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QUIMPERLE |
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La commune de Quimperlé ( Kemperle) est chef lieu de canton. Quimperlé dépend de l'arrondissement de Quimper, du département du Finistère (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de QUIMPERLE
Quimperlé vient du breton "kemper" (confluent) et du cours d'eau "l'Ellé".
Au VIème siècle, saint Guthiern ou Gunthiern, originaire de Grande-Bretagne, fait construire un monastère au lieu dit Anaurut (ou Aunaurot). Ce monastère subsiste jusqu'au IXème siècle, époque à laquelle il est détruit, semble-t-il, par les Normands. Afin de remplacer le monastère d'Anaurut, Alain Caignart (ou Canhiart), comte de Cornouaille, crée vers 1029 (ou entre 1046 et 1051) l'abbaye bénédictine de Sainte-Croix, dont saint Gurloës, prieur de Saint-Sauveur de Redon, est le premier abbé. Son généreux fondateur y est inhumé en l'an 1058. Le monastère connaît un grand essor après 1066 quand l'un des fils du fondateur, Hoël, comte de Nantes depuis 1054 du chef de sa mère et comte de Cornouaille depuis 1058, devient duc de Bretagne. L'un de ses frères cadets Benoît, jusqu'alors moine à Saint-Guénolé de Landévennec devient abbé de Quimperlé puis évêque de Nantes (à partir de 1081). Il cumule les deux charges jusqu'en 1114, son grand âge le fait alors choisir son successeur, Gurhuand (auteur, avec Gurheden, du Cartulaire de Sainte-Croix de Quimperlé). Cette fondation, dédiée à la Sainte Croix, comprend dès l'origine les murs d'un château, des terres arables et en friches, des droits seigneuriaux précisés dans un acte de confirmation délivré par Conan III et daté de 1146. Outre la villa Anaurot, Alain Canhiart concèda à l'abbaye qu'il fondait, "six villae (Luch, Neleuch, Caer Maes, Bedgueth, Caer Res et Caer Merian), la trève de saint Rigualadrus et deux monasteriola".
A la fin du XIIème siècle, l'abbaye de Sainte-Croix est en possession de treize églises, dont neuf paroissiales. En 1790, Sainte-Croix possède trois seigneuries : celle de Quimperlé, ainsi que celles de Callac et d'Houzillé qui sont échues à l'abbaye en échange de Belle-Isle en 1572. La seigneurie de Callac s'étend sur les paroisses de Plusquellec, Botmel, Duault, Calanhel, Pestivien, Plougonver, Carnoët, Loguivy-Plougras et compte surtout un grand nombre de domaines congéables. La seigneurie d'Houzillé est presque complètement incluse dans la paroisse de Vergéal, près de Vitré. L'abbaye exerce la haute justice sur les faubourgs, la paroisse de Lothéa, les trèves de Trélivalaire, Trébalay et Trévenou et sa juridiction prononce encore des sentences de mort au XVIIème siècle. Le prieur de l'abbaye est recteur primitif des paroisses de Saint-Michel et Saint-Colomban. L'abbaye perçoit des dîmes en Saint-Colomban, Saint-Michel, Lothéa, Trélivalaire, Plusquellec et quelques portions en Mellac et Rédéné. Les biens de l'abbaye Sainte-Croix sont évalués en 1790 à 500 000 livres répartis de la façon suivante : ville de Quimperlé (93 825 livres), paroisses environnantes (179 421 livres 10 sols 8 d.), Houzillé (110 000 livres), Callac (92 000 livres 12 sols), prieuré divers (20 000 livres).
Une bourgade se constitue au cours des XIIème et XIIIème siècles. La chronique de Rhuys et la Chronicum Britannicum rapportent qu'aux alentours de 1241, un castrum (soit un château, soit une ville) est incendié par le vicomte de Léon Guiomarch IV en rébellion contre le duc Jean Ier au sujet de droits de navigation.
Une muraille datant de Jean Ier le Roux (milieu du XIIIème siècle) est semble-t-il édifiée pour protéger la Basse Ville (la partie enclose entre l'Isole et l'Ellé et le faubourg de Gorréquer) : l'enceinte comporte quatre portes dont la porte de la rue et du faubourg Gorréquer (Porz Gorrekaer ou Gorrekaec ou Gorrekern) qui donne au nord, la porte "ancienne" (Porz du Pont d'Elé ou Lovignon, en 1493) qui dessert la route de Vannes à l'Est, la porte du Pont Isole (Porz an Plommer ou Porz an Barz ou Porz Rosmadec) qui contrôle le départ de la route de Quimper à l'Ouest. Une poterne mal connue fait face au faubourg de Bourgneuf et dessert en partie le port. La muraille est déjà en mauvais état en 1494 et elle est rasée en 1680.
Dès le début des guerres sanglantes entre Blois et Montfort, la ville de Quimperlé ouvre ses portes à Jean de Montfort (en 1341) et apporte son soutien aux Montfortistes et à leurs alliés anglais. Les environs de Quimperlé sont ravagés en 1342 par Louis d'Espagne, amiral de France, et sa troupe de 6 000 guerriers. L'armée de Louis d'Espagne est battue par les partisans de Montfort dirigés par Gauthier du Mauny, Amaury de Clisson, Yves de Treziguidi et Landrecan de Cadoudal. Edouard III d'Angleterre installe alors une garnison en ville de Quimperlé. Jean, comte de Montfort (père du futur Jean IV), meurt à Hennebont, le 26 septembre 1345 ; il est porté à Quimperlé et inhumé dans l'église des Jacobins. Le futur Jean IV séjourne à Quimperlé le 3 juin 1364, juste avant le siège de la bataille d'Auray. La garnison anglaise de Jehan ou Jack Ros est chassée par Bertrand Du Guesclin en 1373 : la ville de Quimperlé est mise à sac par les troupes de Bertrand Du Guesclin et d'Olivier de Clisson (le duc Jean IV dénonce ces violences injustifiées dans une lettre écrite à Brest le 2 septembre 1375). De retour en Bretagne, Jean IV séjourne à Quimperlé : du 7 au 15 septembre 1379, le 11 mai 1396, le 10 juin 1397. Vers 1426, le quartier "Saint-Michel de Kemperellé" paie le fouage dans sa partie rurale et renferme 105 contribuables et 19 veuves (la ville de Quimperlé possède 400 feux au XVIIème siècle). En 1590, la ville de Quimperlé, occupée par le duc de Mercoeur, est reprise au mois de mai par l'armée du Roi qui pille la ville et l'abbaye de Sainte-Croix.;
On parle d'un sénéchal ducal de Quimperlé et de Carnoët aux attributions judiciaires : Jehan Le Febvre mentionné en 1393 et en 1404, Nicolas de Kermens au cours du XVème siècle, Guillaume de Kerhouant en 1459-1465, Nicolas de Kermano en 1465-1473, Henry de Quoaelen en 1485. Le seigneur de Kaymmerch ou Maître Guillaume Giquel est juge ordinaire du duc de Quimperlé en 1493. Maître Jehan de Boadec est lieutenant du procureur en 1485. Yvon Gicquel est lieutenant du procureur en 1510. Les procureurs connus sont Jehan Douguallen en 1428, Loys Olivier en 1432, Henri des Poies en 1446, Rolland de Carré en 1450, Jean de Bennerven en 1462 et en 1480. Les receveurs ordinaires du duc sont : Jehan de la Rue Neuve en 1366, Guillaume du Quirisoët en 1397, Jehan Tubouc de la place Michiel avant 1493, Jehan de Queblen en 1493, François Guillart en 1513.
Plusieurs représentants du pouvoir ducal à Quimperlé sont connus : Roger David nommé par Edouard III en 1344, Jack Ros en 1360-1362 devenu Jean de Rois en 1375, Eon du Treff qui prête serment à Jean IV le 15 février 1389, Henri de Kermathean destitué en novembre 1405, Henri du Just, Eon Guillemet nommé en décembre 1407, Bizien de Pestivien vers 1410, Jehan Coëteneuc ou Coayteveneuc en janvier 1416, Henry Le Bourgeois en 1427, Robert Le Borgne en janvier 1444, Henri de Saint-Mouan en juin 1445, Henry Morillon, Edouard Richard en 1457, Guillaume de Kerfloux nommé le 8 janvier 1458.
Quimperlé se compose de trois quartiers distincts : la ville-close, qui était autrefois entourée d'une enceinte fortifiée (démolie vers 1680) ; la ville haute, dominée par le clocher de l'église Saint-Michel et le Bourg-Neuf (créé en 1271 et appelé aussi terre de Vannes) qui, avant la Révolution, faisait partie de l'évêché de Vannes et relevé de la paroisse de Redéné. C'est à Bourgneuf que se trouve depuis 1254 le "couvent" dit encore "l'Abbaye Blanche" (ostel de nos devoz orateurs et chapellains les frères prescheurs de kemperlé) qui a disparu depuis. Les paroisses de Saint-Colomban (en Basse Ville) et de Saint-Michel (en Haute Ville et notée parroesse de Place-Michel, en 1480) qui existent au moins dès le XIIème siècle, ont été remplacées par les paroisses de Sainte-Croix et de Notre-Dame de lAssomption.
Le premier maire, Germain Pégasse est installé le 8 février 1703 en application d'un arrêt du Conseil du 16 septembre 1702. En 1791, Sainte-Croix annexe lancienne trève de Saint-David (relevant de Rédéné) et Notre-Dame de lAssomption annexe lancienne paroisse de Lothéa (notée locus terra Sancti Thadei dans une charte de 1163-1186 du cartulaire de Quimperlé) et sa trève Trélivalaire (noté Tribus sancti Rigualadri vers 1050, ecclesia sancti Rivallazri en 1262 etTrilivarazre en 1453).
Saint-Michel, Saint-Colomban, Trélivalaire et Lothéa, aujourd'hui dans Quimperlé, sont des démembrements de l'ancienne paroisse primitive de Mellac. Quimperlé dépendait autrefois de l'ancien évêché de Cornouaille.
On rencontre les appellations suivantes : villa Kemperelegium (vers 1050), Kemper et Kemperele (vers 1050), villa Anaurot que dicitur Kemper (en 1029), Kemperle (en 1462).
Nota 1 : PONTS ET QUAIS DE QUIMPERLÉ AU XVème siècle. Le registre de la chancellerie de Bretagne de l'an 1464 renferme à ce sujet, au fol. 94, la mention ainsi conçue, d'un : « Mandement impetré des habitais de Kemperlé, supposans que les ponts et cay de la dicte ville sont très indigens de reparacion, et qu'il y a certains devoirs sur les vezeauz et marchandises passantes et amenées au port et havre du dit Kemperlé et par la banleue d'icelle ville, queulz pluseurs ont receuz, sans les avoir emploiez à la reparacion des diz pons et cay, ce que devoint faire ; requerans provision. Il est mandé au seneschal et aloué de Vennes, et à chascun, se informer de ceulz qui auront levé lesdiz devoirs, et combien ilz en ont receu, et les contraindre, et aussi ceulx qui les leveront, à les fournir et emploier à la dicte reparacion. Et est mandé à maistre Jehan de Benerven, procureur du dit lieu, en faire la poursuite. Et oultre est mandé aux-diz nommez, et chascun, appelez avec eulx messire Henry Locpriac, Yvon Le Dywoedec, ou l'un d'eulz, le dit procureur, et des bourgeois du dit lieu, veoir et visiter le deffault de reparacion des diz ponts et cay, et les faire reparer par l'avisement des dessusdiz, et y emploier lesdiz deniers. Et au parssus est ordonné que sur les deniers de billot, naguères mis sus en la chastellenie de Kemperlé, sera prins la somme de cent livres, pour emploier à la dicte reparacion. Date le XXVIIe jour de juillet LXIIII. (Signé) : H. MILET. ( ?). Scellé à Nantes le 31 juillet 1464 ». (A. L. B).
Nota 2 : En l'an 1029, le comte de Cornouaille, Alain Canhiart, alors très malade, ayant vu en songe une croix d'or descendant dans sa bouche, dépêcha son frère Orscand, évêque de Quimper, et sa femme, la comtesse Judith, auprès du pape afin de le consulter à ce sujet. Jean XIX conseilla la fondation d'une abbaye en l'honneur de la sainte Croix. Le comte, ayant recouvré la santé à la suite de son voeu, fonda immédiatement une abbaye à l'emplacement de l'ancien monastère d'Anaurot, au confluent de l'Ellé et de l'Isole. Il pria l'abbé de Redon, Catwallon de lui envoyer son prieur Gurloës pour prendre la tête de cette nouvelle fondation. Gurloës étant mort en odeur de sainteté en 1057, l'abbé Benoit, l'un des fils d'Alain Canhiart et également évêque de Nantes, fit exhumer son corps pour l'exposer à la vénération des fidèles en 1083 et demanda sa canonisation : mais le pape Urbain II s'y opposa. Il semble que ce soit à l'époque de la translation du corps de Gurloës que fut entreprise l'église actuelle de Sainte-Croix.
C'est dans le monastère d'Anaurut (en Quimperlé), en visitant l'église que faisait construire saint Corbatius, que périt saint Gouesnou, lâchement assassiné par l'architecte, furieux des critiques qu'il formulait sur l'édifice en construction.
Quimperlé a vu naître, en 1693, dom Morice de Beaubois (Pierre Hyacinthe), bénédictin de la Congrégation de Saint-Maur et auteur de la grande "Histoire ecclésiastique et civile de Bretagne". Dom Morice est mort en 1750, l'année même de la publication de son "Histoire de Bretagne".
Les armes de Quimperlé sont : "d'hermines au coq de gueules, barbé, membré et crêté d'or".
PATRIMOINE de QUIMPERLE
l'église Notre-Dame-de-l'Assomption (XVème siècle) ou l'église Saint-Michel, édifiée par l'abbé de Lespervez près de l'église Saint-Michel et à l'emplacement d'une ancienne chapelle (de la communauté des bourgeois) érigée au XIIIème siècle (important monument de 50 mètres de long et 10 mètres de large de nef, de 16 mètres 50 de largeur de choeur). Dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, l'église reprend l'invocation de l'ancienne église Saint-Michel, tombée en ruine en 1763 et détruite en 1792. L'édifice actuel comprend une nef lambrissée de cinq travées dont les quatre premières sans bas-côtés et la cinquième avec bas-côtés voûtés sur arcs-ogives. Le carré du transept non débordant, surmonté d'une haute tour et accosté de bas-côtés voûtés, forme un avant-choeur. A l'aplomb de la quatrième travée de la nef se trouvent deux porches. En réalité, deux bâtiments distincts ont été accolés : le premier de plan rectangulaire et du XIIIème siècle, comprend l'ancienne nef de quatre travées et le second bâtiment de plan carré est du XVème siècle et consiste en une tour centrale épaulée sur ses quatre faces par quatre bâtiments dont celui à l'ouest, lambrissé, prolonge la nef. L'église qui remonte dans ses parties les plus anciennes au dernier quart du XIIIème siècle, fut endommagée pendant la guerre de Succession du duché, ainsi qu'il résulte d'une bulle d'indulgences du 8 juillet 1383. La reconstruction de sa partie orientale commence à la fin du XIVème siècle ou au début du XVème siècle. Mais au cours des travaux, une modification profonde des plans intervient, ainsi que le montre la disparité des quatre piliers de la haute tour surmontant le carré du transept. Deux événements étaient en effet intervenus : une donation ducale le 11 juillet 1418 à l'occasion de la naissance du futur duc Pierre II et la construction de la façade de Saint-Corentin commencée en 1424, qui ne pouvait manquer d'influencer le nouvel édifice. La reconstruction du choeur est entreprise vers 1425 en même temps que l'on refait le lambris de couvrement de la nef, daté 1430 sur une des sablières. Les voûtes de pierre du choeur sont mises en oeuvre cent ans plus tard, en 1520. La tour carrée date du XVème siècle : elle est décorée d'une triple galerie flamboyante avec clochetons d'angle terminés en pinacles et une flèche en plomb couronnait jadis la tour ; elle est fondue sous la Révolution. La nef semble indiquée le XIIIème siècle. Le porche septentrional possède encore sa porte géminée et sa belle arcade ogivale. A l'intérieur du porche, des niches contenaient jadis les statues des douze Apôtres. Les armes du duc Jean V se voient encore sur le porche sud. Les armes de l'abbé Henry de Lespervez, qui y figuraient aussi, ont été martelées en 1793. A la mort de ce dernier, en 1453, l'édifice était suffisamment avancé pour qu'il y fut inhumé sous une tombe élevée au milieu du choeur. Les voûtes ne sont terminées que sous l'abbatiat de Daniel de Saint-Alouarn (1520-1553), dernier abbé régulier de Sainte-Croix. En 1590, pendant la Ligue, la ville fut envahie par l'armée du Prince de Dombes et la chapelle pillée. Restaurée en 1620, la tour fut amortie en 1623, au temps de l'abbé commandataire Jean François Paul de Gondy, par une haute flèche en plomb qui a été démolie en 1763. Le service paroissial y est transféré en 1765, de l'ancienne église dédiée à saint Michel qui menaçait ruines et qui est détruite en 1792. L'église de Notre-Dame prit alors les vocables de Notre-Dame et de Saint-Michel. Elle a été classée le 6 mai 1915. La statue de la "Vierge à l'Enfant" date de la seconde moitié du XIVème siècle. La statue dite "Notre-Dame de Bonne Nouvelle" date du début du XVIème siècle. Le tableau de l'Assomption, oeuvre de Charles Lefebvre, date de 1842. Un calice est daté de 1673. Le reliquaire de la Vraie-Croix date du début du XIXème siècle. Le bénitier en pierre date du XVème siècle. Les fonts baptismaux datent du XVème siècle. L'église abritait jadis les statues d'une Vierge-Mère en bois très remarquable du XVIème siècle, Notre-Dame de Botscao, sainte Catherine d'Alexandrie, saint Corentin, saint Michel, saint Yves et saint Cornely. En 1957, on y a apporté des statues provenant de Lothéa : une Vierge-Mère, une Pietà, deux anges adorateurs, un Crucifix et trois statuettes (Vierge-Mère, Pietà, saint Yves) ;
l'église Saint-Théa (XVI-XVIIème siècle), dédiée autrefois à saint They (ancien disciple de saint Guénolé, semble-t-il) et restaurée au XXème siècle. Saint-They est mentionné dans le Cartulaire de Quimperlé dans des Chartes de 1029 et de 1163 à 1186 sous les formes " monasteriolum Saint-Taioci ou Teioci ". Il s'agit de l'ancienne église paroissiale de Lothéa, simple chapelle depuis la Révolution. L'édifice du XVIIème siècle comprenait une nef avec bas-côté nord. Sa toiture s'est effondrée en 1957 et les statues ont été transportées à Notre-Dame ;
les vestiges de l'église Saint-Colomban (XI-XII-XIV-XVème siècle), ancienne église paroissiale de la Basse-Ville puis simple édifice religieux appartenant à la paroisse Sainte-Croix. Il s'agit d'un monument de la période romane, reconstruit partiellement au XVIème siècle. Elle est aujourd'hui connue par des dessins du XVII-XVIIIème siècle : elle se composait jadis d'une nef rectangulaire étroite de 36 mètres de longueur et de 16 mètres de largeur, terminée par un choeur gothique et par une abside à trois pans coupés. Les voûtes étaient de lambris et les fenêtres étroites. Vincent Ferrier vint y prêcher en 1418. Saint Colomban (VI-VIIème siècle) est le fondateur du monastère d'Iona (en Bretagne insulaire). Il subsiste notamment un portail en plein cintre à trois voussures dont les colonnettes ont des bases à griffes dénotant le douzième siècle ;
l'ancienne église de Saint-Michel, édifiée au XIIIème siècle sur la "Place Michiel ou Michael prez Kemperlé", en ruines au XVIIIème siècle et démolie à partir de 1837. Ses dimensions étaient restreintes : environ 15 mètres de long sur 6 mètres de large. Elle était dotée de fonts baptismaux et d'un cimetière ;
l'ancienne église de Trélivalaire (paroisse Notre-Dame de l'Assomption). Il s'agit d'une ancienne église paroissiale puis trève de Lothéa détruite à la fin du XIXème siècle ;
l'abbaye de Sainte-Croix (XIème siècle). Sur l'ermitage fondé au VIème siècle par saint Gunthiern, est édifiée vers 1050 par le comte de Cornouaille, Alain Canhiart, une abbaye bénédictine, placée sous le vocable de la sainte Croix dont la direction est donnée à Gurloës venu de l'abbaye de Redon. En 1553, l'abbaye passe sous le régime de la commende. L'introduction de la commende au milieu du XVIème siècle entraîne la décadence de l'abbaye. Aux XVIème et XVIIème siècles, l'abbaye sombrant dans le désordre, il est décidé, le 17 janvier 1665, par l'abbé commandataire Jean Paul François de Gondy, cardinal de Retz, d'en confier la réforme à la Congrégation de Saint-Maur qui en prend possession le 29 mars 1665. Les bâtiments conventuels, reconstruits par les mauristes de 1678 à 1761, ont été transformés au XIXème siècle. L'abbaye se compose de deux ensembles distincts : les bâtiments réguliers et le logis abbatial qui est relié par les écuries. Au niveau des bâtiments réguliers, la distribution des lieux est très classique : l'aile est comprend au rez-de-chaussée la sacristie, le chapitre, une salle, et à l'étage le dortoir ; l'aile sud comprend au rez-de-chaussée le réfectoire voûté de tuffeau, la dépense, la cuisine, et à l'étage des cellules ; l'aile ouest comprend au rez-de-chaussée la salle d'entrée, la salle des hôtes, la cuisine en angle, et à l'étage les chambres d'hôtes et l'infirmerie au-dessus de la cuisine. Le cloître est un carré parfait, de 21,45 mètres de largeur, galerie comprise : chaque côté est percé de cinq arcades en plein cintre, supportées par des piliers carrés à pilastres saillants ; un mertin d'appui relie les différentes arcades. La construction de l'église de Sainte-Croix (XIème siècle) est attribuée à l'abbé Bénédict, évêque de Nantes. Elle se trouve au centre de la ville close. En 1476, l'abbé Guillaume de Villeblanche fait abattre l'absidiole septentrionale pour aménager, à la place, un pignon gothique et une porte. L'église est une vaste rotonde, au toit conique étagé à laquelle s'ajoutent quatre chapelles donnant au plan de l'édifice l'apparence d'une croix latine. La chapelle absidale et les deux chapelles latérales formant transept sont terminées en hémicycle ; celle de la façade ouest est coupée carrément. En 1679, l'exhaussement de la tour lanterne sur les plans du prieur dom Thomas Jouneaux est décidé et les travaux sont terminés la veille de la Toussaint 1681 : les quatre piliers qui supportaient la tour durent être renforcés en 1728. La tour construite en 1680, s'écroule le 21 mars 1862, entraînant dans sa chute une grande partie de l'édifice (épargnant que le choeur et sa crypte, ainsi que le portail nord du XVème siècle et le portail ouest que l'on avait ajouté au XVIIIème siècle) qui est à nouveau reconstruit à l'identique de 1864 à 1868 sur les plans d'Emile Boeswilwald, architecte de l'administration des Beaux-Arts, sous la direction de Joseph Bigot, architecte diocésain. La tour lanterne, supprimée, est remplacée par un campanile extérieur édifié sur les plans du chanoine Abgrall. La façade ouest date du XVIIIème siècle. Intérieurement, quatre grosses piles entourées chacune de colonnes engagées et reliées à leur sommet par des arcatures, soutiennent la coupole qui couronne la partie centrale. La crypte, partie la plus ancienne de l'édifice, s'étend sous l'abside : elle est divisée en trois nefs par un double rang de piliers dont les chapiteaux semblent indiquer l'époque romane primitive, et renferme le tombeau de saint Gurloës (en breton saint Urlou ou Urlo), premier abbé du monastère (de 1046 à 1051), dont le corps, selon le cartulaire de Quimperlé, fut levé de terre l'an 1083, date de la construction de l'église abbatiale (l'actuel gisant semble daté du XVème siècle). A l'autre extrémité de la crypte, se trouve la pierre tombale de l'abbé Henri de Lespervez, mort en 1434 et qui tint le siège abbatial de 1409 à 1434 (restaurateur de Notre-Dame en Haute-Ville, il y avait été enseveli au niveau du choeur avant d'être inhumé auprès de saint Gurloës). Au-dessus de la crypte est situé le choeur des moines éclairé par onze fenêtres. Au centre de l'édifice s'élèvent les quatre piliers supportant jadis la tour lanterne. Une sobre dalle plate insérée récemment dans le pavement de l'absidiole sud, recouvre les restes du comte de Montfort (décédé le 20 septembre 1345), dont la sépulture primitive était à l'Abbaye Blanche, l'ancien couvent des Dominicains. La mise en tombeau date de 1500 et fut commandée à l'origine pour l'église Saint-Jacques du couvent des Dominicains. Le lambris de la sacristie date de 1704. La chaire date du XVI-XVIIème siècle : son abat-voix est supporté par deux cariatides. Face à la chaire, se trouve un grand Christ en bois, mesurant 1,40 mètres et datant du XVIIème siècle. Un grand tableau de la Nativité appliqué au mur du bras sud porte la signature de J. Bizien et la date de 1635. Les vitraux historiés, ni signés ni datés, sont de la seconde moitié du XIXème siècle. Le retable date du XVIème siècle. Adossé au mur du bas de la nef, se trouve une sculpture exécutée en pierre de Taillebourg en l'an 1541, sous le gouvernement de Daniel de Saint-Allouarn, dernier abbé régulier de Sainte-Croix. Il s'agit d'un ensemble de quatre niches doubles, séparées par des pilastres et des colonnettes. Cette oeuvre a été remaniée en 1732 par le sculpteur Morillon (de Rennes) qui a exécuté les statues des quatre évangélistes logés dans les niches. Au rang inférieur, dans des dais, on voit les statuettes des douze Apôtres, et au rang supérieur, la Sainte Vierge portant l'Enfant Jésus, les trois vertus théologales (Foi, Espérance, Charité), puis les quatre vertus cardinales. On y trouve de nombreuses anciennes statues : deux statues de la Trinité (XVIème et XVIIème siècles), un Christ (XVème siècle), saint Jacques le Majeur (XVIème siècle), saint Corneille (XVIIIème siècle), saint Roch (XVIIIème siècle), saint Antoine de Padoue (XVème siècle), saint Gurloës (XIXème siècle), saint Guthiern (XIXème siècle) et les cinq statues de la Vierge à l'Enfant (XV-XVIIIème siècle). Dans les bâtiments conventuels, entièrement reconstruits au XVII-XVIIIème siècle par l'abbé Guillaume Charrier (abbé de 1668 à 1717), se sont installés, dès 1816, les services publics : sous-préfecture, tribunal, municipalité, presbytère, caserne de gendarmerie. Le logis abbatial est édifié dans la cour de l'ancienne chapelle de Saint-Guthiern qui a été démolie au cours de l'été 1666 : devenu auberge de 1718 à 1722, il retourne ensuite à l'abbaye, mais est transformé en hôtel au XIXème siècle puis est complètement défiguré par une surélévation de deux étages au XXème siècle. La sacristie est construite en 1704. La reconstruction de l'abbaye (1678-1706) s'achève par la construction en 1706 du parloir et de la porte d'entrée dont les chapiteaux sont réalisés par le sculpteur Pierre Le Dieu. Le 28 juillet 1727, la foudre s'abat sur l'abbatiale dont elle tracasse le clocher et ruine le pignon occidental : les travaux ne commencent qu'en 1730, pour s'achever en 1734 (le mur occidental est reconstruit et le pignon abattu remplacé par une croupe). Des travaux de réfection auront lieu en 1742-1743, en 1747-1749 et en 1753. Des transformations sont faites aux XIXème et XXème siècles. Une tour-clocher isolée, de style roman, est construite en 1902-1904 sur les dessins du chanoine Jean Marie Abgrall. La chaire à prêcher date du XIXème siècle. Le dernier abbé régulier de Sainte-Croix est Daniel de Saint-Alouarn, le commanditaire du retable de pierre situé dans l'église : de décembre 1731 à mai 1732, le sculpteur Morillon remonte là où on peut le voir aujourd'hui, le grand retable contemporain de Daniel de Saint-Alouarn ;
Nota : les abbés commendataires de l'abbaye de Sainte-Croix sont : Odet de Chastillon (1553 à 1566), Louis de Vallory (1567 à 1573), Pierre de Gondi (1572-1573 ?), Pierre de Labesse (1574 à 1579), Silvius de Pierrevive (1580 à 1587 ?), Henri de Gondi (1588 à 1622), Jean François Paul de Gondi, futur cardinal de Retz (1623 à 1667), Guillaume Charrier (1668 à 1717), Christophe Louis Turpin Crisse de Sanzay, évêque de Rennes depuis 1711 puis évêque de Nantes de 1723 à 1746 (1717 à 1745), René de Gouyon de Vaurouault (1746 à 1758), François Berthelot (1758 à 1785), Guillaume Davaux (1785 à 1790). C'est Guillaume Charrier qui supervise - la construction du palais abbatial, sur des dessins du marquis de Lavardin, à partir de 1678, - l'édification de la tour de l'église en 1679, - l'édification du dortoir des moines entre 1681 et 1694, - la restauration des orgues de l'église en 1700-1702. En 1666, est effectuée la réparation de la geôle de l'abbaye.
Nota : liste des prieurs de l'abbaye de Sainte-Croix, de l'introduction de la Réforme de Saint-Maur à la Révolution : Joseph Foucque (en 1665), Pierre Terrien (en 1669), Nicolas de Saint-Denis (en 1672), Germain Cousin (en 1675), Thomas Journeaux (en 1678), Léonard Chatel (en 1684), François Maurry (en 1687), Julien Doyte (en 1693), Jean-Baptiste Hardouineau (en 1702), Mathieu Le Mounier (en 1708), Olivier de Berrue (en 1711), Pierre Allard (en 1717), Jean Gaubert (en 1720), Louis de la Touche (en 1721), René de Thierry (en 1726), Jean François Ernault (en 1733), Hyacinthe Nicolas Briancourt (en 1734), Jean François Ernault (en 1736), Jean Baptiste Charil (en 1742), Michel Dorhiotz (en 1745), Joseph Anne de Villeblanche (en 1748), René de Bizien du Lezard (en 1754), Guillaume Henry Heully (en 1769), René de Bizien du Lezard (en 1773), Joseph Nicolas Baron (en 1778), Marie André Mahe (en 1781), Guillaume de Malherbe (en 178x ?).
Nota : nombre de moines présents à l'abbaye de Sainte-Croix de Quimperlé : 5 (en 1644), 6 (en 1652), 4 (en 1664), 8 (en 1665), 7 (en 1679, en 1682, en 1721), 6 (en 1740), 7 (en 1741), 6 (en 1754, en 1755), 7 (en 1759, en 1763), 8 (en 1767, en 1768), 7 (en 1769), 5 (en 1773), 8 (en 1775), 7 (en 1776, en 1777), 9 (en 1778), 8 (en 1779), 5 (en 1780), 6 (en 1782), 5 (en 1786, en 1790).
Nota : Le Cloître de l'abbaye de Sainte-Croix, à Quimperlé. "En même temps que la reconstruction des bâtiments d'habitation datant de 1694 à 1705, le cloître actuel fut édifié. Celui-ci se trouve inscrit dans un carré parfait ayant de côté 21 m. 50 c., y compris la galerie mesurant 3 m. 30 c. de largeur intérieure. Chacun de ses côtés est percé par cinq arcades en plein cintre supportées par des piliers de 0 m. 85 c. de largeur sur 0 m. 65 c. d'épaisseur. Ceux-ci sont reliés à des contreforts de 0 m. 50 c. d'épaisseur. Dans le centre de l'atrium est un puits. La largeur des arcades est de 2 m. 45 c. sur 4 m. 35 c. de hauteur sous clef à partir du sol. Dans leur intervalle, à l'exception de deux portes d'entrée, il existe un muretin d'appui recouvert d'un dallage. Ce cloître est voûté en tuffeau, il est bien conservé, parce qu'il fait partie d'une propriété départementale affectée à des services publics, depuis la première Révolution " (M. Bigot, architecte diocésain).
Voir " Histoire de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé".
Voir " Ecroulement en 1862 de l'église Sainte-Croix de Quimperlé".
la chapelle Notre-Dame-de-Kerbertrand (1932), édifiée par les Ursulines ;
la chapelle Saint-David (XVIème siècle), appartenant à la paroisse Sainte-Croix. Saint-David est une ancienne trève de Rédéné dont dépendait, avant la Révolution, les quartiers du Bourg-Neuf et de Lovignon. Il s'agit d'un édifice en forme de croix latine avec chevet à noues multiples qui date du début du XVIème siècle mais qui a été très remanié. Le clocher, séparé, est porté sur des piliers. Cette chapelle renfermait autrefois une Mise au tombeau de Notre-Seigneur (XVIème siècle) qui se trouvait au fond du jardin du presbytère de Quimperlé de 1884 à 1967 : le groupe est formé de huit personnages et comprend le Christ entouré des Saintes femmes, de Joseph d'Arithmatie et de Nicodème. La chapelle abrite les statues de saint David (XVIIIème siècle), de trois Vierges-Mères, d'un Père éternel provenant d'une Trinité, d'un Christ attendant le supplice, sainte Anne (fin XVIème siècle), sainte Marguerite (XVIème siècle), saint Antoine (XVIème siècle), saint Pierre, saint Cornely, saint Roch, Notre-Dame de Bonne Nouvelle (provenant de la chapelle de ce nom) ;
la chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs (1667), propriété du monastère des Ursulines. Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire avec façade classique sur la cour d'entrée et donne à l'arrière sur le cloître : au sud se trouve l'ancien choeur des religieuses. La première pierre a été posée le 8 juin 1667 ;
la chapelle Saint-Eutrope (XVIème siècle), située dans l'enceinte de l'ancien hôpital ;
les anciennes chapelles de Quimperlé, aujourd'hui détruites ou disparues : la chapelle de Saint-Laurent (construite par un abbé de Sainte-Croix Péan de Malestroit vers 1344), la chapelle de l'Assomption, la chapelle de Sainte-Catherine (détruite à la Révolution), la chapelle de la léproserie et de l'hôpital Frémeur réédifiée en 1528 (de plan rectangulaire avec chapelle en aile sud, elle portait l'inscription "En Lan MIL VcentzXLVIII La Redification" et abritait jadis les statues de saint Corentin, saint Yves et saint Grignon de Montfort), la chapelle Saint-Guthiern (restaurée à partir de 1497), la chapelle Saint-Nicolas du Port, la chapelle Saint-Yves, la chapelle des Capucins (située jadis à l'angle sud-ouest du couvent, elle avait été construite en 1667 par Mathurin Grellepoix, architecte à Hennebont), la chapelle Notre-Dame de Lorette (mentionnée en 1680), la chapelle de la Madeleine (mentionnée en 1720), la chapelle Saint Sébastien (située jadis près de Saint-Columban et disparue au XVIème siècle), la chapelle Saint-Yhuel, la chapelle Notre-Dame de Bonne Nouvelle (elle avait été fondée par Jean IV en 1364 et était dite également Notre-Dame du Reclus), la chapelle Saint-Jean (elle dépendait autrefois de l'Ordre de Malte) ;
la croix de Landvidarc'h (1523) ;
d'autres croix ou vestiges de croix : la croix de Les Cinq-Croix (XVIème siècle), Croaz-Troc'h ou Croaz-Croc'h (XVIème siècle), la croix de Kerandron (XVIème siècle), la croix de Kervail (Moyen Age), la croix du cimetière de Quimperlé (1894), la croix du Bourgneuf (1823, 1857), la croix des Ursulines ou Croix de Saint-Vincent (1950), la croix de procession de Saint-Roch (XVIème siècle). A signaler aussi une croix édifiée par les dominicains en 1643 sur le pont et aujourd'hui disparue ;
l'ancien Hôpital (moyen âge), restauré en 1528. Il s'agit d'un ancien établissement des Hospitaliers devenu hôpital en 1679 ;
la maison Richer-Gaultron (XVème siècle), propriété de la famille Richer (1624), puis de la famille Gaultron ;
l'abbaye blanche (XVème siècle), fondée par le duc Jean 1er en 1255 et son épouse Blanche de Champagne, afin de concurrencer l'abbaye de Sainte-Croix ou l'Abbaye Noire des Bénédictins (tout de noir vêtus). Il s'agit de l'ancien couvent des Dominicains (au Bourgneuf), encore surnommé le couvent des Jacobins. On désigne ce monastère sous le nom d'Abbaye Blanche, à cause de la couleur de l'habit des religieux. Le couvent est acheté le 12 janvier 1808 par les dames de la Retraite. Il possédait au milieu du XXème siècle deux chapelles communiquant latéralement par leurs choeurs. L'une de plan rectangulaire avec chevet à pans coupés, dite la grande chapelle, date du XIXème siècle, l'autre de plan central octogonal avec coupole centrale est plus récente. L'emplacement du tombeau du duc Jean III dont on avait perdu toute trace a été retrouvé avec ses ossements le 3 décembre 1883. Un reliquaire date du XVème siècle ;
Note : Le couvent des Dominicains ou Jacobins de Quimperlé, fut fondé vers le milieu du XIIIème siècle , par Blanche, fille de Thibaut, comte de Champagne et de Brie, femme de Jean Ier dit Le Roux, duc de Bretagne. Voici en quels termes Dom Lobineau rapporte cette fondation. « Ce n'était pas assez pour la piété de la duchesse d'avoir contribué avec le duc son mari à la fondation de Prières (Note : Abbaye de Notre-Dame des Prières, paroisse de Billiers, évêché de Vannes), elle fit deux fondations en son propre nom. La première fut de l'abbaye de la Joye ; auprès de Hennebont, pour les religieuses de l'ordre de Cisteaux, où elle mit pour première abbesse Sibille de Beaugency, sa nièce, auparavant religieuse de Saint-Antoine, près de Paris. La seconde fondation fut pour les religieux de Saint-Dominique, auxquels elle fit bastir un couvent auprès de Kemperlé, que l'on appelle Abbaïe Blanche, autant par rapport au nom de la fondatrice que par opposition à l'abbaïe de Sainte-Croix qui est habitée par des moines noirs ; mais on ne sait au juste en quelle année ces deux fondations se firent. Sibille de Beaugency vivait encore en 1282, et le plus ancien titre que l'on ait pu voir est de l'an 1273 ; d'où le lecteur pourra tirer telles conjectures (Dom Lobineau, Histoire de Bretagne, livre VIII, page 255) ». La duchesse Blanche mourut au mois d'août 1283, dans un château près de l'étang de Ploëroi ? et fut enterrée le jour suivant en l'abbaye de la Joye [Dom Lobineau, page 276. In vigilia Assumptionis sepulta est Blanca ducissa Britaniae apud Hennebont (Chronicon Britonicum). MCCLXXXIII. Pridie idus Augusti obiit domina Blancha ducissa Britaniae, tumulata fuit apud Henbont, die jovis ante Assumptionem, B. M. V. Venerunt primo fratres minores ad villam de Guingamp (Dom Lobineau, Preuves de l'Histoire de Bretagne, page 362)]. Voici sou épitaphe : « Cy gist haulte et puissante dame Blanche de Navarre femme de Jehan premier duc de Bretagne qui fonda cette abbaye en l'an MCCLX et y fut inhumée dans l'habit de l'ordre l'an MCCLXXXIV ». Deux années plus tard, le duc Jean, après avoir gouverné le duché pendant 49 ans, suivait la duchesse dans la tombe (MCCLXXXVI. Idibus octobris obiit Joannes comes Britaniae fundator abbatiae de Precibus, et fuit terrae motus magnus. Et ei successit Joannes filius ejus). Le duc et la duchesse de Bretagne durent faire en faveur du couvent fondé par eux et dans lequel, selon la tradition, le duc Jean après avoir fait le voyage de Rome, où il avait obtenu la main-levée de son excommunication, et la duchesse, sa femme , attirés par le bon exemple des religieux, y résidèrent plusieurs années, et y firent des donations importantes, dont le texte n'est pas parvenu jusqu'à nous, et que nous ne connaissons que par les lettres patentes de leurs successeurs.
Voir aussi "Histoire de l'Abbaye Blanche ou Couvent des Dominicains".
le cloître du monastère des Ursulines (1667), édifié par Claude de Kerouartz ;
le château de Québlen (XVI-XVIIIème siècle), propriété successive des familles Québlen, Haut-Bois, Lopriac, Le Roy, Charles Bréart de Boisanger (en 1697). Il est restauré au XXème siècle ;
le château de Lézardeau (XVIIème siècle), restauré en 1852. Propriété successive des familles Des Portes, Du Guermeur et Du Couëdic ;
le manoir de la Villeneuve (XVI-XVIIème siècle), propriété successive des familles Geffroy, Morice et Jacquelot du Boisrouvray ;
le manoir de Keransquer (XVI-XVIIème siècle), propriété successive des familles de Saint-Louénec, Du Boyer. On y trouve une chapelle privative de plan rectangulaire qui présente des remplois du XVIème siècle ;
le nouvel édifice Keransquer (XIXème siècle), propriété en 1850 de La Villemarqué (auteur du Barzaz Breiz) ;
le manoir de Villeneuve-Braouic (1870-1914) ;
la maison (XVIème siècle), située au n° 15, place Saint-Michel ;
les maisons (XVIème siècle), situées aux n° 9-12, rue Brémond-d'Ars ;
la maison (XVème siècle), située au n° 9, rue Dom-Morice ;
la maison de l'Hôpital (XVIIIème siècle), située au n° 7, quai Brizeux ;
la maison Auffret (XVIIIème siècle), située aux n° 34-36, rue Brémond-d'Ars ;
la maison des archers (XVIème siècle), située au n° 7, rue Dom-Morice ;
le pont de Lovignon ou pont de Penpontelle (XVème siècle), restauré en 1746 ;
l'hôtel Lalau-Dézautté (XVIIIème siècle), situé au n° 13, rue Brémond-d'Ars ;
l'hôtel Briand de Penquélen (XVIIIème siècle), situé n° 38, rue Brémond d'Ars ;
l'hôtel de Chef-du-Bois (XIXème siècle), situé au n° 4, place de Gaulle ;
l'hôtel de Brémond-d'Ars (1876), situé au n° 24, rue Brémond-d'Ars ;
l'hôtel Trémaudan (XVIème siècle), restauré au XIXème siècle ;
l'hôtel Hervou (XVII-XVIIIème siècle), propriété de la famille Hervou, puis de Joseph-Marie Le Livec du Toulhoat, et de la famille Le Rousseau ;
l'hôtel Le-Flô-de-Branho (XVIIème siècle), édifié par la famille Le Flô ;
l'hôtel Le-Roy-des-Marests (XVIIème siècle), édifié par la famille Marion ;
l'hôtel Capitaine-de-Kerlivio (XVIIème siècle), ancien logis, semble-t-il, de l'ancien gouverneur de la ville ;
le four de Porz-an-Breton. Au XVème siècle, quatre fours sont mentionnés : le four Provost, le four Nostre-Dame, le four Guillas (près de l'hôpital) et le four du Chasteau (près de la rue à l'Herbe) ;
la demeure du tanneur Englier (1764), située rue Langor ;
l'hôtel de Ville (XIXème siècle) ;
le viaduc ferroviaire (1862) ;
les Halles (1886). Les anciennes halles, construites en 1680, se trouvaient jadis en face de l'église de Saint-Colomban ;
l'école Brizeux (1933-1935) ;
le moulin à tan des Grands-Gorrets (XIXème siècle) ;
9 moulins dont le moulin à eau de la Metlu, du Quinquis, de Rosgraon, Mital, La Motte, an Guen (XVème siècle, propriété de Jehan Le Gourlouen entre 1485 et 1487), du Chemin (XVème siècle, propriété de Jehan Gourlouen entre 1485 et 1487), le moulin à tan de Froutmeur (XVème siècle, propriété d'Alain Morice entre 1485 et 1487), le moulin "fouleret" de Cleuznez ou Clueznéguez (XVème siècle, propriété de Jehan Le Goff entre 1485 et 1487), 1 minoterie aux Grands-Gorreds, 1 minoterie, 1 scierie et 1 féculerie au Combout, 1 papeterie au Beaubois ou Beauboys (XVème siècle, propriété d'Alain le Vianant entre 1485 et 1487) ;
A signaler aussi :
l'installation d'un vicus sur la rive gauche de l'Ellé ;
le menhir de Lestenac'h (époque néolithique) ;
le tumulus de la forêt de Carnoët (âge du bronze) ;
le dolmen de Kerpinvic (âge du bronze) ;
l'ancien château d'Anaurot, situé en Basse Ville et donné par le comte Alain Canhiart en 1029 pour établir le monastère ;
on exhuma des fondations de Sainte-Croix, peu avant 1874, un petit bronze romain ;
l'ancienne fontaine de Trélivalaire ;
ANCIENNE NOBLESSE de QUIMPERLE
A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1481 qui s'est tenue à Carhaix les 4 et 5 septembre, revue militaire à laquelle tous les nobles devaient participer munis de l'équipement en rapport avec leur fortune, les nobles suivant de Saint-Michel de Quimperlé étaient présents :
Charles le Velde, représenté par Jehan le Guern, archer en brigandine ;
Jehan Jacquet, représenté par Hervé son fils, archer en brigandine ;
Jehan le Dimah, archer en brigandine ;
Yvon Jacquet, archer en brigandine ;
Yvon Tabouec, archer en brigandine, pour luy et son aïeul ;
Yvon des Portes, archer en brigandine ;
Prigent Harnou, partable, tenant fief noble, représenté par Guillaume Jouhan, archer en brigandine.
A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1481 qui s'est tenue à Carhaix les 4 et 5 septembre, revue militaire à laquelle tous les nobles devaient participer munis de l'équipement en rapport avec leur fortune, les nobles suivant de Saint-Colomban de Quimperlé étaient présents :
Henry le Diguedet, archer en brigandine ;
Jehan L'Abbé, représenté par Jehan Jacquet, archer en brigandine ;
Jacob de Kermorial, en pal et vouge ;
Henry le Bourgeois, en brigandine et javeline.
A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1562 qui s'est tenue à Quimper les 15 et 16 mai, les nobles suivants de Saint-Colomban de Quimperlé apparaissent :
Maître Jehan des Portes, sr. de Serhou, default ;
Maître Laurent le Bourgeois, présent, dict qu'il est sous l'esdict ;
les héritiers et tenans biens de Maître Pierre Broherec, default ;
Guillaume Galliot, default ;
Jehan Hernou, default ;
Maitre Ollivier Kerjesecquen, François Guillemot, dict qu'il est sous l'esdict et que son bien est en rachapt ;
Maurice du Bois, sr. de Locmaria, default.
A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1562 qui s'est tenue à Quimper les 15 et 16 mai, les nobles suivants de la juridiction de Quimperlé sont mentionnés :
Le sieur de Quimerc'h. Le seneschal de Conq dict qu'il est à Brest en garnison, et néanmoins est jugé default :
Le sieur Livinot dict faire homme d'armes ;
Claude du Rest, sieur du Menec, présent, dict faire corselet ;
Jehan le Deunf, default ;
Jehan Derrien, default ;
Thebaut Cambot, default ;
Jehan Olivier, sieur Duplessix, default ;
Hélène Sylvestre, dame de Keranguever, default.
(à compléter)
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