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GUIMAEC |
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La commune de Guimaëc ( Gwimaeg) fait partie du canton de Lanmeur. Guimaëc dépend de l'arrondissement de Morlaix, du département du Finistère (Bretagne - Trégor). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de GUIMAEC
Guimaëc vient du vieux breton « gwik » (bourg) et de Saint-Maëc (ou Maeoc ou Maoc), disciple de Saint-Samson au VIème siècle. D'après une légende, on tenta d'y enterrer le corps de ce Saint célèbre mais la tâche s'avéra difficile et impossible car à chaque fois la dépouille sortait de son tombeau.
La paroisse de Ploumaëc (ou Ploemaëc) existe dès le moyen âge et prend le nom de Guimaëc (nom du bourg) au XIVème siècle. Guimaëc est une ancienne paroisse primitive. Elle englobait autrefois les enclaves doloise de Lanmeur et de Locquirec.
C'est dans la vie de saint Méloir, écrite au XIIème siècle, qu'il est fait mention pour la première fois de "Vicus Maioci" (bourg de saint Maeoc).
Par acte du 7 juin 1457, Alain de Boiséon et Jean de Boiséon, son frère, " désirant leur salvation, considérant et sachant que pour avoir rémission des péchés et acquérir la grâce de Notre Seigneur, et pour parvenir à la joie éternelle profitent et valent moult les dévotes prières, messes et autres oraisons et même les aumônes qui se font en l'honneur de Dieu ; et pour ce et la bonne affection qu'ils ont à la dite abbaye de Bégar et aux religieux d'icelle .. et afin que les dits abbés et couvent soient tenus prier pour eux, leurs prédécesseurs et successeurs " cèdent à l'abbaye de Bégard une maison et un convenant (convenant le Gallou), sis en la paroisse de Guimaëc.
Guimaëc est rattaché au département du Finistère en 1791. La paroisse de Guimaëc dépendait autrefois de l'évêché de Tréguier, et les chapelles étaient jadis au nombre de sept (Saint-Roch, Kerven, Sainte-Rose-de-Lima, Kerboul ou Saint Pol, Saint Mélar, Christ, Notre-Dame-de-la-Joie).
Les
frairies étaient nombreuses : Kerbaul, Kerouriou, Christ, Kereven, Keranrun,
Kerillis, Kermenguy, Queilliec, Trémédern, Kerbouliou et Tresever.
On rencontre les appellations suivantes : Vicus Maioci (au XIème et XIIème siècle), Ploemaec (vers 1330), Guicmeac (fin XIVème siècle).
Note 1 : deux héros font la fierté de la commune de Guimaëc. L'un s'appelle Rannou Trélever, héros légendaire doté d'une force inégalable. Redresseur de menhirs et de rochers, ce géant participe à la victoire navale de saint-Mathieu sur les Anglais en 1403. Le second, Jean Coetanlem, corsaire et armateur, participe aux grandes batailles contre les Anglais au XVème siècle et termine sa vie comme Grand Amiral de la marine. On dit qu'il aurait découvert les côtes américaines avant Christophe Colomb.
Note
2 : Liste des Recteurs de
Guimaëc avant le Concordat :
- 1613-1648 : Baptiste du
Mousterou. - 1648-1663 : Jean Le Court. - 1663-1671 : François Le Ségaler, Sr.
de Kergomar. - 1671-1672 : Rolland-Alexis de Meur, curé annataire. - 1672-1678
: Marc de Leshildry, Sr. des Chapelles. - 1678-1700 : Louis de Cresoles (Cresolles), Sr. du
Vieux-Trévou, chanoine de N.-D. du Mur. - 1700-1701 : Pierre Gautier. - 1701 :
Jacques Fouesnel. - 1701-1730 : Jean du Parc. - 1730-1743
: Pierre Saliou. - 1743-1764 : Yves Le Gonidec. - 1764-1778 : Germain-Guy Cariou.
- 1778-1790 : Isaac Le Breton. Signe sou dernier acte le 24 Janvier 1792. Liste des Vicaires
et Chapelains de Guimaëc avant le Concordat
: - 1613-1648 : Nicolas Coquin, chapelain de Saint-Roch et de Saint-Hilaire ;
Vincent Clec'h, chapelain de Traonmériadec ; Even Tudal, prêtre ; Yves Mahé,
vicaire ; Prigent Queffarazre, Sr. de Runtannic, en Guimaëc ; Nicolas Jaouen,
chapelain de N.-D. de la Joie ; Jean Menez, vicaire ; Guillaume Le Doyen, prêtre
; Thomas Janin, prêtre ; Guillaume
Férec, prêtre ; Hervé Mahé, prêtre. - 1648-1663 : Yves Mahé, vicaire ;
Prigent Queffarazre, chapelain de N.-D. de la Joie ; Even Tudal, prêtre ;
Pierre Riou, prêtre ; Philippe de Trogoff, prêtre ; Hamon Tanguy, prêtre .
Yves Guillou, vicaire ; Pierre Le Masson, vicaire. - 1663-1671 : Pierre Le
Masson, vicaire ; Hamon Tanguy, prêtre ; Even Tudal, chapelain de Saint-Roch ;
François Mahé, vicaire ; Jean Mahé, prêtre ; Charles Le Calonnec, prêtre ;
Yves Postic, prêtre ; Jean Mahé le vieux, desservant in divinis ; Jean
Mahé le jeune, prêtre ; Even Tudal, chapelain de Saint-Roch ; Pierre Henry, prêtre
; Even Tudal, chanoine de Saint-Roch. -
1671-1692 : Jean Mahé, vicaire registrateur ; Yves Evain, prêtre ; Guillaume
Prigent, vicaire. - 1672-1678 : Efflam Cabon, prêtre ; Jean Le Dein, prêtre ;
Efflam Cabon, vicaire ; Jean Mahé, chanoine de Saint-Roch ; Jean Quimper, prêtre.
- 1678-1700 : François Le Goffic, prêtre ; Guillaume Prigent, prêtre ; François
Mahé, prêtre ; François Lucas, distributeur ; Marc Pastel, prêtre ; Jacques
Parcquin, prêtre ; Charles Le Guillouic, prêtre ; François Bré, prêtre ;
Jean Le Poncin, prêtre. - 1700-1730 : Jean Mahé, chapelain de Saint-Roch ;
François Tallec, prêtre ; René Clec'h, prêtre ; Jean du Flechmean, prêtre ;
Pierre-Jean du Parc, ancien recteur, chanoine du Mur ; Yves Henry, vicaire ;
Guillaume Even, prêtre ; Jean Calvez, prêtre ; Maudet Quérir, prêtre ; Sébastien
Marzin, prêtre. - 1730-1743 : Maudet Quérir, prêtre ; Yves Henry, curé ;
René Clec'h, prêtre ; Hyacinthe Hervé, prêtre ; Jean Adam, prêtre ; Yves Le
Meur, prêtre ; Efflam Le Queneveur, prêtre ; François Guéguen, prêtre ;
Vincent Perrin, prêtre ; Valentin Le Doher, chapelain de Saint-Roch ; Jean Le
Gros, prêtre ; François Bourel, prêtre ; Tugdual Matozrec, prêtre ; Laurent
Guéguen, prêtre ; Valentin Le Doher, chapelain de Saint-Roch.
PATRIMOINE de GUIMAEC
l'église Saint-Pierre (XVII-XVIIIème siècle). L'édifice comprend une nef avec bas-côtés de quatre travées et un choeur de trois travées flanquées de deux larges chapelles et terminé par un chevet débordant. Le clocher, accosté de deux tourelles amorties en dôme et timbré des armes des Trémédern, porte la date de 1655 (ou 1635) et celle de 1699 sur le linteau de la baie supérieure du beffroi. Le choeur et ses deux ailes se terminent par des pignons droits. Au chevet est adossée une sacristie pentagonale. Le porche, refait au XVIIIème siècle, a conservé son arcade ogivale avec la date de 1558. On y trouve l'enfeu des seigneurs de Trémédern du nom de Marc'hec. Sur les panneaux de la porte ouest sont sculptées quatre scènes du Nouveau Testament : l'Annonciation, la Nativité, la Présentation au Temple et la Fuite en Egypte. Une partie du mobilier provient de l'ancienne chapelle du Christ : poutre de gloire (XVIème siècle), retable de la Passion (XVIème siècle). L'autre retable de la Passion provient de Notre-Dame des Joies. Les tableaux des autel latéraux sont signés Blevin 1790. Parmi les statues, on trouve celles de saint Pierre, la Vierge-Mère, la Trinité (XVIème siècle), saint Eloi, saint Paul, saint Cosme et saint Damien, saint Melar (XVIème siècle) et un Christ couronné et en robe (provenant de la chapelle de Christ). Un calice ancien porte cette inscription : IANA . VALOI . KVLIO . 1583 ;
Nota 1 : Prééminences constatées le 29 septembre 1679, en l'église de Guimaëc : Louis de Crésolles, recteur, nous a dit que nul n'a le droit de se dire patron fondateur de ladite église ; autant qu'il peut savoir, ni lui ni son Curé ne font les prières nominales pour aucun seigneur en particulier. Dans la maîtresse-vitre du grand autel, sont douze écussons, dont un portant : bandé d'or et de sable à 6 pièces, armes de la seigneurie de Trémédern, appartenant présentement à la dame de la Villequihard. Du côté de l'Epître, armes de la seigneurie de Tréléver : d'argent à 3 bandes de gueules, chargé d'hermines sans nombre. Du côté de l'Evangile, 3 écussons ; le premier, d'azur fretté d'argent à une fleur de lys de même en chef, qui sont de Kerérault ; le second, mi-parti comme le précédent et d'argent à 3 jumelles de sable ; le troisième, mi-parti comme le second, et d'azur au gantelet d'argent surmonté d'un épervier de même, chargé de 3 étoiles de même 2. 1. Du côté de l'Epître : écusson mi-parti au 1er d'or à la quintefeuille de sinople, de Toulcoet ; au second, d'argent à la croix trefflée de sable, chargé de 5 étoiles d'or, qui sont de Kermerchou. Plus écusson mi-parti, au 1er de Kermerchou, au second de sable au cerf passant d'or à 3 besans de même 2. 1., qui sont des Nouel. Plus bas, deux autres écussons : le 1er, d'or à 3 besans de gueules au chef d'azur chargé d'une hure de sanglier de sable ; le second, mi-parti, au 1er, comme le précédent ; au second, Kermerchou. Du côté de l'Evangile est la chapelle de Sainte-Anne, dépendant de la terre de Kervéguen, appartenant au Sr. de Kermenguy ; dans la vitre, deux écussons : le 1er, d'azur à la fasce d'or, au chef d'un lambeau marqué de jumellerie ; le second, écartelé : le 1er, écartelé aux 1° et 4° à une tour d'argent ; au 2° et 3°, au lion d'argent ; le second, d'argent à 3 chevrons de gueules ; le 3ème, d'argent fretté de gueules ; au 4ème, de gueules à la fasce d'argent, et sur le tout écusson en abyme, mi-parti d'azur fascé d'or, qui est de Goezbriant, et d'argent à 3 chevrons de gueules. Dans la chapelle, bancs au Sr. de Kermenguy. Au-dessous, côté de l'Evangile, est un second autel, dédié à Saint-Sébastien, dans le retable duquel est un écusson écartelé : au 1er, de Goezbriant ; au second, d'azur à 3 coquilles d'or, 2.1. ; au 3ème, d'argent à 6 treffles de sable, 3.2.1. ; le 4ème, d'argent à 3 bandes de gueules. Du côté de l'Epître, banc du marquis de Locmaria. A côté de ce banc, autel dédié à la Trinité ; et au-dessus, grande vitre portant quatre écussons au-dessus d'un crucifix : le 1er, écartelé : aux 1 et 4, d'azur fretté d'argent ; aux 2 et 3, d'or, bande de sable à 3 pièces au-dessous ; et au milieu des trois est un écusson écartelé : au 1er, d'argent à l'aigle à deux têtes esployée de sable ; au second, de gueules à 3 petites dagues d'argent, 2.1. ; aux 3ème et 4ème, d'argent ; sur le tout, en abyme, d'azur fretté d'argent. Côté de l'Evangile, écusson écartelé : au 1er, d'argent à un soleil ; au second, d'argent bandé de gueules ; au 3ème, d'argent à l'aigle à 2 têtes esployée de sable, surmonté d'un lambel ; au 4ème, de gueules à 3 dagues d'argent ; sur le tout, comme au premier. Au bas de cette vitre, sont une priante et un priant armoyés en leur robe des armes de Kerérault. Au côté de l'Epître, tombe appartenant au Sr. de Kerangouez, bancs aux Srs. de Penanprat, Mesambez, Kerguz et des Roudour Le Bihan. Dans le choeur, côté de l'Epître, banc au Sr. de Kerjan Pastour, avec écusson : à la rencontre de boeuf et au chevron. Item, aux Srs. de Boiséon, de Kermabon. Hors du choeur, des deux côtés du crucifix, sont deux autels : le premier, côté de l'Evangile, dédié à la Vierge, aux armes de Mesaudren, d'argent à la croix pattée d'azur, et une tombe enlevée au Sr. de la Villeneuve Rolland, au-dessus de laquelle est écrit Runtanic. De l'autre côté, autel du Saint-Sacrement, au-dessus duquel écusson en bosse mi-parti, au 1er, de gueules, billetté d'or, 4. 3. 2. 1., et au second, de sable à 3 chevrons d'argent. Plus bas, en une vitre, 2 écussons : le 1er, de gueules à la croix raccourcie d'or, cantonnée d'une macle, les Thépaut ; le second, écartelé : au 1er, d'argent à la croix pattée d'azur ; au second, de gueules à 6 treffles d'or, 3. 3., au croissant de même en abîme ; au 3ème, d'argent au lion rampant de sable, à 3 fasces de gueules ; elle appartient au Sr. Mesaudren Thépaut.
Voir aussi "Description visuelle de l'église de Guimaëc"
la chapelle Notre-Dame des Joies ou de la Joie (1499-XVIème siècle), fondée par les seigneurs de Trémédern ou de Kergomar à l'endroit même où du temps des croisades les seigneurs de Trémédern faillirent se rencontrer en duel. Elle a la particularité d'être entourée d'un muret en banc de pierre pour le repos des pèlerins et de posséder des peintures murales d'époque. Il s'agit d'un édifice en forme de tau de la fin du XVème siècle, restauré aux XVIème, XVIIème (1629) et XVIIIème siècles. Le pignon ouest porte la date de 1629 et les armes mi parti de François de Kererault (ou Kerrerault), seigneur de Trémédern et de son épouse Catherine Le Nuz, dame de Kergomar. Le carré du transept porte les armes des Le Ségaler et le chevet celles des de l'Isle. Le clocher mur possède un lanternon. Le maître-autel en granit date de 1499. Le retable du maître autel figure, avec une centaine de personnages en costumes du XVI-XVIIème siècle, huit des scènes de la Passion. La statue de la "Vierge à l'Enfant", située dans une niche à volets peints, date de 1593 (peinture de Pierre Barazer). L'autre autel en bois sculpté date du XVIème siècle. La clôture du choeur date de la fin du XVIème siècle. La tribune à panneaux peints date de 1630. On y voit des peintures de Pierre Barazer (en 1593) et de Michel Le Nobletz. Parmi les statues, on trouve celles de saint Louis, saint Henry, saint Yves, saint Herbot, saint François d'Assise ;
Nota 2 : La chapelle de N.-D. de la Joie, à 2 kilomètres 1/2 à l'Est du bourg, doit ce nom à l'incident qui en motiva la fondation. Yves de Trémédern, revenant de la croisade, armé de toutes pièces et la visière baissée, rencontra un gentilhomme qu'il ne reconnut pas. Comme le sentier était étroit et qu'aucun ne voulait céder la place à l'autre, ils allaient en venir aux mains. Le premier, au moment de croiser le fer, s'écria qu'il était bien dur pour lui, après avoir échappé à tant de dangers, d'être obligé de jouer sa vie en face du manoir de ses pères. « Qui êtes-vous donc ? » reprit le second. — « Je suis le fils du sire de Trémédern, » répond le premier ; et alors, les deux frères se reconnaissant, abaissèrent leurs armes pour se jeter dans les bras l'un de l'autre, et dans la joie de se revoir, ils firent vœu de bâtir une chapelle sous le vocable de Notre-Dame de la Joie. Cette chapelle, plusieurs fois rebâtie depuis, a conservé un choeur flamboyant séparé de la nef et des branches de croix par une clôture en chêne à colonnes tordues, d'un effet bizarre et disgracieux, mais qui sont surmontées d'une frise sculptée et découpée à jour, du dessin le plus heureux et le plus élégant, représentant des motifs de la Renaissance, tels que chimères, licornes, petites renommées soufflant dans des trompes, médaillons, volutes, arabesques de la plus grande finesse. Au-dessus du maître-autel, des groupes en haut-relief figurent les scènes suivantes : Le Couronnement d'épines ; N. S. conduit par les soldats ; La Montée au Calvaire ; Le Crucifiement ; La Descente de Croix ; La Mise au Tombeau. Deux bas-reliefs représentent : Le Baiser de Judas ; La Descente aux Limbes. Dans des panneaux, ont voit : saint Pierre et saint Paul, saint André, saint Mathieu, saint Jean, saint Jacques. De nombreuses peintures décorent le coffre et les parois latérales de l'autel ; on remarque, au centre, la scène de la Nativité entre saint Henri et saint Louis. Du côté de l'Evangile : la Naissance de la Sainte-Vierge, — son Mariage, — l'Annonciation, — Jésus au Temple. — Du côté de l'Epître : le Paradis terrestre, — la rencontre de saint Joachim et de sainte Anne, — la Visitation, — la Présentation, — la Fuite en Egypte. Le transept Sud a un autel dédié à saint Herbot, avec sculptures et peintures intéressantes. Le transept Nord a, au-dessus de l'autel, une statue de la Sainte-Vierge, tenant un sceptre de la main droite, couronnée de roses, avec chevelure abondante tombant sur ses épaules. Elle porte l'Enfant-Jésus, qui bénit de la main droite et tient un livre sous le bras gauche. Sur les deux volets de la niche sont peintes quatre scènes dont la facture rappelle la finesse et le style des primitifs ; ces peintures sont signées d'un nom du pays : P. Barazer fecit, 1593. Des comptes anciens ont pu faire connaître qu'il était de Morlaix. Chaque scène est accompagnée d'une inscription : les trois premières composées de deux hexamètres : 1° — Adoration des Mages : MYSTICA TRIGEMINO, RECIQVE, HOMINQVE DEOQUE, MVNERE DONA FERYNT SACRA AD CVNABVLA REGES. Les rois apportent au sacré berceau de l'Enfant-Jésus les présents symboliques indiquant ses trois qualités de Roi, d'Homme et de Dieu. Au bréviaire romain, à la 9ème leçon du cinquième, jour de l'octave de l'Epiphanie, on trouve ces paroles de saint Jérôme : « Pulcherrime numerum sacramenta Juvencus presbyter uno versiculo comprehendit : Thus, aurum, myrrham, Regique, Hominique, Deoque Dona ferunt...». Les deux vers inscrits ici sont donc une variante ou une accommodation du vers du poète Juvencus. 2° — Présentation au Temple : MORTALI SIMILIS DEVS HIC MORTALIS ET IPSE - SISTITVR ANTE ARAS, COELI QVI PRAESIDET ARIS. Semblable à un mortel, Dieu qui en réalité s'est fait mortel, est offert sur l'autel du temple, lui qui règne sur l'autel du Ciel. 3° — Assomption. — Les Apôtres entourent le tombeau vide et pleurent ; la Sainte-Vierge s'élève dans les airs, entourée d'anges et ayant le soleil pour auréole ; elle baisse les yeux vers les disciples, comme pour leur adresser ces paroles : STATE VIRI LACRYMISQUE MODVM JAM PONITE, COELO ALTIVS EVECTVM MUNDI JUBAR EXIMIT UMBRAS. Mettez fin à vos larmes ; voici que l'étoile brillante monte an plus haut des cieux et dissipe les ténèbres de celle terre. 4° — Couronnement de la Sainte-Vierge. VENI DE LIBANO, SPONSA MEA, VENI CORONABERIS. Venez du Liban, mon Epouse, venez pour être couronnée. Le frontispice de la chapelle porte la date de 1629. En 1856, le Recteur signalait dans cette chapelle, attaché à la grille, un tableau portant cette inscription : Michel Le Nobletz, prêtre. Le saint missionnaire y est représenté à genoux, avec une étole rouge et une chape blanche très riche ; il est entouré de personnages portant le costume de Cornouaille. Au haut du tableau, apparaît la Vierge avec l'Enfant-Jésus, qu'elle semble présenter à Michel Le Nobletz. Serait-ce un ex-voto ? On l'ignore. Ce tableau a été enlevé, lors de l'introduction de la Cause du Vénérable Serviteur de Dieu (M. Abgrall).
les vestiges de la chapelle du Christ (XVIème siècle). Il s'agissait d'un édifice du XVIème siècle, restauré en 1600 et en 1700, de plan rectangulaire avec chapelle en aile au sud. Le pignon ouest, orné de crochets, est surmonté d'un clocheton amorti par un lanternon à dôme. Sur la longère nord on trouve l'inscription "A. Cabon. F.L. 1700", sur la longère sud on trouve l'inscription "F. Gentil 1600" (date de la restauration faite par Y. Le Bronnec). On y voyait autrefois les armes ou blasons des familles Pennanech et Mez ar Bes ou Mezambes. Le retable du maître-autel offre cinq scènes de la Passion en bas-relief : la Flagellation, le Portement de Croix, le Crucifiement, la Descente de Croix et la Résurrection. La tabernacle est surmonté d'un Christ en ivoire du XVIIIème siècle. Derrière la chapelle coule une fontaine sacrée. Les statues suivantes ont été transportées au presbytère : Vierge-Mère, Trinité, saint Yves et un groupe de sainte Anne ;
Nota 3 : La chapelle de Christ, située à 2 kilomètres au Nord du bourg, est construite avec un certain luxe ; elle doit dater de 1556, environ. Dans sa maîtresse-vitre à quatre baies et compartiments flamboyants, ainsi que dans une fenêtre latérale, se voient les armes de Jean de Kergus, sieur de Mézambez, en 1600, et de sa femme Jeanne de Kerrerault - Trémédern. Une autre vitre contient les blasons des Estienne de Pennanec'h. Dans le retable du maître-autel, sont cinq panneaux en bas-relief, figurant la Flagellation, — le Couronnement d'épines, — le Crucifiement, — la Descente de Croix, — la Résurrection. Au-dessus, contre la maîtresse-vitre, est un Christ en Croix, presque grandeur naturelle, vêtu d'une robe rouge longue, sans ceinture, et portant une couronne royale fleurdelysée. — Un autre Christ en robe, mais très petit, se trouve sur un autel latéral. C'est le Christ-Roi, que l'on trouve encore à Plouégat-Moysan, à Botsorhel, chapelle de Sainte-Anne à Lampaul-Guimiliau, Loc-Maria-Quimper, Sainte-Croix de Quimperlé, et autrefois à Pont-Christ de La Roche, près de Brézal. Sur le chancel, on voit N.-S. en croix, entre la Sainte-Vierge et saint Jean, et les deux larrons. Les statues en vénération sont : 1° Notre-Dame, en belles draperies, portant l'Enfant-Jésus habillé et debout ; elle foule aux pieds un serpent qui enlace deux bustes humains ; 2° Joseph d'Arithmathie, portant le Suaire, les tenailles et la couronne d'épines ; 3° Sainte-Trinité ; 4° Groupe triple de sainte Anne, Sainte-Vierge et Enfant-Jésus, dans une niche à unique volet portant en peinture saint Pierre et saint Jacques ; 5° Saint Dominique, tenant un livre, ayant à ses pieds le chien symbolique ; 6° Saint Sébastien ; 7° Saint Laurent ; 8° Saint évêque ; 9° Saint moine tenant un livre. Dans la nef, près du chancel, est un autel en pierre, portant en caractères gothiques la date de 1556 : YAN . MIL Vc LVI. Derrière le chevet de la chapelle, est la fontaine de dévotion ; et tout près s'élève une croix à personnages multiples, ayant à son avers un Christ en robe à couronne royale (M. Peyron).
l'ancienne chapelle Saint-Roch. L'édifice a servi d'école jusqu'en 1964 et abrite aujourd'hui la mairie ;
la chapelle Saint-Sébastien. Il s'agit de l'ancienne chapelle privée du manoir de Kerven. Elle a été reconstruite en 1906. On y a replacé les anciennes statues de saint Sébastien (XVIIème siècle) et de Notre-Dame de Bonne Nouvelle ;
les vestiges de la chapelle Sainte Rose de Lima, située à environ 3 kilomètres Nord du bourg, sur un promontoire dominant la mer de 80 mètres. Il s'agit d'une ancienne chapelle privée, dépendant de la seigneurie de Kervéguen, qui dominait la plage de Poul Rodou. On y trouvait jadis un ex-voto de marins péruviens ;
les vestiges de la chapelle Kerbaol ou Saint-Paul-Aurélien ou Saint-Pol (XVIème siècle) située à Kerboul. La chapelle de Saint-Pol-Aurélien, à 5 kilomètres au Nord-Ouest du bourg, dépendait du château de Penamprat, au XVIIIème siècle. Elle devait dater du commencement du XVIème siècle, avec diverses réparations ou adjonctions au XVIIème. Elle était encore visible au début du XXème siècle (vers 1911) : « Le lambris est semé de fleurs de lys et d'étoiles. Au-dessus du maître-autel, est une jolie statue de saint Pol, premier évêque de Léon, en chasuble, mitre et crosse, et bénissant de la main droite. A ses pieds, se tord le dragon, qui mord la hampe de la crosse. On trouve encore une Notre-Dame de Pitié, une assez belle statue de saint Jacques, portant un chapelet autour du cou, puis un saint mutilé, qu'on ne peut identifier. Une ancienne table d'autel en bois est soutenue par deux cariatides assez curieuses. Devant la chapelle, s'élève une croix mutilée, et contre la muraille Est coule une fontaine sous une petite arcade cintrée » (M. Abgrall) ;
la chapelle de Saint-Ingar ou Lezingard (XVIème siècle). Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire, situé autrefois en Locquirec et actuellement en Guimaëc depuis le remembrement du 28 septembre 1954. Parmi les statues, on trouve la statue de saint Ingar en prêtre, placée dans une niche à volets décorée de deux évêques dits saint Servais et saint Nicolas, et la statue de saint Milon, moine barbu, placée dans une niche décorée de deux saintes dites sainte Appoline et sainte Barbe ;
la chapelle Nevez ou Saint-Melar (XVIIème siècle), en ruines dès 1880 et rasée en 1903. La chapelle de Saint-Mélar, qu'on a appelée longtemps Chapelle-Neuve, même lorsqu'elle tombait en ruine. Elle a été complètement rasée vers 1903, et une partie des matériaux est entrée dans la construction d'une maison voisine. C'était un édifice du XVIIème siècle, formé d'une nef, d'un transept et d'un chevet à trois pans avec pignons. Sur les contreforts du pignon central on lisait : F : LAN : 1638 — PAR : Y . LAGEAT. Sur le bénitier de la porte latérale : J . MAHE : FABRIQUE . 1773. La croix qui s'élevait sur l'esplanade provenait, d'après M. de Bergevin, du cimetière de l'église paroissiale ; d'après M. Le Guennec, de l'avenue du manoir de Keropartz, en Lanmeur. On l'a transportée à la chapelle des Joies. — A l'un des angles de l'enclos, est la fontaine sainte, abritée par un édicule en granit, mais privée désormais de sa statue de saint Mélar. Une partie des pierres de cette chapelle a servi à réédifier, en 1906, la chapelle domestique de Kerven dédiée à Saint-Sébastien ;
le calvaire de Kerbouliou (XVème siècle), encore appelé croix de Rannou ;
le calvaire de Christ (XVème siècle), encore surnommé la Croix des douze chevaux (en mémoire d'une légende). Il s'agit d'une croix à personnages portant au revers un Christ en robe couronné ;
le calvaire de l'église (1875) ;
le calvaire du cimetière (XVIème siècle) ;
d'autres croix ou vestiges de croix : Kergadiou (Moyen Age), Kermenguy (XVIème siècle), Keryar (Moyen Age), Kernévez (XIXème siècle), Notre-Dame-de-la-Joie (XVème siècle), Pen-ar-Guer (Moyen Age) ;
la fontaine Saint-Paul (XVIème siècle), où les chiens enragés, dit-on, se rendent instinctivement ;
le colombier (XVIème siècle) ;
l'ancien château fortifié de Trémédern avec douves, aujourd'hui disparu ;
l'ancien château de Tréléver, propriété de la famille Rannou. Il ne subsiste que quelques ruines ;
le manoir de Kergadiou (1580) ;
l'ancien manoir de Kerambelle. Propriété successive d'Yvon de Kerduel en 1427, puis des familles de Kerveder (en 1502, suite au mariage de Catherine de Kerduel avec Olivier de Kerveder) et Pastour (XVII-XVIIIème siècle) ;
l'ancien manoir de Kerven (XVIème siècle). La terre appartenait au XVème siècle à Jehan Stephan, puis à son fils Jacques Stephan. Le manoir est édifié par Olivier Nouël (maire de Morlaix en 1598), époux de Françoise Calloët. Il est vendu ensuite à François Le Blonsart, sieur de Kertanguy, puis devient la propriété de la famille Kermabon (suite au mariage de Marie Le Blonsart avec Yves de Kermabon) et de la famille Corentin Le Dall de Tromelin (à partir de 1751), Kermadec, Bergevin (suite au mariage de Franceza de Kermadec avec Edouard de Bergevin). On y voyait les armes des familles Bergevin et Huon de Kermadec. Cette terre possédait jadis une chapelle privée, aujourd'hui disparue, qui avait sa fontaine de dévotion ;
la ferme de Pluscaouen (XVIIème siècle) ;
12 moulins dont le moulin à vent de Kergadiou, et les moulins de Moulhic, Menguy, Neuf, de Kervel, de Kerambellec, de Rupont, de Trobodec ou Becanfry,
A signaler aussi :
l'ancien monument mégalithique "Tombeau de la Fileuse Bez an inkine rez" ou "Lit de Saint Jean". Il s'agit d'un ensemble de huit pierres levées, hautes d'environ 1,50 mètres. Une légende prétend qu'on se frotte le dos à la pierre du fond afin de se préserver des rhumatismes ;
un lech renversé dans le mur du cimetière ;
ANCIENNE NOBLESSE de GUIMAEC
- Blonsart, Sr. des Iles : d'argent à la fasce échiquetée d'argent et de sable à 3 titres, chargé au coeur d'un besant d'argent.
- Boiséon, Sr. du Cosquer : d'azur au chevron d'argent accompagné de 3 têtes de léopard d'or ; devise : Talbia.
- Calloët, Sr. de Talarun : d'or à la fasce d'azur surmontée d'une merlette de même ; devise : Advise-toi.
- Coetilez, Sr. de Kervéguen : d'argent à 3 bandes de gueules.
- Coetlosquet, Sr. des Isles : de sable semé de billettes d'argent, au lion morné de même sur le tout ; devise : Franc et loyal.
- Coetmen, Sr. de Kergadiou et Leingouez : de gueules à 9 (alias 7) annelets d'argent 3. 3. 3. ; devise : Item, item.
- Estienne, Sr. de Kervéguen et Penanech : d'azur à 3 coquilles d'or ; devise : Esto quod esse debes.
- Forestier, Sr. du Cosquer et de Tréléver : de sable à la bande (alias à 3 bandes) fuselée d'argent.
- Goësbriand, Sr. de Kervéguen et Kermenguy : d'azur à la fasce d'or ; devise : Dieu y pourvoira.
- Goff, Sr. de Kervéguen : d'argent au château de sable maçonné d'argent ; devise : Fidèle et sincère.
- Guennoc, Sr. de Kerambellec : d'or au château de sable au bâton d'argent brochant.
- Des Iles (Inizi an), Sr. de Penamprat et de Kergomar : de gueules à 10 billettes d'or 4. 3. 2. 1.
- Hémery de Kergadiou : d'or à 3 chouettes de sable membrées et becquées de gueules, un annelet de sable en abyme ; devise : Sans larcin.
- Jagu, Sr. de Mesaudren : de sable au lion d'argent accompagné de 3 étoiles de même.
- Kerduel, Sr. de Kerambellec : de gueules à 6 annelets d'argent, au chef cousu d'azur chargé de 3 quintefeuilles d'argent.
- Kererault, Sr. de Trémédern et de Kergomar : d'azur fretté d'argent, une fleur de lys de même sur l'azur en chef ; devise : Mervel da veva.
- Kerilly, Sr. de Kermorvan.
- Kergariou, Sr. de Penamprat : d'argent fretté de gueules au canton de pourpre chargé d'une tour d'argent maçonnée de sable ; devise : Là ou ailleurs Kergariou.
- Kerguz, Sr. de Mesambez et des Iles : d'argent au greslier d'azur enguiché et lié de gueules ; devise : Voluntas Dei.
- Kerverder, Sr. de Kerambellec : de gueules au chevron d'argent, accompagné en pointe d'un rencontre de boeuf de même.
- Malestroit, Sr. de Tremedern : de gueules à 9 besants d'or 3. 3. 3. ; devise : Quae numerat nummos non malestricta domus.
- Marchec, Sr. de Mesambez : bande de 6 pièces d'or et de sable.
- Menguy : d'argent fretté d'azur au franc canton d'argent chargé d'une étoile d'azur.
- Nouel de Kerven : d'argent au pin de sinople soutenu de deux cerfs affrontés et rampant de sable ; devise : Tout bien ou rien.
- Nuz, Sr. de Kergomar : d'argent à 3 jumelles de sable accompagnées d'un annelet de même en chef.
- Pastour, Sr. de Kerambellec : d'or au lion de gueules accompagné de 5 billettes d'azur 2. 2. 1.
- Pestivien, Sr. de Penamprat : vairé d'argent et de sable.
- Riou, Sr. de Kersalaun : d'or au rocher de sable parti d'azur 3 palmiers d'argent.
- Rolland, Sr. de Runtannic : d'argent à 3 aiglons d'azur membrés et becqués d'or.
- Ropartz, Sr. de Mezambez : d'argent à la croix patée d'azur.
- Rosmadec, Sr. du Cosquer : d'or à 3 jumelles de gueules ; devise : Uno avulso non deficit alter.
- Ségaler, Sr. de Kergomar : d'azur au sautoir d'argent cantonné de 3 quintefeuilles d'or.
- Trémédern, Sr. du dit lieu et de Kergrist : bandé d'or et de sable de six pièces.
- Tréléver, Sr. du dit lieu : bandé de 6 pièces d'hermines et de gueules.
A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Tréguier de 1481, on comptabilise la présence de 12 nobles de Guimaëc :
Jehan ALANET (65 livres de revenu) : excusé ;
Guillaume COLLOTIN (5 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît armé dune vouge ;
Alain ESTIENNE de Kerguegan (120 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Guillaume ESTIENNE (60 livres de revenu) : excusé comme appartenant à une compagnie dordonnance ;
Jehan ESTIENNE (10 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Jehan JOCE (26 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Alain LE BOCE (6 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Guillaume de LISLE de Penouprase (140 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en arbalétrier ;
Jehan de LISLE (20 livres de revenu) : défaillant ;
Pierre MOEL (1 livre de revenu) : défaillant ;
Jehan PAOUL (6 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Jehan ROLLAND de Costiou (7 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer.
Dans une "Montre" de Tréguier en 1503 (Archives Départementales des Côtes d’Armor, 1 C 184 et 74 J 49), plusieurs nobles de Guimaec sont mentionnés :
- Yvon de Lisle sieur de Penanprat comparu à cheval en brigandines et espée "et luy est enioint fournir et comparoir au prochain mandement garny de salade arc et trousse".
- Jean Le Gentil comparu pour Janne Meunou tutrice de Jean Estienne en brigandine salade et espée "et luy est enioint fournir au prochain mandement d’arc et trousse".
- Guillaume Gueguen comparu à cheval pour Jean Estienne en brigandine salade et partisaine.
- François Robert comparu à cheval en brigandines salade espée manchefausses arc et trousse.
- Yvon Collotin à cheval.
- Jean Paul comparu à cheval o brigandines salade espée et partisaine.
- Jean Hamery pour Jan Hamery son père comparu à cheval à espée "et luy est enioint fournir et comparoir garny au prochain mandement de salade arc et trousse".
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