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MAISON DE VILLIERS DE LISLE-ADAM

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D'après P. de Courcy : « Villiers (de) Originaire de l'Isle de France, seigneur dudit lieu de l'Isle-Adam — de Livry, — de Chailly ». « D'or au chef d'azur, chargé d'un dextrochère vêtu d'un fanon d'hermines ». Devises : « Va oultre » et aussi : « La main à l'œuvre ».

Pierre, grand-maître et porte-oriflamme de France en 1364 ; Jean, maréchal de France, mort en 1437 ; Philippe, grand maître de Saint Jean de Jérusalem, célèbre par sa défense de Rhodes contre Soliman en 1521 ; François, grand louvetier de France en 1550.

Une famille de même nom et armes, alliée en Bretagne, depuis 1765, aux Kersauson, Nepvou, Hingant, et Trolong, a produit un lieutenant des vaisseaux du Roi en 1770, et un volontaire pontifical à Castefidardo en 1860 (Nobiliaire et Armorial de Bretagne).

Nous observerons ici que P. de Courcy fait quelques erreurs au sujet des Villiers de Liste-Adam :

1° Cette maison s'allia en Bretagne avant 1765, puisque Jean de Villiers de Lisle Adam, enseigne des vaisseaux du Roi, né à Paris en 1668, épouse à Brest, le 24 mai 1705, Thomase-Françoise du Main Daugeret, fille de René du Main, Ingénieur en chef des ville et château de Brest ; et Jean Jérôme de Villiers de Lisle-Adam, commissaire général et ordonnateur de la marine, épouse, le 10 juin 1754, Magdeleine le Mérer de Kerleau.

2° C'est en 1768, et non en 1765, que Charles-François de Villiers de Lisle-Adam, Enseigne des vaisseaux du Roi, épouse, à Trébabu, près du Conquet, Mademoiselle Marie-Jeanne de Kersauson.

3° Ce Charles-François, enseigne des vaisseaux du Roi, mourut en 1769, à Plourivo, après tous ses frères et oncles, ne laissant qu'un fils de deux mois à peine, seul du nom. Il n'y avait donc pas de lieutenant des vaisseaux du Roi, en 1770, du nom de Villiers de Lisle-Adam.

Voici d'autre part une notice généalogique, puisée à source très sûre, qui nous met au courant des ascendants et descendants de Jean-Jérôme-Charles de Villiers de Liste-Adam appelé Lilly. Comme on le verra, ce sont ses enfants qui s'allient aux le Nepvou de Carfort, Hingant de Saint-Maur, et de Trolong du Rumain.

NOTICE GENEALOGIQUE SUR LA MAISON DE VlLLIERS DE LISLE-ADAM (ou L'ISLE-ADAM).

Claude de Villiers, écuyer sr. de Galliée et de Suignes-aux-Bois, l'un des deux cents chevau-légers de la garde ordinaire du Roi, fils d'Abel et de Anne d'Auxerre, épousa Claude de Richebourg, fille de Jean de Richebourg, sr. de Roven et de Couvellé et de Diane le Picot de Dampierre, d'où deux fils :

1. Jérôme de Villiers, natif de Paris, avocat au Conseil, épouse, en 1651, Marie de la Roche, fille de Jacques, sgr. de la Monardière, et d'Ursine Maheux. Il mourut en 1676, les enfants furent pourvus d'un tuteur en 1677 ;

2. Louis de Villiers, avocat au Parlement, fut nominateur de la tutelle de ses neveux en 1677.

De Jérôme de Villiers et Marie de la Roche, sept enfants, à savoir :

1. Claude de Villiers, écuyer, sgr. dudit lieu, de Gaufoulon, en Chalin ; avocat au Conseil, né en 1656 (ou 1657), demeurant à Paris. Il vendit, en 1714, conjointement avec son frère Jérôme et sa soeur Marguerite, et les enfants mineurs de son autre frère, une maison sise à Reuil, acquise par Jérôme et Marie de la Roche, leurs père et mère ;

2. Jérôme de Villiers, Ecuyer, commissaire de la marine et des galères, né en 1657 (ou 1658), fut censeur naval et mourut au Havre, en 1747. Il assista au mariage de son frère Jean à Brest, le 24 mai 1705 ;

3. Jean de Villiers, sgr. de Lisle-Adam, enseigne des vaisseaux du Roi, né à Paris, en 1668, épouse à Brest le 24 mai 1705, Thomase-Françoise du Main Daugeret, fille de René du Main Daugeret, ingénieur en chef des ville et château de Brest. Il mourut en 1710 et sa veuve se remaria, en 1712, à Jérôme-Thimothée de Blois de la Calande, alors capitaine de brûlot et auteur des branches de cette maison en Bretagne ;

4. Marie-Magdeleine de Villiers de Lisle-Adam ;

5. Angélique de Villiers de Lisle-Adam ;

6. Françoise de Villiers de Lisle-Adam ;

7. Marguerite. Cette dernière assiste, avec son frère Jérôme, au mariage de Jean en 1705.

De Jean de Villiers de Lisle-Adam et Thomase-Françoise du Main Daugeret, deux enfants savoir :

1. Jérôme-Jean de Villiers de Lisle-Adam, écuyer, commissaire-ordonnateur de la marine, épousa, le 10 juin 1754, Magdeleine le Mérer de Kerleau. Il mourut, en 1761, sans postérité.

2. Thomas-Victor de Villiers de Lisle-Adam, capitaine d'une compagnie franche de la marine et chevalier de Saint-Louis, fut employé à Saint-Domingue, où il commandait l'artillerie. Il épousa au Cap, en 1743, Marie-Elisabeth de Briochet, et mourut en 1754.

De ce mariage trois fils qui sont :

1. Achille de Villiers de Lisle-Adam, garde de la marine, né en 1743, mort en 1767, sans alliance.

2. Charles-François de Villiers de Lisle-Adam, enseigne des vaisseaux du Roi, épouse, en 1763, à Trébabu, près du Conquet, Marie-Jeanne de Kersauson, fille de Jean-François de Kersauson, chevalier, seigneur de Goasmelquin, et de Suzanne-Françoise Mol de Kerjan. Il mourut au château de Kerleau, en Plourivo, le 10 août 1769, et fut inhumé en l'église de cette paroisse.

3. Armand de Villiers de Lisle-Adam, reçu chevalier de Malte de minorité, en 1749, mort en bas-âge.

De Charles-François de Villiers de Lisle-Adam et Marie-Jeanne de Kersauson, un seul enfant qui est :

Jean-Jérôme-Charles de Villiers de Lisle-Adam (sous le nom de Lilly), né à Brest, le 23 juin 1769.

Il épousa, le 16 septembre 1795 (1796 ?) à Maël-Pestivien, Marie-Gabrielle-Thomase Hamon de Trévenot, mariage d'où naquirent sept enfants :

1. Joseph de Villiers de Lisle-Adam, né à Maël-Pestivien en 1802, décédé à Paris en 1885. Il avait épousé le 31 mai 1837 Demoiselle Marie-Françoise le Nepvou de Carfort qui mourut à Paris en 1883 (1882 ?). Leur fils, Auguste de Villiers de Lisle-Adam (ou de L'Isle-Adam), né le 7 novembre 1838 à Saint-Brieuc et décédé le 18 août 1889 à Paris à l'âge de 50 ans (inhumé au cimetière de Père Lachaise à Paris) est un écrivain et poète. Il s'était marié le 14 août 1889 avec Marie Dantine (née en 1845). De leur union est né Victor de Villiers de l'Isle-Adam (1881-1901) à ne pas confondre avec Yves-Marie-Victor de Villiers de l'Isle-Adam, recteur de Ploumilliau ;

Auguste de Villiers de L'Isle-Adam, écrivain.

Auguste de Villiers de L'Isle-Adam

2. Yves-Marie-Victor de Villiers de Lisle Adam, né à Maël-Pestivien, le 28 septembre 1808, docteur en Sorbonne, prêtre, mort recteur de Ploumilliau (Côtes-d’Armor) en 1889 ;

3. Philippe-Auguste de Villiers de Lisle Adam, né à Maël-Pestivien, avocat (1817-1862). Il est mort en 1860 (?) à Kerpes (Bretagne), sans alliance ;

4. Marie-Jeanne Pauline de Villiers de Lisle-Adam, née à Mellionnec,  religieuse Soeur Marie de Sainte Philomène de l'Ordre de La Croix à Guingamp (1798-1851) .

Note : C'est la fille aînée. « Elle tenait le ménage. Elle avait fort à faire. Une note fait observer que, pendant une des absences de son père, pour la cause du roi, elle est "restée sans rien, mais rien du tout pour vivre, si ce n'est des pommes de terre et des haricots, et l'on n'ose pas toujours lui offrir un dîner tant elle est sensible sur le point de faire pitié". Elle était fière cette Pauline, on le voit. Ses amis demandaient pour elle "quelque chose qui lui fût personnel, soit pension ou argent". Son dénuemont était si grand qu'un secours d'un moment eût été le bienvenu. Elle était la mère de tout ce petit monde et la maîtresse de maison, la vaillante qui ne se soigne pas et vit de privations ». (Tiercelin).

5. Eugénie-Gabrielle de Villiers de Lisle Adam, née à Maël-Pestivien, le 16 thermidor an 12 (4 août 1804), religieuse du Sacré-Cœurà Avignon ;

6. Julie-Suzanne-Marie de Villiers de Lisle-Adam, née le 27 février 1807 à Maël-Pestivien, épousa, le 4 septembre 1844 à Maël-Pestivien, Henri Hingant de Saint-Maur (1814-1887) [Note : Hingont, sr. de Saint-Maur : « De gueules à la fasce d’or, accompagnée de sept billettes de même, 4. 3. » (sceau 1401)] ;

Note : Née le 27 février 1807. C'était une enfant étrange. Bien qu'ayant un grand fond de piété, elle ne demeura pas au Sacré-Coeur et épousa le 4 septembre 1844 Henry Hingent de Saint-Maur .

7. Marie-Thérèse (Delphine) de Villiers de Lisle-Adam, née en 1815 à Maël-Pestivien, épousa, en août (10 juillet ?) 1844 à Maël-Pestivien, Henri Fortuné de Trolong du Rumain [Note : De Trolong, sr. dudit lieu et du Rumain : « Ecartelé, aux 1 et 4 : d'argent à cinq tourteau de sable en sautoir ; aux 2 et 3 : d’azur au château d’argent ». Devise : « Ractal » (Sur le champ)].

8. Grégoire Marie de Villiers de Lisle-Adam (1799-?).

Du mariage de Joseph de Villiers de Lisle-Adam, avec Demoiselle Françoise le Nepvou de Carfort, est né un seul fils :

Philippe-Auguste-Mathias de Villiers de Lisle-Adam, baptisé à Saint-Brieuc, le 23 novembre 1838. Il illustra son nom dans les lettres contemporaines et mourut, le 19 ou 20 août 1889, à Paris.

Nota : Madame le Mérer de Lisle-Adam, demoiselle Madeleine le Mérer de Kerleau, était veuve sans enfants de Jérôme-Jean de Villiers de Lisle-Adam. Elle appartenait, par sa naissance, à la maison Le Mérer, sieur de Kérivoalen, paroisse de Pontrieux, — de Kerleau, paroisse de Plourivo. Débouté à la Réformation de 1668 et à l'Intendance, en 1702. « D'argent au chevron de gueules accompagné de trois glands de même » (J. Baudry).

Généalogie de Yves-Marie-Victor de Villiers de L'Isle-Adam, curé de Ploumilliau.

******

Victor de Villiers de l'Isle-Adam, né à Maël-Pestivien le 28 septembre 1809, docteur en Sorbonne, prêtre, curé doyen de Ploumilliau (arrondissement de Lannion, Côtes-d'Armor). Il est le fils de Jean-Jérôme-Charles de Villiers de L'Isle Adam (né le 22 juin 1769 à Brest, décédé le 26 juin 1846 à Locarn à l'âge de 77 ans, marié le 16 septembre 1796 à Maël Pestivien à Marie Gabrielle Thomasse Hamon, née le 13 avril 1780 à Lanrivain et décédée le 19 mai 1820 à Maël-Pestivien à l'âge de 40 ans).

C'est chez Victor que le poète Villiers de l'Isle Adam écrivit (d'après Pontavice) l'Intersigne, et « l'abbé Maucombe serait » cet oncle.

On eut de la peine à pourvoir aux frais de ses études. D'après Louis Tiercelin : « M. de la Fruglage avait obtenu une demi-bourse pour lui à Angoulême, mais Pauline [Note : soeur aînée de Victor qui, suite au décès de leur mère le 19 mai 1820, tenait le ménage composait de son père et de ses frères et soeurs] n'arrivait pas à compléter son trousseau » [Note : L. Tiercelin affirme que : « Victor, " âgé de quinze ans " n'était plus à la maison depuis quelque temps. M. de la Fruglage avait obtenu une demi-bourse pour lui à Anjoulême ; mais Pauline n'arrivait pas à compléter son trousseau. On lui réclamait une veste ; elle était à la veille de voir son frère lui revenir faute par elle de « pouvoir fournir à tout », c'est-à-dire à ce peu. Les choses s'arrangèrent sans doute et, soit à Angoulême, soit ailleurs, car je n'ai pas de renseignements à ce sujet, Victor put achever ses humanités. Il entra même au séminaire et devint prêtre. Il est mort recteur de Ploumilliau (Côtes-du-Nord), après avoir évangélisé cette paroisse pendant près d'un demi siècle. Il y a laissé une réputation de sainteté qui va croissant chaque jour. Son tombeau est l'objet d'une véritable dévotion, et le bruit s'est répandu dans le peuple qu'il s'y faisait des miracles. C'est à ce saint homme d'oncle que Villiers a dédié une des nouvelles des Contes Cruels, L'Intersigne, écrite au presbytère même de Ploumilliau, en 1875 »].

Un jeune écrivain breton, M. Louis Even, a bien voulu faire à Ploumillau même une petite enquête et voici ce qu'il écrit :

« ... Tout ce que j'ai pu apprendre c'est qu'il était très aimé, surtout des pauvres envers lesquels sa charité était inépuisable, que tous les matins, au sortir de sa messe, il donnait audience à la file de miséreux qui l'attendaient dans le cimetière et qu'il pourvoyait l'un d'une paire de sabots, l'autre d'une casquette en peau de lapin, l'autre d'une consultation. Il exerçait aussi bien l'art vétérinaire que l'art d'Esculape et " connaissait, m'a dit avec admiration une bonne femme, les bêtes comme des gens ". Avec des gens moyens, commerçants et bourgeois, il était plutôt réservé et, quand il consentait à tenir conversation, il se reportait presque toujours à ses souvenirs du Séminaire de Rome dont il déclarait qu'ils étaient les plus chers de sa vie. Vers la fin de ses jours, il se traînait péniblement sur deux hautes cannes et se faisait porter à l'église dans une sorte de chaise à porteurs. Sa maladie fut de courte durée, et, bien que nul symptôme alarmant ne l'annonçât aux yeux de ceux qui l'entouraiont, il leur déclara deux jours à l'avance qu'il avait la certitude de sa mort. Sur les circonstances mêmes de cette mort, je n'ai pu obtenir aucun renseignement ; mais voici l'épitaphe dont j'ai pris copie dans l'église après avoir débarrassé d'un monceau de chaises qui l'obstruait l'entrée du caveau dont les obligés de l'abbé, un peu raréfiés sans doute depuis vingt ans, semblont avoir oublié le chemin.

Ci gît
Vénérable et Discret Messire Yves-Marie-Victor
Comte Villiers de l'Isle-Adam,
Docteur en théologie, chanoine honoraire,
Recteur de cette paroisse pendant 25 ans,
Décédé le 12 mai 1889, à l'âge de 80 ans,
Souvenir respectueux de ses paroissiens.
Benedictio parituri super me veniebat et cor viduae consolatus sum.
Job. Cap. XXIX, v. 15. »
.

Il semble donc que le temps n'est plus où M. Tiercelin écrivait : « Son tombeau est l'objet d'une véritable dévotion et le bruit s'est répandu dans le peuple qu'il s'y faisait des miracles » (Louis Tiercelin. Villiers de l'Isle-Adam. « La Nouvelle Revue », 1er septembre 1900).

M. Longuet me signale une note des Barzaz Breiz, chants populaires de la Bretagne (Nouvelle édition. Didot, 1867) dans laquelle H. de la Villemarqué déclare, page 111 :

« J'ai complété ou rectifié ce poème au moyen de différentes versions dont je suis redevable à M. Victor de Villiers de l'Isle-Adam et à, etc.. ».

Cette note ne nous fait-elle pas entrevoir un abbé de Villiers, parfait recteur de village, s'entretenant avec ses paroissiens, se servant du breton dans son prône et sa conversation, recueillant tel chant caractéristique entendu dans une veillée, très attaché à son sol natal, A ses traditions, à ses chimères ? (E. de Rougemont).

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