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NOTICE SUR NOTRE-DAME DU MUR

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Notre-Dame du Mur, patronne de Morlaix.

Introduction.

M. de Kerdanet, dans son édition de la Vie des Saints de Bretagne, parle ainsi, en note, de Notre-Dame du Mur (Kerdanet. Vie des Saints de Bretagne, page 501) : « Par la plus étrange distraction, le P. Cyrille (Le Pennec), à l'article de Morlaix, a totalement oublié la Sainte-Chapelle de N.-D. Du Mur ; nous essaierons de suppléer à son omission par la note suivante ... ».

Ce qu'il y a de plus étrange, n'est pas la distraction du P. Cyrille, mais bien celle de M. de Kerdanet. Le P. Cyrille, à l'endroit cité, fait la description des chapelles de la Sainte-Vierge au diocèse de Léon, mais Notre-Dame du Mur n'a jamais fait partie de ce diocèse. Elle était située de l'autre côté du Keffleut, rivière qui faisait la séparation entre les diocèses de Léon et de Tréguier.

Quoi qu'il en soit, cette distraction nous vaut l'intéressante notice qui suit, qui servira de préambule à notre travail sur Notre-Dame du Mur.

« L'origine de la dévotion à la Sainte-Vierge a été la même dans tous les pays. Les secours infinis obtenus par la puissante intercession de Marie ont engagé les peuples à lui bâtir des temples, mais ce sont surtout les habitants des provinces maritimes qui, dès les temps les plus anciens, ont élevé des monuments à Celle qui est nommée l'Etoile de la Mer, et qui est invoquée par les matelots au milieu des tempêtes. Morlaix, comme toutes les villes de Bretagne, possédait avant la Révolution une belle église dédiée au culte de la Sainte-Vierge sous le nom de Notre-Dame du Mur, appelée ainsi parce qu'elle était placée sur le mur qui défendait la ville du côté du couchant, au bas de la montagne sur laquelle était autrefois la citadelle, comme si l'on avait voulu réunir en un seul lieu les forces du Ciel et celles des hommes pour protéger la Cité.

Ce fut en l'an 1295, le jour de l'Assomption, du temps de saint Yves de Kermartin, surnommé l'Avocat des Pauvres, que Jean II, duc de Bretagne, fonda l'église de Notre-Dame du Mur. Alain de Bruc, évêque du diocèse de Tréguier, d'où dépendait la ville murée de Morlaix, les évêques de Rennes, Nantes, Dol et Léon, assistèrent le duc dans cette cérémonie. Huit chapelains furent nommés pour desservir la nouvelle église, dans laquelle, on transféra la confrérie de la Trinité, qui se desservait auparavant dans l'église priorale et paroissiale de Saint-Matthieu.

Environ 70 ans après la fondation de N.-D. Du Mur, on commença le magnifique portail qui décorait cette église ; le jour de l'Assomption fut encore choisi pour la cérémonie de la pose de la première pierre. Le frère Even du Rumen [Note : Albert Le Grand, au Catalogue des Evêques Tréguier, l'appelle frère Even Begaignon de la maison Du Rumen-Begaignon en la paroisse de Plestin] de l'ordre de Saint-Dominique, évêque de Tréguier, officia assisté de plusieurs princes, barons et seigneurs.

Dans l'année 1468, l'église de Notre-Dame du Mur fut érigée en collégiale. L'évêque de Tréguier, Christophe Du Châtel, en fit la dédicace avec une grande solennité.

Le chapitre était composé d'un prévôt et de 8 chanoines. La reine Anne, duchesse de Bretagne, ratifia la fondation le 8 octobre 1505. Ces chanoines portaient l'aumusse.

Outre la confrérie de la Trinité, N.-D. du Mur possédait encore la confrérie de la Chandeleur, fondée par le pape Alexandre VI, à la demande de la noblesse du pays et du prévôt de la collégiale de Guicaznou.

Les miracles opérés par Marie invoquée sous le nom de N.-D. du Mur, étaient représentés dans de nombreux tableaux qui ornaient son église. Ici, c'était un sacriste qui, tombé de la tour du Mur, sur le bord du fossé de la rivière du Keffleut, avait été préservé de tout mal, par la protection de la Sainte-Vierge. Là, c'était un navire battu par les flots et poussé vers de noirs rochers ; il allait périr, N.-D. Du Mur apparaissait au-dessus de la mer, prêtant aux mariniers son appui et les sauvant d'un naufrage certain. Ailleurs, on voyait un fils mourant présenté à la mère du Sauveur par une mère désolée qui obtenait pour récompense de sa foi la guérison de son enfant. Nous ne pourrions décrire tous les secours et merveilleuses guérisons retracées dans ces pieux tableaux. Il y avait aussi, comme dans toutes les églises et chapelles des côtes de la mer, de petits bâtiments suspendus aux voûtes, présents offerts à N.-D. Du Mur par la dévotion de nos marins, en reconnaissance de sa puissante protection dans les périls.

Pendant la Révolution l'église du Mur fut dévastée ; on en fit un Temple de la Raison et on y célébra le décadi. Elle fut enfin vendue et démolie. La tour seule fut conservée. C'était un monument fort remarquable, construit en pierres de granit. Sa prodigieuse hauteur, sa légèreté, le goût exquis avec lequel elle était découpée à jour, le fini de l'ouvrage, faisaient l'admiration générale. Rien n'était gracieux comme l'effet qu'elle produisait vue du bas du port, dans l'alignement duquel elle se trouvait, comme pour bénir les vaisseaux. Privée de l'appui des murs de l'église, et minée dans ses fondements découverts par les pluies, elle ne tarda point à s'écrouler.

Ce fut le vendredi 28 mars 1806, à une heure et huit minutes après-midi, que la chute eut lieu. Un léger mouvement d'oscillation de la pointe de la flèche annonça la catastrophe. Quelques personnes furent ensevelies sous les décombres, mais le nombre en aurait été bien plus grand si la tour ne s'était pas affaissée sur elle-même, ce qui fut regardé comme une nouvelle preuve de la protection de Marie sur cette bonne ville.

Il y avait dans l'église du Mur une statue de Notre-Dame, consacrée par les prières et les vœux des générations morlaisiennes. Soustraite à la profanation par des personne, pieuses pendant la tourmente révolutionnaire elle fut placée sur un des autels latéraux de la nouvelle église paroissiale de Saint-Matthieu. Elle y est restée jusqu'à l'érection de la chapelle élégante qui lui sert maintenant de sanctuaire ».

Ainsi écrivait M. de Kerdanet en 1837. Nous ne ferons guère que développer cette notice, en étudiant successivement :

I. — La Statue ;

Ville de Morlaix (Notre-Dame du Mur) - Bretagne Voir La statue de Notre-Dame du Mur à Morlaix.


II. — La Collégiale ;

Ville de Morlaix (Notre-Dame du Mur) - Bretagne Voir L'ancienne Collégiale de Notre-Dame du Mur à Morlaix.


III. — La nouvelle Chapelle ;

Ville de Morlaix (Notre-Dame du Mur) - Bretagne Voir La nouvelle chapelle de Notre-Dame du Mur à Morlaix.

 

IV. — La Dévotion à Notre-Dame du Mur.

Ville de Morlaix (Notre-Dame du Mur) - Bretagne Voir Dévotion et cantiques en l'honneur de Notre-Dame du Mur à Morlaix.

 

(abbé L. Stéphan).

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