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LE PRIEURE DE NOTRE-DAME DE LESNEVEN |
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A lire certain passage de la vie de Saint-Goulven par Albert le Grand, on ne peut s'empêcher de songer pour le sanctuaire de Notre-Dame de Lesneven, à une antiquité fort reculée. Il y est dit, en effet, « qu'une des cloches du Saint fut portée à Lesneven, et mise au trésor de Notre-Dame ». Si la chose se fit du vivant du bienheureux, nous nous trouvons par là remonter au VIIème et VIème siècle, et nous devrions reconnaître, dès au moins cette époque, l'existence de « la Métropole de Marie en Léon ».
En confirmation de cette croyance, une pièce de procédure du 23 Mars 1637 (Cfr. Archives de Saint-Michel de Lesneven. Procès Gourchant) déclare que ladite église est « l'un des plus anciens temples de Bretagne », et même « du royaume », ajoutera à son tour le sénéchal René de Poulpry, en 1663 (De Kerdanet : Vie des Saints, p. 507).
1111. — Le Duc Alain Fergent fonde l'église de Notre-Dame [Note : C'est-à-dire y fait fondation. Alain Fergent ou le Moindre (D'Argentré : Histoire de Bretagne, livre IV, chap. XLVI)].
1191. — Guiomar, vicomte de Léon, donne au prieuré de Loc-Maria, près de Quimper, la maison qu'il avait bâtie pour les religieuses de Lesneven, sur le fond et dans la chapelle fondée par ses prédécesseurs ; donation faite en cette manière que les religieuses de Lesneven paieront chaque année à celles de Quimper, 10 sous, à la Nativité de la bienheureuse Vierge Marie.
Fait en présence de Guillaume, prieur, et de J …, prieure (Dom Anger : Le Cartulaire de Saint-Sulpice).
De cette donation bénéficiera en définitive l'abbaye de Saint-Sulpice, près de Rennes, puisque, dès 1120, le prieuré de Loc-Maria avait été concédé à la dite abbaye, par Conan III, le Gros.
Janvier 1207. — Jean, évêque de Léon, concède, avec l'assentiment de son Chapitre, à Guiomar de Léon, les églises de Lesneven, auxquelles le dit Guiomar accorde : les décimes de Lesneven ; le four de la ville ; un fagot par jour, des bois avoisinants ; et deux tiers des décimes des fèves, pois et lin de Plou-Sezny et de Plou-Eneor ; le tiers de ceux de Ploudiner, plus une métairie du dit Ploudiner, qu'on nomme en breton : Lesnelai (Lannilis) [Note : Ce nom de « Ploudiner » pour Lannilis ne disparaît des titres qu'au commencement du XVème siècle. Ploudiner fut peut-être détruit par les Anglais lorsqu'ils ravagèrent le Léon, en 1404. En effet, dans un compte du temporel de l'évêché de Léon pour 1405 et 1406, le receveur mentionne en Ploudiner, plusieurs « hostels ars » (brûlés) par les Anglais. Dom Le Duc : Histoire de Sainte-Croix, p. 61], à condition que de ces églises soit fournie à Godefroy, chanoine de Léon, une pension viagère de 6 livres, et à sa mort un tribut annuel de cent sous pour le luminaire de l'église de Léon, à la Nativité de la Sainte Vierge (Dom Anger : Cartulaire).
Septembre 1216. — Acte de donation, sous forme de pure aumône, par les Duc et Duchesse de Bretagne, au couvent Saint-Sulpice, de l'église Notre-Dame, ainsi que d'une métairie près de Lesneven [Note : Cette métairie ducale était située près de Belair (Kerdanet, Histoire de Lesneven)], et du four de la dite ville, avec cette disposition que l'excédent des revenus non nécessaire à ceux qui feront le service de l'église, sera destiné à fournir le pain quadragésimal aux Religieuses (Archives municipales de Lesneven).
Cette même année, sur la prière du duc de Bretagne, Pierre de Dreux, et de sa femme Alix, à qui il appartenait désormais de disposer de Notre-Dame, l'évêque de Léon, Jean, concède que, à la démission d'Eudon de Chidillac, alors recteur, cette église soit donnée au couvent de Saint-Sulpice (dont Ameline d'Ecosse était abbesse), sous la réserve des droits épiscopaux, et moyennant la redevance annuelle à l'église de Léon.
Fait en la forêt de Lesneven (Archives municipales de Lesneven).
1233. — L'évêque de Léon, Derrien, confirme la cession ainsi faite en 1216, par son prédécesseur Jean.
A Lesneven, le lundi après la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie (Archives municipales de Lesneven).
16 Mai 1252. — L'Official de Rennes atteste avoir vu les précédentes lettres (Dom Anger : Cartulaire).
12 Juin 1255. — Le vendredi avant la Saint-Jean, en présence de l'évêque de Léon, G... (Guy ?), Daniel, prêtre de ce diocèse et prieur de Notre-Dame, donne à Hamon, chapelain du prieuré, la moitié des offrandes, le tiers des dîmes et prémices appartenant à l'église Saint-Michel, avec 10 sols de rente annuelle, payables à l'Assomption ; lesquelles offrandes, dîmes, prémices et rentes, feront retour au prieuré, à la mort du dit Hamon. A Saint-Paul, les dits jour et an [Note : Dom Anger : Cartulaire. 1276. — Signalons, simplement pour mémoire et sans la prendre autrement en considération, une note d'un manuscrit qu'aurait laissé (vers 1846) un érudit nommé Cariou. Cariou écrit que « Jean IV posa la première pierre du Folgoat, en 1365, et à cette occasion, ajouta de nouveaux bénéfices à l'église Notre-Dame de Lesneven, déjà érigée en collégiale depuis 1276, par le duc Jean I »] (Archives de l'Evêché).
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