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ABBAYE NOTRE-DAME DE BLANCHE-COURONNE

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Abbaye Notre-Dame de Blanche-Couronne - La Chapelle-Launay

L'origine de cette abbaye (Abbatia de Alba Corona) est absolument inconnue.

Abbaye de Blanche-Couronne (Bretagne).

Cependant plusieurs auteurs assurent qu'elle aurait été fondée pour seize religieux (venus, semble-t-il, de l'abbaye de la Grainetière, près des Herbiers, au diocèse de Luçon en Vendée) en 1160. Tout ce qu'on peut dire de plus sûr, c'est que les seigneurs de Donges, de Rochefort, de Pontchâteau et de La Roche-Bernard, en sont les principaux bienfaiteurs. Leurs donations étant postérieures à l'an 1160, on ne croit pas que la fondation de l'abbaye soit plus ancienne. Cependant, certains historiens nantais prétendent qu'elle remonte à l'an 1126 (voir le chanoine Durville et les "Etrennes nantaises" de 1758) ou à l'an 969 (voir le Calendrier ecclésiastique de Nantes). En 1180, plusieurs abbayes, dont celle de Blanche-Couronne, contribuent à l'achèvement de l'église de la Grainetière. A signaler, qu'en 1239, Josselin de la Roche-Bernard fait état des donations de son arrière grand-père à l'abbaye de Blanche-Couronne. En 1234, par une bulle, le pape Grégoire IX prend sous la protection du Saint-Siège "le monastère de la Bienheureuse Vierge Marie de Blanche-Couronne, selon la règle de Saint-Benoît et l'institution des frères de Cîteaux" (Chanoine Durville - 1923). Une bulle de Jean XXII en 1410 dit que cette abbaye est bénédictine. Son abbé jouit d'un revenu annuel de deux mille francs. Le premier abbé connu de Blanche-Couronne est Ernaud, mentionné dans des actes du XIIème siècle et où il est un des juges du différend que les chanoines de Saint-Pierre de Nantes ont en 1161 avec les religieux de Quimperlé pour la propriété de l'église de Notre-Dame dans la ville de Nantes. Une notice du Cartulaire de Quimperlé lui donne le nom d'Hervé. Il reçoit dans sa communauté en 1167 Geoffroi, fils de Jelent, avec tout ce qui lui appartient : l'acte de cette donation est dressé en présence de Bernard, évêque de Nantes, le 3 juillet 1167. Sebrand fait une transaction en 1184 avec Robert, évêque de Nantes, pour quelques dîmes. Jean afféage en 1197, à André Arabe, un moulin qui est donné à son monastère par Simon Le Grand. Eudon, seigneur de Pontchâteau, fait plusieurs dons au monastère pendant que Jean le gouverne. Jean vit encore en 1218. Daniel reçoit la donation faite à son église par Tiphaine de Tinteniac, dame de Pontchâteau "d'une mine de froment et d'une jeune vigne pour fournir le vin nécessaire à la messe". Jean II arrente en 1133 à Guillaume Le Prévost, une terre nommée La Grée pour dix sous de cens annuel. Josselin, seigneur de La Roche-Bernard, lui donne en 1239 une saline sise à l'entrée du marais de Trevali. Cet abbé vit encore en 1270. Guillaume de la Ferrière afféage en 1284 quelques terres à Guillaume Escorchart, et vit encore en 1208 et en 1311. Jean de Brie est abbé de Blanche-Couronne dans un acte daté de l'an 1314. Olivier de Treguz est élu en 1338, et transige en 1349 avec Geoffroi, seigneur d'Ancenis, pour une rente de seize livres qui est due à son abbaye sur les bateaux de la Loire qui passent à Oudon. Thomas Loncle est un des exécuteurs testamentaires d'Eon, seigneur de Rochefort, vicomte de Donges, décédé en 1372. Il vit encore le 10 juillet 1381. Guillaume de la Pasqueraie ou Pesqueraie est abbé de Blanche-Couronne en 1400 : il rend aveu à la seigneurie de Donges en 1409 pour les biens de son monastère situés dans cette vicomté. Thibaud, qui vit encore en 1441, rend aveu à la seigneurie de Donges en 1409. Thibaud de Louvedai (Thibaud III de Marbré) est abbé en 1456 : il rend aveu à la seigneurie de Retz en 1460 et à celle de Donges en 1471, et il est maintenu dans ses droits sur le prieuré de Pontchâteau en 1489. Pierre rend aveu en 1476 à François de Chauvigni, seigneur de Retz, vicomte de Brou, et à Jeanne de Retz, son épouse. André Le Maître (ou Lemaistre) est élu en 1498 et meurt vers 1503. Jean Briçonnet (conseiller du roi au Parlement de Paris et vice-chancelier de Bretagne, archidiacre du Désert dans le diocèse de Rennes, chanoine de Tours et de Nantes, prieur de Sainte-Croix, recteur de Haute-Goulaine et d'Issé) obtient le 20 janvier 1505 un mandement en qualité d'abbé commendataire de Blanche-Couronne, et possède cette abbaye jusqu'à sa mort en novembre 1538. Fr. Guillaume Viau (ou Guillaud Viaud) est maintenu dans ses droits sur l'abbaye de Blanche-Couronne par lettres de la chancellerie datées du 26 août 1538 : c'est un abbé régulier qui plaide contre la commende. C'est le cardinal de Macon qui succède finalement au vice-chancelier Jean Briçonnet, et meurt en 1541 ou 1542. Jean de Lorraine, cardinal diacre du titre de Saint-Onuphre, est pourvu de l'abbaye en 1542, et fait serment de fidélité au roi en 1543 : il est alors titulaire d'une douzaine d'évêchés et d'un nombre importants de monastères. Il se démet de l'abbaye vers l'an 1548 lorsqu'une bulle du pape Paul III, datée de septembre 1545 confie cette maison religieuse à Nicolas de Colledo. Nicolas de Colledo est abbé commendataire de Blanche-Couronne en 1548 et 1554 et meurt le 11 avril 1555. François de Gaignon (ou François Megretet de Gaignon) fait serment de fidélité au roi pour l'abbaye de Blanche-Couronne en 1561 et devient aussi abbé du monastère de Geneston en 1563. Ce dernier démissionne en 1576 de son poste d'abbé de Blanche-Couronne. En 1572, un rapport de visite signale : "l'église est en mauvais état de réparation. La plupart des vitres sont cassées et les pigeons de ladite abbaye entrent par les cassures des vitres et gastent et remplissent les autelz de ladite église de cadeaux incommodants". L'abbaye comporte quatre religieux en 1573, les mêmes qu'en 1564, ainsi qu'un prieur. Marin Melloteau (ou Meloteau), du diocèse de Chartres, est abbé en 1583. Il fait serment de fidélité au roi en 1576. En 1581, on trouve un neveu de François de Gaignon, Léon Gouffier (fils de Claude Gouffier, duc du Rouannais, marquis de Boissy, et de Marie de Gaignon). François de Cahideuc est abbé en 1596. Claude de Cotignon, conseiller et aumônier du roi, fait serment de fidélité dans la Chambre des Comptes de Bretagne pour son abbaye de Blanche-Couronne en 1602. Pierre Cornullier, conseiller au Parlement, est abbé de Blanche-Couronne en 1612 et meurt évêque de Rennes le 22 juillet 1639. Claude Cornullier assiste aux Etats tenus à Nantes en 1638 en qualité d'abbé de Blanche-Couronne. Jean Jacques Regnaud de Barres prend possession de l'abbaye au mois de septembre 1681 et assiste aux Etats de Vitré en 1683. Il se démet ensuite en faveur de l'abbé Armand de Béthune d'Orval, dont il épouse la soeur. Cet abbé meurt en 1736. Daniel Bertrand de Langle, né à Rennes en 1702, est nommé abbé en 1729 et évêque de Saint-Papoul le 5 avril 1739. Il meurt en juin 1774. N. de la Tour est nommé en 1774. Mais dès 1767, les quatre derniers moines de Blanche-Couronne émigrent au prieuré Saint-Jacques de Pirmil.

Note 1 : Différentes listes des abbés de Blanche-Couronne furent dressées et contradictoires. Une liste, établie d'après un répertoire de Blanche-Couronne du XVIIIème siècle, est, semble-t-il, la seule sérieuse. Nous la reproduisons telle qu'elle existe aux Archives départementales de Loire-Atlantique (réf. H 18). 1 – Ernaud, vivant en 1126. 2 - 1161, Ervée. 3 – 1167, Alain ; il mourut les calendes de mai et fut enterré devant la grande verrière. 4 – 1180, Constantin ; il mourut en février. 5 – 1180-1184, Sébrand ; décéda les ides de juillet 1184. 6 – 1197-1199, Jean Ier de Casso, décéda le 5 des ides de décembre 1199. 7 - 1200-1260, Jean II de Durfort (?). Mourut le 5 des nones de mai 1260 et fut enterré devant le grand vitrail. Il légua au monastère 20 sous et dirigea l'abbaye pendant 50 ans, faisant de nombreuses acquisitions. En son temps fut construite une église dans laquelle Constance, dame de Pontchâteau, obtint qu'un autel neuf fût construit par l'abbé Jean. Elle donna la tierce partie de son fief d'Alnet et 6 livres sur la part de son fils Eudon en la paroisse de Montoir pour le salut d'Hervé de Blain, père dudit Eudon, l'an 1236. Rouand, vicomte de Donges, obtint pareillement une chapellenie à l'autel Saint-Michel, et donna le pré de Moncelle en 1238. Celui-ci concéda dans les mains de Jean, à partir de 1217, ce que donnèrent ses prédécesseurs et ajouté des biens aux marais et terre qui joignent l'abbaye elle-même. En 1249 Josselin de la Roche aussi donna... pour avoir une chapellenie dans la même église en 1249. De même, donation de la villa Aliz à l'abbé Jean en 1246. 8 – 1265-1270, Jean III de la Chapelle. Il décéda le 16 des calendes de septembre et fut, comme son prédécesseur, enterré devant le grand vitrail. 9 – 1270-1282, Daniel. Mourut le 17 des calendes de janvier. 10 – 1282-1311, Guillaume Ier de la Ferrière, mourut le 3 décembre. On connaît de lui une transaction en 1287 qu'il eut avec Pierre, abbé de La Grainetière. 11 – 1314, Jean IV de Bruc. 12 - 1315-1328, Gérard. Décéda le 13 des calendes de septembre. 13 – ?, Jean André. Enterré devant Saint-Jacques le 7 des ides d'août. 14 – ?, Jean, dit Godivelle. 15 – 1338, André Meinier. Mourut cette année et fut enterré sous le chapitre. 16 - 1338-1349, Olivier de Trégus. Elu en 1338 et réélu en 1349. Décéda le 2 des ides de mars 135? et fut inhumé devant l'autel de Saint-Yves. En 1338 transaction entre les religieux de Blanche-Couronne et Pierre, abbé de la Grainetière : l'abbé de Blanche-Couronne venant à mourir, le prieur claustral en donnera avis à l'abbé de la Grainetière, lequel indiquera le jour où se devra faire l'élection du nouvel abbé, à laquelle il assistera, s'il le veut, sans donner son suffrage, et le présentera à l'évêque de Nantes. En 1349 il fit un arrangement avec Geoffroy, seigneur d'Ancenis, pour une rente à l'occasion du droit de passage dûe au monastère par les bateaux circulant en Loire. 17 – ?-1362, Jean V de Allaz. Mourut le 5 des ides d'août. 18 – 1363-1393, Thomas Loncle. Par testament de 1372 il veut être inhumé auprès et à l'opposé de l'autel majeur où il propose d'être fait un autel et fut enterré devant l'autel de Saint-Michel. Il fonda une chapellenie. Il avait été nommé en 1363 exécuteur testamentaire d'Eon de Rochefort, vicomte de Donges, et figure au nombre des signataires du traité de Guérande, le 6 avril 1381. 19 – 1393-1407, Guillaume II de la Pasqueraye. Il fut enterré devant l'autel de Saint-Benoît. En 1398 il avait rendu aveu au seigneur de Rochefort pour les biens de l'abbaye sous la seigneurie de Donges. En novembre 1403 il s'accorda avec le recteur de La Chapelle-Launay pour lui continuer 6 boisseaux 1/2 de seigle de rente. Il avait été nommé abbé par bulle de Jean XXIII en 1393. 20 - 1410-1455, Thibaud Ier Aubriet. Fut confirmé abbé de Blanche-Couronne par Jean XXIII en 1410. Il fonda une chapellenie en 1431 et une autre plus tard. Il décéda le 7 octobre et fut inhumé devant le grand autel. 21 – 1462, Guillaume III d'Herbignac. Mourut le 4 des calendes de juin et fut enterré devant le grand vitrail. 22 - 1469-1476, Thibaud II de Louveday, de l'ancien ordre de Saint-Benoît, fonda une chapellenie le 8 mai 1476. Il avait rendu aveu au duc le 5 avril 1469. 23 – 1476-1484, Pierre Ier de Montauban, fut élu le 17 mai. Le 18 juin il confirme et approuve les donations et legs faits par ses prédécesseurs. Victime de la contestation entre l'évêque de Nantes, Amaury d'Acigné, et le Duc François II, il n'est pas confirmé dans sa charge à laquelle il avait été élu. 24 - 1484-1485, Thibaud III de Marbré. Etabli abbé de Blanche-Couronne par bulle de Sixte IV du 24 mai 1484, ayant été élu capitulairement par suite de la mort de Pierre le 4 mai précédent. 25 – 1498, Jean VI. 26 – 1498-1503, André Le Maître. Elu le 29 janvier par les religieux réunis capitulairement au dortoir, à 8 heures du soir, en présence d'un notaire juré. Il avait 36 ans, était moine dudit monastère et profès du vieil ordre de Saint-Benoît. Abbés commendataires. 27 – 1503-1538, Jean VII Briçonnet, protonotaire du Saint-Siège, vice-chancelier de Bretagne, chanoine de l'Eglise de Paris, conseiller du roi en son Parlement, archidiacre du Désert dans le diocèse de Rennes, chanoine de Tours et de Nantes, prieur de Sainte-Croix de Guingamp, recteur de Haute-Goulaine et d'Issé. En janvier 1513 une enquête a lieu pour le droit à l'abbaye de haute, moyenne et basse justice avec, enfin, permission de lever la justice patibulaire. Un mandement royal du 10 juillet 1515 lui permet de jouir de sa prébende de Nantes « malgré sa continuelle occupation au service du roi ». Il meurt en 1538, à la suite de quoi un mandement de saisie est établi à instance du procureur général sur les biens de l'abbaye le 11 septembre. 28 – 1538, Guillaume III Viau. Le 26 août sont établis pour lui maintenue et sauvegarde aux juges de Nantes ; mais, quoique élu régulièrement, il se fait évincer. 29 - 1542-1545, Jean VIII, cardinal de Lorraine, évêque de Nantes et titulaire de 12 évêchés, prend la place de Guillaume et prête serment de fidélité en 1545. Peu après il se démet de son abbaye au profit du suivant. 30 – 1545-1555, Nicolas de Collédo, de condition noble, fut commis à ce poste le 9 des calendes de septembre 1545 par cession de Jean de Saint-Onufre, diacre. Il fut nommé par Paul III recteur de Rieux, de Cléden-Cap-Sizun et du Clion. Il décéda recteur de Surzur et fut enterré dans la cathédrale de Nantes en la tombe de son oncle Guy de Quilfistre qui lui avait légué sa prébende. Il figure par procuration aux Etats de Nantes en 1551. Il construisit la maison abbatiale. 31 – ?, N. de Saint-Sorcière (ou Sorrière). Succède au précédent comme abbé de Blanche-Couronne et de Geneston. 32 – 1560-1576, François Ier Mégretet de Gaignon, nommé par bulle et lettres royales le 4 août 1560, prêta le serment de fidélité le 23 mai 1561 et en 1573. Il rend aveu au roi le 4 mai 1563. Les visites épiscopales de 1564 et 1572 signalent l'église en mauvais état de réparation... « la plupart des vitres sont cassées et les pigeons de ladite abbaye rentrent par les cassures de vitres et gastent et remplissent les autels de ladite église ». Les religieux se plaignent de leur abbé qui « ne leur baille leurs vêtements et n'entretient pas l'abbaye qu'il laisse tomber en ruyne ». Les moines ne sont plus que 5 et sollicitent, dans une requête datée de 1574, de s'établir dans un faubourg de Nantes en raison du mauvais état de l'abbaye, et des marécages voisins, causes de toutes les maladies. 33 - 1576, Marin Méloteau. Prend la succession par suite de la résignation de son prédécesseur. Il était prêtre du diocèse de Chartres. Les religieux renouvellent en 1576 leur demande de quitter les lieux. 34 - 1581-1596, Léon Gouffier, dit baron de Saint-Loup, était parent des deux abbés précédents et d'origine poitevine. Il fut enterré devant l'autel majeur du côté de l'Evangile. 35 - 1597, François II de Chadieu, protonotaire apostolique et conseiller du roi. 36 - 1601-1617, Claude Ier de Cotignon, conseiller et aumônier du roi Henri IV. Il prête serment de fidélité en 1601, 1602 et 1617. 37 - 1617-1639, Pierre II Cornulier, conseiller au Parlement de Bretagne, prieur de Pirmil, abbé de Sainte-Croix de Guingamp et de Blanche-Couronne, évêque de Tréguier puis de Rennes où il mourut en juillet 1639. 38 - 1640-1681, Claude II Cornulier, neveu du précédent, seigneur de Lucinière, prieur de Betton, du Tertre et du Hézo. De son temps l'affiliation de l'abbaye à la Congrégation de Saint-Maur fut homologuée par le Parlement de Bretagne le 26 juin 1652 et approuvée par le supérieur général de Saint-Maur, Dom Horel. L'abbaye quasi ruinée essaya de se relever ; mais cela se trouva trop onéreux. L'abbé mourut en juillet 1681, âgé de 76 ans, et enterré le 6 à Saint-Laurent de Nantes. 39 – 1681-1716, Jean IX de Barres. Le 1er mai 1681 l'abbé est condamné à justifier son droit de justice. Il figure aux Etats de Vitré en 1683. Il est dépouillé de son bénéfice au profit du suivant dont il épouse la soeur. Un arrêt du Conseil d'Etat de 1686 permet enfin aux religieux de s'établir au prieuré de Pirmil. 40 – 1716-1729, Armand de Béthune d'Orval. 41 – 1729-1774, Daniel II Bertrand de Langle, né à Rennes en 1702, nommé en 1729. Il fut doyen du chapitre de Nantes puis évêque de Saint-Papoul en Narbonnaise. Il meurt en 1774. Le 3 avril 1767 les derniers moines de l'abbaye avaient émigré au prieuré Saint Jacques de Pirmil. 42 - 1774, Etienne de La Tour Le Gallois, prêtre du diocèse d'Aix, vicaire général d'Autun. L'abbaye fut affermée au sieur Guilbourg et un bail conclu en 1785, enfin vendue en 1790.

Abbaye de Blanche-Couronne (Bretagne).

Note 2: Le Calendrier ecclésiastique de Nantes fixait à l'an 960 la fondation de Blanche-Couronne ; mais les documents font défaut jusqu'au XIIème siècle. C'est de cette époque surtout, c'est-à-dire de l'époque des croisades, que date la prospérité de l'abbaye. Les seigneurs de Pontchâteau, de la Roche-Bernard, de Donges, etc., l'enrichirent de leurs dons. Ainsi nous voyons Eudon du Pont lui constituer vingt sols de rente et confirmer en même temps toutes les donations de ses prédécesseurs, par acte passé devant les portes de l'église conventuelle, au moment où, marqué du signe de la croix, il prenait le chemin de Jérusalem, in Jerosolymis, cruce signatus, iter arripiens (an 1218). Constance du Pont, fille d'Eudon, donna, à son tour, à Blanche-Couronne, le tiers de son fief de Launay, pour le salut de son père, plus six livres de rente assignées sur les prés de son fils, en la paroisse de Montoir, pour le salut d'Hervé de Blain, son époux. L'abbé et les moines s'engageaient de leur côté à célébrer, chaque jour où la chose serait licite, deux messes, sur un autel nouvellement construit en l'église du couvent, pour la donatrice, son père, son époux et ceux de ses amis fidèles qui seraient sortis de ce triste monde : Fidelibus amicis meis de prœsenti sœculo nequam egressis (an 1236). Enfin Josselin de la Roche-Bernard donnait, en 1239, à Blanche-Couronne, une saline, à son retour des Lieux-Saints ; il la lui donnait tant pour le salut de son âme que pour celui de sa femme Etiennette qui, le treize des calendes de juin, était entrée dans la voie où aboutit toute chair vivante. Etiennette avait été enterrée dans l'église de l'abbaye. Notre-Dame-de-Blanche-Couronne possédait en outre les tombes d'Hervé de Blain, d'Eon de Rochefort, vicomte de Donges, et de Gillette de Rochefort, dame de Rohan. Le plus ancien des abbés de Blanche-Couronne dont le nom soit cité est Ernaud, en 1160. Parmi ses successeurs, nous voyons Jean Briçonnet, vice-chancelier de Bretagne, le cardinal de Mâcon, le cardinal de Lorraine, Pierre Cornulier, évêque de Rennes, Claude Cornulier, son neveu, qui réforma le monastère, et Daniel-Bertrand de Langle, évêque de Saint-Papoul. Blanche-Couronne avait été fondée, dit-on, pour seize moines qui devaient faire l'aumône trois fois par semaine aux pauvres du lieu et chaque jour, à tous les passants, en quelque nombre qu'ils se présentassent. Une abbaye n'était pas seulement un lieu de prières, c'était une hôtellerie toujours ouverte ; c'était en même temps un centre actif de commerce sous la protection de la croix. « Beaucoup de foires et de marchés, dit Châteaubriand, appartenaient à des abbayes et avaient été établis par elles » (Génie du Christianisme, L. VI. Ch. IX). C'est ainsi qu'au diocèse de Nantes les foires de la commune du Bignon, au lieu d'être au bourg, suivant la coutume, se tennaient encore à la fin du XIXème siècle devant l'ancien parc de l'abbaye de Villeneuve, et celles de la Chapelle-Launay, près des restes de Blanche-Couronne. Quelques foires ! voilà tout ce que la Révolution a respecté de ces vieilles créations monastiques. Blanche-Couronne fut d'ailleurs supprimée avant 1789. Le nombre des moines n'étant plus que de six, un arrêt du conseil les réunit, en 1767, au prieuré de Pirmil (Eugène de la Gournerie).

Donations à l'Abbaye de Blanche-Couronne (Bretagne).

Voir   Abbaye de Blanche-Couronne " Epoque de fondation de l'abbaye de Blanche-Couronne ".

Voir   Abbaye de Blanche-Couronne " Blanche-Couronne et l'abbaye de La Grenetière ".

Voir   Abbaye de Blanche-Couronne " Blanche-Couronne s'est-elle appelée Font-Douce ou Coët-Quen ? ".

Voir   Abbaye de Blanche-Couronne " A quel ordre appartenait l'abbaye de Blanche-Couronne ? ".

Voir   Abbaye de Blanche-Couronne " Les fondateurs et bienfaiteurs de l'abbaye de Blanche-Couronne ".

Voir   Abbaye de Blanche-Couronne " Rapports de l'abbaye de Blanche-Couronne avec l'évêque diocésain ".

Voir   Abbaye de Blanche-Couronne " Epoque de prospérité de l'abbaye de Blanche-Couronne ".

Voir   Abbaye de Blanche-Couronne " Epoque de décadence de l'abbaye de Blanche-Couronne ".

Voir   Abbaye de Blanche-Couronne " Les armes de Jean Briçonnet et le patronage de Saint-Félix à l'abbaye de Blanche-Couronne ".

Voir   Abbaye de Blanche-Couronne " La Maison Abbatiale de l'abbaye de Blanche-Couronne et Nicolas du Colledo ".

Voir   Abbaye de Blanche-Couronne " L'abbaye de Blanche-Couronne et la Congrégation de Saint-Maur ".

Voir   Abbaye de Blanche-Couronne " Translation de l'abbaye de Blanche-Couronne à Pirmil, près de Nantes ".

Voir   Abbaye de Blanche-Couronne " Reconstruction de l'abbaye de Blanche-Couronne ".

Voir   Abbaye de Blanche-Couronne " Translation définitive en 1767 de l'abbaye de Blanche-Couronne à Pirmil ".

Voir   Abbaye de Blanche-Couronne " Possessions de l'abbaye de Blanche-Couronne ".

Voir   Abbaye de Blanche-Couronne " Prieurés dépendant de l'abbaye de Blanche-Couronne ".

Peintures murales à l'Abbaye de Blanche-Couronne (Bretagne).

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