiste que les deux chapelles, le cloître très remanié, les
bâtiments de 1850 et une porte de la clôture datée de 1667, rue de
l'Unité. La chapelle est aujourd'hui transformée en bibliothèque. Voir
"Couvent
des Ursulines à Vannes" ;
la chapelle de la congrégation
(1848), dite aussi chapelle Notre-Dame, et voisine de
l'église Saint-Patern. On y accède par un escalier à plusieurs marches.
Sous son clocheton se trouve une inscription en langue bretonne "Congregation
en dud Yaouank" ;
l'ancienne
chapelle Notre-Dame des Lices, aujourd'hui disparue et fondée par le duc Jean V,
dans le voisinage du château ducal de l'Hermine, en
l'honneur de Notre-Dame de Chartres. En 1625, les Carmes du Bondon
reçoivent l'autorisation d'y confesser et d'y donner la communion. Deux ans
plus tard, Mgr Sébastien de Rosmadec autorise les Ursulines à y
s'installer. Jusqu'en 1739, il y a un chapelain présenté par le duc, puis
par le roi. Le cimetière remplace, en 1749, celui de Saint-Michel localisé
derrière l'Hôtel de Ville actuel. L'ensemble est uni à la fabrique de
l'église Saint-Pierre en 1739. Elle est vendue et démolie
pendant la Révolution. Il n'en restait au début du XXème siècle
plus que trois contreforts et une partie du pignon du chevet, noyés dans
une maison du coin Ouest de la place des Lices. Voir
"Couvent
des Carmes du Bondon" ;
l'ancienne
chapelle Saint-Symphorien (XVème siècle), aujourd'hui disparue et transformée vers 1930 en
atelier de chaudronnerie. Il s'agissait de la chapelle d'un prieuré
dépendant de Saint-Jean-des-Près. L'abbaye de Saint-Jean-des-Près n'ayant
été fondée qu'après 1130, le prieuré doit lui être postérieur, mais
il ne reste aucun document pour fournir une date précise. A côté de la
chapelle, il y avait une maison prieurale, une cour, deux logis accessoires,
un four, un grand jardin et une pâture, le tout contenant un journal et 9
cordes. Il y avait en outre une annexe à Saint-Thibaud en Saint-Avé. Cette
annexe, qui a pu être primitivement un prieuré séparé, fut unie de très
bonne heure à Saint-Symphorien : elle comprenait une chapelle, dédiée à
saint Thibaud, une maison, une écurie et 41 journaux de terres,
c'est-à-dire une belle métairie. La fête de saint Symphorien se
célébrait le 22 août en grande solennité : il y avait grande-messe avec
diacre et sous-diacre, et deux messes basses. Les fidèles, qui accouraient
à la fête, en profitaient pour vendre et acheter ce qui leur était
nécessaire, et ainsi s'établit la grande foire de Saint-Symphorien, qui
existe encore. En ce jour, le prieur percevait à son profit les droits de
coutume, à savoir, 2 deniers monnaie par bête à cornes, 8 deniers par
cheval, 4 deniers par étal de drapier, 2 deniers par étal d'artisan, 1
denier par étal de mercier, et un pot de vin de chaque tavernier. Il avait
en outre une petite rente foncière de 9 sols monnaie sur un pré de la rue
Neuve (Nantes. B. 819). Ce prieuré, longtemps possédé par les
chanoines réguliers, tomba en commende vers 1500 et ne fut reconquis qu'en
1716, comme le montre la liste suivante des prieurs connus : Frère Jehan de
Livoudray (fait aveu le 6 avril 1472), Frère Guillaume Bernard (pourvu en
14.., démissionnaire en 1485), Frère Jehan Duchesne (pourvu le 5 mars 1486
(N. S.)), Antoine Bernard (fait aveu le 4 septembre 1505), François de la
Couldraye, recteur de Sérent (aveu de 1547), Jean Le Guével (pourvu en
15.., démissionnaire en 1570), Jean Le Guével, jeune (pourvu en 1570,
démissionnaire en 1596), Jean Brenugat, chanoine (pourvu en 1597, mort en
1612), Pierre Réchin (pourvu en 1612, mort en 1616), Jérôme Valerois et
autres prétendants, Jean Le Corno (pourvu en 1629, mort en octobre 1632),
Guillaume Le Corno (pourvu en 1632, mort en 1657), Jean Pinsart, chanoine de
Quimper (fait aveu en 1664), Gabriel de Cosnac (en 1669, évêque de
Valence, fait aveu en 1673), Sébastien de Faramus, chanoine de Saint-Malo
(en 1681, démissionnaire en 1703), Pierre Robert (pourvu en 1703,
démissionnaire en 1705), François d'Argouges, évêque de Vannes (en 1705,
mort en 1716), Frère Henri Vignon (pourvu en 1716, mort en 1762), Frère
Louis Vandergracht (pourvu en 1762, démissionnaire en 1775), Frère Nicolas
La Bouverie (pourvu en 1776, dépouillé en 1791). En 1756, le prieuré de
Saint-Symphorien, avec son annexe, donne un revenu net de 430 livres. Les
obligations étaient de dire une messe basse tous les dimanches dans la
chapelle. La Révolution confisque tous les biens du prieuré, et le 3
février 1791, elle vend la chapelle de Saint-Symphorien, les maisons et les
terres, la chapelle de Saint-Thibaud et sa métairie à M. Guyot de la
Chauvelaye, pour la somme de 11 000 livres seulement (J. M. Le Mené)
;
le couvent des Carmes (XVIIème
et XIXème siècles ), situé Place Théodore-Decker.
Avant sa construction on trouvait déjà, en 1318, un oratoire dédié à la
Vierge. Vers 1425, le duc Jean V donne cette chapelle et le terrain voisin
à l'ordre des Carmes. Les Carmes déchaussés viennent s'installer à
Vannes en 1627. Des biens leur sont donnés par Jean Morin
(président du Présidial) et par son épouse Jeanne Huteau (famille, dont
deux fils étaient entrés au couvent des Carmes à Paris). Les religieux
édifient alors des locaux conventuels, une église et un cloître. La chapelle
est édifiée à partir de 1629 (plusieurs personnes y furent
inhumées : les fondateurs, le comte de Mauron, les Francheville, les
Lantivy, les Quifistre de Besvalan, les Dondel et les
Henry de Bohal). La communauté comprenait 12 religieux en 1790. Les fenêtres sont reprises au XIXème siècle. Cet ancien couvent,
rattaché par la ville de Vannes, est un
musée jusquen 1945, puis un collège et enfin une Ecole Nationale de musique depuis
1981. L'ancienne chapelle fut reconstruite à partir de 1737 par
l'entrepreneur Bertrand Le Hen, comme l'indique la date sur sa façade de
granit à niches et à frontons. Le choeur, en hémicycle, ne date que
de 1865. Le couvent des Carmes est
saisi sous la Révolution, alors qu'il n'y a plus que 4 religieux à y
résider. La propriété est achetée par Joseph Guyot (qui démolira
l'église et le cloître). La terre de Boudon est vendue le 21 nivôse an
XII par Mathurin Boulais de Nantes à François Faverot. Anne Françoise
Faverot (veuve de Pierre Zethelly, de Nantes) vend le domaine, le 27 août
1821, à Louis Joseph François Henry, notaire à Vannes. L'ensemble se
compose au début du XXème siècle de trois bâtiments disposés
sur les trois côtés d'une cour et dont le rez-de-chaussée forme un
cloître à arcades en plein cintre reposant sur des piliers carrés. Le domaine passe
ensuite entre les mains des familles de Kergoet et Sauvet. Voir
"Couvent
des Carmes Déchaussés à Vannes"
;
le couvent du Père Eternel (XVIIème siècle),
situé Place Théodore-Decker et rue Madame Molé. Il s'agit de l'ancienne propriété
des augustins. Il s'agit, à l'origine, d'une maison créée en 1671 par
Jeanne de Quélen pour y organiser des retraites de femmes. Mais le projet
échoua et on y créa un couvent. En 1790, la communauté comprenait 18
religieuses, six converses et deux novices. Ce couvent est acheté pendant la Révolution par François Bécheu
(administrateur du district), puis vendu, en 1802, à Mme Molé de Champlâtreux qui y fonde
l'ordre de la Charité de Saint-Louis (avec comme objectif, l'instruction
gratuite des enfants pauvres). Le couvent est restauré au XIXème
siècle. On y trouve une chapelle néo-gothique, édifiée au XIXème siècle (lorsque les religieuses du
Père-Eternel se sont établies sur la Rabine) où repose le corps de Mme Molé.
Des édifices d'origine, il reste aujourd'hui la vieille chapelle et son
clocheton, et quelques bâtiments, dont les arcades du cloître. Voir
"Monastère
du Père-Eternel de Vannes" ;
le couvent de la Retraite du Mené (1674-1675),
situé au n° 12 avenue Victor-Hugo et édifié par
Catherine de Francheville. En 1674, un grand bâtiment est construit pour
abriter le premier grand séminaire diocésain qui ne s'ouvre qu'en 1679.
Une église ancienne, qui est reconstruite par Olivier Delourme
en 1739, était située à proximité. Les Dames de la Retraite s'installèrent en 1679
dans l'actuelle rue des Tribunaux. Après la Révolution, le
séminaire retrouve ses locaux jusqu'en 1864, date à laquelle les
religieuses s'y installent à nouveau. L'église est vendue
et rasée en 1968, mais les dames de la retraite conservent l'immeuble
attenant. Voir
"Couvent
des Dames de la Retraite à Vannes" ;
le
prieuré Notre-Dame du Vincin. Le choeur et la croisée du transept datent
du XVème siècle. La nef, remaniée, est transformée en logis après le
rattachement au séminaire de Vannes en 1706 ;
l'ancien
couvent des Cordeliers, aujourd'hui disparu et fondé en 1260 par le duc
Jean Ier, puis bénit vers 1265 par l'évêque Guy de Conleu. La chapelle du
couvent est détruite en 1808 et il ne subsiste que quelques débris
d'enfeus visibles encore au n° 5 de la rue Léhélec. Cette chapelle aurait
abrité les restes d'Arthur II (décédé en 1312), de Yolande d'Anjou
(épouse de François, comte de Montfort), de Jean de Malestroit (seigneur
de Kaer et décédé en 1416). Le logis du prieur (XVIIIème siècle),
situé au n° 4 place de la République, sert aujourd'hui de résidence. Des
restes du cloître (XVIIème siècle) sont encore visibles dans la cour du
n° 26 de la rue Thiers. Voir
"Couvent
des Cordeliers ou Frères Mineurs de Vannes" ;
l'ancien
couvent des Capucins (1615), situé dans le quartier de Calmont-Haut. A la
demande de Laurent Peschart, seigneur de Limoges, et de son épouse Julie
Phélippot, les Capucins viennent s'installer en 1614 à Vannes. Les
religieux intégrèrent les lieux en 1615. On utilisa les ruines du château
de Lestrenic (près de Saint-Laurent, en Séné) pour édifier le couvent.
Dans la chapelle ont été enterrés aux XVII-XVIIIème siècles des membres
de la famille de Trévégat. L'ensemble église et couvent est saisi en 1791
et vendu au sieur Danet. En 1807, les Ursulines de Muzillac achètent
l'ancien couvent des Capucins, mais sont expulsées en 1907 et se réfugient
alors à Cassano près de Milan. L'ensemble est alors vendu à Mgr Gouraud,
évêque de Vannes, pour y installer un Grand Séminaire. Les bâtiments et
la chapelle ont été entièrement refaits au XIXème siècle. La chapelle a
aujourd'hui disparue. Voir
"Couvent
des Capucins de Vannes" ;
l'ancien
couvent des Dominicains, situé jadis dans le quartier Saint-Patern. Ce
couvent est fondé en 1633 grâce aux donations de la famille de
Rosmadec (propriétaire du château du Plessis-Josso, dans la paroisse de
Theix). L'église comportait trois chapelles de chaque côté et se
terminait par un choeur en hémicycle. La communauté comprenait 7 religieux
en 1790. A la Révolution, l'enclos est vendu à la famille Le Pavec, la
chapelle est vendue à la famille Houdiart qui s'en servit comme garage, et
les bâtiments sont affectés à la gendarmerie jusqu'en 1860. L'ensemble
est ensuite démoli pour y installer la nouvelle Préfecture. Voir
"Couvent
des Dominicains ou Frères Prêcheurs de Vannes" ;
l'ancien
Petit-Couvent (1703-1706), lieu de résidence, en 1684, des religieuses de
Notre-Dame de Charité. Le monastère date de 1703-1706 et le bâtiment des
pénitents date de 1724-1725. Ces deux édifices sont raccordés par une
aile construite en 1739-1740 sous la direction de Jean Guyot. A la
Révolution, le Petit-Couvent est transformé en maison d'arrêt. En 1795,
une partie des locaux est occupée par un hôpital militaire, puis, en 1801,
par un hôpital civil tenu par les religieuses Augustines (installées par
Mgr Pancemont, évêque de Vannes, en 1803). Les soeurs Augustines sont
remplacées ensuite par les soeurs de Saint-Vincent de Paul, qui
desservaient déjà l'Hospice Saint-Yves de la Garenne. L'hôpital est
transféré, en 1934, près de l'Etang-au-Duc et les locaux sont alors
cédés à l'Education Nationale. La chapelle, restaurée au XIXème
siècle, n'avait aucun caractère architectural. Voir
"Couvent
et Hôpital du Petit-Couvent de Vannes" ;
Voir
"L'histoire
de la communauté Notre-Dame-de-Charité à Vannes"
la chapelle privative du manoir de la famille Langle ;
la chapelle privative du château de Meudon (XIXème siècle) ;
la
chapelle de la Providence (1868), reconstruite par les Filles de la Sagesse ;
la
chapelle des Carmélites, construite après 1874, date à laquelle les
Carmélites se fixèrent rue de la Loi ;
la chapelle du Grador (1897-1902),
située rue du 505e-RCC. En forme de croix latine, l'édifice mesure 40
mètres sur 12, sous une hauteur de voûte de 13,50 mètres. Le déambulatoire
abrite cinq petites chapelles. Cette chapelle a servi de lieu de culte pour l'Hôpital militaire en 1903 ;
l'ancien presbytère
(XVIIème siècle), situé rue des Tribunaux et au n° 13 rue Lesage. A
l'angle de l'édifice est gravée la date de 1615 ;
le calvaire-autel de Rohic
(XVIème siècle), situé contre la chapelle Notre-Dame. La face Ouest représente la Crucifixion et la face Est
représente la Pietà surmontée de deux anges. Sur les côtés sont deux statues de
saintes (dont sainte Madeleine) ;
le calvaire de la Cathédrale
(XVème siècle), situé contre la face Nord de l'abside de la cathédrale
Saint-Pierre. Il se trouvait jadis au cimetière de Bois-Moreau et
provenait du cimetière de Notre-Dame du Mené. Il porte dans un médaillon
à quatre feuilles une représentation de la Crucifixion et, sur l'autre
face, de Notre-Dame de Pitié. Sur les panneaux du socle, se trouvent des
scènes qui représentent la Descente de Croix, la Mise au tombeau, la
Résurrection des justes et celle du Christ ;
le
calvaire de Trussac (XVIIème siècle) ;
la croix de Bernus (1905),
située rue d'Alsace et édifiée par Gustave de Lamarzelle à l'emplacement
d'une ancienne chapelle ;
la
croix de Bondon. Cette croix invoque la mort de sainte Trifine ;
le calvaire de Kerino (1913),
situé à Kérino et oeuvre d'Yves Hernot de Lannion. Cette croix de mission
est inaugurée le 7 décembre 1913 pour célébrer une mission de 1911 ;
le calvaire (1934), situé rue Irène-Joliot-Curie.
La croix est décorée sur sa base du monogramme christique flanqué de
l'Alpha et de l'Oméga. Au dos, se trouve une inscription bretonne "Melet
revou hur Salver Jezus Krist" (Béni soit notre sauveur
Jésus-Christ) ;
Voir aussi
"Les
anciens calvaires-autels de Vannes et sa région"
le château de Limoges (XVII-XVIIIème
siècle), situé au n° 59 rue Monseigneur-Tréhiou.
Siège d'une ancienne seigneurie appartenant au XVème siècle à la famille
Jehenno. Propriété de Bonnabès du Colledo, époux de N. Jehenno (en 1448),
de François du Collédo (en 1522), d'Alain du Collédo (en 1536),
de Gilles Bahuno, époux de Julienne de La Coudraye (de 1570 à 1590),
de Jean de Kerguérec (en 1599), de N. Phélippot
(vers 1600), François Peschart, fils de
Laurent et époux d'Olive du Coudray (de 1630 à 1636, suite au
mariage de Laurent Peschart avec Julienne Phelippot), Maillé (vers
1649, suite au mariage de Charles de Maillé avec Suzanne Peschart),
François de Trévegat, époux de Françoise de Quelen
(de 1659 à 1679), Blévin de Penhouët (en 1737), Charpentier de
Lanvos (en 1786), Le Mintier de Léhellec (vers 1830), Aymar de La
Chevalerie (en 1944). Il est vendu en 1962 par Michel Charles Aymer ou Aymar
de La Chevalerie et par Thérèse Marie Constance Le Mintier de Léhélec,
son épouse, à la Société du Drézen
(Soeurs de la Charité de Saint-Louis). On y trouve une chapelle privée.
Les lieux sont actuellement occupés par la Polyclinique du Parc. Un
bâtiment moderne est adjoint sur le pignon Nord en 1963. De belles grilles
du XVIIème siècle sont conservées ;
le château Gaillard (XV-XVIème
siècle), situé au n° 2 rue Noé.
D'après une enquête de 1455, la terre appartenait primitivement aux
chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem (on y aurait localisé jadis, sur la
douve du premier rempart, une petite chapelle attribuée aux Templiers). Le
territoire devient ensuite la propriété de Gaillard Tournemine, de Thomas
Faverill, de Jean de Crésolles, de la famille Pantin, et de Jean de
Malestroit. Ce château est édifié
par Jean de Malestroit, évêque de Saint-Brieuc, puis de Nantes. La partie
la plus ancienne est celle de la façade. L'escalier
et sa tourelle datent du XVIème siècle. Après être passé
entre les mains d'Hervé de Malestroit, de Jean (seigneur de Mésanger) et
des Chanoines de Nantes, il devient, en 1457, la
propriété du duc Pierre II (pour servir d'auditoire au Parlement de
Bretagne et de demeure pour le président du Parlement). Il a été longtemps le siège de l'administration du
Parlement de Bretagne (jusqu'en 1535). Puis il est revendu par le
duc de Bretagne à la famille Botherel (Jean de Botherel, sieur de
Kermourault), avant de passer entre les mains des
familles Sérent, sieurs de la Rivière (en 1645, suite à la vente du
domaine par François Botherel à Pierre de Sérent), Francheville (vers
1675, suite à la vente du domaine par René de Sérent à Claude de
Francheville), Guémadeuc (suite à la vente du domaine par les
héritiers des Francheville à Eléonore Julie de Guémadeuc, épouse de
Charles Louis René de Marboeuf), Kermasson (Yvonne Kermasson), Le
Sénéchal de Kerguisec (Luc Julien Le Sénéchal de Kerguisec), Fournier
(Louis Jean Charles Fournier, seigneur de Trélo), Le Hénanf
(ou Henauf) de Kerpars (Sébastien Marie Le Hénauf de Kerpars), Géanno
(Jean Louis Géanno, professeur du collège), Montlaur ou Monlaur et Le Bobinec
(qui vend, en 1912, le Château-Gaillard à la Société Polymathique du
Morbihan). C'est aujourd'hui un musée archéologique, l'un des plus riches de
France, en particulier pour ses collections de l'époque néolithique ;
Voir aussi
"L'histoire du château Gaillard"
le château de Meudon (1847), propriété dune seigneurie dont
le manoir médiévale (signalé en 1426 comme étant la
propriété d'Olivier de Boisgezel) a disparu. Propriété successive
des familles Millon (Guy Millon, époux de Marguerite Prodhomme, en 1665), Guervazy (en
1678, suite au mariage de Pierre de Guervazy avec Françoise Pélagie Millon), de
Jacques de Guervazy, époux d'Olive de La Haie (en 1691), de Pierre de
Guervazy, époux de Valentine Coué (de 1736 à 1742), de la
famille Lantivy (vers 1764, suite au mariage de Julien
Hilarion Jérôme de Lantivy avec Charlotte de Guervazy de Malestroit). Le château actuel est édifié en 1847 par Edmond, vicomte de
Lantivy du Rest (fils de Julien Lantivy et Charlotte de
Guervazy). Le domaine revient ensuite successivement aux familles La
Bourdonnaye-Blossac (par héritage), Harscouët de Saint-Georges
(suite au mariage de René Louis comte Harscouët de Saint-Georges avec
Jeanne La Bourdonnaye) et Lantivy de Trédion (à Jean Joseph
Rogatien de Lantivy, époux de Léontine de Riancourt, en
1899). La chapelle date du XIXème siècle : il s'agit d'un ancien colombier
aménagé en chapelle privée vers 1890 ;
Note : ; LANTITY-MEUDON. Château moderne, près de Vannes, entouré d'un beau parc et de belles fermes ; a été construit par le vicomte Edmond de Lantivy du Reste (Rest), marié à Mlle Elisabeth-Louise de Colbert décédée en 1870. Ce domaine, passé par héritage aux La Bourdonnaye-Blossac, est avant 1899 la propriété de comte Harscouët de Saint-George, habitant au château de Keronic en Pluvigner, et à qui il est échu, également par succession, du chef de sa femme, née de la Bourdonnaye (Théodore Courtaux, 1899).
le château de l'Hermine (1785),
situé rue Alexandre Le Pontois et édifié à lemplacement
dune ancienne forteresse construite par Jean IV, duc de
Bretagne, entre 1380 et 1387. Le duc Jean IV se rend
acquéreur en 1380 du moulin et de l'étang du bas de la Garenne, et donne
en échange à l'abbaye de Saint-Gildas de Rhuys son moulin de Pencastel en
Arzon. Il se rend en plus propriétaire d'autres terres, comme le prouve une
clause de son testament en 1385 : "Item voulonq que toutes les
terres, maisons et autres pièces qui ont été prises, tant de la terre de
l'église que d'autres personnes, pour l'oeuvre de nostre chastel de
l'Hermine, soient prisées justement et paiées à ceux qu'il
appartiendra" (Pr. II. 497). Il obtiendra du prieur de Saint-Guen l'afféagement
de la Garenne et des terrains voisins jusque vers l'étang aux Ducs (1388).
Pour isoler son château, en l'entourant d'eau, il creuse des douves et un
étang au bas des Lices, et les met en communication avec l'étang de la
Garenne, qui se déverse dans le port. Deux grosses tours se dressent alors
sur le côté Est de l'îlot, et à l'Ouest s'étend une cour pentagonale,
entourée d'édifices accessoires et de tourelles. Les ducs
de Bretagne vivent dans ce château jusquau milieu du XVème siècle.
Le 25 juin 1387, comme le rapporte Froissard, le duc ayant invité le
connétable Olivier de Clisson, à visiter son château, il le fait
traîtreusement prisonnier "dans la maîtresse tour".
Le duc Jean IV meurt le 1er novembre 1399, et l'on fait le 13 janvier
suivant l'inventaire des armes du château de l'Hermine. Le duc Jean V y naît en 1389 et s'y établit de façon presque permanente de
1404 à 1442. C'est au château de l'Hermine, que demeure le duc Jean V
quand il reçoit à Vannes en 1418 saint Vincent Ferrier et qu'il le voit
prêcher sur la place des Lices. L'épouse de Jean V, Jeanne de France, y
décède le 20 septembre 1433. La forteresse héberge les ducs François Ier,
époux d'Isabeau d'Ecosse (1442-1450),
Pierre II, époux de Françoise d'Amboise (1450-1457) et François II (qui s'y maria en
1455 avec Marguerite de Bretagne). Ce dernier
délaisse l'Hermine (pour le ville de Nantes) qui va servir de refuge alors
à des exilés, des alliés ou des conspirateurs : Charles d'Anjou y mène
une grande vie en 1466-1467, Henri Tudor y habite en 1483-1484. Le 31
octobre 1463, les neufs religieuses Carmélites, venues de Liège, pour
fonder une maison au Boudon, sont conduites au château de l'Hermine par
Françoise d'Amboise et présentées au duc. Elles sont logées dans les
appartements supérieurs du château et y dressent un oratoire pour y
chanter leurs offices du jour et de la nuit. Elles en sortent le 21
décembre suivant, pour s'établir au Bondon. Le château
sert aussi de prison pour Guillaume Chauvin entre autre (poursuivi par la
haine de Pierre Landais favori de François II), qui y meurt de misère le 5
avril 1483. Abandonné aux capitaines ou gouverneurs de Vannes,
pour leur servir de logement, le château est visité en 1518 et 1532 par le
roi François Ier (Pr. III, 946, 997). Il a pour capitaine en 1543 et 1556
M. de Monterfil, en 1573 François de Kermeno, seigneur de Keralio, en 1590
René d'Aradon, et en 1625, Pierre de Lannion. Au
XVIème siècle, l'historien Bertrand d'Argentré le décrit ainsi :
"C'est un petit bâtiment pour un prince, qui consiste dans un seul corps de logis...,
avec deux grosses tours par le dehors, et force petites
tours, issantes les unes et autres sur la douve, grande partie portée en
muraille et demy-tour" (Hist. p. 705). Détruit vers 1610 sur
ordre de Louis XIII, les douves sont ensuite comblées en 1614. En effet, en
1614, les Etats de Bretagne, réunis à Nantes, demandent au roi Louis XIII "que
le chasteau de Vennes fut entièrement ruyné du costé de la ville, et la
fosse comblé". Ce château
est donné par Louis XIV à la ville de Vannes en mars 1697 qui s'en servit
longtemps comme carrière de pierres taillées, en outre pour
l'édification des quais de Calmont-Bas et du pont
Saint-Vincent : "Louis (XIV), par la grâce de Dieu, roy de France
et de Navarre, à tous présens et advenir, salut. Nos chers et bien amez
les maire et habittans de nostre ville de Vennes en Bretagne nous ont fait
représenter qu'il restoit deux tours ou mazures de chasteau, appelé de
l'Hermine, de la dite ville qui menacent ruine .... nous avons ausdits
exposants permis et accordé, et par ces présentes signées de nostre main
leur permettons et accordons de faire démolir et prendre les matériaux qui
restent du dit chasteau appellé de l'Hermine, dont nous leur avons fait et
faisons don par ces dittes présentes, pour s'en servir à la construction
du dit quay, pour l'embellissement et commodité des marchands et habittans
de la dite ville. Donné à Versailles, au mois de mars, l'an de grace 1697,
Louis". L'édifice en ruine est
acheté le 18 octobre 1784 par Julien Lagorce (traiteur réputé), qui édifie à la place en 1785, le château
actuel. Le château (qui servait de grand hôtel) est vendu à M.
Castelot le 24 août 1802. Cet édifice, restauré et surélevé (en 1854)
est acquis en 1874 par l'Etat. Depuis ce temps, l'étang des Lices a été
comblé et le moulin démoli. Une école d'artillerie y est installée en 1874,
puis l'administration du Trésor public jusqu'en 1974, date à laquelle la
commune de Vannes en fait l'acquisition. On y trouve aujourdhui
l'Ecole de Droit et des Sciences Economiques du Morbihan ;
Voir aussi
"L'histoire du château de l'Hermine"
le
château de Botcouarch ou Botcouac'h (XVIIIème siècle). Les lucarnes
semblent avoir été refaites en 1826 (date sur la façade ouest). Propriété
successive des familles Kerboutier (en 1483), Joly (vers 1615, suite au
mariage de Claude Joly et de Perrine de Kerboutier), Aubin (1617
à 1795), Querhoent (1796, suite à la vente par Anne Renée Aubin de
Botcouarch à Pierre Sébastien de Querhoent), Renaudin (en 1867,
suite à la vente par Alfred François Marie de Querhoent à Zozime Aimé
Marie Renaudin), Rialan (en 1905, suite à la vente par Zozime
Aimé Marie Renaudin à Ernest Georges Rialan), André (en 1919, suite à la
vente par Ernest Georges Rialan à Xavier André) ;
le
château de Liziec (XVIIème siècle). Siège d'une ancienne seigneurie
signalée dès 1536 et propriété de la famille Thieis ou Theys. L'édifice,
qui est flanqué de deux corps de logis, a été agrandi à plusieurs
reprises. La partie Sud-Ouest date du
XVIIIème siècle. La partie Est date du XIXème siècle. La facade a été
restaurée au XIXème siècle. Propriété successive des familles Coudé
(en 1591), Fossé (en 1690), Nouvel, et Pérenno (vers 1780). Jean Armand de
Pérenno, époux de Marie Vincente Rose Nouvel, décède en 1789. Le château
est acheté au XIXème siècle par le baron d'Empire Fabre de Maupeou d'Ableiges ;
le château
du Pargo (XVIIème siècle). Siège d'une ancienne seigneurie
appartenant successivement aux familles du Téno (de 1426 à 1581), Thomas
(de 1586 à 1591), Kerboutier (de 1601 à 1654), Gibon (de 1654 à 1790,
suite au mariage de Julien Gibon, seigneur du Grisso, avec Anne de
Kerboutier), Monneron (suite à la vente le 9 pluviôse an II, de
la métairie du Pargo, comme bien national, à Louis Monneron, de Lorient),
Célayeur (suite à la vente, le 25 vendémiaire an V par Louis Monneron à
Paul Célayeur, de Lorient), Vernon, Vallet (en 1807, suite à la
vente, le 9 juillet 1807, par Dominique Vernon de Clohars-Fouesnant, à
Corentin Vallet), Louis de Valory (en 1810, suite à la vente, le
28 décembre 1810, par Henri Félix Vallet à Guy Louis de Valory),
Chavigné ou Chévigné, Béard du Désert (en 1842, suite à la
vente, le 26 janvier 1842, par Anne Chévigné, épouse de Preigné de
Saint-Mars à Prudent Antoine Béard du Désert, avocat à Vannes), Boullé (en
1860, suite à la vente, le 30 juin 1860, par Marie Béard du Désert à
Vincent Boullé, ancien architecte de Saint-Brieuc) et Taslé (en
1876, suite au mariage d'Armand François Marie Taslé avec Monique
Augustine Boullé, fille de Vincent Boullé).
On y trouve une chapelle privée datée du XVIIème siècle avec,
en façade, une porte à fronton, un oculus et un clocheton : le choeur est
à trois pans. La chapelle pourrait être l'oeuvre de la famille Gibon
(Julien Gibon est mentionné en 1654). A noter que l'ancien manoir du XV-XVIème
siècle subsiste toujours ;
le
château d'Arcal (XIXème siècle). Siège d'une ancienne seigneurie qui
rendait hommage jadis à l'évêque pour le fief des régaires. Le
nouvel édifice conserve une ancienne tombe sous voûte. Propriété successive des
familles Callac (Olivier de Callac, époux de Perrine Martin, en 1536 et
de François de Callac en 1552), La Porte (d'Isabeau de La Porte en 1562), Croze
(d'Anne Croze, époux d'Ivorée Le Net, en 1628 et de Hector
Vincent Croze, fils de Nicolas Croze, en 1679), Le Gouvello (Armand
Le Gouvello en 1691), Le Roch (1794, suite à la vente de la
métairie comme bien national, en l'an II, à Jacques Le Roch), Le Beaupin (en
1851, suite à la vente, le 19 juin 1851, par Brutus Ambroise Le Roch, de
Bayonne, à Louis Le Beaupin, marchand de vins à Vannes),
Thomas, Le Normand, de Courcy, et de Boudemange ;
le
château de Bernus (XVIIème siècle). La seigneurie et le manoir sont
cités en 1333 et appartenaient alors à Guillaume, seigneur du Ker qui en
fait don à son frère Henri (cette donation englobe le manoir, le village
de Bernus et le moulin de Campen). L'édifice rectangulaire est orné d'une
tour carrée à l'arrière avec des restes plus anciens. On y trouve un colombier
(XVII-XVIIIème siècle) situé de
l'autre côté de la route. Propriété successive des familles Malestroit (de 1390 à 1578),
Robert de Gaincru (1595 à 1598), Aubin (1614 à 1666), Mesmin de Sillé
(1676 à 1685), Bedeau (en 1686, suite à la vente par Claude Mesmin de
Sillé, époux de Thérèse Couperin, à Guillaume Bedeau, conseiller à la
Cour des Comptes et époux de Marguerite Bourgonne), et des Chartreux d'Auray (1694 à 1790),
avant d'être vendu, comme bien national, à la famille Guyot (en 1783),
puis à la famille Le Guével ;
l'ancien
château de la Motte. L'origine du château est assez obscure.
Albert Le Grand prétend que le corps de sainte Trifine fut
apporté, vers 547, au château de la Motte, chez le comte Guérech ou
Waroch, son père, et que là saint Gildas lui rendit la vie. Il admet donc
l'existence du château dès cette époque. Le château de la Motte sert de
manoir aux comtes Macliau en 560, à Waroch II en 577, et à leurs
héritiers. Il est plus tard occupé par le prince Nominoé, et par
plusieurs de ces successeurs, rois ou ducs de Bretagne. Ruiné par les
Normands, il est restauré par les ducs et habité passagèrement par Pierre
de Dreux et par son fils Jean Ier. Ancienne demeure ducale, occupée primitivement par le
château des comtes de Broërec. Les ducs de Bretagne, descendant des comtes
de Broërec, le conservèrent jusqu'en 1287, date où il fut donné à
l'évêque de Vannes. Il est reconstruit par l'évêque Henri Le Tors (note
de l'archidiacre Gouault en 1640). Le manoir épiscopal de 1288
est très élevé et domine la ville, au rapport d'Aubenay du
Buisson, qui l'aurait vu en 1631. Les
Etats de Bretagne s'y tinrent en 1532, date à laquelle fut voté le
rattachement du Duché de Bretagne au Royaume de France. Abandonné dès le
XVIème siècle, l'édifice est remanié par Mgr Charles de Rosmadec (en 1654),
puis par M. Fagon (1720-1742, au début du XVIIIème siècle). Vendu en
1866 pour la somme de 110.000 francs à M. Lévèsque, comte de La Ferrière
(membre du Conseil Général),
l'édifice est démoli en 1867 afin de pouvoir percer la rue Billault. Seule
est conservée l'annexe de 1857 qui devint l'Hôtel de France et qui
disparaîtra en 1913 pour laisser la place à une banque. Il ne nous est
resté aucune description de la forteresse primitive mais en étudiant les
vestiges et certains dessins, on peut se représenter une motte de forme
circulaire, entourée de douves profondes et de talus élevés, et à son
centre une grosse tour carrée en maçonnerie, à plusieurs étages. Le tout
était protégé au Nord et à l'Ouest par les murs de la ville. Sa forme
toutefois a dû se modifier après le passage des Normands et jusqu'au
XIIIème siècle ;
Voir aussi
"L'histoire du château de la Motte"
le
manoir du Bondon (XV-XVIIème siècle), situé rue Madame de Ségur. Il s'agit, en fait, d'une partie de l'ancien couvent des
Carmélites (1425 à
1790). Le couvent des Carmélites est édifié en 1463 par Françoise d'Amboise, veuve du duc Pierre
II et Jean Soreth, général des Carmes. Les Carmélites abandonnent le
couvent en 1479, juste après que Françoise d'Amboise soit
appelée (vers 1477) à diriger le couvent des Couets, près de Nantes. En 1530, les matériaux servent à l'édification du
couvent de Nazareth. Seul subsiste le manoir, vendu comme bien national, en
1791 à Marc Dagorne puis revendu à la famille Guyot de La Chauvelaye. Il passe ensuite successivement
entre les mains des familles Cauderan (en 1865, suite à la vente par Marie
Agathe Provost, veuve Guyot de La Chauvelaye, à Jean Pierre Arsène
Cauderan), Got (en 1915), Cathrine (en
1923), Le Calvez (en 1948), et Tattevin. Il en reste le logis Nord
constitué de deux bâtiments en équerre desservis par une tour d'angle. De
l'autre côté de la rue du Bondon, un manoir et une grange sont les vestiges
du premier couvent de carmélites de France, fondé en 1463 par Françoise
d'Amboise, transféré en 1530 près du faubourg Saint-Yves, place Nazareth ;
le
manoir de Camsquel ou Kermesquel (XVIème siècle). Il comporte
sur sa façade Est une porte en arc brisé, du XVIème siècle. A gauche du
logis, se trouve un bâtiment dont la façade date du XVIIème siècle. Siège d'une ancienne seigneurie
citée dès 1426 et propriété de Pierre de Camsquel en 1448,
de Jean de Camsquel (époux de Guillemette du Quirisec) en 1479, de Gilles
de Camsquel de 1552 à 1581. Puis, propriété
successive des familles La Touche (de 1584 à 1712, suite au mariage
d'Isabeau de Camsquel avec Jacques de La Touche), La Bourdonnaye (en
1713, suite à l'achat du domaine par François Anne de La Bourdonnaye,
époux de Marie Angélique de Marboeuf), Gibon (en 1741, suite au
mariage de Gabrielle Thérèse de La Bourdonnaye avec Olivier Gibon), Menou, et Fanen
(en 1859, suite à la vente du domaine par Charlotte de Menou, veuve de La Bourdonnaye,
à Joseph Fanen) ;
le manoir de Trussac ou de Creisker
ou de Cresquel (XVI-XVIIème siècle), situé au n° 60 rue Albert Ier. Ce manoir relevait de la seigneurie de Ker, citée en 1552.
Il est constitué de deux ou trois constructions accolées. Propriété
successive des familles La Touche (de Robert de La Touche, époux
de Perrine Le Goff, en 1552), Chédanne (de Guillaume Chédanne en
1575 et de Pierre Chédanne en 1627), Salomon (de 1687 à 1729,
d'Olivier Salomon, époux de Marie Le Vacher de 1687 à 1710), Bertin (en
1729, suite à la vente, en 1729, d'une partie de la maison par
Jacquette Thérèse Salomon à Marc Bertin, époux de Perrine Oillic), Galles (en 1748, en
1754 et au XIXème siècle, propriété de Jacquette Françoise
Bertin, époux de Jean Nicolas Galles, en 1786), Laverlochère
(par succession) et Latourte (par succession). Il est vendu en 1965 à la Ville de
Vannes qui le restaure vers 1975. Il héberge aujourd'hui des ateliers
artistiques de la ville de Vannes ;
le manoir de Kérino (XVIème
siècle), situé rue du Commerce. Une des cheminées de granit porte,
dans un médaillon de feuillages tenu par deux animaux léonins, la date de
1566. Une tourelle, située à l'arrière, dessert l'étage. Des fenêtres
grillagées entourent la porte en anse de panier. Propriété
successive des familles Le Goff (en 1590), Le Vendeur (au début du
XVIIIème siècle, propriété d'Hélène Le Vendeur en 1743-1744), Langle (vers 1745), Thomé, vicomtes de Keridec (à la
fin du XVIIIème siècle, suite au mariage de Henriette Marie de Langle,
avec François Marie Thomé), Talhouët-Grationnaye (au XIXème
siècle, suite au mariage d'Ernestine Hélène Marie de Keridec avec Arthur
Charles Marie, comte de Talhouët-Grationnaye), Aymar ou
Aymer de La Chevalerie (en 1899, suite au mariage le 17 mai 1899 d'Anne
Marie Jeanne de Talhouët-Grationnaye, avec Henri Marie Jehan, comte Aymar
de La Chevalerie), et Le Mintier de La Motte Basse (en 1929,
suite au mariage, le 3 avril 1929, d'Henriette Aymar de La Chevalerie avec
Christian Le Mintier de La Motte-Basse) ;
le manoir de Kercado
(XVIIème siècle), situé Parc du Vincin. Il s'agit d'un
édifice d'un étage avec un comble percé de lucarnes aux frontons
cintrés. Au rez-de-chaussée, la porte centrale encadrée de pilastres est
surmontée d'un fronton triangulaire dans lequel on a inséré une pierre
portant la date de 1631. Propriété successive des familles Le Baud (de
Jean Le Baud en 1556), Colombel (entre 1569 et 1638, propriété
de Jean Colombel, époux de Jacquette Lechet, en 1569, et de Jean Colombel
fils, époux d'Anne Le Floch, en 1598), Kercado (de M. de Kercado,
époux de Marguerite Tubouc, en 1646), Le Verger de
Kercado (entre 1728 et 1736, propriété de Marie Thérèse Le Verger en
1728 et de Jacques Le Verger en 1736), Moreau (de
Joseph François Moreau, époux de Marguerite Charlotte Dondel, en 1740),
Donnariex (de Félix Donnariex, avant 1919), Mellec (entre
1919 et 1949, propriété de Marguerite Cornichet, veuve de Louis Mellec, en
1919, et de Félix Marie Mellec, en 1949), Lampre (en 1949, suite
à la vente du domaine par Félix Marie Mellec à Paul Lampre et à Emma
Corlobé), et Fraysse (depuis 1964, suite à la vente du domaine
par la famille Mellec à Jean Claude Fraysse) ;
le manoir ou château de Ménimur
(ou Menemur ou Menemeur), situé au n° 85 rue de Metz et reconstruit au XVIIème
siècle comme en témoigne le blason des Lescoët qui figure sur la lucarne
principale de la façade Nord.
Siège d'une ancienne seigneurie et propriété successive des familles
Jégat (en 1502, vente du domaine par Guillaume Jégat, fils de
Regnaud, à Jean Jégat, fils de Perrot), La Touche (de Jacques
de La Touche, avant 1587), Cillart (en 1587, suite à la vente du
domaine par Jacques de La Touche, époux d'Ysabeau de Camsquel, à Vincent
Cillart de Vannes), Le Gouvello (en 1597, suite au mariage de
Jacquette Cillart avec Julien Le Gouvello), du
Fresne (vers 1640, suite au mariage de Jacquette Le Gouvello avec
René du Fresne), Lescouët (au milieu du XVIIème siècle), De Forges (en
1791, suite à la vente du domaine comme bien national à la famille de
Forges), du Portal (en 1832, suite à la vente du domaine par
François Marie de Forges à Pierre Eugène du Portal, époux d'Elisabeth
Jeanne Lores). Le manoir est acquis en 1918 par Mme Eduarda
Manuela Augustina Nicolasa Garcia
(veuve du baron Marrier de La Gatinaie) au détriment de François de La
Rochefoucaud-Bayern et de son épouse Cécile Claude Marguerite Armand. Mme
Garcia vend le domaine en 1922 à la Société
Immobilière de Ménimur (Soeurs Ursulines). Il subsiste aujourd'hui un
grand édifice à corps unique constitué d'un étage percé de sept
fenêtres, et d'un comble, où les six lucarnes primitives ont été
élargies. On peut encore voir une porte à fronton, un oculus, et dans la
cour une belle fontaine à niche cintrée entourée de bancs qui semblent
toucher la chapelle moderne ;
le manoir de Conleau (XVIIIème
siècle), situé Impasse du Petit-Conleau. Une tourelle d'escalier (vestige du manoir primitif) semble
remonter au XVIème siècle. Propriété de Jean de
Loyon, seigneur de Conleau (de 1426 à 1448), de Jean
du Cambout (de 1536 à 1556), de Jean de Cambout, époux de Joachime de
Trécesson (de 1556 à 1572), de Pierre de Cambout (de 1583 à 1586), de
Jean Carré, époux de Jeanne Le Goff (en 1586), de Vincent Carré, époux
d'Ysabeau Nicolazo (en 1618), de Nicole Journeaux (en 1648), de Pierre Le
Moguédec (en 1649), de Regnault Le Gouvello, époux de Peronne Carré (en
1650), de Hyacinthe Goualesdre (de 1706 à 1707), d'Armand Le Gouvello,
époux de Jeanne Croze (en 1713), de Philippe François de Rossi, époux de
Marie Perrine de Lourme, de Gabriel Danet et Marguerite Duvau (en 1771). La
terre de Grand-Couleau est vendue en 1816 par Jean Joseph Danet à Olivier
Mélée, puis en 1834 par Bertrand Pradel à Marie Françoise Lorvol (veuve
Thubé). Elle est achetée en 1862 par la femme Lefol (épouse Danau) et en
1864 par la femme Gervaiseau (épouse de Thomas du Cordic). La terre du
Petit-Conleau est vendue le 8 thermidor an II, comme bien national, à
Mathurin Isaac Rialan, puis achetée en 1836 par Emmanuel Thomas du Cordic
à Jean Marie Daniel, en 1860 par Julien Le Guen à Mathurinne Le Guen et en
1862 par Guy de Rieux à madame Le Bihan (veuve Brien) ;
le manoir de Kervénic (XVIIIème
siècle), situé au n° 52 rue Madame Molé.
La seigneurie de Kaervennyc est mentionnée en 1448. Propriété des familles
Gatechair (en 1673), Kerviche, Chevicart (avant 1688,
propriété de Jeanne Vincente Chevicart, épouse de J. B. Kerviche) et
Conan (en 1688, suite à la vente du domaine par Vincente
Chevicart à Jean Conan, époux de Marguerite Le Maligorne). En 1753, on
mentionne un aveu du Bas-Kervénic par Perrine Conan, épouse Le Maguero. Le manoir est restauré entre 1976 et 1977.
A signaler qu'il y a lieu de distinguer le Bas-Kervénic, du Petit-Kervénic
(propriété successive des familles Guyot en 1735, Le Doré en 1736, Le
Thiec en 1764, La Noche, Anno en 1784, Thubé, et Gallo en 1850) et du
Haut-Kervénic (propriété de Henri de Vennes en 1586-1611, puis des Carmes
de Vannes en 1668 suite à une donation de l'archidiacre Claude Gouault) ;
le
manoir de la Brulonnière (XVIII-XIXème siècle), situé aux n° 63 ter et
65 rue du Commerce. Il s'agit de
l'ancienne propriété de Budo, achetée en 1769 par Jean Guillaume
Brulon. Durant la Révolution, ce dernier loue sa maison pour la première
réunion du district de Vannes le 14 juin 1790. Les derniers propriétaires fut la famille Le Rai-Leroy jusqu'en 1982 et ce
avant la division de cette maison en appartements ;
le manoir
ou château du Grador ou Grado. Propriété successive de Paul du Juch (en
1519), de Raoul du Juch (en 1527), de Claude du Juch, épouse de Roland de
Lésongar (en 1537), des familles Regnault (en 1549), Cillart (de
Jean Cillart en 1638), Drouart ou Douart (de Louis Douart,
époux de Nicole Jeanne Cillart en 1641),
Cornulier (en 1699, suite au mariage de Marie Anne Douart avec Claude de
Cornulier), puis de l'architecte Olivier
Delourne de 1719 à 1729 (suite à la vente du domaine en 1719 par René
Charles de Cornulier, époux d'Anne de La Tronchaye, à Olivier de Lourme). Il passe ensuite successivement aux mains des
familles Dondel (en 1757, suite au mariage d'Anne Jeanne de Lourme avec Jean
François Stanislas Dondel), Bossart du Clos (vers 1776,
propriété d'Anne Claude Bossart du Clos, époux de François Elisabeth
Calvé de Barjulé), Margadel (en 1840, suite à un héritage de
Marie Josèphe Bossard du Clos en faveur de Louis Charles de Margadel), puis
aux dames de la retraite de 1845 à 1863 (suite à la vente du domaine du
Grador par Adelaïde de Margedel en 1845). Ce manoir sert de
séminaire du diocèse de 1863 à 1901 et d'hôpital militaire en 1901-1902.
Des bâtiments nouveaux sont édifiés par l'architecte Charier en 1876-1881
ainsi qu'une grande chapelle en 1897-1902 sur les plans de l'architecte M.
Bertsch-Proust. L'édifice est acheté en 1965 par la Ville de Vannes pour y créer un foyer
pour personnes âgées. On y trouve une chapelle privée ;
le
château de Tohannic. En 1869, on y trouvait encore un colombier, un moulin
à vent et un puits. Les communs actuels datent du XVIIème siècle.
Propriété successive des familles Kerguisec (de 1536 à 1560 : propriété
de Jean de Kerguisec, époux de Jacquette Le Pennec, de 1540 à 1560 et
d'Alain de Kerguisec, en 1560), Cousturet
(de 1562 à 1689 : de Louis Cousturet, époux de Marie Salmon, de 1562 à
1572, de Louis Cousturet, époux de Jeanne Chédanne, de 1584 à 1587, de
Pierre Cousturet en 1601, de Jacques Cousturet, époux de Perrine Chédanne,
de 1628 à 1659, de Bertranne Cousturet en 1689), Le Sénéchal
(avant 1774), Guillo du Bodan (en 1774, suite à la vente du
domaine de Marie Joseph Le Sénéchal, prêtre, et de Marie Jean Prudent Le
Sénéchal à Jean Vincent Guillio du Bodan), Bouczo de Kercado
(avant 1836) et Le Mintier de Léhélec (en 1836, suite à la
vente du domaine par Jean Baptiste Bouczo de Kercado à Annibal Le Mintier
de Léhélec) ;
la
ferme du Petit Tohannic. Propriété de Pierre du Téno (de 1536 à 1549),
de Jean du Téno (en 1583), de la famille Prado (en 1666), de la famille Le
Goff (en 1679, suite à la vente du domaine par Pierre Le Prado, époux de
Gillette Le Goff à Jean Hello et Marie de Bérolles), de Jean Hello (en
1682), de la famille de La Landelle (Gabrielle de La Landelle en 1839), de
la famille Lescoublet (en 1863, suite à la vente du domaine par Guillaume
de La Landelle à Paul Lescoublet) ;
le
manoir de Larmor (XVIIème siècle), situé rue de Kerviler et dont l'étage supérieur a conservé une
lucarne du XVIIème siècle. Siège d'une ancienne seigneurie du
XVème siècle et propriété successive des familles Guyon de Talhouët,
époux de Jeanne Esmes (de
1513 à 1540), Jean de Lescouble, époux d'Anne
Colombel (de 1606 à 1683), Jean de Lescouble, époux de
Guénaëlle Le Net (de 1649 à 1670), Julien de Lescouble, époux de
Catherine Ursule Claire (de 1673 à 1683), Jean Baptiste de Kerviche,
époux de Jeanne Vincente Chevicart (de
1695 à 1723), Claude de Langle (en 1723, suite au mariage, le 28 mai 1712,
de Claude de Langle avec Vincente Thérèse de Kerviche, fille de Jean
Baptiste), Thomé de Keridec, Talhouët-Grationnaye
(au XIXème siècle), Aymar de La Chevalerie (en 1899), Le Mintier de La
Motte Basse (en 1929). Son enclos muré de tous côtés est occupé dans un
angle par une petite chapelle à pans coupés surmontée d'un clocheton du
XVIIème siècle ;
le
manoir de Poignant (XVIIème siècle), propriété successive des familles
Chohan (de 1453 et jusqu'au début du XVIIème siècle), Bily (de 1620 à
1663), Thomas (en 1668), Guitton (de 1680 à 1789), La Soullaye (au
XVIIIème siècle) ;
le
manoir de Rohan-Pouldu (XVIIème siècle), propriété de la famille Rohan,
puis des Ursulines (en 1660), et des familles Malherbe (en 1791) et Béluze
(en 1810). Il devient, en 1852, la propriété du collège
Saint-François-Xavier ;
l'ancien
manoir des Salines (XVIIème siècle), démoli en 1926. Une tourelle
d'escalier se trouvait autrefois du côté gauche de la façade. Propriété
successive des familles Tugdual Plaudren (en 1552), Lucas (Jean Baptiste
Lucas, époux de Marie Françoise Clément, de 1738 à 1745),
Danet (avant 1813), Thubé (en 1813, suite à la vente du
domaine, le 16 avril 1813, par la famille Danet à Pierre Louis Thubé de
Vannes), Trochu (avant 1860), Le Guen (en 1860, suite
à la vente du domaine, le 11 août 1860, par la famille Trochu à Mathurin
Le Guen) ;
le
manoir de Bellegat. Propriété de Pierre Loysel (en 1631), de Louis
Cousturet (de 1644 à 1682), de Perrine Lézot (en 1689), de Pierre Le Sénéchal
de Kerguisé (en 1765), de Jean Vincent du Bodan (en 1773, suite à la vente
du domaine par Marie Thérèse Le Sénéchal de Kerguisé) ;
le
manoir de Bilaire. Propriété des familles de Kermeno (avant 1704), Guyot,
Le Derf (en 1806, suite à la vente du domaine par le sieur Guyot à la
famille Le Derf), Pierre Guillouzic (en 1815, une partie du domaine
provenant de l'héritage de Marie Le Goff) ;
le
manoir de Boismourault (XVIIIème siècle). Il s'agit du siège d'une
ancienne seigneurie. Propriété d'Olivier de Boismourault (en 1388), de
Jeanne de Boismourault, épouse de N. de Pluherlin (avant 1453), Thomasse de
Pluherlin, épouse de N. de Loyon (en 1453), de la famille Loyon (de 1462 à
1609), de la famille de Kermeno (de 1609 à 1713), de Laurent Hogguer,
banquier suisse et époux de Marie Jacobé de Reding (en 1713), de Daniel
Hogguer (de 1713 à 1721), de la famille de Lourme (de 1723 à 1755), de
Rossi (de 1765 à 1778, suite au mariage de Philippe Emmanuel de Rossi avec
Marie Anne Perrine de Lourme), de Cornulier (en 1787, suite à la vente le
24 avril 1787 du domaine par Marc Antoine de Rossi à Angélique de
Cornulier, comtesse de Largoët) ;
le manoir du Boisy ou Bouexic ou Boezil ou Boesit. Propriété de Pierre Le
Tillon (de 1600 à 1608), de Jean Houet (de 1639 à 1640), de Barbe Le Joubioux
(en 1642), de François Sesbouez (en 1653), de Catherine Houet (en 1677), de
Jean Lemière-Desplaces, époux de Julienne Sesbouez (en 1727), de François
Joseph Lemière-Desplaces (en 1743), de François Vincent Joseph Lemière-Desplaces,
époux de Nicolle Ruquay-Dorvaux (en 1755), des familles Motte de Colozier (en
1768, suite au mariage de Gabriel Joseph Motte de Colozier avec Julie Lemière-Desplaces),
Paradis (avant 1822), Robert (en 1822, suite à la vente du domaine le 22 mai
1822 par André Paradis à J. M. Robert) ;
le manoir de Coetec. Siège d'une ancienne seigneurie. Propriété de Jean Loret
(de 1426 à 1448), de Pierre Loret (en 1479), de la famille Kerboutier (de 1483
à 1644, de François de Kerboutier en 1483 et de Pierre de Kerboutier, époux
de Nicole Cillart, en 1644), Gibon (de 1666 à 1713, suite au mariage de Julien
Gibon avec Jeanne de Kerboutier), Guillo (11 pluviôse en l'an II, suite à la
vente du domaine, comme bien national, à Jean Vincent Guillo de Bodan), Gibon
du Pargo (en l'an V, suite à la vente du domaine par Cécile Julienne Guillo du
Bodan au sieur Gibon du Pargo) ;
l'ancien manoir de
Coetlagat, aujourd'hui totalement disparu. Propriété de
Jean Cillart (en 1584), d'Yves Cillart (en 1600), Jacques Cillart, procureur
syndic des bourgeois de Vannes (en 1603), de Jean Cillart (en 1641), d'Yves
Cillart (de 1641 à 1661), de Nicole Cillart, veuve de Pierre de Kerboutier (en
1665), de Louis Douard, époux de Nicole Cillart (en 1666), de Jean Baptiste
Douard, époux de Marguerite Bigarré, puis de Marie Gouyon (de 1667 à 1680),
de Marie Anne Douard, épouse de Claude de Cornulier (de 1694 à 1701), de La
Goutte (avant 1741), Tiret (en 1741, suite à la vente du domaine par Julienne
de Boisgelin, veuve de Jacques Ignace de La Goutte, à Joseph Tiret, époux de
Jeanne Marie Perrote), Mauduit (en l'an V, suite à la vente du domaine, comme
bien national, à Scholastique Mauduit, veuve de Vincent Jérôme Gibon), Gibon
(en 1850), Tourmente (propriété d'un tiers de la métairie en 1851, et propriété
du domaine en 1855, suite à la vente le 11 janvier 1855 du domaine par Jeanne
Marie Corlay, veuve Crequer, à sœur Bathilde Tourmente des Cormières et au
sieur Rollando), de Forges (en 1868) ;
l'ancien manoir de Keravelo (ou La Chevinière ou La Chévignière en 1760). Ce
manoir se trouvait jadis à l'emplacement actuel de la Maison de repos
Saint-Joseph. Propriété de Jacques Le Theis, époux de Françoise Rio (en
1660), Jean Vincent Le Theis, époux d'Anne Vincente Le Clerc (en 1680), Mathieu
Le Theis ou Thieis, époux de Guillemette Pourceau (de 1714 à 1720), des familles Roy de
Penher (avant 1760), Valais (en 1760), Gougeon (en 1787, suite à la vente du
domaine, le 24 novembre 1787, par Anne Madeleine Valais à Mathurin Gougeon),
Fruneau (avant 1845), Gobbé de La Gaudinaye (en 1845, suite à la vente du
domaine, le 14 mars 1845, par Simon Fruneau à Marie Céleste Gobbé de La
Gaudinaye), Lefolye (en 1906, suite à la vente du domaine, le 24 novembre 1906,
par Rosalie Marie Clorine Gobbé de La Gaudinaye, veuve de Charles Ferdinand de
Lambilly, à la famille Lefolye), de la Société de Keravelo (en 1932, suite à
la vente du domaine, le 5 novembre 1932, par René Marie François Lefolye, époux
de N. Kerlizec-Rognou, à la Société de Keravelo) ;
le manoir de Kerbourbon (XV-XVIIème siècle). Propriété de Jean Le Meilleur,
époux de Jeanne Guyot (en 1556), de Jean Le Meilleur, époux de Jeanne de Bogar
(en 1576), de Jeanne Le Meilleur, épouse de Louis du Fossé (en 1600), de
Jacques du Fossé (en 1622), de Jean Chédanne, époux de Marie Gatechair (en
1649), de Marie Gatechair, veuve de Jean Chédanne (de 1684 à 1710), de Jeanne
Marie Thomas de Coetdihuel, épouse de François Le Coz, sieur du Quillio (en
1734), d'Anne Le Coz du Quillio, épouse de Pierre Jean Tual (en 1771), de la
famille de Coetdivel (avant 1787), Douen (en 1787, suite à la vente du domaine
le 2 août 1787 par Marguerite Louise Thomas de Coetdivel ou Coetdihuel, épouse
de Charles Jean Morel du Roscouet, à Jean René Pascal Thomas Douen et à François
de Coetdivel ou Coetdihuel), Desnos de La Grée (en 1848), de Branbuan (propriété
de Lorin de Branbuan, époux de Germaine de Roquefeuille, en 1913) ;
l'ancien manoir de Kerisac. Propriété des Carmélites de Nazareth aux XVIIème
et XVIIIème siècles. Ce domaine est vendu comme bien national, le 21 janvier
1791 à la famille Le Menez de Kerdeleau, puis, le 16 octobre 1821, par les héritiers
de Kerdeleau à Henry Le Drévo ;
le manoir de Kermain. Siège d'une ancienne seigneurie. Propriété d'Olivier
Bigarré (en 1646), de Guillaume Bigarré, époux d'Anne Lechet (de 1648 à
1692), de Guillaume de Bigarré, chantre et chanoine de Vannes (de 1695 à
1696), de Sébastien Hervouet, époux de Jeanne Le Breton (de 1696 à 1735),
Guillo du Bodan (en 1735, suite à la vente du domaine par René Sebastien
Hervouet à Joseph Ange Guillo du Bodan, époux de Marie Jacquette Simon),
Penven (en 1806, suite à la vente du domaine le 8 août 1806 par François
Marie Le Barre à Yves Penven), Barthélémy Ange Guillo du Bodan (en 1824, par
succession), Céleste (en 1837, suite à la vente du domaine, le 13 févier
1837, par Marie Céleste, veuve Penven, à Célestine Céleste), Chanu (en 1842,
suite à la vente du domaine, le 18 août 1842, par Célestine ou Céline Céleste
à Jean Etienne Chanu, directeur des Contributions à Vannes), Aché (en 1847,
suite à la vente du domaine, le 3 juillet 1847, par Jean Etienne Chanu à
Pierre Aché), Charles Marie Le Mintier de Léhélec (de 1858 à 1859) ;
le manoir de Poignant (XVIIème siècle). On y trouve un escalier à vis et les
ruines d'un ancien moulin à eau. Propriété de Pierre Chohan (en 1453), d'Eon
Chohan, époux de Jeanne Lestrelin (en 1459) et de la famille Chohan jusque vers
1620, date où le domaine passe dans les mains de la famille Bily. Propriété
de la famille Bily (en 1620 et en 1663), de Jacques Thomas (en 1668) et de la
famille Guitton jusqu'à la Révolution (vers 1789). Le domaine est vendu
ensuite, comme bien national, le 21 messidor an IV, à Julie Marie Josèphe de
La Soullaye ;
le manoir du Prat. En 1869, "on
entrait, dans une cour pavée, par une grande porte flanquée d'une poterne
au-dessus de laquelle était aménagé un colombier à l'extérieur".
Propriété de François de Malestroit, seigneur de Ker (avant 1526), Bertrand
de Courcelles, époux d'Olive de Rédoret (en 1533), de Guillaume de Penbulzo,
époux de Jeanne de Maigré (de 1607 à 1613), de Charles Michel, époux de Françoise
de Penbulzo (en 1626). Cette terre reste dans la famille Michel jusqu'en 1688,
date où la demeure est acquise par Thomas Perrigaud. Elle est vendue en 1767,
par Julien Bessin (fils de Joseph Bessin et de Catherine Perrine Perrigaud) à
Jean Vincent Guillo du Bodan, et appartient encore à la famille du Bodan en
1817. Le domaine est vendu le 1er décembre 1840 par Anne Guillanton
à la famille Le Brun, puis à la famille Pichon en 1841. Le domaine appartient
à Louis Perrigaud le 15 septembre 1851 ;
le manoir de La Roiseau ou La Rouezo. Propriété de Jean Lubin (de 1644 à
1662). Cette demeure est vendue en 1712 aux religieuses de Notre-Dame de Charité
par Jean Baptiste de La Touche. Propriété de Gibon du Grisso (en 1770), de
Henriette Tual (avant 1834), de Jean Pierre Célibert (à partir du 19 avril
1834), de la famille Bourdonnaye (avant 1854), de Marie Anne Botherel (à partir
du 7 juin 1854) ;
le manoir de Rosvellec. Propriété de Jean Haldevice (en 1426), de Jean du
Colledo (en 1481), d'Olivier du Colledo, époux de X. Haldevice (de 1507 à
1536), de Barbe du Colledo, époux de Jean Le Floch (de 1552 à 1579), de Guénaëlle
Le Floch, épouse de Jean Pabu (en 1602), de Jean Le Métayer (en 1613), Jean Le
Gris (en 1702), Verger du Téno (avant 1760), Le Maignan (en 1760), Guillo du
Bodan (en 1760), Le Coz du Quillio (en 1785), Charles Marie Le Mintier de Léhélec
(de 1858 à 1859) ;
l'ancien manoir de La Santière. Propriété d'Anne Salomon, veuve de Jean Le
Sant (en 1575), Jean Le Sant, époux de Julienne de La Grée (de 1614 à 1626),
de la famille Touzé (de 1679 à 1754), J. P. Kerviche (en 1820) ;
le manoir de Tenino. Propriété de l'Evêque de Vannes de 1552 à 1553, de
Pierre Perrodo (avant 1844), de Jeanne Mary Corlay, veuve Créquer (en 1844), de
l'abbé Corlay (à la fin du XIXème siècle), de la famille Cavelier d'Esclavelles
(vers 1906), et des familles Baugé, Mesnard, Moisan (entre 1906 et 1924) ;
le manoir de Trehuinec ou Trevinec. Propriété de Louis de Lavardin (en 1622),
Sébastien Foliard (en 1677), Jean de La Roche (en 1678). Le moulin à eau de Tréhuinec
est vendu, comme bien national, le 21 messidor an IV, à Jean Marie Guillemet de
Vannes, puis le 30 germinal an XI, par René Joseph de Forges à Anne Le Corvec,
veuve Hulbron. La demeure est vendue le 10 novembre 1849 par la veuve La
Bourdonnaye à Jean Le Floch ;
le manoir du Verger. Propriété d'Olivier du Collédo (en 1536), Jean du Collédo
(en 1544), Jean du Collédo (en 1612), Jean Hello, époux de Marie de Bérolles
(de 1680 à 1686), Jean André Hello, époux de Louise Anne Boutouillic de Prévary
(de 1722 à 1729), de la famille de Forges (en 1790, suite au mariage, en 1738,
de Gilles Marie de Forges avec Ursule-Louise, fille de Jean Hello et de Marie de
Bérolles), de Charles Denis Pépion (le 11 ventôse an II), de Jacques Heugel,
puis de sœur Sophie Génevrier, sœur de Saint-Vincent de Paul (le 27 août 1853) ;
les manoirs de
Kergrain, Beaupré, Le Buzo, Le Jointo ;
les maisons d'armateurs (XVIIIème siècle), situées rue
Ferdinand-Le-Drenay ;
le bastion de Guéguennic (XIV-XVIème siècle).
Ce bastion, avec ses casemates, assurait la défense des douves du port grâce à des couleuvrines ;
la Tour du Bourreau
(XIV-XVème siècle). Sa base date du XIVème siècle et ses mâchicoulis à
arc brisé datent du XVème siècle. Cette tour était d'abord appelée Tour
des Filles (ainsi appelée parce qu'on y enfermait les femmes de petite
vertu). Elle prit le nom de Tour du Bourreau parce que les
personnes chargées des exécutions y logeaient ;
la Tour et la Porte du Calmont
(XIV-XVème siècle), situées rue Alexandre-le-Pontois.
La porte de Calmont desservait jadis le quartier de Calmont-Haut. La porte
était encore en usage en 1616. Elle est aujourd'hui flanquée d'une tour,
à demi rasée ;
la Tour du
Connétable (XVème siècle). La première mention de cette tour date de
1580. Son nom vient du connétable de Richemont. Cinq niveaux se
superposent. La toiture est refaite en 1640. Elle est afféagée en 1676 au sieur
de Kermarquer. En 1786, propriété communale, elle sert à enfermer les
fous. Des émigrés y sont enfermés en 1795. Elle a été rachetée par la
ville pour être restaurée, en 1975 ;
la Tour Trompette
(XIV-XVème siècle), située venelle de la Tour Trompette. Ainsi appelée car le gardien de la porte
Saint-Vincent qui y logeait, était trompette de la ville. La base semble
datée du XIVème siècle. Elle est incendiée par les Espagnols en 1597 ;
l'ancienne
Tour Poudrière, exhaussée au XIXème siècle pour servir d'habitation. Sa
partie inférieure semble datée du XIVème siècle ;
l'ancienne
Tour Joliette (XIVème siècle). La courtine de la tour Joliette à la tour
Poudrière, située rue Francis-Decker, date du XIIIème au XVIème siècle.
Cette courtine est reconstruite sur une muraille gallo-romaine primitive. Au
XVIème siècle des embrasures pour recevoir des pièces d'artillerie sont
aménagées dans la tour Joliette. La tour poudrière du XIVème siècle sert
de réserve de poudre (Voir
Murailles
de Vannes depuis 1573) ;
les lavoirs (1820), situés rue Francis-Decker.
Les lavoirs de la Garenne, propriété de la ville de Vannes depuis 1928, ont
cessé leur activité vers 1960. Il existait de nombreux lavoirs à Vannes :
à l'Etang au Duc, à l'étang de l'Evêque, à Trussac, au Pargo, à Conleau,
rue de Bernus ;
la porte Notre-Dame
(XVème siècle), située rue Emile-Burgault. Seules subsistent la tourelle
de guet et une échauguette entre les n° 23 et 25
de la rue Emile Burgault. On l'appelait autrefois Porte Notre-Dame ou Porte
du Balli car elle était surmontée d'une statue de la Vierge (avec petit
toit ou ballet). Restaurée en 1429, elle devient la Porte Neuve, avant
d'être démolie en 1784. Elle avait été augmentée au XVIème siècle
d'un bastion ;
la porte Saint-Jean (XIV-XVIIème
siècle), située rue Brizeux.
Cette porte tire son nom de la chapelle Saint-Jean, démolie en 1856.
Fermée avant 1358, elle est rouverte en 1686. On l'appelait autrefois Porte
du Mené, du Bourreau et du Nord. Le blason qui la surmonte a été posé en
1911-1912 par les "Amis de Vannes ;
la porte Saint-Vincent (XVII-XVIIIème
siècle), située Place Gambetta.
Cette porte aurait été ouverte sous la Ligue, puis bouchée et achevée
entre 1622 et 1625 par Jean Bugeau. Elle a remplacé, vers 1624, des
fortifications des XIVème et XVIème siècles dont un bastion subsiste. Cette porte comprenait
une grande porte et une poterne, avec pont-levis. Au-dessus du cintre, avait
été placée en 1624 une statue de saint Vincent Ferrier. L'ensemble avait
été restauré en 1704 à partir des plans de Jeanneçon. La porte actuelle
résulte d'une restauration de 1742. Dans sa niche centrale, se trouve
aujourd'hui une statue, de 1891, de saint Vincent Ferrier (Voir
Histoire
de la porte Saint-Vincent) ;
l'hôtel de Limur
(1685), situé au n° 31 rue Thiers et édifié par le chanoine Raymond Le Doulx (chapitre de l'église
cathédrale). Propriété de Raymond Le Doulx (décédé en 1693), de son
neveu le chanoine Verdoye (décédé en 1748), de la famille Verdier, de
Blévin de Penhouët (décédé en 1779), de Jégou du Laz, de
Armand de Gouvello (propriétaire alors du château de Kerleveant), de Mahé de Villeneuve, de Joseph-François
Danet (receveur général du Morbihan). Ce dernier, accusé de malversations,
vit ses propriétés séquestrées par le Trésor en 1818. Le domaine passe
ensuite dans les mains de M. Chanu de Limur (ancien lieutenant général de
l'Amirauté). La famille Limur conserve le domaine jusqu'en 1947, date à
laquelle la ville de Vannes en devient propriétaire. Il a servi comme
musée des Beaux-Arts de 1955 à 1968. Le portail d'entrée date du XIXème
siècle. Il s'agit d'un grand bâtiment à trois étages avec comble et une
toiture se surélevant au centre en chapeau de gendarme ;
Voir aussi
"L'hôtel de Limur (jadis hôtel des douves)"
l'hôtel Senant (XVIIème siècle),
situé au n° 4-6 rue de la Bienfaisance et propriété de la famille Senant,
puis de Peniguel de la Châtaigneraie (maire de Vannes pendant la Terreur). Une lucarne porte la date de 1680 ;
l'hôtel de Francheville (1666),
situé Place du Poids-Public et édifié par Claude
Francheville (ancien sénéchal du Présidial). L'édifice est agrandi en
1666 par Claude de Francheville (ancien sénéchal du présidial de Vannes). Propriété de la famille Mezenac (au XVIIIème siècle), puis de la famille
Le Mintier de Léhellec. Le perron de l'édifice remonte à la fin du
XVIIIème siècle. Une échauguette orne le pignon Sud ;
l'hôtel Dondel (XVème siècle),
situé au n° 4 rue Saint-Vincent et acheté par Pierre Dondel (sénéchal de
Vannes) en 1680. Le général Hoche y établit son quartier général en 1795, pendant
l'affaire de Quiberon ;
l'hôtel Saint-Georges (XVIIème siècle),
situé au n° 5 place Valencia et reconstruit au
XVIIIème siècle. L'édifice a conservé un escalier du XVIIème siècle. Propriété de la famille Charpentier de Lenvos durant la période de
la Révolution. L'édifice est réquisitionné, sous la Révolution, pour y
loger le comité de surveillance des officiers de l'état-major ;
l'hôtel de Lannion (XVIIème siècle),
situé au n° 4 impasse de la Psalette et propriété de la
famille de Lannion. Propriété de Claude de Lannion (gouverneur de Vannes
et Auray en 1665 et 1682), Pierre de Lannion (gouverneur de Vannes et Auray en
1698 et 1715), Anne de Bretagne de Lannion (brigadier des armées du Roi et
gouverneur à partir de 1717), Hyacinthe Gaétan de Lannion (gouverneur de
Vannes en 1735) ;
l'hôtel
(XVIIème siècle), situé au n° 13 rue Saint-Vincent et construit à la
fin du XVIIème siècle par Jean Caillot ou Olivier Delourme ;
l'immeuble Caro (1846-1849),
situé au n° 3 place du Maréchal-Joffre et édifié
par Marius Charier (1846-1849) pour la famille Caro à
l'emplacement de l'hôtel Dubodan ;
la villa « Haydé » (1878),
située Allée des Frères-Cadoret (Conleau). L'île de Condeau était en 1876
la propriété de M. Rouillé ;
l'hôtel du commerce et de l'épée (XIX-XXème
siècle), situé au n° 2 place Maurice Marchais. Construit vers 1870, il
est agrandi vers le début du XXème siècle ;
l'hôtel du Dauphin (1880-1908),
situé aux n° 7 et 9, place Maurice Marchais. Il s'agit d'un hôtel existant
déjà en 1588 (sous l'appellation "le dauphin couronné") et
complètement reconstruit en deux étapes de la fin du XIXème siècle au
début du XXème siècle par la famille Rossignol ;
le palais de Justice (1867-1869),
situé place de la République et oeuvre de l'architecte Hawke. L'édifice est
constitué de deux niveaux percés de cinq grandes arcades en plein cintre ;
l'hôtel de Préfecture (1863-1865),
situé Place du Général de Gaulle et édifié par Marius Charier à l'emplacement de l'ancien couvent des
Jacobins. Sur les plans dressés par Emile Amé, architecte départemental,
les travaux débutent en février 1863. L'édifice est inauguré en août
1865. Le fronton, dû au sculpteur Lemerle, présente en son centre un blason
impérial soutenu par Nominoé et Alain Barbetorte. L'escalier d'honneur date
de 1865. L'ancienne salle du conseil général abrite depuis 1948 trois panneaux
du peintre de Marine Pierre Bompard. Dans une des salles se trouve le
buste d'Alfred Roth (1879-1916). Les archives départementales datent de 1920 ;
la maison des trois duchesses (XV-XVIIème
siècle), située au n° 3 rue de la Bienfaisance et édifiée à l'emplacement de l'ancien hôtel Camaret ou Camarec
acquis au XVème siècle par Jean de la Rivière (chancelier de Bretagne).
L'édifice est construit par Jean de La Rivière. Isabeau
d'Ecosse, femme de François Ier Françoise d'Amboise, femme de Pierre II
Catherine de Luxembourg, femme d'Arthur III (comte de Richemont) sy sont retirées lors de
leur veuvage. Le colombage de l'étage a été refait au XVIIème siècle ;
la maison
(XIV-XVIème siècle), située au n° 17 rue Saint-Guénaël. Son
soubassement et son premier étage comportent des éléments médiévaux. Le
second étage est une réfection du XVIIème siècle ;
les
maisons en pan-de-bois situées au n° 19 (XVème siècle) et aux n° 23 et
29 (XVIème siècle) rue Saint-Guénaél ;
la maison
en pan-de-bois Loiseau (début XVIème siècle), située au n° 5 place Henri IV ;
les maisons
en pan-de-bois (XVème siècle), situées aux n° 9, 13 et 15 place Saint-Pierre ;
la maison (XVème siècle), située
au n° 6 place Henri IV. Des croix de Saint-André composent une partie du colombage ;
la maison Saint-Nicolas (XVème siècle), située
au n° 1 place du Général-de-Gaulle ;
la maison
en pan-de-bois Foliart ou Folliart (1560), située au n° 10 rue
Saint-Salomon. On y trouve l'inscription "Pax hunc domum et omnibus
habitentibus in ea. Jehan Foliart m'a faict faire l'an 1560". Jean
Foliart fils, époux de Françoise Gatechair, était avocat au Presidial, en
1639. En 1839, on y trouve aussi François Chevicart et son épouse Nicole
Foliart ;
la
maison en pan-de-bois (XV-XVIème siècle), située au n° 13 rue Saint-Salomon.
Les piliers sont ornés de figures ;
la maison Saint-Yves (1565), située
au n° 2 rue du Port et bâtie pour Yves Kermet. La maison Saint-Yves est
dénommée ainsi à cause de la statue du saint qui en ornait la niche. La
sablière du rez-de-chaussée porte l'inscription : "Au nom de dieu,
Dieu soyct en mes affaires. Yves Le Kerme et Perrine Le Bar sa copaigne ont
faict faire se logis en juin 1565" ;
la
maison (vers 1660), située au n° 14 rue du Port et édifiée pour le sieur
Le Meilleur ;
la maison des trois piliers (XVI-XVIIème siècle), située
au n° 1 rue Thiers. Elle comporte une porte en anse de panier, un mur Sud et un escalier
à vis du XVIème siècle. Son colombage a été restauré en 1663 ;
la
maison en pan-de-bois (XVI-XVIIème siècle), située au n° 3 rue Thiers ;
la
maison en pan-de-bois (XVIème siècle), située au n° 1 rue des Chanoines
;
la
maison en pan-de-bois (XVIème siècle), située au n° 2 rue des Chanoines.
Cette maison sur cour, est surélevée au XVIIème siècle avec aile en
retour ;
la
maison en pan-de-bois (XVème siècle), située au n° 32 rue des Chanoines
;
les
maisons en pan-de-bois, situées rue des Halles ;
la
maison en pan-de-bois, située au n° 3 rue Rogue ;
les
maisons en pans-de-bois, situées aux n° 2, 5, 6, 9 rue Emile-Burgault ;
la
maison en pan-de-bois de saint Vincent Ferrier (1574), située au n° 17
place Valencia. La date de 1574 est gravée sur la sablière ;
la
maison d'Armateurs (XVIIIème siècle), située rue Ferdinand-le-Dressay ;
le Kiosque (1890), situé sur la promenade de la Rabine ;
l'école Sévigné
(vers 1880), située rue Lébellec et oeuvre de l'architecte A. Charier. Il
s'agit à l'origine d'une école des filles. La façade de l'édifice comporte les noms de célèbres femmes de lettres (Mme de Staël, Lammbert,
Rémusat, Campan, Guizot) ;
l'école Normale (1882),
située Avenue Franklin-D.-Roosevelt et oeuvre de l'architecte A. Charier ;
le collège Jules-Simon
(1887-1889), situé place Maurice Marchais et édifié par l'architecte Marius Charier. Son origine est très
ancienne, car au XIVème siècle un des "canonicats de la cathédrale
avait été érigé en prébende préceptorale pour enseigner en langue
latine". Cest en 1577 qu'est créé
le premier collège de Vannes, édifié sur des terrains donnés par Jean
Brisson et René d'Arradon et composé de 5 classes en 1580. L'établissement,
composé de 400 élèves en 1636, est confié aux Jésuites en 1629-1630. La
chapelle Saint-Yves, qui en dépendait, est restaurée en 1616, puis reconstruite entre 1661 et
1675 (première pierre posée le 27 septembre 1661 par Guillaume Bigarré,
sieur de Cano). Après le départ des Jésuites en 1762-1764, ce collège devient collège d'Etat. Les
jésuites rouvriront un collège à Vannes dans le couvent des Ursulines en
1850 ;
Voir aussi
L'école
de la Marine (1786-1791) actuellement "Collège Jules Simon"
l'école
Saint-François-Xavier (1852-1854), située au n° 3 rue Thiers et oeuvre de
l'architecte Charier. Il sagit de
lancien couvent des Ursulines racheté par les Jésuites en 1850 pour y créer une
école libre. On y trouve une chapelle néo-gothique datée de 1690. En
1949, un incendie nécessite une restauration presque totale des bâtiments ;
la gare SNCF (1862),
située Avenue Favrel et Lincy. On y trouve une mosaïque intitulée
"Anne de Bretagne", oeuvre de Lig-Girard et datée de 1959. Anne de
Bretagne a visité Vannes en 1505 ;
l'Hôtel de Ville (1880-1886),
situé place Maurice Marchais et édifié par l'architecte Armand Charier (ou
Charrier). Le devis avait été évalué en 1880 pour un coût de 410 937
francs mais l'édifice coûtera finalement plus de 800 000 francs. Le
bâtiment central est encadré par deux pavillons. La façade est composée de
grands pilastres, colonnes engagées, à chapiteaux corinthiens, frontons
alternativement triangulaires et cintrés, cartouches et bustes, supports du
frontispice, volutes. Quatre bustes ornent le perron de l'hôtel de ville :
Mirabeau, Thiers, Descartes et Lesage (le buste de Thiers date du XIXème
siècle). L'escalier d'honneur comporte un
vitrail intitulé "le mariage d'Anne de Bretagne et de Charles III",
oeuvre du maître verrier Charles Champignelle (1883-1905) et daté de 1885.
La fresque "Les Vénètes" de la salle du conseil est l'oeuvre du
peintre Louis Garin (1888-1959) et date de 1958. A signaler que l'ancien Hôtel de
Ville se trouvait sur la place Lucien Laroche où se trouvait primitivement
une ancienne maison (résidence de la Chambre des Comptes jusqu'en 1495, puis
résidence provisoire du Parlement de Bretagne, à partir, semble-t-il, de
1534) donnée en 1558 par Henri II à la communauté de ville. L'ancien Hôtel
de Ville avait été érigé entre 1572 et 1583. Un escalier extérieur avait
été édifié en 1811. Un beffroi, rasé en 1860, comportait une cloche
portant les noms de Claude de Lannion (gouverneur de la ville de Vannes) et de
Marie de Louennan (épouse du sénéchal de Vannes, Pierre Dondel). Deux
autres cloches avaient été installées dans le beffroi durant la Révolution
: l'une provenant d'Augan (1648) et l'autre provenant de Réminiac (1767). Le
conservatoire de musique et la bibliothèque y trouvent asile après la
construction du nouvel Hôtel de Ville (1886). La charpente s'effondre en
1943, puis l'édifice est détruit ;
Note : L'ancien Hôtel de Ville de Vannes occupait les terrains et l’emplacement de l’ancienne chambre des comptes de Bretagne. « Cette cour avait été instituée pour veiller à la conservation du domaine ducal, au recouvrement des deniers, juger en première instance et en dernier ressort les contestations auxquelles pouvait donner lieu la perception des droits féodaux » (Histoire de la chambre des comptes de Bretagne, par H. de Fourmont, p. 3 et 4). Elle n’eut pas d’abord de résidence fixe : les officiers dont elle se composait, commensaux du Duc et voyageant à ses frais, se transportaient d’un lieu à un autre, partout où leur présence devenait nécessaire. Tantôt ils siégeaient à Vannes, tantôt à Redon, parfois on les trouve à Muzillac, à Auray, à Prières, mais rarement il leur arrive de franchir les limites du diocèse de Vannes. Au temps de Pierre Mauclerc, 1212-1237, Auray et Muzillac étaient les centres principaux de leurs opérations. La chambre des comptes de Bretagne ne forma qu’en 1365 une cour supérieure régulièrement constituée par le duc Jean IV à la fin de la sanglante lutte de la succession et après le triomphe de la maison de Montfort sur celle des Penthièvre et de Blois. Après la bataille d'Auray, 29 septembre 1364, Jean IV fixa sa principale résidence à Vannes où il habitait le château de la Motte, situé sur l’emplacement qu’occupe la préfecture. Il fit bâtir le château de l'Hermine , ayant sa principale façade sur la place des lices. La chambre des comptes en était comme une dépendance, et un terrain assez resserré qui porte encore le nom de basse-cour la séparait de la tour du connétable nouvellement construite lorsqu’en 1387, Clisson y fut traitreusement renfermé. En 1395 , la chambre des comptes était en possession du local affecté à son service à Vannes, ainsi que cela résulte de nombreuses pièces conservées aux archives de Nantes. Mais les bâtiments de l'hôtel-de-ville n’avaient conservé aucune partie datant de cette époque. Au mois d'août 1492, la chambre des comptes de Bretagne siégeait encore à Vannes, confirmée qu’elle avait été par Charles VIII, après le mariage de ce prince avec Anne de Bretagne. Mais elle devait bientôt s’en éloigner et quitter des lieux qui lui rappelaient la période ducale, pour aller à Nantes, où la bonne duchesse avait reçu le jour. La reine de France semblait vouloir la rapprocher d’elle le plus possible sans la faire sortir de son duché. Une ordonnance du roi Charles VIII , datée de Lyon le 5 février 1495, avait ordonné le transfert de cette cour et de toutes ses archives à Nantes, dans l’hôtel de la Susse, maison Montfort, que le chapitre de Notre-Dame avait acquise de Gilles de Laval, seigneur de Retz. Cependant la cour continua de siéger à Vannes jusqu’au mois de janvier 1500, et le transport de tous les titres et papiers restés à Vannes ne s’effectua qu’en 1501, en vertu d’un nouveau mandement donné le 21 février par Louis XII, second époux de la duchesse Anne. Depuis lors, le bâtiment où la cour avait été installée resta inoccupé, ainsi que nous l’apprennent les lettres-patentes de François Ier, roi de France, qui en fit don aux habitants de Vannes pour y tenir le parlement de Bretagne auquel il venait d’ajouter une seconde chambre, et dont la résidence à Vannes avait été maintenue par lettres-patentes du 27 juillet 1515 (Note : François II, dernier duc de Bretagne, par lettres patentes du 27 septembre 1485, avait établi à Vannes le parlement sédentaire, qui y fut maintenu par Charles VIII après son mariage avec la duchesse Anne. Louis XII, par lettres patentes données à Melun le 2 septembre 1500, avait fixé de nouveau la résidence du parlement à Vannes. Ce sont ces lettres que confirment en 1515 celles de sou gendre François Ier). « Considérant, dit-il, que icelle notre maison de Vannes seroit commode et propre pour y tenir notredite court de parlement, laquelle (maison) est inhabitée depuis ledit temps de trente ans ou plus, et s’en va du tout ruynée et démolie, si elle n’est de bref habitée et réparée et entretenue, .... Pour ce est-il que nous, chef en notredit duché, voulions notredite court du parlement être tenue à tousjours perpétuellement en notre ville de Vennes, selon les édits, déclarations, statuts et ordonnances de nous et nos prédécesseurs. Finallement à la supplication et requête desdits suppliants (manans et habitants de notre ville de Vennes), nous avons ordonné et par ces présentes ordonnons notredite maison, en laquelle se soulloit tenir notredite chambre des comptes en notredite Ville de Vennes, pour y être tenue notredite court de parlement à tousjours perpétuellement, à la charge toutesfois que lesdits manans et habitants seront tenus de mectre ladite maison en bonnes et dues réparacions, et telle que notre prochain parlement y puisse estre tenu ; et quant à la réparacion et entretenement d’icelle pour l’advenir, qu’il soit pris sur les deniers des exploits et amendes de notredite court la somme de soixante livres monnoie par chacun an, pour y être convertie et employée et non ailleurs, par ordonnance des séneschaux de ladite ville à ce appelés, nos officiers de notre court et juridiction de Vennes, et à la charge d’en rendre bon compte appelé notre procureur » (Archives de la mairie de Vannes). Et cependant, vingt-quatre ans plus tard, en 1558, après que le parlement de Bretagne eut aussi cessé de résider à Vannes, les habitants de cette ville présentaient encore à Henri II une requête pour demander que l’ancienne chambre des comptes ou plutôt son emplacement leur fût accordée pour y bâtir une maison de ville à la charge par eux d’acquitter les rentes dues sur icelle d quelques particuliers. « Ils n’ont point, disent-ils, de maison pour y traiter les affaires communes, même pour retirer le peu de munitions de guerre qu’ils ont, comme il leur est requis, étant ville limitrophe et frontière, située et assise sur un hâvre de mer, et que cette maison ne peut être employée à un meilleur usage, y ayant à Vannes un auditoire pour l’exercice de la justice des plus beaux et commodes de Bretagne, si grand et si commode que la court de parlement s’en est contentée lorsqu’elle a eu séance à Vannes et vaut plus de deux cents livres de rente » (Note : au début du XXème siècle, la halle et la salle de spectacle ; cet auditoire devint le présidial après que le parlement de Bretagne eut été transféré à Nantes et à Rennes par Henri II qui, par édit de 1552, fixa à Vannes un des quatre siéges présidiaux créés alors en Bretagne). Sur cette requête, le roi Henri II adressa à la cour des comptes et au trésorier des finances des lettres de 1558 et 1560 pour qu’ils eussent à donner leur avis. La maison fut octroyée aux habitants de Vannes, car nous voyons, par les comptes de Yves Cillart et Guillaume Le Vendeur, pour les années 1573 et suivantes ( archives de la mairie), qu’ils payèrent, en leur qualité de syndics et miseurs de la communauté de ville, différentes rentes pour et par cause de la maison de ville autrement appelée la chambre des comptes dudit Vennes. Mais ce n’était qu’un emplacement qui fut concédé et tout était à reconstruire. La date de 1585, inscrite sur le linteau d’une petite fenêtre du beffroi que l’on a démolie, prouve que ce fut alors que l’édifice communal reçut cette construction dont la porte ogivale à demi enterrée semblerait accuser une époque de décadence encore plus avancée. Suivant des comptes de syndics de la communauté de ville de 1686, le beffroi fut alors élevé de trois pieds plus haut que l’ancien et la cloche fut remplacée par une autre, plus lourde de mille livres. Ce renseignement se trouve confirmé par l’inscription suivante que nous avons relevée sur la grosse cloche qui a été descendue : « Faite par Voruz, frères, en 1834, Nantes. Cette cloche a été fondue au mois d’octobre sous l’administration de Monsieur Constant Reynier, maire de la ville et commune de Vannes et de Messieurs Grandpair et Caudet, ses adjoints. M. Ragot était syndic de cette ville lorsque, pour la première fois, cette cloche fut fondue en octobre 1686 ». Deux autres petites cloches beaucoup plus anciennes étaient suspendues de chaque côté de la grosse. Voici l’inscription de l’une d’elles : t 1648 ESCVYER GUY LE DOVARAIN SIEVR DE LA TOVRAILLE PAREIN ET t DAMOISELLE ANNE LARCHER DAME DV BOIS DV LOVP MAREINNE. La seconde paraît à peu près du même calibre et de la même époque. Elle a éprouvé, par suite de son exposition, une sorte d’efflorescence qui a effacé les cordons et les inscriptions régnant autour de sa partie supérieure. A peine quelques lettres peuvent elles se lire au milieu de cette croûte oxydée. Voici tout ce que j’ai pu en tirer : NOMMÉE PAR ESQVIER.... BEN.... RECTEVR.... DAMOISELLE MARGVERITE DVCHESNE DV TAY.... Des armoiries y sont aussi empreintes, mais je n’ai pu les distinguer : d’autres plus heureux que moi pourront peut-être y réussir (M. Lallemand).
la
Cohue ou les Halles (XII-XVII-XIXème siècle), située rue des Halles. La cohue est mentionnée dès le XIIème
siècle au coeur de la ville médiévale : elle est à cette époque le
siège du marché et de la juridiction. Il s'agit d'un édifice à trois
vaisseaux séparés par des arcades en tiers-point. De l'époque romane, il subsiste
la porte face à la cathédrale, le vaisseau central et les parties
médianes des vaisseaux latéraux. La salle-haute est reconstruite en 1653.
En 1819, la façade ouest est reconstruite et le vaisseau sud est prolongé.
Le premier étage était jadis occupé par les cours de justice (celle du
Sénéchal de Broërec, celle du Parlement de 1535 à 1553, puis celle du
Présidial). Les Etats de Bretagne se sont aussi réunis à l'auditoire des
Halles : en 1431, en 1455, en 1567, en 1572, en 1577, en 1582, en 1594, en
1610, en 1664 et en 1703. Le Tribunal de District occupe les lieux en 1791 et
le Tribunal Criminel en 1792. En 1675, on comptait 29 étaux pour la boucherie, en 1790, il y en avait 36,
tandis que les boutiques de boulangers étaient au nombre de quatre. Devenue
propriété de la ville en 1813, la Cohue est transformée en théâtre en
1806, puis est restaurée en 1819 sous la direction de
Brunet-Debaines, architecte municipal. Restauré depuis 1979, l'édifice
rassemble depuis 1982 les collections de peintures et de gravures de la ville
et sert aujourd'hui de musée des Beaux-Arts. Le musée abrite des objets
d'orfèvrerie (XVIIIème siècle), des toiles intitulées "Monseigneur
Facon", oeuvre de Jean Vincent Lhermitais (1738), "Miniature d'Autissier"
(XVIIIème siècle), "Jean Nicolas Galles", oeuvre de Bethon (XVIIIème
siècle), "Jean François de Limur", oeuvre de P. Jouffroy (vers
1785), "La Crucifixion", oeuvre d'Eugène Delacroix (1835), "La
Petite malade", oeuvre de Flavien Peslin (XIXème siècle), "Alexis
de Lamarzelle", oeuvre de Devouge (XIXème siècle), des gravures
intitulées "La Ferme dans la vallée", oeuvre de Jean Frélant
(1942) et "Ile d'Irus", oeuvre de Pierre Dubreuil (XXème siècle) ;
le Halle aux poissons (1880),
situé place de la Poissonnerie et édifié par E. de Lamarzelle. La première
poissonnerie municipale est édifiée en 1821 sur le bras de la Marle qui
passe à l'Ouest de la rue Saint-Vincent. Le simple halle à bois est
remplacé en 1886 par l'édifice actuel ;
le marché couvert (1912) ;
le Grand Séminaire (1679), reconstruit en 1935
et situé au n° 55 rue Monseigneur-Tréhiou. Ce séminaire est créé en 1679
au Mené. Il est situé à proximité du manoir du Grador de 1864 à 1906 et se fixe
à Calmont-Haut en 1909. Restauré en 1910, l'édifice sert de casernement et d'hôpital en
1914-1918. Mgr Tréhiou reconstruit le séminaire en 1935. La
chapelle, oeuvre de l'architecte Caubert de Cléry et de l'entrepreneur M. Le
Gohlès, date de 1935. Un puits,
dénommé "des Capucins" et daté du XVIIème siècle, est situé dans le cloître du grand
séminaire ; Voir
"Histoire
du séminaire et petit-séminaire de Vannes".
l'Hôpital Chubert (1932-1934),
situé place du Docteur Grosse. L'hôpital de Vannes est fondé en 1684 par
lettres patentes de Louis XIV à la métairie du Cosquer, au Nord de l'Etang-au-Duc.
Un nouvel hôpital est édifié par la suite et la première pierre est posée
par Edouard Herriot en 1932. En 1945, l'hôpital reçoit le nom d'un de ses
administrateurs, l'avoué Prosper Chubert (1884-1944), décédé en
déportation en novembre 1944 au camp de Neuengamme ; Voir
"Histoire
de l'Hôpital Général de Vannes".
l'ancienne
maison de l'Ermitage (XVIIème siècle), située à Trussac. Propriété
d'abord du Tiers-Ordre de saint François (vers 1672), puis de l'Hôpital
Saint-Nicolas, des Récollets de Bernon établis dans la presqu'île de Rhuys
(en 1679) et enfin des Capucins installés à Calmont-Haut. A la Révolution,
elle est vendue comme bien national au sieur Langeroux ;
l'étang du Duc
(lac artificiel alimenté par un détournement du ruisseau de Liziec) fait tourner quelques moulins. Etang et moulin de Rohan, vers le Monastère de Bon-Don ;
plusieurs
moulins dont le moulin à eau de Camsquel (1510), de Poignant,
des Lices, et le moulin à vent de Tohannic ;
Voir aussi
"Le moulin des Lices".
Voir aussi
"Le moulin et l'étang
au duc".
Voir aussi
"Vieilles
auberges et hotelleries de Vannes" ;
A signaler aussi :
des substructures du forum (Ier - IIème siècle),
situées boulevard de la Paix et rue de l'Etang. Les ruines découvertes
sont les vestiges des bases de l'entrée Sud-Est du forum ;
les remparts gallo-romains
(III-IVème siècle), situés rue Francis-Decker ;
l'ancienne
chapelle de la Madeleine. La chapelle de la Madeleine, située aux portes de
Vannes, à la bifurcation des routes d'Auray et de Sainte-Anne, remonte à
une certaine antiquité. Voici, sur son compte, quelques renseignements puisés
dans un dossier de procédure, conservé au presbytère de Saint-Patern. En
1302, Mgr Henri Tors, Evêque de Vannes, fit reconstruire la chapelle de
Sainte-Marie-Madeleine, au faubourg de Vannes, sur l’emplacement d’un
autre sanctuaire tombé en ruine : «.. Ecclesia seu basilica beate Marie
Magdalene Venietensis, quam de novo construi et edificari fecimus, in
suburbio Venetensi, ubi basilica ad honorem ejusdem sancte alias edificata,
diruta erat et omnino destructa ». En supposant que la chapelle remplacée
en 1302 eût duré deux siècles seulement, on remonterait à la première
croisade ; en lui donnant trois siècles, on arriverait à la fameuse date
de l’an mille. Y eut-il, dès cette époque, des lépreux parqués autour
de cette chapelle, comme on en a trouvé auprès de presque toutes les
chapelles dédiées à sainte Marie-Madeleine ? On ne le sait ; mais on est
porté à le croire, car plus tard on y trouve la mention formelle des lépreux.
L'Evêque de Vannes, non content d’avoir élevé cette chapelle, qu’il
appelle pompeusement église et même basilique, voulut y attacher un
chapelain, auquel il donna à perpétuité la moitié de ses terres de Kerbélec
en Theix, plus une somme de cinquante livres de monnaie courante, pour acquérir
des dîmes ou d’autres revenus, et enfin la moitié des oblations qui
seraient faites au maître-autel et le tiers de celles qui seraient faites
aux deux autels latéraux, ou au tronc de la chapelle ; le reste des
oblations étant réservé pour l’entretien de l’édifice. En retour, le
chapelain devait célébrer trois messes par semaine, savoir : une le lundi,
pour les défunts, une autre le mercredi, pour le salut du peuple, et une
troisième le samedi, en l’honneur de la très-sainte Vierge, avec mémoire
de sainte Marie-Madeleine à chacune des messes, et obligation d’assister
tous les jours à l’office canonial à la cathédrale. Tous ces détails
nous sont fournis par l’acte de fondation de la chapellenie, dressé sur
parchemin, le jeudi, au lendemain du synode de la Pentecôte (14 juin), de
l’an 1302, et scellé du sceau de l'Evêque et du sceau du chapitre. A
ceux qui s’étonneraient de voir un prêtre astreint à dire trois messes
par semaine, ou 156 messes par an, moyennant un capital de cent et quelques
livres, je répondrai par une simple règle de proportion. Au XIVème siècle,
la perrée de froment, mesure de Vannes (171 litres), valait 5 sous, comme
le prouvent les transactions de l’époque : or, cent livres de capital
donnaient une rente de 5 livres, ou cent sous, ou en d’autres termes 20
perrées. Au début du XXème siècle, la perrée de froment, ancienne
mesure de Vannes, vaut au moins 35 fr. et quelquefois plus ; les 20 perrées
de rente forment donc un revenu annuel de 700 fr., c’est-à-dire un
honoraire de 4 fr. par messe. Après l’acte de fondation de la chapellenie
de la Madeleine, il faut traverser un espace de 260 ans, avant de trouver de
nouveaux renseignements. Durant cet intervalle, la chapelle a perdu ses
droits sur la terre de Kerhélec en Theix, elle n’a plus qu’une rente de
dix percées de blé, ou un tonneau, sur les dîmes de Ploeren ; aussi ses
charges ont été réduites à une messe le lundi de chaque semaine ; et le
patron ou présentateur du bénéfice est désormais le recteur de Saint-Patern,
dans la paroisse duquel se trouve la Madeleine. En 1562 et 1563 on trouve
une simple mention des fermes de la dîme de Ploeren, dont un tonneau
appartenait au chapelain de la Madeleine. Messire Guillaume de Bogar,
chapelain de la Madeleine, et de plus archidiacre et chanoine de la cathédrale,
étant mort en cour de Rome en décembre 1584, M. Pierre Le Meilleur,
chanoine, fut pourvu de la chapellenie par le Saint-Siège, le 26 novembre
1585, et fut agréé par l'Evêque de Vannes le 8 janvier suivant. A la mort
de ce titulaire, en février 1591, M. Sylvestre Le Galgo fut présenté par
M. Jean Le Ray, chanoine et recteur de Saint-Patern, institué par l'Ordinaire,
et prit possession paisible de son bénéfice. A sa mort arrivée en mai
1597, M. Yves Le Mercier, prêtre, fut présenté par le même recteur le 15
juillet 1597, institué le 22 juillet par M. Jean Juhel, archidiacre,
chanoine et vicaire capitulaire, et prit possession le 29 septembre. Le
recteur de Ploeren profita de cette mutation pour s’affranchir de la rente
du tonneau de blé dû sur les gros fruits de sa paroisse, mais il fut
condamné par sentence du présidial de Vannes, le 20 juillet 1598, et le 21
octobre 1599. M. Yves Le Mercier étant mort le 13 août 1607, M. Julien Le
Guen fut présenté dès le lendemain par M. Jean Juhel, archidiacre,
chanoine et recteur de Saint-Patern, institué le 18 août par Bertrand
Guymarho, chantre, chanoine, et vicaire général, et prit aussitôt
possession. Sur le refus du recteur de Ploeren, Julien de Livillion, de
payer le tonneau de blé dû sur ses dîmes, il s’adressa la justice. Le
présidial de Vannes, par sentence du 24 juillet 1609, et le parlement de
Bretagne, par arrêt du 19 août 1610, condamnèrent le recteur, et le
chapelain put continuer « à célébrer la messe fondée et à
administrer les sacrements aux lépreux ». A la mort du sieur Le Guen,
M. Mathurin Cousturet, recteur de Landévant, fut présenté par M. François
Cousturet, son oncle, scolastique, chanoine et recteur de Saint-Patern, fut
institué par l'Ordinaire, et prit possession sans conteste. Il dut se
pourvoir d'un suppléant pour remplir ses obligations. A son décès M. Jean
Nicol, prêtre, sacriste de Saint-Patern, fut présenté le 10 juin 1669 par
M. Mathurin Martin, recteur de Saint-Patern, et institué le même jour par
M. Guillaume Le Galloys, chanoine théologal, et vicaire général de Mgr
Charles de Rosmadec. A cette époque, le service de la chapellenie
s’acquittait dans l’église de Saint-Patern, à l'autel de la Madeleine,
« à cause de la ruisne et dégas de la chapelle de la Maydellaine, située
près de cette ville ». Pour comble de malheur, M. Julien de Livillion,
recteur de Ploeren, obtint du siège présidial, le 18 février 1671, une
sentence interlocutoire, pour avoir communication de l'acte de fondation de
la chapellenie, ou de tout autre titre équivalent, afin de justifier la
rente des dix perrées de seigle réclamées par le chapelain. A défaut du
titre primitif, qu’il ne possédait pas, M. Jean Nicol invoqua la
prescription, c’est-à-dire la longue possession où étaient les
chapelains de percevoir le tonneau de seigle sur les dîmes de Ploeren. Le
fameux jurisconsulte Hévin, interrogé en 1675, trouva cette preuve très-suffisante,
et le présidial de Vannes, par sentence du 31 mai 1680, condamna M. Sébastien
Mallet, successeur de M. Julien de Livillion dans la paroisse de Ploeren, à
solder la rente arriérée et à continuer son paiement à l'avenir. Le
chapelain Jean Nicol étant mort le 3 décembre 1681, l'Evêque de Vannes
crut l’occasion favorable pour mettre fin aux procès périodiques entre
les recteurs de Ploeren et les chapelains de la Madeleine. En conséquence,
le 1er février 1682, il nomma chapelain M. François de Mongueré, recteur
de Ploeren, qui prit possession le 20 du même mois. Malheureusement Mgr
Casset de Vautorte avait oublié que le bénéfice de la Madeleine avait un
patron, ayant le droit de présentation. Messire Raymond Le Doulx, ex-chanoine
et recteur de Saint-Patern, présenta ledit bénéfice, le 8 février 1682,
à M. Pierre Gicquel, prêtre de sa paroisse. Celui-ci n’ayant pu obtenir
l'institution canonique de M. Eudo de Kerdivio, vicaire général,
s’adressa à l'Archevêque de Tours, qui, après avoir pris connaissance
du droit de patronage du recteur de Saint-Patern, donna, le 23 mars 1682,
les provisions refusées par l'Ordinaire. Le Sr. Gicquel prit possession
paisible le 2 avril suivant. A cette époque la chapelle de la Madeleine était
« sans charpente, sans chevrons, sans couverture, sans vitres, ny autre
chose qu’un petit appentif au-dessus de l’autel, cerné de planches et
couvert d’ardoises ». Les prétentions contradictoires des deux
chapelains allèrent, suivant l’usage, se résoudre devant le présidial
de Vannes. Ce siége, par une sentence du 1er juin 1683, reconnut le bon
droit du Sr. Gicquel, débouta, le Sr. Mongueré de ses prétentions et le
condamna au paiement annuel du tonneau de seigle contesté et aux frais du
procès. Ainsi maintenu, M. Pierre Gicquel s’empressa de restaurer sa
chapelle, en faisant une toiture nouvelle et en plaçant des vitres aux fenêtres.
L'Evêque de Vannes voulut contribuer à la bonne oeuvre, en donnant, par
acte du 6 octobre 1684, un terrain vague, contenant 14 ou 15 cordes et situé
au levant de la chapelle. Messire Gicquel accepta le don, mais ayant appris
ensuite que le public avait droit de tenir foire deux fois par an sur le
terrain donné, il en fit l'abandon. A défaut de biens temporels, il eut
recours aux faveurs spirituelles. Il obtint du Saint-Siège, le 30 avril
1685, pour sept ans, un bref d'indulgence plénière, pour tous les fidèles
contrits, confessés et communiés, qui visiteraient sa chapelle le 22
juillet fête de sainte Marie-Madeleine. Dés le 29 octobre 1689, il fit
renouveler cette concession pour une nouvelle période de sept ans. Il
parait toutefois que les réparations faites par le Sr. Gicquel furent exécutées
dans de mauvaises conditions, car dés 1717 une tempête démolit la toiture
du côté du couchant, et fit tomber une trentaine de pieds de charpente. Messire
Antoine Verdoye, scolastique et chanoine de la cathédrale, et alors
titulaire de la chapellenie de la Madeleine, fit visiter le bâtiment par
des experts, qui conclurent à la suppression d’environ 25 pieds sur la
longueur de l'édifice et à la conservation du reste. La chapelle avait
alors 71 pieds de longueur intérieure, et 24 pieds de largeur, sans compter
les murs. La suppression demandée fut autorisée : 1° le 2 octobre 1717,
par M. Claude Guilloux, recteur de Saint-Patern et patron de la chapellenie
; 2° le 13 octobre, par M. Augustin de l'Angle, vicaire général du
chapitre ; 3° le 3 novembre, par M. Dauzon-Guymar, conseiller au présidial.
Ces travaux furent exécutés aussitôt, et mirent la chapelle de la
Madeleine dans l’état où elle était jusqu’à la révolution de 1789.
Elle fut vendue nationalement, avec son jardinet, le 14 décembre 1793, au
prix de 900 livres (abbé Le Mené) ;
la porte Prison
(III-XIV-XVème siècle), située rue Francis-Decker et ouverte entre deux tours. Il
s'agissait de la porte la plus imposante de Vannes avant que l'on détruise,
en 1886, la tour méridionale. Cette porte était d'abord appelée Porte
Saint-Pater ou Saint-Patern dans des textes du XVème siècle. Elle prit le
nom de Porte-Prison à cause des délinquants qu'on y enfermait. Elle a
servi aussi de prison, en 1795, pour certains émigrés notamment Charles de
Sombreuil et Mgr de Hercé, évêque de Dol. La réfection de ses toitures
date de 1973 ;
la
porte de Gréguenic (XIII-XIVème siècle), située au n° 5 de la place de
la Poissonnerie ;
l'ancienne
porte Saint-Salomon, détruite en 1791 ;
l'ancienne
porte Mariolle, détruite au XIVème siècle, lors de la construction de la
seconde enceinte englobant le couvent des Cordeliers ;
la porte Poterne
(1678), située rue Porte-Poterne.
La niche supérieure renferme une statue de la Vierge à l'Enfant en bois
polychrome dont l'original du XVIIème siècle est déposé au musée de la
Cohue ;
l'ancien
bastion de Ker ou de Brozillay, édifié en 1593 et démoli lors de la
construction de l'ancien Bureau de Postes (à l'angle de la place de la
République et de la rue Thiers) ;
l'éperon
de Haute-Folie (entre 1616 et 1618) ;
l'éperon de la garenne
(entre 1627 et 1629), située rue Francis-Decker ;
l'ancien
hôpital Saint-Nicolas, fondé au XIVème siècle et situé jadis dans le
quartier Saint-Patern. Cet hôpital reçut la visite de Françoise
d'Amboise, veuve du duc Pierre II. A partir de 1634, l'hôpital, appelé
Hôtel-Dieu, est confié aux religieuses Augustines venues de Dieppe
(communauté dissoute en 1792). Confisqué sous la Révolution, l'édifice
est vendu, comme bien national, au sieur Burgault, maire de Muzillac. La
chapelle privée a disparu en 1802 (Voir
Histoire
de l'hôpital Saint-Nicolas) ;
l'ancien
hôpital Saint-Yves, fondé en 1698 par Marie de Bérolles (épouse de Jean
Helo) et situé jadis dans le quartier de la Garenne. Une chapelle avait
été édifiée par la présidente de Montigny. L'établissement est pris en
charge en 1705 par l'évêque de Vannes, Mgr d'Argouges, qui en confie la
direction aux soeurs de Saint-Vincent de Paul. La salle des hommes est
restaurée en 1735 par Mgr Fagon et la salle des femmes est restaurée en
1748 par Mgr de Bertin. Les malades sont transférés en 1866 à l'Hospice
de la rue de la Loi et, en 1830, la Maison de la Garenne, héberge l'oeuvre
de la Providence qui avait été fondée, en 1830, au n° 7 de la rue du
Nord (aujourd'hui rue Brizeux). L'édifice est reconstruit en 1874, à
l'exception de la chapelle. Les soeurs quittent le lieu vers 1966. A
l'emplacement de cet hospice s'élève aujourd'hui des immeubles
d'habitations (Voir
Histoire
de l'hôpital ou hospice Saint-Yves de la Garenne) ;
l'ancien
hôtel de Propiando (XVème siècle), situé jadis aux n° 9 et 11 rue des
Halles. L'édifice est reconstruit après 1610 par Guillaume Touzé.
L'hôtel est vendu, en 1787, par Joseph Charles Gazet à Jean Marie Querel
et son épouse Anne Dréano ;
l'ancien
hôtel Cocheteau (XVème siècle), situé jadis au n° 21 rue des Halles.
L'édifice est reconstruit au XVIIème siècle. Propriété de la famille de
La Landelle en 1620, suite au mariage de Pierre de La Landelle avec Isabeau
Macéot. Isabeau Macéot était la fille de Pierre Macéot, sieur de
Roscanvec, en Saint-Nolff ;
l'ancienne
hostellerie, située jadis au n° 12 de la rue des Vierges et fondée en
1769 par Jacques Galland. Une partie du bâtiment est à dater du XVème
siècle ;
l'ancien
hôtel de Rosmadec, situé jadis place des Lices. L'édifice est vendu, le
18 février 1784, par Michel Anne Sébastien de Rosmadec à Armand
Sébastien de Goulaine qui le cède, le 3 janvier 1785, à Marie Jean
Prudent Le Sénéchal. Cette demeure est détruite lors de l'édification du
marché couvert ;
l'ancien
hôtel de Basvalan, situé jadis au n° 19 rue de la Poissonnerie et
édifié par Guillaume Lecourt en 1665. Propriété des familles Gibon du
Grisso (vers 1667) puis de Quifistre. Vendu comme bien national, l'édifice
est acquis par M. Mocquard, receveur des Domaines ;
l'ancien
hôtel des Montigny, situé jadis au n° 77 rue Noé. La famille Galles,
imprimeur de Vannes, occupe l'édifice aux XIXème et XXème siècles ;
l'hôtel
de Villayer, situé jadis au n° 4 de la rue de Closmadeuc et édifié par
Jean Jacques de Villayer (ou Villayers). Il aurait hébergé l'architecte Olivier de Lourme.
L'édifice est vendu, en l'an IV, à François Guyot de Vannes, puis
acheté, en 1834, par la famille Lallement ;
Voir aussi
"L'ancien grand hôtel Villayers"
l'ancien
hôtel Sesbouez, situé jadis au n° 6 de la rue Richemont et édifié au
XVIIème siècle, semble-t-il, par Jean Sesbouez, époux de Jeanne Druays
(sieur du Petit-Bois ou du Bouëxic). Propriété de Perret de La Lande (au
milieu du XVIIIème siècle), de Mathurin Amet (en 1782), Harembert (en
1824), Lavaud (en 1833), de Virel (avant 1864), du Couédic (en 1864, suite
à la vente de l'édifice, le 4 mars 1864, par Henri de Virel à Louise du
Couédic) ;
(Voir
Notes diverses sur la ville de Vannes et ses murs).
(Voir
Procès-verbal des réparations à faire en 1640 aux portes, ponts et murailles de la ville de Vannes).
(Voir
Notes sur le Port de Vannes).
(Voir
Notes sur la Garenne de Vannes).
(Voir
Notes sur l'ancien hôtel de la Rose de Vannes).
(Voir
Notes sur la ville de Vannes en 1795 et 1796).
(Voir
Histoire de l'ancienne rue Saint-François (aujourd'hui rue Noé) de Vannes).
(Voir
Les monuments religieux et civils, ainsi que l'enceinte fortifiée de Vannes en 1914).
ANCIENNE NOBLESSE de VANNES
Avant la Révolution, Vannes comptait quatre paroisses : Saint-Pierre qui couvrait toute la partie intra-muros, et trois paroisses extra-muros : Saint-Patern, Saint-Salomon et Notre-Dame du Mené.
Les seigneuries de Saint-Patern étaient :
1° Arcal, aux Callac en 1538.
2° Bellebat, vers le sud-est, aux Le Séneschal.
3° Bilair, aux Cornou 1448, Loyon 1538, La Bourdonnaye.
4° Bois-Moreau, en ville, berceau de la famille de ce nom.
5° Champ-Gauchard, à l'extrémité de la rue de l'Hôpital.
6° Coëtlagat, aux Coëtlagat, puis aux sieurs du Grisso.
7° Le Cosquer, aux Callac en 1538, hôpital général en 1684.
8° Le Fozo, vers le nord-ouest.
9° Le Grador (Er Greu), aux Molac-Rosmadec, Douart.
10° Le Hesquéno, aux Quenédu, puis aux Regnault.
11° Kerbiguet, aux évêques de Vannes.
12° Kerbourbon, aux Chedanne en 1538, 1648.
13° Kerino, aux Le Goff en 1640.
14° Kermain, aux Bigaré, Baud, Touzé.
15° Kerpayen, vers l'est, aux de Guer en 1538.
16° Kercaer, vers le nord, aux Bino, puis aux Carmélites en 1614.
17° Larmor, aux Talhoet en 1538, puis Callac, Lescouble.
18° Limoges, aux Jéhanno, Colledo, Bahuno, Trévegat et Blesvin.
19° Liziec, aux Theys en 1538, Coudé 1618, du Foussé, 1693.
20° Le Menémur, aux Gouvello, aux Lescouet.
21° La Noë, aux Michel en 1650, puis aux Carmes du Bondon.
22° Poignan, aux Lohan en 1550, aux Sorel en 1650.
23° Le Prat, aux Desnots et en 1652 aux Michel.
24° Rosvellec, aux Colledo en 1538.
25° Saint-Guen, au prieur du lieu.
26° Tohannic, aux Kerguizec et aux Théno en 1538.
27° Le Verger, aux Colledo en 1438, puis Lorans, Bouézo, Hélo.
Les terres suivantes sont aujourd'hui en Saint-Pierre :
28° Bernus, aux Brec en 1448, aux Gaincru en 1595.
29° Le Boisic, aux Tillon en 1603, aux Houet en 1677.
30° Botcoarh, aux Kerboutier en 1538, aux Aubin en 1617.
31° Coëtec, aux Loret 1448, Kerboutier 1538, Gobon 1670.
32° Camsquel à la famille de ce nom, puis La Touche.
33° Conleau (grand), aux Loyon en 1448, aux Cambout en 1538.
34° Conleau (petit), aux Luéven en 1538.
35° Coessial, aux Gibon, et en 1665 au Séminaire.
36° Kercado, aux Le Baud, Colombel.
37° Kerfranc, dans la rue de Poulho, aux Deslandes.
38° Kervénic, près de Trussac.
39° Kergrain, aux Gargian en 1607, puis aux Lubin.
40° Laroiseau, vers l'ouest, chemin de Sainte-Anne.
41° Le Pargo, aux Théno, Kerboutier, Gibon.
42° Les Salines, aujourd'hui séparées de la mer.
43° La Sentière, sur le port, aux Touzé en 1700.
44° Tréhuinec, vers le nord-ouest.
45° Trihornec, à l'ouest.
46° Trussac, ou Creisquer, aux Chedanne.
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 2 nobles de Notre-Dame du Mené :
La
veuve et les héritiers Jehan LABBE, remplacés par Guillaume Labbé :
comparaît armé d'une vouge ;
Les
héritiers Henry LE CHEVELLER ;
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence d'un seul noble de Saint-Pierre :
Gillette
BENDIN de GUEMENE, épouse Ollivier, remplacée par un homme : porteur d'une
brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une vouge et d'une
épée ;
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 7 nobles de Saint-Patern :
Jehan
HARDY (30 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade
(casque), comparaît armé d'une épée et d'une vouge ;
Jehan
HARDRUICHE (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade
(casque), comparaît armé d'une épée ;
Jehan
du REH (400 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade
(casque), comparaît armé d'une épée ;
Jehan
LORET, fils de Jehan Loret : comparaît vêtu d'une robe ;
Pierre
de CANSQUEL (100 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en
archer ;
Bonnabes
du COLLEDO, remplacé par son fils Jehan : porteur d'une brigandine,
comparaît armé d'une vouge et d'une épée ;
Thomas
THEIX : porteur d'un paltoc et d'une salade (casque), comparaît armé d'une
épée et d'un arc ;
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 9 nobles de Saint-Patern :
Jehan
de CAMZQUEL : comparaît en archer ;
Jehan
LE METEER : comparaît en archer ;
Jehan
du COLLEDO, remplacé par Yvon du Colledo : comparaît en archer ;
Eonnet
LE PREVOST, remplacé par Geffroy Le Clerc : comparaît armé d'une vouge ;
Pierre
du MAS ;
Jehan
de COETLAGAT : comparaît armé d'une vouge ;
Hervé
du CELIER, remplacé par Jehan Le Bachelier : comparaît en archer ;
Thomas
THEIX, remplacé par Jehan : comparaît armé d'une vouge ;
Jehan
LABBE : porteur d'une brigandine ;
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 22 nobles de Saint-Pierre :
Guillaume
LOQUEMEREN, remplacé par Jehan Guillourt : comparaît en archer ;
La
veuve et les héritiers de Jehan GUILLOT, remplacés par Guillot Moulnier :
comparaît armé d'une vouge ;
Morice
GUILLO, remplacé par Jehan Le Tallec : comparaît armé d'une vouge ;
Guillaume
BAUD, décédé, remplacé par Jehan Lorfebvre : comparaît armé d'une
vouge ;
François
de CALLAC : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une jusarme ;
Thomas
LORFEVRE : comparaît en archer ;
Michel
LE CONTE : comparaît armé d'une vouge ;
Eustache
de TRIEUC ;
Les
héritiers Pierre d'HULLIEN ;
Pierre
ROTY ;
La
veuve et les héritiers de Jehan BONNIER, remplacés par Guillaume Aubry :
comparaît armé d'une vouge ;
Jehan
GUILLOT, remplacé par Jehan Philipot : comparaît armé d'une vouge ;
Jehan
d'AURAY : comparaît armé d'une jusarme ;
Payen
GUILLO : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une javeline ;
Jehan
de COLLENO : comparaît armé d'une javeline ;
Eonnet
de BOLLAN : comparaît en archer ;
Pierre
CAMBOUT : comparaît en archer ;
Hervé
de LOURMO : comparaît en archer ;
Pierre
BUGAUD ;
Guillaume
CADORET ;
Jehan
BOURDIN KERGLAS ;
La
veuve et les héritiers KERVERREC ;
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 2 nobles de Saint-Salomon :
Jehan
PERRODO ;
Yves
BOESDAN, remplacé par son frère Pierre : comparaît armé d'une vouge ;
Voir
Une
Montre à Vannes en 1492.
Voir
Montres de l'évêché de Vannes en 1477.
© Copyright - Tous droits réservés.