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Bienvenue chez les Saint-Gillois

SAINT-GILLES

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La commune de Saint-Gilles (bzh.gif (80 octets) Sant-Jili-Roazhon) fait partie du canton de Mordelles. Saint-Gilles dépend de l'arrondissement de Rennes, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-GILLES

Saint-Gilles vient de l'ermite saint Gilles (VIIème siècle).

Saint-Gilles semble né au carrefour de voies romaines. La paroisse de Saint-Gilles date probablement du XIème siècle après la restauration de l'église Saint-Melaine de Rennes en 1058 et l'église de Saint-Gilles est probablement un don des seigneurs locaux à l'abbaye Saint-Melaine de Rennes.

Ville de Saint-Gilles (Bretagne).

Les actes du prieuré de Saint-Gilles, membre de l'abbaye de Saint-Melaine, nous prouvent l'existence de la paroisse de Saint-Gilles au XIIème siècle. Les papes et les évêques de Rennes confirmèrent, en effet, à cette époque les moines de ce monastère dans la possession de l'église de Saint-Gilles et de ses revenus. En 1152, le prieuré de Saint-Gilles dépend toujours de l'abbaye Saint-Melaine, mais il est incendié au début du XVIIème siècle. Lorsque ces religieux confièrent à des prêtres séculiers l'administration de la paroisse, ils firent avec eux quelques conventions. A leur prière, l'évêque de Rennes régla en 1237 que le recteur de Saint-Gilles jouirait seul du droit d'autel, des oblations manuelles et des prémices de lin, chanvre, agneaux, toisons, orge et avoine menue, mais qu'il partagerait avec le prieur le froment, le seigle et la grosse avoine, aussi bien que la paille, prenant d'abord un quartier du grain, puis le sixième de la dîme ordinaire. Quant aux dîmes de la Forêt, dont les deux tiers appartenaient au seigneur de Saint-Gilles, l'autre tiers serait partagé par moitié entre le recteur et le prieur. Comme il y avait alors de nombreuses vignes dans la paroisse, il fut stipulé que le recteur jouirait de la moitié des dîmes de vin en un certain nombre de clos et seulement de la sixième partie dans les autres, le reste de la dîme demeurant au prieur. Le recteur percevrait seul les procurations de confréries et d'épousailles, mais les frais des procurations dues à l'évêque, à l'archidiacre et au synode seraient également supportés par lui et par le prieur (Cartulaire de l'abbaye de Saint-Melaine, 213). Deux ans plus tard, l'archidiacre Adam mit fin à une contestation élevée entre les moines de Saint-Melaine et le prieur de Saint-Gilles d'une part, et Guillaume, recteur de Saint-Georges de Saint-Gilles, de l'autre, « Guillelmum personam Sancti Georgii de Sancto AEgidio ». Ce recteur semble être le même que Guillaume de Coylan, figurant dans une autre charte contemporaine. Il s'agissait des dîmes d'orge et de vin, du droit d'avoir des porcs dans les champs après la moisson et des fondations faites pour les défunts. Il fut convenu que le recteur lèverait la dîme d'orge de la même manière que la dîme de seigle, qu'il s'en tiendrait pour celle des vins à la précédente décision de l'évêque de Rennes, qu'il aurait des porcs en proportion de ses dîmes, mais en moindre nombre que le prieur, et qu'il recevrait toutes les fondations faites en sa faveur, comme le prieur recevrait celles qu'on ferait pour lui (Cartulaire de l'abbaye de Saint-Melaine, 213). En 1242, ce même recteur Guillaume réclama encore au sujet des dîmes novales, qu'il voulait tout entières ; mais il lui fut répondu que l'abbaye de Saint-Melaine avait le privilège de lever dans la paroisse la même portion de novales que de dîmes anciennes, et qu'il devrait par suite se contenter d'une partie de ces novales (Cartulaire de l'abbaye de Saint-Melaine, 217). Il est à remarquer que dans ces chartes du XIIIème siècle la paroisse dont nous nous occupons est appelée Saint-Georges de Saint-Gilles, « parochia Sancti Georgii de Sancto AEgidio ». Aussi dans sa déclaration, faite au roi en 1679, le prieur dom Ignace Poisson dit-il qu'il est « recteur primitif de l'église dudit Sainct-Gilles, autrement de Sainct-Georges en Sainct-Gilles » (Pouillé de Rennes).

Ville de Saint-Gilles (Bretagne).

L'ancien presbytère de Saint-Gilles relevait de la seigneurie du lieu aussi bien que le fief de la Rectorerie, mentionné en 1689 comme en dépendant ; mais vers le milieu du XVIIIème siècle les moines abandonnèrent leur manoir prioral au recteur, — que présentait leur abbé, — ainsi que les traits de dîme de Cacé et de Beaucalan, et les prairies de la Personne et de la Priouté, pour lui tenir lieu de pension congrue (Pouillé de Rennes).

Le logis prioral possède un colombier et un droit de haute justice et il est abandonné aux recteurs vers le milieu du XVIIIème siècle (Pouillé de Rennes). En 1789, le prieuré de Saint-Gilles est confisqué et vendu comme bien national en 1792.

De l'époque médiévale subsiste une motte féodale sur laquelle s'élevait le château primitif du XIème siècle. Saint-Gilles et Clayes formaient autrefois une seule et même commune. Guillaume de Saint-Gilles est mentionné pour la première fois en 1163. En 1819, il appartient à l'abbé Copalle, recteur de la paroisse. Sur le territoire de Saint-Gilles se trouvaient autrefois de nombreux châteaux dont celui de Cacé et de La Fresnaie-Bossard.

La paroisse de Saint-Gilles, qui est appelée au XIIIème siècle "Saint-Georges de Saint-Gilles", dépendait autrefois de l'ancien évêché de Rennes. Le bourg de Saint-Gilles possédait les halles, l'auditoire, les prisons et les ceps et collier des seigneurs de Saint-Gilles.

On rencontre les appellations suivantes : Parochia de Sancto AEgidio (en 1158), ecclesia Sancti Georgii de Sancto AEgidio (en 1239).

Ville de Saint-Gilles (Bretagne).

Note 1 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Saint-Gilles : Guillaume de Coylan (en 1238 et en 1242), Claude la Haye (en 1600), Guillaume Horvais (en 1617), Claude Le Bourdais (en 1632), N... Rozé (en 1636), Jean Gaesdon (en 1659), Raoul Rivet (en 1677), Jean Thébault (vers 1678, il prit par au synode de 1701), Pierre Vinceau (1711-1720), Julien Buchet (1720-1763), Julien-François Guillaume (1763-1770), Augustin Delions (1770-1789, il fut enfermé à Saint-Melaine en 1792), Alain-Pierre André (1803-1816), Julien-Jean Coppalle (1817-1820), Nicolas Châtel (1820-1840), Pierre Lechat (1841-1851), Pierre Carissan (1851-1855), Jean-Marie Morin (1855-1869), Amédée Thomas (1869-1872), Pierre-Clément Ménard (1872-1882), Eugène Goibault (à partir de 1882), ...

Note 2 : liste non exhaustive des maires de Saint-Gilles : ...., Pierre Froger (1814-1815), Pierre Verdys (1815-1826), Jean-Marie Turpin (1826-1830), Marie Trillard (1830-1848), Pierre Marie Verdys (1848-1852), Luc Pierre Morel (1853-1858), Jean-Baptiste Peschard (1858-1863), Pierre Beaumanoir (1863-1868), Jean-Baptiste Pivan (1868-1971), Jean-Marie Dubois (1871-1876), Yves Margely (1876-1880), Jean-Marie Pichou (1881-1890), Pierre Marie Geffroy (1890-1896), Pierre Marie Verdys (1896-1914), Célestin Morlais (1914-1934), Pierre Legendre (1934-1945), Joseph Gougeon (1945-1965), Maurice Bouget (1965-1989), Marcel Dutertre (1989-2001), Jean-Michel Busnel (2001-2014), Philippe Thébault (2014-2020), etc ...

Ville de Saint-Gilles (Bretagne).

Voir   Ville de Saint-Gilles (Bretagne) " Le cahier de doléances de Saint-Gilles en 1789 ".

Voir   Ville de Saint-Gilles (Bretagne) " Le tombeau de saint Gilles ".

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PATRIMOINE de SAINT-GILLES

l'église Saint-Gilles (XV-XIXème siècle). Dédiée primitivement à saint Georges, « ecclesia Sancti Georgii de Sancto AEgidio » mais actuellement à saint Gilles, abbé (Cartulaire de l'abbaye Saint-Melaine, 213, 215 — L'assemblée de Saint-Gilles était jadis très fréquentée ; à la fin du XIXème siècle, on évangélise encore le jour de la fête patronale), cette église se composait à l'origine d'une nef terminée par un arc triomphal donnant accès à une petite abside en cul-de-four. Il semble bien que tout le haut de l'édifice appartenait au style roman des XIème et XIIème siècles. Quant à la nef, elle fut reconstruite au XVème siècle, comme le prouvent sa façade et cette inscription gravée naguère sur un tirant de la charpente : Lan mil IIIIc IIIIxx VII J. Gaultier et M. Chanterel me firent, D. Lambert trésorier. Quant à la façade occidentale, elle présente une jolie porte de style ogival fleuri. C'est une ouverture en cintre surbaissé enveloppée dans une grande ogive, garnie d'une guirlande de feuillages et accompagnée de deux pinacles ; au-dessus apparaît un écusson en bannière portant le blason des seigneurs de Saint-Gilles (nota : Le seigneur de Saint-Gilles avait droit de tenir un marché tous les lundis à Saint-Gilles et une foire le 1er septembre et le 2 novembre) : d'azur semé de fleurs de lys d'argent ; les mêmes armoiries ornaient une litre entourant l'église, et dont quelques vestiges se trouvent encore dans la nef. Le sire de Saint-Gilles était considéré, en effet, comme seigneur supérieur, fondateur et prééminencier en cette église ; le prieur lui disputa parfois ces privilèges, mais lui ayant aliéné son fief du Bourg au XVIIème siècle, ce religieux n'eut plus ensuite de prétexte pour réclamer les droits honorifiques. Il y avait aussi dans l'ancienne église deux chapelles de forme irrégulière et sises l'une et l'autre au Nord ; on dit que la première dépendait du prieuré et que la seconde appartenait au seigneur de Saint-Gilles, dont l'enfeu s'y trouvait. Le maître-autel portait la date de 1641, et les autels placés de chaque côté de l'arc triomphal étaient de 1660 et de 1661. Enfin, le clocher, posé d'abord au-dessus de cette arcade, au centre de l'édifice, ayant été frappé de la foudre en 1787, fut remplacé par une tour sans style bâtie au Sud de la nef et achevée en 1804. De cette ancienne église il ne reste plus que la nef, avec ses tirants sculptés, ses portes de style fleuri et ses fenêtres ogivales. Tout le haut de l'église a été reconstruit : le choeur à chevet droit en 1835 et les transepts ou chapelles en 1837, de sorte que l'édifice a maintenant la forme d'une croix. C'est en 1660 que fut érigée à Saint-Gilles, à la prière du recteur Jean Guesdon, la confrérie du Rosaire, reconstituée en 1819. Outre le recteur, les prêtres de Saint-Gilles, Guillaume Covette, subcuré, Julien Chillon, Jean Bertreu et François Ramaige, signèrent le contrat d'établissement le 16 mars 1660 (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 H, 5, et Pouillé de Rennes). L'église primitive subit de nombreux réaménagements aux XVème et XIXème siècles. Elle était à l'origine dédiée à saint Georges, prince de Cappadoce, martyrisé au IIIème siècle sous Dioclétien, puis à saint Gilles, abbé au VIème siècle. Elle se composait à l'origine d'une nef et d'une abside en cul-de-four. L'église est en partie reconstruite dans la seconde moitié du XVème siècle (la nef). Le clocher et le transept datent de 1837. Le choeur à chevet droit date de 1835. Le clocher-porche date de 1848. On voyait autrefois à l'intérieur un arc triomphal accosté de deux autels construits en 1660 et 1661 et restaurés en 1778. La maîtresse-vitre portait les armes des de Saint-Gilles. L'église renferme plusieurs pierres tombales dont l'une figure en relief un seigneur et une dame ;

Eglise de Saint-Gilles (Bretagne).

 

Eglise de Saint-Gilles (Bretagne).

l'ancien prieuré Saint-Gilles, aujourd'hui disparu, et jadis membre de l'abbaye de Saint-Melaine. « De sinople au bâton prioral d'or, accosté des lettres S. G. de même » (Armorial général ms. de 1698). Les religieux de Saint-Melaine furent confirmés dans la possession de l'église de Saint-Gilles, « ecclesiam de Sancto AEgidio », en 1152 et 1170 par Alain et Etienne, évêques de Rennes, en 1158 par Josse, archevêque de Tours, et en 1185 par le pape Luce III. En 1227, Ozene l'Angevine, femme du nommé Ruyans, donna à Galéran de Saint-Gilles, prieur du lieu, tout ce qu'elle possédait dans le fief Papeillon, et même le cellier et les maisons qu'elle avait dans le fief de Ruellan de Rome, à condition, toutefois, de conserver ces biens durant sa vie, promettant, au reste, de considérer Galéran comme son vrai seigneur. Vers 1252, un clerc, appelé Michel de la Motte, fils du meunier Hervé de la Motte, céda aux religieux de Saint-Melaine tous ses droits sur le champ des Fossés, en Saint-Gilles, « omne jus et dominium in campo de Fossatis sito in parochia Sancti AEgidii » ; ce domaine avait été acheté par le donateur et son père d'avec Raoul de la Vigne et Thomas Pilorge (Cartulaire de l'abbaye Saint-Melaine, 212). Le prieur de Saint-Gilles eut de longues contestations avec les seigneurs de Saint-Gilles par rapport aux paroissiens qui devaient la dîme au prieuré. Tyson de Saint-Gilles, vraisemblablement seigneur du lieu, prétendait que ces hommes ne relevaient que de lui, tandis que les moines les considéraient comme étant les vassaux du prieuré. En 1239, Adam, archidiacre de Rennes, devant lequel fut portée l'affaire, appela des témoins, qui donnèrent raison aux religieux. Mais la famille de Saint-Gilles ne se tint pas pour battue, et le fils de Tyson, Guillaume de Saint-Gilles, persévéra longtemps dans ses revendications. A la fin, cependant, vers 1281, ce Guillaume de Saint-Gilles, Bertrand, son frère, et Philippe, sa soeur, femme d'Olivier de Montfort, tous trois enfants de Tyson, abandonnèrent leurs prétentions et laissèrent en paix les religieux du prieuré (Cartulaire de l'abbaye Saint-Melaine, 212). Durant ce XIIIème siècle, les prieurs de Saint-Gilles firent aussi avec les recteurs de la paroisse divers accords fort intéressants dont nous aurons plus tard occasion de parler. En 1542, le prieuré de Saint-Gilles se composait de « l'église, moustiers et cimetière, avec les maisons, jardin et herbrégement d'icelui prieuré ô leurs appartenances, et un colombier, contenant le tout 20 sillons de terre ; — la prée du Pont-aux-Moines (40 sillons) ; — le clos au Prieur (20 sillons) ; — le courtil au Prieur et quelques autres pièces de terre ». Le prieur jouissait aussi de toutes les dîmes dans les quatre traits de la paroisse nommés Cacé, la Périère, Travoret et Beaucalan, et d'une juridiction seigneuriale avec moyenne justice. En 1695, le prieuré valait 1 100 livres de revenu ; mais il était dû sur cette somme 450 livres pour la portion congrue du recteur et de son vicaire, 95 livres pour trois messes par semaine, 20 livres pour distribution de 2 mines de seigle mises en pain et données aux pauvres de la paroisse le Jeudi-Saint, 10 livres 19 sols 3 deniers pour droits cathédraliques, et 193 livres 3 sols 10 deniers pour décimes ; le total de ces charges montant à 769 livres 3 sols 1 denier, il ne restait au prieur que 330 livres 16 sols 4 deniers. La maison priorale, située au Nord et au joignant de l'église paroissiale, fut incendiée par malveillance au commencement du XVIIème siècle ; les Bénédictins l'abandonnèrent « fort en ruine » au recteur, vers 1750, ainsi que les traits de dîme de Cacé et de Beaucalan, et les prairies de la Personne et de la Priouté, pour lui tenir lieu de pension congrue et des novales, et pour se libérer de la rente due aux pauvres. Ils aliénèrent aussi le fief du prieuré au seigneur de Saint-Gilles, à charge de leur payer 80 livres de rente (nota : Ce fief, appelé Bailliage du Bourg ou du Prieuré, fut aliéné une première fois en 1564 et vendu 112 livres à François de Montboureher, seigneur de Saint-Gilles ; il fut retiré en 1678 par le prieur D. Poisson, qui le vendit de nouveau vers 1690 à Pierre Beschart, seigneur de Saint-Gilles). Par suite, en 1790, le prieuré de Saint-Gilles, réuni à la mense conventuelle, ne se composait plus que du trait de dîme de la Périère, affermé 600 livres, et de celui de Travoret, affermé 803 livres, plus 100 livres de beurre, sans aucune propriété territoriale (Archives départementales de la Loire-Inférieure, et d'Ille-et-Vilaine). Liste des prieurs : — Galéran de Saint-Gilles vivait, comme nous l'avons vu, en 1227 ; il devait appartenir à la famille seigneuriale du même nom. — André permit, en 1243, à Pierre, chapelain ou vicaire du recteur de Saint-Gilles, de faire une quête de grain dans cette paroisse. — Dom Raoul de Coëtlogon (1502). — Jean Freslon, seigneur de Montgermont et recteur de la paroisse de ce nom, prieur commendataire vers 1520. — Pierre Gaultier rendit aveu au roi le 5 novembre 1542.— Jacques de La Chapelle, issu des seigneurs de la Roche-Giffart, ayant vu son prieuré taxé par le roi à la somme de 250 livres, vendit le fief du bourg en 1564. — Gilles Busnel, recteur de Vern (décédé en 1610). — Jean Le Tissendier et Mathurin Mériaud se disputaient le prieuré vers 1640. — Dom Etienne Bonnemez, religieux de Saint-Melaine, pourvu le 13 mai 1641, prit possession le 24 du même mois. — Dom Ignace Poisson fit une déclaration au roi en 1678 et à l'évêque de Rennes en 1695. — Dom Charles Le Favre, prêtre bénédictin, donna sa démission en 1746. — Dom Jean-François Dupuis, également prêtre de saint Benoît, fut nommé le 17 mars 1746. Il habita successivement les abbayes de Saint-Mathieu, Saint-Gildas-des-Bois et Landévennec, et se trouvait en 1767 dans celle de Quimperlé (abbé Guillotin de Corson) ;

la croix du cimetière (XIIIème ou XVIème siècle) ;

le calvaire de l'enclos paroissial (1409). Il s'agit de la croix située dans l'ancien cimetière et déplacée en 1901. Elle porte l'inscription suivante : "En l'an 1409, fit P. Delauney faire cette croix à Alain Pitaut" ;

la maison (XVII-XIXème siècle), située 5 rue du centre ;

la ferme (XVIIIème siècle), située au lieu-dit La Fresnaie-des-Ruisseaux ;

le moulin à eau de la Motte et de Vaurouil ;

Ville de Saint-Gilles (Bretagne).

A signaler aussi :

des restes d'habitations et des monuments mégalithiques (époque néolithique) ;

les onze haches polies découvertes à Saint-Gilles et conservées au musée de Rennes ;

les neuf menhirs dont celui de la Pierre Blanche ;

la découverte de céramiques du IIème siècle (époque romaine) au lieu-dit Le Clos-Pierre ;

le château de Saint-Gilles, situé route de l'Hermitage. Il possédait jadis deux pavillons, deux tours, un colombier et des douves. Au pied du perron se trouve une pierre tombale aux armes de la famille de Saint-Gilles accostées d'une épée. Il possédait jadis une chapelle privée signalée au XVIIIème siècle comme étant fondée de messes ; nous ne pensons pas qu'elle fût bien ancienne, car il n'en est point fait mention dans les aveux des XVIème et XVIIème siècles. Saint-Gilles était une châtellenie et possédait un droit de haute justice. Propriété successive des familles de Saint-Gilles (en 1163), le Lionnays seigneurs du Ponthay (vers 1492), de Saint-Amadour seigneurs de Tizé, de Malestroit seigneurs de Keraër (en 1513), de Montbourcher seigneurs du Bordage (en 1563), Bonnier seigneurs de la Gaudinaye (en 1598), Montbourcher (en 1604), Bouays seigneurs de Mesneuf (au milieu du XVIIème siècle), Beschart seigneurs du Coudray (en 1689), de Visdelou comtes de la Villethéart (en 1710), Saint-Gilles seigneurs de Romillé (en 1767), Arnaud de Guényveau ;

Château de Saint-Gilles (Bretagne).

l'ancien manoir de Cacé, situé route de l'Hermitage. Il possède une chapelle dédiée à Sainte-Magdeleine et restaurée en 1771. En 1667, Jean Pinczon, seigneur de Cacé, et Jeanne Pinczon, sa soeur, dame de Forsanz du Houx, y fondèrent une messe tous les vendredis. Mais cette fondation fut augmentée, car vers 1713 on disait trois messes par semaine à Cacé, les dimanches, mercredis et vendredis. Bertrand Chouan (1708), — François Plessix, — Pierre Barteaumeuf (1743), — Jean Crespin (1776) — et Guillaume de Saint-Do desservirent cette chapellenie, ne consistant plus en 1776 qu'en deux messes par semaine et valant alors 70 livres de rente (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 43). Propriété successive des familles Perrot de la Havoye dit Pierre de Cacé (en 1427), Godelin (vers 1554), Pinçon seigneurs de la Rambaudière (vers 1604), Jeanne Brandin veuve de Jean Budes, Fournier seigneurs de Trélo (en 1683), Bouin sieurs de Rains (en 1685), Macé sieurs de la Roche (vers 1780), Bouin (en 1789), Monnier ;

l'ancien manoir de Classé, situé route de l'Hermitage. Propriété successive des familles Pinçon seigneurs de Cacé (en 1656), Racinoux (en 1679), Gardin (en 1751 et en 1777) ;

l'ancien manoir de Hallegrue ou de Halgault, situé route de la Chapelle-Thouarault. Propriété de la famille Milon en 1513 ;

l'ancien manoir du Vaurouil, situé route de la Chapelle-Thouarault. Propriété successive de la famille Henry (en 1427), de Saint-Pern (en 1658), Huchet seigneurs de la Besneraye (en 1691 et en 1741), le Berthou seigneurs de Kerversio (au milieu du XVIIIème siècle), de la Bourdonnaye seigneurs de Montluc (en 1789) ;

l'ancien manoir de Cohan. Propriété de la famille de Saint-Pern en 1422 et en 1687, puis de la famille Huchet seigneurs de la Besneraye en 1691 et en 1753 ;

l'ancien manoir du Breil-Hay. Il possédait jadis un droit de haute justice. Propriété successive des familles Hay (en 1157), de Keradreux (en 1510), de Champagné (au milieu du XVIème siècle), de Morel, puis de la famille Pinçon seigneurs de Cacé ;

l'ancien manoir de la Fresnaye-Belleville. Propriété successive des familles Hattes (en 1427), de Belleville (en 1513 et en 1541), Bossart (en 1603), Boberil (en 1677), le Maistre sieurs de la Haye de Roz (vers 1715), Clémenceau (vers 1734), Gardin seigneurs de la Bretonnière (en 1778) ;

l'ancien manoir de la Fresnaye-Bossart. Il possède une chapelle aujourd'hui sécularisée ;

l'ancien manoir de la Motte-Henry. Propriété de la famille Henry seigneurs du Vaurouil (en 1513), de Beauvon (en 1643), Havequin (en 1646) ;

l'ancien Hôtel de la Motte. Propriété de la famille de la Motte en 1427 et en 1513 ;

Ville de Saint-Gilles (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-GILLES

Le château de Saint-Gilles, en la paroisse de ce nom, a été le berceau d'une des plus anciennes familles nobles de Haute-Bretagne. Ses premiers membres connus sont Guillaume de Saint-Gilles, vivant en 1163, et Hervé de Saint-Gilles, qui se croisa en 1248. A cette dernière date vivait aussi Tison Ier de Saint-Gilles, seigneur dudit lieu, dont Agathe de la Barre était veuve en 1272 (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 1027). Ce seigneur laissa trois fils : Bertrand, seigneur de Saint-Gilles, Tison, seigneur de Betton en 1276, et Guillaume, inhumé en 1286 chez les Cordeliers de Rennes (Cartulaire Sancti Melanii, 215 et 217 - Necrol. Sancti Francisci Redhon). Bertrand de Saint-Gilles, seigneur dudit lieu dès 1266, eut pour fils Tison II, sire de Saint-Gilles, mari en 1283 de Perronnelle de Montfort, fille d'Eudon (Généalogie de la maison de Rieux). Devenu veuf, Tison II se remaria avec Amette de Maure. Vinrent ensuite Guillaume de Saint-Gilles et Jean de Saint-Gilles, son fils. Nous avons le sceau de ce dernier, capitaine de Saint-Aubin-du-Cormier en 1367, aussi bien que celui d'Olivier de Saint-Gilles, qui ratifia en 1381 le traité de Guérande. Ces sceaux présentent un semé de fleurs de lys d'argent sur champ d'azur, blason que porte encore la famille de Saint-Gilles. Le 12 novembre 1394, Jean, sire de Saint-Gilles, rendit aveu au duc de Bretagne pour son manoir et partie de sa seigneurie de Saint-Gilles. Il épousa Constance de Rosmadec, qu'il laissa veuve le 9 janvier 1442. Le 8 juin suivant, leur fils aîné, Guillaume de Saint-Gilles, fournit au duc le minu de sa terre de Saint-Gilles(Archives de Loire-Inférieure). Ce Guillaume s'unit à Jeanne de Rohan, qui devint veuve à son tour le 5 août 1462. Bertrand de Saint-Gilles, fils des précédents, rendit aveu pour la seigneurie de Saint-Gilles en 1464, et épousa : 1° Marguerite de Coëtlogon, 2° Catherine de l'Hôpital ; celle-ci vivait encore quand il mourut, vers 1492. Cette année-là, en effet, sa succession fut recueillie par sa fille, Anne de Saint-Gilles, qui avait épousé, par contrat du 22 mai 1475, Guillaume Le Lionnays, seigneur du Ponthay en Plouer (Archives du château de la Magnane). Guillaume Le Lionnays et sa femme firent aveu au duc en 1492 pour leur seigneurie de Saint-Gilles, mais Anne de Saint-Gilles étant morte dès avril 1498, cette seigneurie échut à sa fille, Mathurine Le Lionnays, qui, femme de François de Saint-Amadour, seigneur de Tizé, rendit aveu- pour Saint-Gilles en 1501 (Archives de Loire-Inférieure). Ce fut encore la fille de ces derniers seigneurs, Anne de Saint-Amadour, mariée le 5 avril 1513 avec François de Malestroit, seigneur de Keraer, qui hérita de la seigneurie de Saint-Gilles. Elle en fit aveu au roi en 1519. Devenue veuve en 1529, elle se remaria avec Geffroy Bouan, avec qui elle rendit de nouveau aveu pour Saint-Gilles en 1541 (Archives d'Ille-et-Vilaine, E. 623). De son premier mariage Anne de Saint-Amadour avait un fils, Claude de Malestroit, seigneur de Keraer, et une fille, Jeanne de Malestroit, mariée en 1542 à François de Montbourcher, seigneur du Bordage. Lorsqu'en mai 1563 mourut la dame de Saint-Gilles, son petit-fils René de Malestroit, seigneur de Keraer, représentant son propre père Claude, alors décédé, donna en partage la châtellenie de Saint-Gilles à son cousin René de Montbourcher, encore sous la tutelle de son père et représentant sa mère, Jeanne de Malestroit, également décédée (Archives d'Ille-et-Vilaine, E. 623). René de Montbourcher, sire du Bordage, devint donc seigneur de Saint-Gilles, terre pour laquelle il fit aveu au roi en 1565 et 1573. Il la laissa en mourant, le 23 janvier 1593, à son fils, autre René de Montbourcher, seigneur du Bordage. Ce dernier la vendit à réméré, en 1598, à François Bonnier et Julienne Busnel, seigneur et dame de la Gaudinaye, mais ne tarda pas à la racheter, car il en rendit encore aveu en 1604. Après la mort de René de Montbourcher, décédé en 1647, son fils aîné donna la terre seigneuriale de Saint-Gilles, par indivis, à ses quatre soeurs, les dames de Mesneuf, de Craville et de Montgommery, et Débora de Montbourcher. Mais pour ne pas diviser la châtellenie, les trois dernières cédèrent en 1650 à la première, moyennant finances, tous leurs droits sur Saint-Gilles (Archives d'Ille-et-Vilaine, E 622 et 623). C'est ainsi qu'Henriette de Montbourcher, femme de Paul du Bouays, seigneur de Mesneuf, demeura seule propriétaire de la châtellenie et vint avec son mari habiter le château de Saint-Gilles. Mais huit ans plus tard, ils étaient morts l'un et l'autre, et le tuteur de leurs enfants mineurs rendit aveu au roi en leur nom, le 12 avril 1658, pour la terre de Saint-Gilles (Archives d'Ille-et-Vilaine, fonds de Laillé). L'aîné de ces enfants, René du Bouays, qualifié comte de Saint-Gilles, épousa : 1° en 1674, Elisabeth de l'Isle du Gast, 2° Henriette de la Chapelle, décédée le 11 février 1685. Il fit en 1679 sa déclaration au roi de la seigneurie de Saint-Gilles, mais le 12 juillet 1689 il vendit cette châtellenie à Pierre Beschart et Anne de Robien, seigneur et dame du Coudray en Langouët, pour 80 000 livres (Archives d'Ille-et-Vilaine, E. 623). Le nouveau seigneur de Saint-Gilles mourut à Rennes le 1er mai 1708, laissant deux enfants : André Beschart, seigneur de Saint-Gilles, et Anne Beschart, femme de Louis-Hyacinthe de Visdelou, seigneur de la Villethéart. Or, dès 1710,. André Beschart était mort, et en 1713 sa soeur le suivit dans la tombe. Ce fut le fils de cette dernière, Pierre de Visdelou, comte de la Villethéart, qui hérita de la seigneurie de Saint-Gilles, pour laquelle il rendit aveu au roi en 1734. Il mourut le 12 septembre 1754, laissant veuve Arthuze du Boisbaudry, qui, au nom de ses enfants mineurs, fournit l'année suivante au roi le minu de la terre de Saint-Gilles (Archives de Loire-Inférieure). L'aîné de ces enfants, François de Visdelou, comte de la Villethéart, épousa le 3 février 1766 Prudence de Rosnyvinen, fille du marquis de Piré. Toutefois, le 26 janvier 1767, les jeunes époux, qui habitaient en Erquy le château de Bienassis, vendirent 147 000 livres la châtellenie de Saint-Gilles (Archives d'Ille-et-Vilaine, E. 57). L'acquéreur fut Jean-Polycarpe marquis de Saint-Gilles, seigneur de Romillé, qui rentrait ainsi en possession de la terre dont il portait le nom et qui depuis trois siècles n'appartenait plus à sa famille. Le marquis de Saint-Gilles fit hommage au roi le 9 décembre 1783 (Archives de Loire-Inférieure, B. 1062) et il avait épousé Charlotte Magon de la Lande. Il émigra et mourut à Mons le 21 mai 1792. Sa terre de Saint-Gilles fut vendue nationalement le 12 septembre 1796 (Archives d'Ille-et-Vilaine, 1Q. 30). La seigneurie de Saint-Gilles était considérée comme châtellenie, et au XVème siècle ses possesseurs étaient appelés aux Etats de Bretagne à siéger parmi les bannerets. Elle relevait en partie du roi sous son domaine de Rennes, à devoir de simple rachat sans aucune rente, — en partie du comté de Montfort, dont elle fut peut-être distraite à l'origine, à devoir d'obéissance seulement. Au XVIIème siècle, le seigneur de Saint-Gilles augmenta l'importance de sa châtellenie en achetant du duc de la Trémoille, en 1642, le Grand fief de Saint-Gilles en Saint-Gilles et Clayes, puis du prieur de Saint-Gilles le fief du Bourg ou du Prieuré. Ces acquisitions le rendirent seigneur supérieur des églises de Saint-Gilles et de Clayes, et fondateur sans conteste de la paroisse de Saint-Gilles. Les fiefs de la châtellenie de Saint-Gilles, au nombre d'une douzaine, s'étendaient dans huit paroisses : Saint-Gilles, Clayes, Pacé, Mordelles, Breteil, Pleumeleuc, l'Hermitage et Cintré. Ses mouvances nobles étaient nombreuses et relevaient de Saint-Gilles les seigneuries de Clayes, du Breil-Hay, de Cacé, de Cohan, de la Riollaye, de Launay-Sinant, de la Touche-Parthenay, du Ménéhil, etc. (Archives d'Ille-et-Vilaine, E. 638). Par lettres patentes datées de juillet 1631, Louis XIII avait accordé à René de Montbourcher, seigneur de Saint-Gilles, le droit de tenir au bourg de ce nom un marché tous les lundis et deux foires par an, le 1er septembre, fête de saint Gilles, et le 2 novembre (Archives du Parlement de Bretagne). La haute justice de la châtellenie s'exerçait en son auditoire au bourg de Saint-Gilles : là aussi se trouvaient les halles, la prison et le poteau auquel étaient attachés les ceps et collier pour punir les malfaiteurs. Mais une particularité distinguait cette juridiction : on n'y connaissait point de fourches patibulaires en bois ou en pierres, le gibet ordinaire était remplacé à Saint-Gilles par un gros chêne planté au milieu du Champ de la Justice, et « à cet arbre vif » étaient pendus les coupables. En 1656 « le procureur de ladite juridiction déclara qu'il a fait lui-même faire exécution de criminels audit chesne, qui communément s'appelle la Justice Verte ». (Prise de possession de la seigneurie de Saint-Gilles). Le domaine proche de la châtellenie se composait de ce qui suit : le château de Saint-Gilles avec ses douves, ses pavillons et ses deux tours, et une chapelle à l'intérieur fondée de messes par Pierre Beschart ; — le colombier, la retenue, les bois et rabines, etc ; — les métairies de la Porte et du Ménéhil (celle-ci en Breteil) ; — l'étang et le moulin du Moulinet en Saint-Gilles ; — l'étang et les deux moulins de la Motte en Breteil ; — l'étang de la Vallée en Saint-Gondran ; — des dîmes de vin, blé et filasse en Saint-Gilles, etc. Toute la seigneurie fut, en 1645, affermée 3 000 livres tournois (Archives d'Ille-et-Vilaine, E. 625). Présentement, le vieux château de Saint-Gilles est en partie détruit et ce qu'il en reste est insignifiant ; une habitation moderne a été construite un peu plus bas, au milieu d'un joli parc. Au pied du perron de cette nouvelle maison est une pierre tombale des sires de Saint-Gilles, provenant d'un ancien enfeu et présentant encore leur écusson semé de fleurs de lys, accosté d'une épée. Les mêmes armoiries sont aussi sculptées en bannière au-dessus d'une belle porte de l'église paroissiale remontant au XVème siècle. La terre de Saint-Gilles appartient aujourd'hui à M. Arnault de Guényveau, avocat général à la Cour de Rennes.

 

La montre des gentilshommes de l'évêché de Rennes, de 1541, mentionne à Sainct Gilles les nobles suivants :
" Robert Henry seigneur du Vaurouil se présente monté et armé en estat d'archer bien monté et armé avecques ung homme de cheval bien monté qui porte son armet. Et a déclaré son revenu noble valloir par an neuff vigns livres tournoys de rente. Et a faict le serment.

Maistre Nicolas du Pin remonstre pour le seigneur de Cacé que ledict seigneur de Cacé est des ordonnances de la compaignye de monseigneur le gouverneur.
Et ont Mres Estienne Becdelièvre, Guillaume de Porcon et Jehan du Pin vériffié par serment ledict de Cacé estre des ordonnances de la bande dudict seigneur gouverneur. Il aura acte de sa remonstrance.

Guillaume de Belleville se présente bien monté et armé en estat d'archer pour il et Me Allain de Belleville son frère. Et déclare tenir environ soixante livres il et sondict frère. Et requiert adjoinct du seigneur de Cohan [Note : Cohan, en Saint-Gilles, appartenait alors à la famille de Saint-Pern], du seigneur de La Bonnemaye [Note : Manoir de la Bonnemais, en Cintré. Le seigneur en était alors Guillaume du Plessis] et les myneurs de la Garouaye [Note : La Garouaye, alias la Garrouraye, en Clayes (cf. BANEAT, op. cit., I, 421 et OGÉE, op. cit., I, 182, 1ère col.). La Garouaye était à Pierre Bruslon au début du XVIème siècle (dernière référence précédente)]. Et a faict le serment.

Jehan Rouxel La Broce se présente monté et armé en estat d'archer pour il, Pierre Millon et Bonnabes de Places ses adjoinctz. Et déclare son revenu noble valloir quinze livres, et que ledict Millon tient seix livres de rente, et ledict Bonnahes de Places aultres seix livres de rente. Et demande pour adjoinct le seigneur du [V...] et Jehan de La Perrière de Sainct Gilles qui tient cent soulz. Et a faict le serment.

Estienne de La Fontayne se présente en robe, qui remonstre Joachim de Keradreux seigneur de Breil Hay estre mallade gisant au lyt et que sans dangier de sa personne il ne sçauroit bonnement soy comparoir es présentes monstres. Et ainsin l'a celuy de La Fontaine dit et attesté par serment. Et davantaige pour en informer a produict à tesmoigns Allain Huguet peletier, Jehan Horville, lesqueulx l'ont par serment ainsi que ledict de La Fontaine raporté. Et actendu ladicte information a celuy de La Fontayne insisté ledict de Kerardreux estre excusé. Sur quoy le procureur de Monseigneur ouy, a esté ordonné que sera délivré acte audict de Kerardreux de l'esplect cy dessur. Et a ledict de La Fontaine déclaré la richesse noble dudict de Kerardreux valloir environ deux cens quatre vigns dix livres par an. " (B. de Pleguen, E. Becdelièvre, et G. Sèvegrand).

(à compléter)

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