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ABBAYE DE SOLESMES

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L'abbaye de Solesmes s'élève en bordure du bourg du même nom, sur la rive gauche de la Sarthe, à trois kilomètres à peine de Sablé, à quarante kilomètres du Mans, dans un site remarquable par l'harmonie de ses proportions et auquel les courbes gracieuses de la rivière et ses bords verdoyants donnent un grand charme et un caractère très reposant.

Solesmes : abbaye de Solesmes

Abbaye de Solesmes

Le monastère se compose de trois parties principales : l'église, l'ancien prieuré et l'abbaye nouvelle ; il a été souvent décrit. Voici l'abbaye, vue par des yeux d'artiste : « Si vous allez à Solesmes, écrit M. Camille Bellaigue, tâchez d'y arriver par un beau soir d'été. Sans attendre la station de Sablé, quittez le chemin de fer un peu plus bas, à Juigné. De là, descendez la Sarthe aux eaux traînantes et comme pensives. Bientôt vous serez en face de l'abbaye ; elle vous apparaîtra sur l'autre bord, forte de toute sa masse, et debout de toute sa hauteur. Je ne saurais définir le style de cette architecture : cela rappelle à la fois le mont Saint-Michel, le couvent d'Assise et le palais des papes d'Avignon. Au-dessus de la rivière, trop étroite pour la refléter tout entière, l'abbaye s'élève à pic, dans le roc même et sur le roc : des contreforts gigantesques, des murs de cent vingt pieds, taillés en bosse dans un granit bleuâtre, des donjons coiffés d'ardoises, toute la silhouette énorme, presque barbare, d'une forteresse sacrée et d'un burg religieux. Les hautes parois sont percées d'ouvertures irrégulières, inégales : baies, fenêtres, lucarnes, tantôt simples et tantôt géminées... Au dedans l'aspect reste celui d'un château fort autant que d'un monastère. Tantôt ce sont des salles immenses : un réfectoire comme pour des héros d'Homère ou des chevaliers du moyen âge ; tantôt de mystérieuses retraites : des cellules, des escaliers tournants, des paliers inégaux, des plans ou des perspectives qui se croisent et semblent se contrarier ».

Du côté de l'ancien prieuré le spectacle change : « C'est un vaste pavillon du siècle dernier. Du perron qui le précède, on n'aperçoit plus rien de sévère ni de rude. Dans le ciel et sur la terre, sur les prairies, les bois et les eaux, une douceur charmante, la douceur angevine, est répandue. Sur la colline aplanie en terrasse, un parterre à la française allonge ses pelouses rectangulaires, légément creusées en dedans, et qui forment comme quatre grands bassins de gazon, que les plus admirables fleurs, des oeillets et surtout des roses, entourent d'un rebord éclatant. Si loin que la vue s'étende, aucune clôture ne l'arrête. Le parc semble ne pas finir ; il se perd insensiblement dans les champs d'avoine et de coquelicots, dans les taillis que dominent de sveltes peupliers, dans les landes tachées de sable jaune, dans les lointains bleuâtres où le château de Sablé dresse, comme sur un socle de velours, sa façade presque royale. L'équilibre de ce paysage en fait la suprême beauté. La plénitude et le vide, l'ombre et la lumière s'y répondent. A gauche, ce sont les dépendances actuelles de l'abbaye : la bibliothèque, le réfectoire, d'où s'échappe, dans le silence des repas, la voix monotone du lecteur ; c'est une allée de vieux tilleuls, impénétrables au soleil. Çà et là, d'humbles logettes de moines, quelques-unes en forme de petites chapelles, paraissent entre les massifs ; une statue de la Vierge est debout à même la terre, parmi les giroflées et les liserons. A droite, au contraire, c'est la campagne ouverte et le grand ciel clair, c'est le vallon, c'est la rivière lente et qui s'éloigne à regret de la colossale abbaye, après avoir effleuré de sa douceur qui s'écoule cette force qui demeure ».

L'église est elle aussi un monument remarquable, étroite et massive en sa partie la plus ancienne, elle s'illumine, au transept, de la vision des merveilleux « Saints de Solesmes », puis s'élance, à l'entrée du nouveau choeur des moines, légère, hardie, et cependant austère encore, dans son éclatante blancheur. Que de pèlerins, d'artistes, d'écrivains, de savants se sont agenouillés devant la petite grille de ce choeur. On peut dire que le monde entier a passé là pour goûter la louange divine et s'initier aux secrets de la mélodie liturgique.

La présente Notice vise à mettre à jour l'histoire de l'abbaye dans ses grandes lignes. Est-il besoin de dire qu'elle doit beaucoup à l'ouvrage capital du R. Père Dom Delatte sur Dom Guéranger? L'auteur doit aussi exprimer sa reconnaissance envers le R. Père Dom Heurtebize, qui s'est dessaisi en sa faveur d'une grande quantité de notes extrêmement intéressantes et précises (Dom Henri Quentin).  

Abbaye de Solesmes

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