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PERROS-GUIREC

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La commune de Perros-Guirec (pucenoire.gif (870 octets) Perroz-Gireg) est chef-lieu de canton. Perros-Guirec dépend de l'arrondissement de Lannion, du département des Côtes d'Armor (Trégor - Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PERROS-GUIREC

Perros-Guirec (ou Perros) vient de saint Guirec (VIème siècle) et de "penros" (tête de promontoire).

Perros-Guirec doit la dernière partie de son nom à Saint Guyrech ou Kirech qui y bâtit une église au VIème siècle. Saint Guirec a bénéficié à Locquirec d'une fondation due à Saint Guévroc. La tradition locale veut qu'il ait débarqué dans l'anse qui porte son nom à Ploumanach.

Perros-Guirec est un démembrement de la paroisse primitive de Pleumeur-Bodou. La paroisse de Perros-Guirec existait comme telle, au diocèse de Dol dès le XIVème siècle. Un duc du XIVème siècle, vraisemblablement Jean IV (1354-1399), fait concession d'un droit de pêcherie (au lieu dit Pors-a-Goret) à un établissement religieux situé à Goas-an-Abbat et qui cesse d'exister en tant qu'abbaye vers le XVème siècle. Les vestiges de l'abbaye existaient encore en 1682 (déclaration de Laurent Hingant, seigneur de la Salle au Chevalier) et seront, suite à une évaluation faite le 22 novembre 1805, achetés en tant que biens nationaux, par le sieur Armand-Marie Deminiac, maire de Lannion. La chapelle de l'abbaye subsiste à l'état de ruines jusque vers 1840 et son terrain est aujourd'hui occupé par la "Villa Saint-Guirec".

Sur la côte septentrionale notamment, pêcheries et sècheries abondent au XVème siècle. Elles disparaîtront peu à peu, à partir du XVIème siècle, détruites ou abandonnées à la suite des guerres étrangères, des luttes intestines et de la concurrence de la grande pêche à Terre-Neuve. « En l'an 1441, ceste coste de mer qui avoisine les landes usurpées et où l'on voit cincq ou six ports de mer des plus commodes pour des vaisseaux marchands estoit peuplée d'un si grand nombre de gens de marine et de riches marchands que les ducs de Bretagne leurs souverains se servoient d'eus dans leurs plus importantes affaires sur mer, si bien qu'en reconnoissance de leurs services randus et de ceux qu'on esperoit encore d'eux, le duc Jan en lad. année 1441, en ennoblit plusieurs [Note : En 1441-1442, le duc Jean V anoblit 8 marins de Perros (Yves Le Gat ou Gac, Yvon Mesnard, Yvon Guillaume, Yvon Le Rousseaux, Jean Artur, Yvon Rouzau, Yvon Varlet, Rolland Le Guern) pour services rendus. Cette mesure s'accompagne d'un rabat de 5 feux fiscaux pour Perros-Guirec] et exempta les paroisses de Peros, Trégastel et Trebreden du subside de douze feux en leur considération. On comptoit dans les ports de Miliau, Le Trennou, l'Isle Grande, Keraliès, Ploumanach et Péros, plus de cent cinquante vaisseaux et barques ; l'on y voyoit plusieurs beaux villages et le port de Ploumanach estoit couvert d'un bon château qui n'a esté démoli que depuis les dernières guerres de la Ligue, sous lequel il y avoit un beau bourg ; et depuis les entreprises de la maison du sieur de Rosambo, toute cette opulence s'est évanouye de manière qu'à peine y trouve-t-on une cabane ny un bâteau de pescheur. » [Note : Archives départementales des Côtes-d'Armor, E 3017 : Requête présentée au roi par René le Borgne, sieur du Goazven, contre Joseph du Cozkaër, sieur de Rosambo, conseiller au Parlement de Vannes, dans l'instance pendante au Conseil entre parties au sujet des landes usurpées par le dit sieur de Rosambo sous le ressort de la châtellenie de Lannion, fol. 5 (1685). Dès l'an 1628, François du Cozkaër, seigneur de Barach, s'était mis à clore les landes, issues et communs de Trégastel, Ploëmeur-Bodou et Trebreden ; il prétendait aux titres et qualité de châtelain et seigneur haut justicier, aux droits de sècherie et pêcherie, etc..]. A noter que la seigneurie du Cruguil, possédée par la famille de Lannion, jouissait d'un droit de pêcherie et sècherie de congres, depuis le premier jour de mai de chaque année jusqu'à la mi-septembre dans les îles situées entre Miliau et le Port Blanc, sur les pêcheries des paroisses de Penros-Quiriec (Perros-Guirec), Trebeden (Trébeurden), Trélévern, Trévou et Tréguinec [Note : « Ferme du droit et juridiction de pêcherie de poisson congre sur les poissonniers des paroisses de Plemeur Bodou, Tregastel, Peros Guirec, Louanec, Trelevem et aultres paroisses, ports et hâvres, depuis le hâvre de Port Blanc jusques à l'isle de Miliau, quel droict et juridiction oblige toutz et chacun les poissoniers des paroisses costoyantes à lad. estandue, faisantz pêcherie de congre depuis le jour de la Sainte Croix au mois de may jusqu'à la Sainte Croix en septembre, d'aporter et rendre touts et chacun le poisson congre qu'iz prendront durand led. temps au commis et fermier d'icelle pescherie aulx lieux et endroictz que l'on a accoustumé faire la sècherie desdicts congres, à condition au fermier et commis dud. seigneur de faire banir et donner à entendre, à jour de dimanche en chacune des paroisses en prosne de grande messe, du jour de l'asignacion que le fermier leur donnera pour accorder de pris de checun poisson regnable, et au cas que le fermier ne puisse par l'amiable, accorder de pris raisonable avec lesd. poisoniers, peult led. seigneur ou son commis les faire appeller affin de voir nommer et convenir des marchands et gentz cognoisantz pour donner pris à poisson regnable, passé de ce que ne peuvent lesd. poissoniers transporter ny vendre leursd. poissons à d'aultres qu'audict fermier et commis durant led. temps » (Archives départementales des Côtes-d'Armor, E 3033 : « bail à ferme accordé à Me. François Riou, par Pierre de Lannion, pour en payer par an, au terme de la Toussaint, la somme de deux pistoles d'or, 1633 »). Une nouvelle ferme du droit de pêcherie entre le Port Blanc et l'île Miliau était consentie, en 1643, à Charles Evenou, pour 30 livres par an]. Ce droit lui avait été concédé au début du XVème siècle par le duc Jean V [Note : Par lettres du 13 octobre 1419, données à Montfort, le duc Jean V octroyait à « son amé et féal » chevalier, Jean de Lannion, son maître d'hôtel, le droit de « tenir pescheries entre les isles et mettes qui ensuyvent auprès de ses terres, c'est à sçavoir au port dénommé Garlousten, entre l'isle de la Pescherye à Kernechcavet en la paroisse de Trégastel, et mesmes entre l'île nommée l'Isle des Fèves et l'isle nommée l'Isle Hénault, et avecques ce entre une autre isle nommée Rochefort et Rochenoire, pourveu que icelles pescheries ne portent aulcun prejudice au bien de la chose publique » (Ibid., E 3033, copie du XVIIème siècle)]. Ici, le poisson était vendu au fermier de la seigneurie à un prix fixé à l'avance d'un commun accord ou à dire d'experts.

Rade de Perros-Guirec (Bretagne)

Au début du XVème siècle, le rôle de la paroisse de Perros-Guirec fait état de six nobles. Quatre seigneuries auraient eu leur siège à Perros : Pontguennec (Pont-Couennec), de la Salle au Chevalier, de Kerguien et de Tromorgant. A la fin du XVIIIème siècle, d'après un rôle de répartition de l'impôt (capitation), Perros Guirec est divisé en 7 frairies : le Creïzou (76 imposés. Il s'agit du bourg), Traou Perros (70 imposés), Le Bourhou (67 imposés), Le Cracq (58 imposés), Kergadic (54 imposés), Kergomar (44 imposés) et Ploumanac'h (32 imposés).

Le 22 mars 1587, Ploumanach est pris par un parti de Royaux de la Rochelle : « Le dimanche des Rameaux 22ème jour de mars 1587 troys navires guerriers estoint en la Radde de Penros et descendirent à terre par ports-en-guanan environ LXX ou quatre-vingtz persones soldats en équipage d'arquebuzses, rondaches, lances, et épées à deux mains et nous reculèrent jusques à la croix de Kernech bizian par force de tirs par ce que nous n'estions que trois ou quatre arquebuziers. Le monde estoit allé disner après la grande messe et pillèrent les maisons d'Yvon Terry et de Janne Le Goffic et brullèrent la maison de Françoyse Remond et prindrent Dom Yvon Derrien et Olivier Geffroy. Olivier Le Bail fut blecé d'une arquebuzade. Le capitaine se nommoit le capitaine Matelyer de La Rochelle. Le tout est vray comme il est escrit je le puis bien dire que j'estoys presant. O. Kerguenou pbre » (tiré du registre des baptêmes daté du 25 mars 1587). A la même époque, trois navires pirates anglais, venus de Guernessey pénètrent dans la rade de Perros-Guirec.

En août 1594, le maréchal Aumont, commandant en Bretagne pour le roi Henri IV, s'empare du château de Ploumanach. En 1698, le Saint-Pierre de Saint-Malo (30 tonneaux et 25 hommes) coule à Perros en se rendant à Terre-Neuve. En 1720, les Anglais s'emparent des Sept-Iles. En 1796, la tentative du général Hoche sur l'Irlande échoue, sa flotte est dispersée par la tempête, et le vaisseau le Neptune poursuivi par l'ennemi, vient s'échouer à l'entrée de la rade de Perros-Guirec. En 1804, trois frégates, venant de Saint-Malo, sont attaquées dans le chenal par une division anglaise (deux des frégates sont prises et la troisième réussit à gagner la rade de Morlaix).

Dès 1634, on trouve Penros-Guirec et Perros-Guirec. A noter que Ploumanach (anciennement Poulmanach, "étang au moine") signifie littéralement « paroisse du Moine ».

L'ancienne paroisse de Perros-Guirec, bien qu'enclavée dans le diocèse de Tréguier, faisait partie du diocèse de Dol. Elle dépendait de la subdélégation et du ressort de Lannion et relevait du roi. La cure était à l'ordinaire.

La première municipalité de Perros-Guirec est élue en janvier 1790. Yves Allain est le premier maire de Perros-Guirec, Jacques Le Brozec est nommé procureur. Au nombre des officiers municipaux figurent le recteur M. Le Lay et son vicaire Toussaint Le Bail. A partir du 30 avril 1790, le disstrict de Lannion se scinde en neuf cantons : Lannion, Perros-Guirec, Saint-Michel-en-Grève, Plestin-les-Grèves, Penvénan, Prat, Tréguier, Vieux-Marché et Loguivy-Plougras.

Voir   Perros-Guirec " Le doyenné de Perros-Guirec durant la période révolutionnaire ". 

On rencontre les appellations suivantes : Perros Guioc alias Quireuc (vers 1330), Penros Quiroc (fin XIVème siècle), Perros Quireuc (en 1405), Penros Kirec (en 1481), Perros-Guirec (en 1486).

Rade de Perros-Guirec (Bretagne)

Note 1 : l'archipel des Sept-Iles au large de Perros-Guirec qui aurait porté autrefois le nom de "Insulae Hyadatae" comporte cinq îles principales : d'est en ouest, Rouzic (3ha 32ca), Malban (3ha 24ca), Bono (7ha 72ca), Ile Plate (5ha 50ca), Ile aux Moines (5ha 40ca), un îlot : le Cerf, un plateau rocheux (1ha 25ca): les Costans (25 ca), couverts en majeure partie en marée haute. Seule l'île aux Moines a pu être habitée durablement. On a prétendu que des "cénobites" des VI-VIIème siècles dont Guirec s'installèrent sur cette île. Au XVème siècle, vers les années 1430 (en tout cas avant le 3 novembre 1451 comme le prouve une lettre de Nicolas V datée de cette époque), des moines franciscains, Cordeliers de la Stricte Observance, viennent s'établir sur l'île aux Moines (encore surnommée "Talvern" ou "Taberna", puis "Enez-ar-Breur") et aménagèrent des cultures en terrasse sur l'île de Bono voisine. Trouvant les conditions de vie trop austère : " maris inundatione, et ventorum ac turbinum procella, causantibus, quidam ex religiosis dicti ordinis ad praedictam insulam Tabernae transfretantes, in mari submersi fuerunt, et etiam ab eadem domo recedere, et ad ipsam pro eorum necessariis redire absque corporum suorum periculo nequiverint " (WADDING, Annales Minorum, XII, p. 553) [Note : " A cause des tempêtes, des bourrasques de vent et des tourbillons, certains religieux qui faisaient voile vers l'île ont fait naufrage et ont péri noyé. Quant aux autres, ils ne peuvent même pas s'éloigner de leur couvent ni y revenir pour leurs nécessités sans danger pour leur vie "], le pape Nicolas V leur accorda de s'installer dans l'île Saint-Gildas (en face de Port-Blanc, en Penvenan, et où se trouvait une église sans prêtre qui menaçait ruine) en y ajoutant l'autorisation de démolir l'établissement de l'île aux Moines et d'en réutiliser les pierres, bois et autres matériaux. Les moines quittèrent définitivement l'île en 1483 (le 2 janvier) seulement, s'installant à Plouguiel (au Nord de Tréguier), sur le continent, après avoir eu l'autorisation du Pape Sixte IV et le soutien du duc François II [Note : " le sire de Kerousy concéda aux religieux un emplacement à proximité de son manoir, sur les rives du Guindy " (OGEE)]. A noter qu'une franchise est accordée aux moines le 17 avril 1486 par le duc de Bretagne pour les approvisionnements du couvent par mer (Archives Départementales du Finistère, 23 H2). En 1567, Claude de Kernevenoy, abbé de Bégard rend aveu pour "une isle appelée les Sept-Isles où y avoit autrefois un couvent et monastère de Cordeliers". On prétend qu'il subsiste des ruines de la chapelle dédiée à Sainte-Anne, convertie en prison entre 1842 et 1890, ainsi que quelques pierres tombales. Au XVIIIème siècle, quelques aumôniers desservirent par intermittence la garnison du fort construit de 1740 à 1743.

Carte des Sept-Iles (Bretagne)

A signaler aussi l'Ile Tomé (8 ha) qui ne fait pas partie des Sept-Iles. Des actes du XVI-XVIIème siècle lui donnent les noms suivants : "Tansvéac ez mettes du Port Blanc (en 1515)", Taféac, Tarréac, Touavéac, Tavéac. L'Ile Tomé appartient à partir du XIIème siècle à l'abbaye de Bégard.

Voir   Ville de Perros-Guirec (Bretagne) " Histoire de l'archipel des Sept-Iles ".

Bourg de Perros-Guirec (Bretagne)

Note 2 : la commune de Perros-Guirec est formée des villages : Ploumanac'h, Ranalien, Randreus, Kerdu, la Clarté, Trestaon-Izellan, Trestaon-Huelan, Kercute, Haut-de-Landerval, Bas-de-Perros, le Château, Crec'h-Guégan, Barnahanec, Pont-Caouennec, Pont-Nevez, Kergomar, Roc'h-Lédan, Ranguilledan, etc....

Voir   Ville de Perros-Guirec (Bretagne) " Notions historiques sur la passé de Perros-Guirec ".

Ville de Perros-Guirec (Bretagne)

 

Ville de Perros-Guirec : oratoire de saint Guirec

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PATRIMOINE de PERROS-GUIREC

l'église Saint-Jacques le Majeur (XII–XIV-XVII-XXème siècles). L’église de Perros-Guirec, dédiée à saint Jacques le Majeur et à saint Guirec, occupe, semble-t-il, l’emplacement du monastère fondé au VIème siècle par Saint-Kirech (saint Guirec). Cette église est restaurée en 1553 (longère nord) et en 1583. De l'époque romane, il subsiste une partie de la nef, le reste de l'édifice avec le porche occidental et la base de la tour-clocher date du XIVème et du XVIème siècles. Cette église avait jadis un plan rectangulaire : elle était flanquée à l'Ouest d'un porche et d'un clocher, possédait un chevet plat et n'avait pas de transept. Le porche Sud, issu de l'édifice primitif, date du XIIème siècle. La flèche située au sommet du dôme date du XVIIème siècle. L'intérieur de l'édifice présente une nef romane d'origine (XIIème siècle) à six travées. Cette nef est agrandie au XIVème siècle d'une nef gothique à cinq travées. Au XXème siècle ont été rajoutés deux transepts qui comportent des vitraux datés de 1951 et qui sont l'oeuvre de Hubert de Sainte Marie (originaire de Quintin). Les grandes arcades de la nef romane sont en plein cintre et retombent du côté nord sur des colonnes cylindriques massives, tandis qu'au midi ces colonnes sont cantonnées de colonnettes. Certains chapiteaux sont historiés : les scènes qu'ils représentent sont tirées de l'Ancien Testament (Adam et Eve mangeant le fruit défendu, Noé lâchant la colombe, le sacrifice d'Abraham, ...), d'autres sont ornés de représentations d'animaux ou de dessins géométriques. La longère Sud avait été remaniée à différentes époques, comme le prouvent les trois baies qui y sont percées (l'une d'elle dénote même le XVIème siècle). Dans la deuxième travée du bas-côté Sud de la nef romane s'ouvre un très beau portail roman, composé de quatre voussures en plein cintre supportées par des colonnettes et que surmonte un gâble triangulaire dépourvu d'ornement. Le tympan de ce portail représente le Christ en Majesté dans une double gloire, entouré du Lion de saint Marc et de l'Aigle de saint Jean (les chapiteaux des colonnettes sont historiés). Le maître-autel date de 1608. Le retable en bois doré, confectionné par les ateliers de l'école de Tours, date du XVIIème siècle et il comporte 18 statuettes. Les vitraux des collatéraux et du transept, oeuvre de l'atelier Guével, datent de 1990. On signale un reliquaire (ou ossuaire) en 1628. La sacristie date de 1754 (l'ancienne sacristie est incendiée en 1587). La longère sud est restaurée en 1827. On signale aussi un bénitier roman daté du XIIème siècle. Une mesure à grains (ou praebendarium) date du XIVème siècle. Les éléments de la poutre de gloire, restaurée en 1988, date des XV-XVII siècles : on y trouve une statue du Christ en croix (XVème siècle), ainsi que les statues de la Vierge et de saint Jean (XVIIIème siècle). La tour est restaurée en 1843. L'église abrite un Christ aux outrages (fin du XVème siècle), une Pietà (fin du XVème siècle) et un tableau représentant saint Yves entre le Riche et le Pauvre (datant du Directoire). Les prééminences sur cette église étaient aux seigneurs de Coëtmen, de Barrac'h, de Kerguien (puis Goazven), de Pontguennec, de Kernuz, de Kerprigent, de Tromorgant, de la Salle au Chevalier (puis Kerduel) ;

Nota 1 : EGLISE SAINT-JACQUES LE MAJEUR. — Edifice rectangulaire comprenant une nef romane du XIIème siècle avec bas côtés de six travées, allongée d’une nef du XIVème siècle avec bas côtés de cinq travées (classé). Le portail ouest, du début du XIVème siècle, ainsi que la partie basse de la tour, est d’un très beau tracé ; la plateforme de la tour et la coupole datent du début du XVIIème siècle. Les arcades de la nef romane sont à triples rouleaux et reposent sur des colonnes dont les chapiteaux ont leurs corbeilles et leurs tailloirs cylindriques indiquant une influence normande. Les corbeilles sont décorées de sculptures, l’une d’elle représente le sacrifice d’Abraham. Le mur, au-dessus des grandes arcades du XIIème siècle, est raidi par des colonnettes coupées par un cordon horizontal. La longère midi a été presqu’entièrement refaite à l’époque moderne mais renferme le porche primitif surmonté d’un gable et dont les colonnes ont leurs chapiteaux sculptés du XIIème siècle. La longère nord porte la date de sa réfection en 1553. Mobilier : Maître-autel du XVIIème siècle ; chaire de 1760 ; béni­tier en pierre du XIIème siècle (classé) ; ancienne mesure à blé (clas­sée) ; balustre des fonts du XVIIème siècle ; statues anciennes de saint Jacques, saint Jean-Baptiste, sainte Vierge, saint Laurent, sainte Catherine, saint Yves, et moderne de saint Guirec (R. Couffon).

Voir aussi   Ville de Perros-Guirec (Bretagne) " Description de l'église Saint-Jacques de Perros-Guirec ".

Eglise de Perros-Guirec (Bretagne)

 

Pardon de Perros-Guirec (Bretagne)

la chapelle Notre-Dame de la Clarté à Ploumanach (1445), située au-dessus de la colline du Cribo. Les travaux, commencés en 1145 par Guillaume Quintin (prêtre), ont été financés en partie par Rolland IV de Coëtmen (décédé dans l'île de Rhodes en 1463), seigneur de Tonquédec et Kéruzec. Cette chapelle n'était toujours pas achevée en 1463. En 1606, les seigneurs de Lannion du Cruguil ajoutent au sud du choeur une chapelle. A l'ouest de celle-ci, le porche sud (XVIème siècle) est surmonté d'une secrétairerie avec cheminée. L'entrée ogivale du porche Sud est surmontée d'un panneau en bas-relief figurant, à gauche, une pietà, à droite, l'Annonciation. Le porche voûté abritent plusieurs statues en bois : celle de la Vierge, de sainte Anne, de saint Pierre et des quatre évangélistes. Les panneaux de la porte intérieure du porche Sud figurent saint Pierre, saint Paul, saint Jean-Baptiste, une Vierge à l'Enfant et l'Annonciation. A l'ouest du bas-côté nord est implanté un clocher dont le chemin de ronde et la flèche sont construits après 1594 avec des matériaux provenant de la démolition du château de Ploumanac'h : la flèche semble datée du XVIIème siècle. Le clocher tour de plan carré s'élève en diagonale par rapport à l'axe de la chapelle. Le portail sud Renaissance date de 1550 et la chapelle sud date du début du XVIIème siècle. La sacristie, au nord, date de 1828-1830. Un bénitier date de la fin du XVème siècle. Le retable du maître-autel, en bois polychrome, date de 1714 A signaler que lors de la restauration du retable, deux fontaines d'autel du XVème siècle ont été mises à jour. Le Chemin de Croix, oeuvre du peintre Maurice Denis, date de 1931-1934. La bannière, oeuvre de Maurice Denis et de Sabine Desvallières, date de 1924. Le Jubé et la chaire ont été détruits vers 1834. Le 6 novembre 1678, Vincent Couloigner dominicain, fonde en la chapelle Notre-Dame de la Clarté, la confrérie du Rosaire. La chapelle abrite quelques statues en bois polychrome du XVIème siècle et des bateaux ex-voto offerts par les marins ;

L'église Notre-Dame de la Clarté à Perros-Guirec (Bretagne).

 

Perros-Guirec (Bretagne) : chapelle Notre-Dame de la Clarté Perros-Guirec (Bretagne) : chapelle Notre-Dame de la Clarté
   
Perros-Guirec (Bretagne) : chapelle Notre-Dame de la Clarté Perros-Guirec (Bretagne) : chapelle Notre-Dame de la Clarté

Nota 2 : CHAPELLE NOTRE-DAME DE LA CLARTÉ. — Elle comprend une nef avec bas côté nord de trois travées ; et, au sud, accolée au choeur, une grande chapelle. Le clocher, situé au nord-ouest à l’extrémité du bas côté, est en diagonale de l’axe de ce bas côté. L’édifice actuel date du XVème siècle, ainsi que l’indique l’inscription suivante sur un pilier : « L’an mill cccc xlv com(men)cé(e) ceste chap(elle) par d. g. q. p. dieu dount p(ar)don à son arme (sic) ». Porche avec secrétairerie sur lequel on lit l’inscription L. CARRO. Le linteau très sculpté, qui l’orne, offre une très grande ressemblance avec celui contemporain décorant le porche sud de Notre-Dame de Runan. Sacristie du XIXème siècle avec l’inscription : F. F. P. NIC. LE SAUX 1828. L’édifice a été classé le 30 mars 1904. Mobilier : Retable du XVIIème siècle ; bénitier du XVème (classé) ; statues anciennes de la sainte Vierge, saint Sébastien, saint Samson, saint Fiacre, saint Julien et saint Evêque ; Chemin de croix moderne, œuvre et don du maître Maurice Denis, bénit le 9 août 1931. Sous le porche, sainte Vierge entourée d’anges, saint Pierre, sainte Anne, les 4 évangélistes. Les panneaux de la porte représentent saint Pierre, saint Paul, saint Jean-Baptiste ; la sainte Vierge et l'Annonciation (XVème siècle). (Classés). A l’entrée de la chapelle, croix portant l’inscription : I.H.S. — M A — 1630 — Mre GUILLAU(M)E SALAUN P(rêtre) (R. Couffon).

Voir aussi   Ville de Perros-Guirec (Bretagne) " Description de la chapelle Notre-Dame de la Clarté de Perros-Guirec ".

Perros-Guirec : pardon Notre-Dame de la Clarté

Perros-Guirec : pardon Notre-Dame de la Clarté

   

Perros-Guirec : pardon Notre-Dame de la Clarté

Perros-Guirec : pardon Notre-Dame de la Clarté

   

Perros-Guirec : pardon Notre-Dame de la Clarté

Perros-Guirec : pardon Notre-Dame de la Clarté

   

Perros-Guirec : pardon Notre-Dame de la Clarté

Perros-Guirec : pardon Notre-Dame de la Clarté

   

Pardon de la Clarté en Perros-Guirec (Bretagne)

   

Voir aussi   Ville de Perros-Guirec (Bretagne) " Le pardon de Perros-Guirec à la Clarté "

la chapelle Saint-Guirec de Ploumanach (XIV-XVIII-XIX-XXème siècles), remaniée et agrandie du XVIIIème siècle au XXème siècle. Elle s'élève, semble-t-il, sur un très ancien lieu de culte. Les moines de l'abbaye de Bégard y font construire un sanctuaire au XIVème siècle. Edifice rectangulaire présentant des restes du XIVème siècle et restauré au XXème siècle. Le transept nord date du XIVème siècle. La nef date du XVIème siècle. L'aile sud date du XXème siècle : elle est conçue par l'architecte James Bouillé. Les prééminences sur cette chapelle étaient aux seigneurs de Kerduel et de Pont-Guennec. Restaurée au XVIIIème et au XIXème siècles, elle est agrandie au début du XXème siècle et en 1948 (deux transepts sont ajoutés à la nef d'origine). La chapelle abrite un Christ en croix, un saint Julien (en tenue de soldat romain) du XVème siècle, une Pietà et un saint Sébastien du XVIème siècle, un saint Yves et un tableau représentant l'arrivée de saint Guirec à Ploumanac'h. L'huile sur toile intitulée " Comment saint Guirec vint en Bretagne ", oeuvre d'Albert Clouard, date de 1903-1905. La statue de saint Guirec, en bois polychrome, date du XIVème siècle. La statue Notre-Dame des Marins, en bois polychrome, date du XV-XVIème siècle. L'ex-voto représentant un bateau en bois date du XIXème siècle ;

la chapelle Notre-Dame de Pitié de Kernivinen (XIV-XVème siècle) est construite, dit-on, à l'emplacement d'une ancienne chapelle, dédiée à Saint-Marc (XIIème siècle). Un mariage entre Jan Alix Marham et Françoise Riou y est célébré le 8 avril 1669. Cette chapelle est reconstruite au début du XVIIIème siècle et desservie, en 1735, par Yves Hamon. Edifice rectangulaire avec chapelle latérale au nord. Le porche sud, réemployé, est Renaissance ; le clocher porte la date de 1758 avec l'inscription "Quemper Yves gouverneur 1758", le pignon celle de 1772, enfin la longère sud l'inscription : F. F. PAR LES VOISINS 1817. Le porche sud est un réemploi de la chapelle antérieure et date du XVIème siècle. La chapelle, qui est agrandie en 1772 et restaurée en 1817, abrite des statues de la sainte Vierge, sainte Anne, saint Marc, saint Sébastien, saint Roch ; et pierre sculptée représentant saint Yves entre le riche et le pauvre et la Résurrection. A noter qu'une délibération du conseil de Fabrique mentionne en 1772 "... le seigneur marquis de la Chastre, fondateur de ladite chapelle ... ". Une chapellenie y est également mentionnée dans un acte daté du 8 octobre 1790 : « Soussigné Yves Marie Le Gall des Garennes, prêtre, déclare posséder la chapellenie de Kernivinen en la paroisse de Perros-Guirec, évêché de Dol, en vertu de mes provisions, de ma prise de possession et de la présentation au Seigneur sans d'autres titres, le Seigneur en étant saisi, et que la dite chapellenie, de revenus treize boissaux de froment annuel, mesure de Lannion, hypothèques : scavoir cinq boissaux froment sur le convenant Prat Foucault, situé en la paroisse de Perros-Guirec, relevant du fief de Kergomar et huit boissaux froment sur le convenant Lan-ar-Moudet, situé en la paroisse de Brélévenez, relevant du fief de Launay Nevet, la dite chapellenie chargée d'une messe par semaine, de cent huit sols de décimes et des réparations de la chapelle, ce que je certifie véritable ». (Archives départementales des Côtes-d'Armor) ;

la chapelle Saint-Joseph (1960) ;

la chapelle Saint-Samson de Pont-Couennec (1594), édifiée par Amaury Jacob de Kerjégu dans l'enceinte du manoir de Pont-Guennec. Elle est détruite en 1866, pour faire place au premier hôtel de Perros-Guirec ;

l'ancienne chapelle Saint-Anne des Sept-Iles ou de l'Ile-aux-Moines (XVème siècle), construite vers 1430 par les Cordeliers des Sept-Iles et détruite en 1483. Dans l’une des sept Iles, dite Ile-aux-Moines ou Enez-ar-breur, il y avait un couvent de Cordeliers qui, suivant le père Gonzague, émigra à Plouguiel en 1483 à cause du climat. Les moines de Bégard réclamaient en 1567 la propriété de ce couvent et de l’église rasée par les Anglais et revendiquaient la propriété des sept Iles qui leur fut reconnue lors de la réformation du duché et confirmée le 26 juillet 1740. Leurs titres de propriété ne paraissent cependant concerner que l'Ile Tasveac, ancien nom de Thomé. A l’entrée de Trestraou, croix dite Kroas-Kin et portant l’inscription : Y. MENART P. R. D. PENROS (M. Menart prieur recteur de 1576 à 1624) (R. Couffon) ;

le manoir de Crech-Guégan (1671-1676). En 1678, son propriétaire est un homme de loi lannionnais ;

l'ancien manoir de la Salle au Chevalier (Sal ar Marec), situé près de la rade et aujourd'hui démoli. Propriété de Coatquenecher (en 1422), de Yvon de Botloy (en 1540), de Louis Hingant (en 1582). La famille Hingant se fond par la suite dans la famille Kerduel ;

l'ancien manoir de Tromorgant, situé au sud-est de Perros et aujourd'hui démoli. Il dépendait féodalement de la seigneurie de Barach. Propriété successive des familles Roffrant, Le Bail, Dantec (en 1535) ;

l'ancien manoir de Kerguien, situé dans la vallée du ruisseau de Kerduel et aujourd'hui démoli. Il dépendait féodalement de la seigneurie de Barach. Les sieurs de Kerguien disposaient de prééminences dans l'église Saint-Jacques. Ils se fondirent dans la famille Le Borgne, seigneurs de Goasven (Brélévenez) ;

le manoir de Pont-Couennec ou Pont Guennec ou Pont-Gouennec ou Pont-Caouennec (1473-1600-1748) et son moulin (XVIIIème siècle). Ce manoir aurait été bâti par un certain Riou de Perros (de la même famille que les Riou de Kerprigent). Le manoir est composé de deux corps de logis rectangulaire agencés en L et d'une tour carrée : sa partie la plus ancienne remonte à 1473. En 1594, au moment des guerres de La Ligue, le lieutenant de Larmor, destructeur du château de Ploumanac'h, réside à Pont Guennec. On y trouvait autrefois une chapelle privative dédiée à saint Samson et un colombier (fin du XVIème siècle et possédant 950 nids de pigeons). En 1782, la marquise de Coëtivy vend le manoir avec ses dépendances à François Marie Guézennec de Kervizien (avocat au Parlement), qui se charge de le restaurer. En 1860, Cornélius Hiis, consul de Suède et de Norvège, négociant en bois du Nord de Lannion, devient propriétaire du manoir et fait alors démolir la chapelle en 1866. La maison construite à l'emplacement de la chapelle est décorée (en 1937) d’une porte, en provenant, ornée des armes des Jacob de Kerjégu : de gueules au chevron d’argent accompagné de trois coquilles de même ;

l'oratoire de Saint-Guirec sur la plage de Ploumanach (XI-XIIème siècle). Il est reconstruit au XIVème siècle en réemployant des éléments de la fin du XIème siècle (les colonnes). La statue de Saint-Guirec, oeuvre du sculpteur Yves Hernot de Lannion, date de 1904 : elle a été cassée le 6 mars 1938 et restaurée par l'architecte James Bouillé. Les jeunes filles en âge d'être mariées prient le saint afin qu'il les exauce. Celles qui craignent de coiffer Sainte Catherine viennent discrètement se rappeler au souvenir du saint en lui piquant le nez avec une épingle. Cet oratoire a manqué de diparaître au début du XXème siècle : " Le service des ponts et chaussées des Côtes-du-Nord vient d'aviser la municipalité de Perros-Guirec d'avoir à faire enlever, à bref délai, l'oratoire de Saint-Kirech construit sur un rocher appartenant au Domaine. Cet oratoire, antérieur à la période romane, et qui rappelle les sanctuaires antiques, a pour base le bloc de granit rose, taillé jadis en formé de barque, sur lequel, dit la légende, saint Kirech gagna la grève bretonne. Les jeunes filles y viennent en pèlerinage. A chaque marée, cette curieuse chapelle semble flotter sur les vagues dont elle est entourée. Il faut espérer que la commission des monuments historiques protestera contre la démolition ordonnée par les ingénieurs de l'Etat " (Bulletin du diocèse de Reims, année 1902, p. 477) ;

Perros-Guirec : oratoire de Ploumanach

Perros-Guirec : calvaire de Trestraou

   

Perros-Guirec : château de Coastaeres à Ploumanach

 

Perros-Guirec : château de Coastaeres à Ploumanach (Bretagne)

   

Perros-Guirec possède encore dix neuf croix et un calvaire, mais quatre croix sont manquantes, dont les deux plus anciennes : celle de l'enclos de la chapelle Saint Guirec (Croas Sauzon, mentionnée en 1844), et celle de Barnabanec (signalée en 1859). Douze croix sont du XVIème et XVIIème siècles : croix située près de Ker Awel, croix située à droite de la chapelle Saint Guirec, croix située devant le portail sud de la chapelle de la Clarté (1630), Croaz Izellan, Croas ar Mogn, croix de Randreux, croix de Kergomar (1632), Croas Ewoanes (1686), la croix de Kerreut (1667), Croas-ar-Skin (1662), Croas ar Salud (1683), croix de Kervélégan. Deux croix du XVIIIème siècle : Croas ar Varen et Croas an Escop. La croix du cimetière de Kerreut (1875, oeuvre des ateliers Hernot). Trois croix du XXème siècle : la croix située au croisement du chemin de la Messe avec la rue Rouzic (1907), la croix située à Pors Rolland (1930), la croix située rue Gabriel Vicaire. Manque à l'appel, l'ancienne croix située rue de la Petite Corniche. A signaler aussi le calvaire de Trestignel (XVIème siècle, restauré en 1912) ;

sur la trentaine de fontaines situées sur la commune de Perros-Guirec, six fontaines sont considérées comme sacrées (christianisées). Les trois fontaines dédiées à Saint Guirec et situées à Ploumanach (aujourd'hui disparue), Traou-Perros (aujourd'hui disparue), Traou-Guirec. La fontaine dédiée à Saint Samson et située près de la chapelle Notre-Dame de la Clarté (XV-XVIème siècle) : on prête à son eau la vertu de soigner les yeux et de préserver de la cécité. La fontaine dédiée à Saint-Jacques et située près de l'église du bourg. La fontaine dédiée à Saint-Pierre et située non loin de la grève Saint-Pierre ;

le fort de l'île aux Moines (XVIIIème siècle), oeuvre de l'architecte Simon Garangeau (élève de Vauban). On dit que des corsaires anglais s'établirent sur l'île aux Moines en 1700, et que cette circonstance ne fut pas étrangère à la construction des forts en 1720 (Forts maritimes de France, notice sur Perros, par M. Jourjon). En 1720, le régent Philippe d'Orléans décide sa construction mais les travaux de construction ne débutent qu'en 1740. Une garnison l'occupe, semble-t-il, dès novembre 1740. Il y avait aussi, en 1832, "sept batteries contenant onze canons, un logement pour quatre officiers et 135 lits à deux places et autant à une place, soit le couchage de 405 hommes" (M. Habasque). Le fort est déclassé en 1889. De 1831 à 1835, un phare à tour carrée est construit au sommet de l'Ile-aux-Moines ;

6 moulins dont le moulin à marée ou moulin du Vor ou Milin Ruz (vallée du Petit-Traouïero, 1834), les moulins à eau de Randreus, de Lost Logoden, de Pont-Couennec (qui cesse de fonctionner en 1921), de Kerguien, et le moulin à vent du Creac’h ou Crac'h (1727).

A signaler aussi :

le dolmen à galerie de l’île Bono (vers 4000 à 3600 ans avant Jésus Christ). Ce mégalithe est constitué d'un couloir (1m x 3m) orienté sud-est, débouchant sur une chambre funéraire ;

des menhirs aujourd'hui disparus (Sant-Kirek, Pont-Guennec, ..) ;

le tumulus de Kerroïc ;

le phare du Colombier (1860), situé à Pont-Gouennec Il s'agit d'un ancien colombier, édifié au XVIIIème siècle en même temps que le manoir de Pont-Gouennec. Il possède plus de 800 boulins ou alvéoles. En 1860, le colombier est peint en blanc pour servir d'amer pour les marins souhaitant entrer dans le port de Perros-Guirec par la passe orientale ;

le phare de Ploumanac'h (1945) ;

le Grand-Hôtel (XIXème siècle). En 1886, l'écrivain Ernest Renan convainc Joseph le Bihan, maître d'hôtel à Paris, de construire un hôtel de vingt chambres en front de plage à Trestraou. Cet édifice est agrandi à plusieurs reprises : en 1888, 1914, 1924 et en 1955 ;

Perros-Guirec : le phare de Ploumanac'h (Bretagne)

le phare de l'île aux Moines (1952). Il est mis en service le 14 juillet 1952 et remplace un ancien phare édifié entre 1831 et 1835 (allumé le 1er mai 1835), exhaussé de 1843 à 1854 (et allumé le 10 septembre 1854) [Note : le projet de exhaussement de 5 mètres du foyer lumineux et la construction d'une tour carrée accolée à la tour ronde de Fresnel est établi le 12 février 1853 par l'ingénieur ordinaire de Guingamp, de la Tribonnière, et les travaux sont adjugés à l'entrepreneur François-Marie Troussel], et détruit le 4 août 1944 par les troupes allemandes (avec celui de Ploumanac'h et la jetée du port de Peros-Guirec). Le nouveau phare de l'île aux Moines a été construit d'après les plans de Mr. Le Bras, ingénieur de Lézardrieux (en collaboration avec MM. Auffret et Hardion de Saint-Malo). Les travaux se sont déroulés de 1949 à 1952. Ce nouveau phare, haut de 57 mètres 50 au-dessus du niveau des hautes mers (alors que l'ancien, après exhaussement, devait être de 61 mètres au-dessus de ce niveau), est allumé en juillet 1952 ;

une guérite (XVIIIème siècle) située à Trestignel et servant de poste d'observation près de la pointe du château. Cette guérite est encore surnommée "tour au loups" ;

la carrière de granit rose (1956), située à La Clarté-Ploumanac'h ;

Perros-Guirec : la carrière de granit

la poudrière (1804), située à Pors-Laëron ;

l'hôtel de la Plage (1913-1914), situé à Trestaou et édifié par Joseph Le Bihan, maître d'hôtel, en 1886. Cet édifice primitif, perpendiculaire au front de mer, est agrandi et restauré vers 1888 et en 1890. L'édifice primitif est supprimé en 1924-1926. Un bâtiment annexe, parallèle au front de mer, est édifié en 1914 d'après les plans de l'architecte Georges-Robert Lefort, puis agrandi vers 1924-1926. L'ensemble est racheté vers 1996 par le groupe Schuller ;

La plage de Trestraou à Perros-Guirec (Bretagne)

l'hôtel de Ville (1934), situé place de la Mairie. L'inauguration de l'édifice a lieu le 23 décembre 1934 ;

plusieurs villas : Lann Gueuc (chemin de la Messe), oeuvre de Théodore Lambert, date de 1895 ; Ker Juliette (rue de Senonnès) date de 1910 ; Silencio (rue Maurice-Denis), oeuvre de Théodore Lambert et de Pierre Henri Gélis-Didot, date de 1894; Ar Zav Eol (boulevard de la Corniche), oeuvre de Raguenet et Maillart, date de 1931 ; Jopijac (rue de la Clarté), oeuvre de Henri Menet, date de 1929 ; Ker Dor (rue du Maréchal-Foch), oeuvre de Charles Heubès, date de 1903 ; War ar Garec (rue des Bons-Enfants), oeuvre de Maurice Pruvost, date de 1937 ; Park ar Lann (rue du Maréchal-Foch), date de 1906-1908 ; Ker an Gwell (chemin de la Messe) date de 1911 ;

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ANCIENNE NOBLESSE de PERROS-GUIREC

Les maisons nobles de Perros-Guirec en 1780 : Pont-Guennec ou Pont Couennec (qui dépendait de la prévôté du Pré, elle même annexe de la seigneurie des Barach à Louannec), Seuhel ou Le Suhel, Dantec, Tromargat ou Tromorgant, la Salle-au-Chevalier, Kerjégu, Kernoz ou Kernuz ou Kerdu et Kerguien.

Au XVIIème siècle, le fief des seigneurs de Barach (ou Barac'h) englobe la plupart des terres de Perros-Guirec. Barach, appartenait au XVème siècle, à Jean Tournemine, seigneur d’une partie de la paroisse. La branche aînée des Barach (Barac'h) se fond au début du XVème siècle dans la famille des Tournemine, d'origine anglaise (XIIème siècle), seigneurs de La Hunaudaye. Pierre de Tournemine meurt sans enfant en 1451. Son neveu Jean, hérite de ses biens. En 1524, Catherine de Tournemine, héritière des Barach épouse Raoul de Kernec'hriou, famille originaire de Pleudaniel. En 1558, Françoise de Kernec'hriou (ou Crechriou) épouse Yves de Coskaër (ou du Cosquer), seigneur de Rosambo, Guernanchanay et Coatfrec, procureur du Roi à Lannion et originaire de Plounévez-Moëdec. Les Coskaër sont alors seigneurs de Plounévez-Moëdec, de Kernec'hriou, de Gabatoux, de Barac'h, de Rosambo, de Gurnanchanay, de Keruzec, de Coatfrec, du Pré, de Kerimel. Geneviève du Coskaër épouse en 1688, Louis Le Peletier. Le domaine de Rosambo est alors érigé par Louis XIV en marquisat.

La seigneurie de Pont Guennec dépend de la Prévôté du Pré. Pont Guennec appartient successivement aux familles Le Narvezec, Guennec (douteux), Jean ar Genech (en 1535), De Haulever de Bourret (XVIème siècle), à la famille Jacob de Kerjégu (fin XVIème siècle - début XVIIème siècle), à la famille De Kerret (au XVIIème siècle), à la famille Le Borgne de Coëtivy (au XVIIIème siècle). En 1735, on peut imputer à Pont Guennec 11 convenants à Perros et 6 à Saint-Quay-Perros.

Kernuz (ou Kerdu) appartenait à la famille de Kerprigent (Servel). Les Kerprigent disposaient de prééminences dans l'église Saint-Jacques.

Le Suhel (ou Lez Uhel), maison noble, propriété successive des familles Clerc, La Haye et Le Dantec (déboutée de la noblesse en 1669).

Le lieu noble du Cozty (ou Coz Ty) appartient an XVIème siècle, à Antoine Le Halgouet, écuyer et seigneur de Kérimel.

La métairie noble de Kerillis (ou Kerilly) est mentionnée en 1535. Cette métairie appartient en 1778 à messire Armand Saliou, seigneur de Chef du Bois, chevalier de Saint Louis.

La métairie noble de Kerangarou. Elle dépendait féodalement de la seigneurie de Barach.

En 1710, dans un " Rolle de répartition de la somme de treize mil sept cent trente livres qui doit estre imposée sur touttes les seigneuries et fiefs ecclésiastique et laïques de l'évesché de Tréguier " (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, C 3479), on trouve mentionnées à Perros-Guirec la seigneurie de Quergomar à M. de Goisbriand (50 livres), la seigneurie de Trodon au dit sieur (50 livres), la seigneurie de la Coudraix au dit sieur (50 livres), la seigneurie de Ponquennec au sieur de Kerauth Kerret (10 livres), la seigneurie de la Ville Guien ou Vieux Coat au sieur Le Borgne (10 livres). La seigneurie de la Ville Guien a fief et seigneurie de ligence sur le Vieux Coat ou Treux Coat en Louannec. Il y a eu une famille du nom de Kerguien en possession de cette seigneurie au XVème siècle qui s'est fondue dans Le Borgne, de la maison de Goasven à Brélévenez. Elle a appartenu à Gilles Le Borgne, seigneur de Goasven, puis en 1680 à son fils René (B 1664 - AD 44) (Y. Botrel).

Lors de la Réformation des fouages de 1426, les nobles suivants sont mentionnés, à Perros-Guirec (Penros Guyrec) : Henri Coetgourhant ou Quoetgourhant [Note : On mentionne Huon de Coetgourhant à Louannec, Nicholas Coetgourhant à Trévou, Olivier de Coetgourhant à Louannec], Rolland de la Haye, Yvon Jouer, Remont du Bois, Jehan an Narvezec, la veuve de Yvon Kerguyen. En 1426, on mentionne les manoirs de Ker Hyli (appartenant à Guillaume Pellac, exploité par Yvon le Brun) et Ker Goulley (appartenant à Alain de Penhoet, sir de Kerrimel et de Coëtfrec, exploité par Henri Lissillour). On y mentionne aussi les lieux-dits : Tnou Penros (confrairie), Poul Manac (confrairie), Cragnou (confrairie), Cresiou, Ker Nichou, Ker Gonmarch.

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Tréguier de 1481, on comptabilise la présence de 6 nobles de Perros-Guirec (il y avait 6 nobles en 1426) :

Alain DU TERTRE (35 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Nemes KERGUIEN (30 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Morice QUINTIN (5 livres de revenu) : défaillant ;

Alain TALIC (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Roland de LA HAYE (8 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en arbalétrier ;

Jehan DU BOYS (30 livres de revenu) : défaillant.

 

Dans une "Montre" de Tréguier en 1503 (Archives Départementales des Côtes d’Armor, 1 C 184 et 74 J 49), plusieurs nobles de Penros-Guiriec (Perros-Guirec) sont mentionnés :

- Jean du Tertre comparu à cheval à arbalestre "et luy est enioint au premier mandement fournir en estat d’archer deuement accoustré".

- Rolland de la Haye comparu par Jan son fils à cheval "et luy est enioint fournir en estat d’archer deuement accoustré".

- Nommes Kerguen absent "pour lequel messire Ollivier de Sclisson chevalier a promis fournir et faire comparoir au premier mandement homme suffisant pour luy a cheval en habillement d’archer".

- Jean Jacques pour Janne Artur veuffve de feu Ollivier Jacques comparu "auquel est enioint faire comparoir et venir autre suffisant homme à servir pour ladite veufve en habillement d’archer deuement accoustré".

- Marguerite Loz veufve de feu Pierre (Raoul) a defailly.

- Yvon Quintin a defailly.

 

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DIVERS

Recteurs de Perros-Guirec

. Raoul Le Ségalier : 1427 - 1451

. Yves Le Tachenec : 1451 - 1480

. Guillaume Kermouilly

. Allain Le Ruz

. Hughes Le Barz : 1574 - 1583

. Ollivier Kerguenou : 1583 - 1613

. Yves Ménart : 1613 - 1624

. Jean L’Ollivier : 1625 - 1673

. Jacques de Trégoazec : 1674 - 1691

. Rolland Gilles de Toulcoët : 1691 - 1692

. Alain Louis de Toulcoët : 1692 - 1729

. Maurice de Plusquellec : 1729 - 1731

. Alain Louis de Toulcoët : 1731 - 1734

. Paul François Le Micq (ou Lernicq) : 1734 - 1752

. Jean-Marie Vistorte : 1753 - 1781

. Bizler : 1781 - 1782

. Jean Marie Le Lay : 1782 - 1791

. Ollivier François Le Bricquir du Meshir : 1791 – 1795

. Philippe Ange Ellès : 1803 - 1809

. Pierre Larc’hantec : 1809 - 1812

. Toussaint Le Bail : 1813 - 1819

. Laurent Millet : 1820 - 1837

. Jean Le Jean : 1838 - 1860

. Alexandre Frouin : 1860 - 1882

. Guillaume Marie Richard : 1883 - 1899

. Joseph Thos : 1899 - 1906

. Toussaint Richard : 1906 - 1919

. François Gouronnec : 1919 - 1937

. Yves Marie Hélary : 1937 - 1963

. Jean Le Floc’h : 1963 - 1968

. André Danic : 1968 - 1979

. Michel Malégeant : 1979 - 1987

. Antoine Le Meur : 1987 - …

Maires de Perros-Guirec

. Allain Yves : 1790

. Le Corre Jacques : 29 août 1802

. Jourand Dutremin Jean-Claude : 19 mars 1810

. Pasquiou François : 26 mai 1815 (maire provisoire)

. Jourand Dutremin : 7 juillet 1815

. Le Corre Yves : 24 octobre 1824

. Guiomar Yves : 25 octobre 1830

. Perrot Jacques : 10 avril 1841

. Riou François : 20 septembre 1846

. Le Bivic Yves : 9 mai 1850

. Kergroben: 26 décembre 1854

. Le Corre Yves : 17 juillet 1869

. Le Graciet Eugène : 1er mars 1874

. Le Montréer Jean-François : 5 juin 1876

. Guiomar Yves : 18 juillet 1877

. Le Montréer Jean-François : 25 mai 1878

. Le Corre Yves Marie : 23 novembre 1878

. Symoneaux Pierre : 14 mai 1882, réélu en 1884

. Caous Pierre : 25 juillet 1886, après démission de P. Symoneaux

. Guiomar Yves : 15 mai 1892

. Cossic Aimé : 17 mai 1896 (annulation)

. Le Gac Emile : 31 mai 1896, réélu le 20 mai 1900

. Le Jannou Eugène : 26 décembre 1907, réélu le 19 mai 1912 

. Le Gac Emile : 13 décembre 1919, réélu le 17 mai 1925

. Le Toiser Hippolyte : 6 septembre 1925, réélu le 19 mai 1929

. Connan Yves : 19 mai 1935

. Laforest Julien : 30 septembre 1944

. Le Jannou Yves : 31 octobre 1947, réélu les 7 mai 1953 et 18 mars 1959

. Le Parenthoën Yves : 27 février 1961, réélu les 7 mars 1965, 27 mars 1971 et 24 mars 1977

. Bonnot Yves : 20 mars 1981, réélu en mars 1983 et 1989,…

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