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LANDERNEAU

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La commune de Landerneau (bzh.gif (80 octets) Landerne) est chef lieu de canton. Landerneau dépend de l'arrondissement de Brest, du département du Finistère (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LANDERNEAU

Landerneau (Lan-Ternoc) vient du breton « lann » (ermitage) et de saint Terneau ou saint Ternoc ou saint Ernoc qui, vers 650, y établit un ermitage qui devient "Lann-Ternoc". Landerneau est établie de part et d'autre de l'Elorn, qui sépare le Léon de la Cornouaille.

Landerneau faisait autrefois partie d'une zone forestière du nom de La Forest-Landerneau qui englobait outre La Forest-Landerneau, Saint-Divy (sa trève), Saint-Houardon de Landerneau et Beuzit-Conogan (partagé aujourd'hui entre Landerneau et Saint-Thonan).

Ville de Landerneau (Bretagne).

Terneau ou Ternoc serait, selon la légende, Ténénan ou Tinidor, qui naquit en Grande-Bretagne dans la paroisse dite Vallis Aequorea. Le saint rejoint l'Armorique au début du VIIème siècle où il établit son ermitage (appelé Lan-Tinidor) sur la rive droite de l'Elorn, dans la paroisse de Plouédern. La ville de Landerneau lui doit son nom.

Eglise Saint-Houardon à Landerneau (Bretagne).

Origine légendaire : « Arnec ou Ernoc ou Ternoc était fils du roi saint Judicaël et de la reine Morone. Disciple de saint Judoc, son oncle, il vint en Léon, et se bâtit une petite cellule ainsi qu'un oratoire, qui s'appela depuis Land-Ernoc ou Landerneau [Note : Au pays de Galles, il y a une paroisse du nom de Landyrnocq (Ogée)]. Saint Arnec devint bientôt évêque du petit évêché d'Illy, dont Trégarantec était la capitale, évêché qu'il dut céder à son oncle, saint Guinien, comme le raconte la légende ; c'est cet évêché d'Illy qui fut l'origine de l'archidiaconé de Quéménétilly. Saint Arnec était honoré à Landerneau, sur la rive gauche de l'Elorn où fut construit le monastère des Récollets. Mais les habitants de Landerneau ont pris de bonne heure pour patron saint Houardon, qui aborda, dit la légende, au fond de l'anse formée dans la rade de Brest par la rivière de l'Elorn ; il venait de la Grande-Bretagne et aurait fait le voyage dans une auge de pierre, en breton " naw ", mauvaise traduction du mot navis ou nef, quoi qu'il en soit, un tableau de Yan Dargent, qui se voit dans l'église de Saint-Houardon, a consacré la légende en nous montrant le Saint assis dans une auge de pierre et fendant les flots sous l'impulsion de deux anges vigoureux. Avant la Révolution, la ville de Landerneau comprenait : dans le diocèse de Léon, la paroisse de Saint-Houardon et Saint-Julien [Note : dont l'église a été détruite en 1825], trève de Ploudiry ; dans le diocèse de Cornouaille, Saint-Thomas, prieuré cure dépendant de Daoulas ; ces trois agglomérations étaient régies par une administration civile unique ».

Un château y sera construit et deviendra par la suite le siège féodal de l’apanage des seigneurs de Léon. Un acte de donation faite à l'abbaye Saint Mathieu par Hervé de Léon en 1206 parle du "chastel de Landergneau". Landerneau est aussi mentionné en 1280 dans une lettre patente, qui relate une saisie de biens appartenant à Guillaume du Rusquec, écuyer à la Roche-Maurice.

La paroisse de Saint-Houardon (Claustrum S. Huardon au XIème siècle, et Houardeno en 1516) est d'origine monastique. Ce nom rappelle le souvenir de Sanctus Hoarzonus, évêque de Léon et successeur de saint Ténénan, qui aurait vécu au VIIème siècle et qui est mentionné dans le Bréviaire de Léon en 1516. Il mourut semble-t-il vers l'an 650.

La paroisse de Saint-Thomas (ecclesia S. Thomae de Landerneau en 1218), rappelle le souvenir de saint Thomas Becket, archevêque de Canterbury, assassiné en 1170 et a pour origine un prieuré-cure relevant de l'abbaye de Daoulas.

La paroisse de Beuzit-Conogan (noté Busitt au XIème siècle), d’origine monastique, fut supprimée à la Révolution et son territoire partagé en 1791 entre la paroisse de Saint-Thomas et celle de Saint-Houardon à Landerneau. Ce nom rappelle le souvenir du saint confesseur Conogan. On rencontre les appellations suivantes : Bozit (vers 1330), Beuzit Quennegan (en 1363) et Beuzit Guennegan (en 1461).

Un hôpital, fondé en 1336 par le vicomte de Léon, semble à l'origine de la trève de Saint-Julien dépendant aujourd'hui de la paroisse de Ploudiry (voir les Preuves Tome 1er de Dom Morice). Des actes du Saint-Siège du 2 août 1371 et du 2 août 1372 "accordent des indulgences à ceux qui contribueront à la réparation de l'hôpital Saint-Julien, en tête du pont de Landerneau fréquenté par un grand concours de pèlerins se rendant soit à Saint-Michel au mont Gargan, soit à Saint-Mathieu-de-Fine-Terre".

Landerneau (Bretagne) : ancienne place de ville.

Landerneau, capitale du Comté de Léon, est ravagé aux IXème et Xème siècles par les Normands. En 1294, sous le règne de Philippe IV le Bel, les Anglais ravagent Landerneau. Lorsque éclate la guerre de Succession de Bretagne, Galeran, sire de Landerneau, se range d'abord dans le clan de Montfort, avant de rejoindre, en 1342, le parti de Charles de Blois. Assiégée dès 1342, la ville est prise, reprise et mise à sac plusieurs fois durant les conflits. Hervé VII, comte de Léon, ne laisse qu'une fille Jeanne de Léon. En 1349, Jeanne de Léon épouse Jean, héritier de la vicomté de Rohan. En 1352, Jean devient vicomte sous le nom de Jean Ier de Rohan. En 1363, Hervé VIII de Léon meurt sans postérité, à l'abbaye de Prières. Sa soeur Jeanne hérite alors du Léon, de Landerneau et de son château, qui rentre ainsi dans la maison de Rohan. Le titre de Léon sera désormais porté par le fils aîné, héritier de la vicomté, puis du duché. Jeanne de Léon décède le 19 septembre 1372 et Jean Ier de Rohan épouse alors Jeanne de Navarre. En 1373, Du Guesclin profite du séjour du duc Jean IV de Bretagne en Angleterre pour placer, au nom du roi de France, une forte garnison française à Landerneau. La ville de Landerneau est assiégée en 1375 par le duc de Bretagne, Jean IV. La "Mémoire" du vicomte Jean II, daté de 1479, indique "Outre est-il qu'en ladicte seigneurie ledit Vicomte a toute haute, moienne et basse justice, pour faire punir tous delictz, fors faux monnoyeurs, et pour la grandeur d'icelle seigneurie y a cinq sièges et juridictions diverses, sçavoir... le siège et juridiction de Landerneau". Lors de son voyage en Bretagne, en 1505, Anne de Bretagne, passe à Landerneau pour se rendre au Folgoët. Landerneau devient, en grandissant, le chef-lieu de la vicomté de Léon, érigée en principauté par le roi Charles IX, l'an 1572, en faveur de Henri Ier de Rohan-Gié, vicomte de Rohan, frère de René, seigneur de Soubize, et ce dernier, auteur des ducs de Rohan-Chabot, qui possédèrent, jusqu'à la Révolution, la seigneurie de Landerneau. En 1592, Guy Eder de La Fontenelle s'empare par surprise de Landerneau qu'il s'empresse de piller. La Fontenelle y revient plusieurs autres fois durant les trois années suivantes.

Les paroisses de Saint-Houardon et Saint-Julien dépendaient autrefois de l'ancien évêché de Léon. La paroisse de Saint-Thomas, par contre, dépendait de l'ancien évêché de Cornouaille.

On rencontre les appellations suivantes : landergneau (en 1206), Landernau (en 1233), Landerniau (vers 1330) et Landerneau (à partir de 1467).

Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " Chronologie pour l'histoire et l'archéologie de Landerneau ". 

Landerneau (Bretagne) : Vieux château d'Anne de Bretagne.

Note 1 : liste des Recteurs et Vicaires de la paroisse de BEUZIT : - 1600-1624 : François Mao, qui donna à Albert-le-Grand, l'ancien légendaire manuscrit rapportant la vie de saint Conogan. - 1656 : Nicolas Edern. - 1673-1681 : René Le Guédès. - 1681-1705 : Yves Kerlan. - 1711 : Jean Lamour, curé, mort en 1711. - 1705-1734 : Pierre Guillou, vicaire, mort en 1734. - 1734-1744 : François-Nicolas de Lézervant. - 1744-17.. : François Guéguen. - 1748-1750 : Jean-François Fyot de la Briantaye. - 1750-1751 : Gilles Moncus. - 1751-1756 : Alain Le Guen, mort en 1756. - 1756-1790 : Jean-Louis Roussel. Le 3 Novembre 1791, la gendarmerie signifiait au Recteur que sa paroisse était supprimée et annexée à Landerneau (L. 16).

Note 2 : Liste non exhaustive des RECTEURS DE SAINT-H0UARDON, AVANT LA RÉVOLUTION : - En 1571-1579. Kermarec. - En 1579-1596. Quéré. - En 1610-1636. Guillaume de Kersaint-Gilly, maître ès arts de la confrérie de N.-D. de Lesneven ; mourut le 18 Juin 1636. - En 1636-1648. Olivier Monot. - En 1649-1652. J. Pinvidic. - En 1653-1686. Christophe Lisac. - En 1686-1688. Jean Bideau ; était recteur de Plounéventer ; mourut en 1688. - En 1690-1709. Mathieu Jollec. - En 1710-1746. Nicolas-Mathieu Bleinchart de Keréoc, licencié in utroque. - En 1746-1750. Jean-Marie de Kerguelen du Mendy. - En 1750-1754. Jean-François Fyot de la Brientay. - En 1754-1756. François-Louis Harpin de la Gautray. - En 1756-1768. Jean-René Goubin ; se démet. - En 1768-1770. Jean-Marie Prigent, de Lesneven. - En 1771-1781. J. Fyot de la Brientay. - En 1781-1791. Joseph-Marie de la Rue, né en 1732 (Archives du diocèse de Quimper et de Léon).

Note 3 : liste non exhaustive des PRIEURS-RECTEURS DE SAINT-THOMAS : - En 1487-1506. Yves Berroc'h, qui résigne. - En 1508. 18 Octobre. Frère Yves Le Normant, pourvu. - En 1510. 20 Octobre. Frère Guillaume de La Lande, pourvu. - En 1519. Jean du Larges, Abbé de Daoulas, présente à l'Ordinaire Frère François Le Deduier. - En 1524. 31 Décembre. Louis Le Louet, prieur de Bénodet, permute et devient prieur de Saint-Thomas ; mais ayant donné sa démission, est remplacé. - En 1525. 1er Septembre. Frère Guillaume de la Lande. - En 1533-1540. François Le Deduier. - En 1552. Frère Noël Morvan ; résigne. - En 1552-1560. Jean de Kerguiziau ; résigne le 8 Février. - En 1560-1585. Jean Le Guen, décédé en 1585. - En 1585-1590. Thomas Orvoen. - En 1591-1593. Alain Briant. - En 1593-1606. Rucart. - En 1617-1618. François Floch, docteur en théologie ; pourvu par l'Archevêque de Tours, sur le refus de l'Ordinaire de Cornouaille. - En 1618-1627. Le dit Floch cède ses droits au dit prieuré, en faveur d'Etienne Guiadeur. - En 1643-1652. François Brexel. - En 1652-1658. Jean Pinvidic ; présenté par l'Abbé de Daoulas Jacob-Maurice Le Tellier ; se démet en 1658. - En 1660. Mathieu Gilart. - En 1668. Pierre Le Loyec. - En 1668-1692. François Duval. - En 1692-1696. René Moucheron. - En 1696-1702. Marc Guyomar. - En 1704-1710. Henri de Penamen. - En 1710-1722. Jean-Corentin Frontault. - En 1723-1741. Jacques Mottays. - En 1741-1743. Jacques Vinoc (ou Vinard). - En 1744-1764. Jean Tréguier ; décédé en 1764. - En 1764-1767. Le Bris. - En 1768-1791. Bodénez (Archives du diocèse de Quimper et de Léon).

Note 4 : liste non exhaustive des CURÉS DE SAINT-JULIEN : - En 1619-1621. Jacques Le Kerhuel, curé. François Le Bris, sous-curé. - En 1623. Guyomarch, sous-curé. - En 1640-1647. François Kerjan, curé. - En 1651. Morgant. - En 1653. Macé, curé. - En 1656. Alain Goueznou, curé. - En 1658-1687. Kerhuel, curé. - En 1688-1702. Yves Cuziat. - En 1702-1720. Gabriel Nédélec. - En 1760. Julien-Joseph de la Fontaine Tréaudet. - En 1782-1791. Pillet, nommé curé, n'ayant que 23 ans 1/2 (Archives du diocèse de Quimper et de Léon).

Note 5 : liste non exhaustive des CURÉS DE LANDERNEAU, DEPUIS LE CONCORDAT : - En 1803-1807. François-Damien Jannou, né à Quimper, le 22 Octobre 1752. Recteur de Loperhet, avait pris part à l'élection de l'Evêque du Finistère, le 2 Novembre 1790, et si à cette occasion il avait prêté serment à la Constitution, il le refusa avec éclat lorsqu'il fut exigé de le prêter à la Constitution civile du Clergé, en Janvier 1791, et émigra en Angleterre. Nommé à la cure de Landerneau en Septembre 1803, il mourut le 10 Mars 1807. - En 1808-1833. Goulven Le Fur, né à Ploudaniel, le 4 Janvier 1748. S'embarqua pour l'Angleterre, à Roscoff, le 3 Novembre 1792. A son retour, il fut nommé curé de Landerneau, où il mourut le 14 Mars 1833. - En 1833-1848. Yves-Marie Puluhen, de Lambézellec. - En 1848-1855. Jean-Marie Kervoal, de Milizac. - En 1855-1864. François-Barthélemy Barbier, de Ploudalmézeau. - En 1864-1868. François-Louis Mathieu, de Saint-Martin de Morlaix. - En 1868-1880. Alphonse-Marie Serré, de Ploaré. - En 1880-1913. Joseph Fleury, du Huelgoat. - En 1913. Gabriel Corre, de Landivisiau, .... Liste non exhaustive des VICAIRES DE LANDERNEAU, DEPUIS LE CONCORDAT : - Tanguy Jacob. - En 1813. Olivier Kren. - En 1823. Alain-Marie Galliou. - En 1824. Sébastien Jartel. - En 1828. Joseph-Marie Thomas. - En 1828. Yves Quillien. - En 1829. François-Laurent Le Goff. - En 1831. Nicolas Queinnec. - En 1833. Pierre Le Bars. - En 1835. François-Marie Le Gall. - En 1836. Charles Kerivel. - En 1838. Etienne-Marie Dufren. - En 1845. Léonce Hugo. - En 1845. Pascal Quelennec. - En 1848. Isidore Chouffeur. - En 1849. Paul Michel. - En 1857. Aristide Chalandre. - En 1860. Antoine Léonard. - En 1861. Adrien Los. - En 1863. Jacques-Marie Mesguen. - En 1864. Yves Goasguen. - En 1864. Auguste Téphany. - En 1866. Louis Gargam. - En 1868. Jean-Marie Roudaut. - En 1870. Emile Livinec. - En 1872. Yves Le Coz. - En 1875. Jacques Quéméneur. - En 1878. Joseph-Louis Le Quéau. - En 1881. Vincent Pengam. - En 1884. Antoine Corbel. - En 1885. Laurent Azou. - En 1886. François-Marie Duval. - En 1889. Charles-Marie Pelliet. - En 1890. Gabriel Guillerm. - En 1891. Yves Lannuzel. - En 1892. Jean-Louis Gourlaouen. - En 1895. Joseph-Marie Kerbiriou. - En 1898. François Tromeur. - En 1907. Joseph-Louis Fleiter. - En 1907. Emile Vétel. - En 1908. Charles Creignou. - En 1908. Louis Guyard. - En 1912. François-Marie Mazéas, ... (Archives du diocèse de Quimper et de Léon).

Marché aux puces de Landerneau (Bretagne).

Note 6 : EXTRAITS DES REGISTRES PAROISSIAUX ET MUNICIPAUX : - En 1636, le 17 Novembre. — M. Monot, recteur de Saint-Houardou, signale la disparition de Dlle. Eléonore Le Mercier, enlevée à la suite d'une inondation de l'Elorn, qui ruina son magasin. Quelques jours après, son corps fut retrouvé dans la mer, et fut enseveli dans l'église des Cordeliers, sous la chaire du prédicateur. - En 1649. — « La congrégation des nobles bourgeois, manants et habitants de Landerneau, » suppliait le Père Maunoir d'accepter la somme de 200 livres tournois, pour avoir prêché le Carême à la paroisse de Saint-Thomas de Cantorbéry. - En 1648, le 21 Avril. — « M. Nicolas Le Borgne, prêtre habitué de cette église, fut trouvé assassiné, dans sa chambre, par Yvon Kiger, serrurier, comme on a présumé et ce que je crois être très véritable, quoique sa mort a été belle devant Dieu, ayant confessé et célébré deux jours précédents, et étant rendu chez lui par les personnes qu'il avait employées pour aller à Pont-Christ, qui déposent que jamais, ce jour, il n'avait été epris de vin, ains les avait entretenues de discours pieux ; quoique le dit Quiger ait été à Rennes pour cet assassinat, on ne peult avoir sur lui des preuves valables, et fut quitté. Dieu sait le tout, en un jour nous le saurons, cependant Requiescat in pace. Amen ». - En 1650, le 4 Mars. — « De la part. de M. Jan Le Gac, advocat en la Cour, a été remontré que, par sommation de ce jour, faite au sieur Syndic, il aurait obligé, pour le fait de sa charge, de notifier au dit Syndic de faire assemblée des dits habitants, pour subvenir à la subsistance et nourriture des RR. PP. prédicateurs, aux deux langues preschants de cette ville, sur ce que iceluy n'y voulait pas pourvoir, quoique les règlements l'y obligent, et même qu'il lui serait venu de connaissance que les dits prédicateurs, à faute de la dite nourriture, se voulaient retirer en leur maison, ce qui serait au préjudice du public, pour à quoi obvier, il supplie les habitants présents de délibérer. En l'endroit, le dit Sr. Syndic a déclaré n'avoir fonds entre mains et être en de grandes avances. Sur quoi les dits habitans sont d'avis que le Sr. Syndic mettra entre les mains du Sr. Crechadic remontrant, une somme de 200 livres, pour subvenir à la subsistence du R. P. prédicateur François (Guy Pelleau), sauf à déduire somme de 50 livres qu'il lui a ci-devant baillée ». Le prédicateur breton était le vicaire de La Boissière (de Beuzit). - En 1651, 14 Mai. — De la part d'écuyer Guillaume Kersauzon, sr. de Kerellec, a été remontré que, pendant l'Avent de 1649 et le Carême de l'année suivante, il aurait fourni une chambre, lit, bois et chandelle aux Révérends Pères Guy Pelleau et Le Borgne, carmes, qui auraient prêché le dit temps, tant en français qu'en breton, pourquoi lui est dû plus de six vingt livres. - En 1651, 27 Octobre. — A été remontré par noble homme Danyel Maerarty, qu'il avait eu permission et l'ordre d'enseigner la Philosophie en cette ville, et à cet effet, avoir prêté le serment requis, et que, par avis du prône du général de la dite paroisse, le reliquaire de l'église de Saint-Houardon lui aurait été désigné pour tenir son école. Sur le refus du Sr. Recteur d'y consentir, il aurait de rechef présenté requête à M. Le Grand, vicaire de Léon, qui a donné son consentement ; réclame, en conséquence, que le Recteur lui en donne la clef. - En 1657, le mardi 4 Septembre. — « Dlle. Catherine Rodelec, dame de Pratfeunteun, âgée de 17 ans, décéda par accident, et inopinément surprinse, jeune fille douée de beaucoup de mérites et accomplie, de beaucoup de vertus et perfections, laquelle fut inhumée le lendemain, en l'église de Saint-Julien, en la chapelle Saint-Joseph. Requiescat in pace ». - En 1687, le 13 Septembre. — Fondation, par le sr. Léon de Tréveret et sa compagne, d'une messe quotidienne non solennelle, le jour de saint Yves, en l'église de Saint-Houardon, avec un revenu de 120 livres. Les charges de cette fondation furent réduites en 1786. La famille était lors représentée par dame Jeanne-Antoine Moigno de Mezonet, veuve d'écuyer Jean-Alain-Léon de Tréveret, vivant sénéchal de Rennes. - En 1691, 7 Mai. — Arrêt du Parlement que les délibérations des paroissiens se fassent dans les sacristies ou dans un lieu décent, mais pas au cabaret. - L'an 1715, le 1er jour de Juillet, dans le presbytère de Saint-Thomas, fut tenue la conférence dans laquelle, après avoir imploré l'assistance du Saint-Esprit, le Sr. Prieur parla, pendant un quart d'heure, sur un point de piété. Ensuite, chacun a présenté son sentiment à M. le Prieur, qui les a lus l'un après l'autre, pendant une heure. Était absent le Sr. Potart, et le Sr. Prieur a dicté la matière de la conférence prochaine (Archives du diocèse de Quimper et de Léon).

La Languimanée à Landerneau (Bretagne).

Note 7 : Le vieux Landerneau. - LE PONT ET LE MOULIN : En 1510, Jean, vicomte de Rohan, fit bâtir un pont monumental pour faciliter les communications entre les deux rives de l'Elorn. Il devait être d'un effet imposant dans son aspect primitif, avec ses quatre ou cinq arches séparées par de fortes piles armées de puissants éperons pour résister au courant. Une seule construction s'y élevait, le moulin féodal, logis bas et trapu, tout en pierres de taille, ayant fenêtres à croisillons, chevronnières hérissées de crochets, contreforts d'angle, large porte ornée de moulures et d'une contrecourbe saillante à feuilles frisées. Sur la façade était encastrée une plaque en Kersanton portant, gravée en relief en beaux caractères gothique, cette inscription commémorative : Lan Mil Vcc X, Haut et Puissant Jehan vicomte de Rohan, comte de Porhoët, Seigneur de Léon, de la Garnache, de Beauvoir sur mer et de Bleing fist faire ces ponts et moulin au devis de M. Marc Sagret procureur et Jehan Le Guiryec, receveur de ceste ville. Le tout est encadré par une bordure composée d'un cordon de mâcles des Rohan et de la lettre A répétée cinq fois et surmontée de la couronne comtale, semblant indiquer la première lettre de la devise de la famille : A PLUS. Plus tard, d'autres maisons sont venues envahir les deux côtés du pont, lui donnant la physionomie d'une rue commerçante, mais lui enlevant son aspect de grandeur et de puissance, et formant rideau pour empêcher de voir d'un côté le port et de l'autre l'étang du moulin et son barrage. L'une de ces maisons, faisant suite au moulin, avec sa corniche à corbelets ou modillons, sa petite échauguette faisant saillie sur le pignon Sud, ses toitures en pavillon, donne encore à ce coin une note d'art et de pittoresque ; mais les autres constructions sont banales, et les dernière qui sont venues s'implanter du côté du quai de Léon sont du dernier prosaïsme et indignes d'une ville civilisée. Le vieux moulin, qui était si vénérable, a été démoli pour faire place à une bâtisse vulgaire. Heureusement qu'un architecte landernéen, M. Heuzé, ayant le culte de sa ville natale, en a fait un relevé très exact, plan, coupes et élévations. Cette excellente étude est exposée dans le cabinet du Maire, à l'hôtel de ville, et nous conserve ainsi la mémoire de ce précieux monument. La belle plaque portant l'inscription a été acquise par un des conseillers municipaux, M. Le Meur, entrepreneur de travaux publics, qui la conserve avec un soin jaloux. Si quelque jour le joli ossuaire de Saint-Thomas était remis en état et transformé en petit musée local, cette inscription historique y aurait sa place toute désignée, en compagnie d'autres souvenirs intéressants de la région. - VIEILLES RUES, VIEILLES MAISONS : Landerneau, comme toutes les autres villes, se modernise. Dans les artères principales, il reste désormais peu de témoins du vieux passé ; mais il suffit de pénétrer dans les rues et ruelles moins fréquentées, pour y trouver de vraies surprises. Un grand nombre de maisons y offrent des indices curieux d'une période d'art, où l'on tenait à avoir dans son habitation quelque chose de distingué, reflétant l'aisance, le confortable, la dignité personnelle. Cette note est donnée par des portes et des fenêtres moulurées, de baies à meneaux et croisillons, des lucarnes ornées, des gargouilles et marmousets venant égayer les façades. Parfois, l'oeil saisit tout un groupement de maisons formant un très heureux motif de tableau. Sur la place du marché, l'hôtel de Rohan donne à tout le quartier une physionomie à part, avec ses portes cintrées, sa tourelle ronde, son échauguette en encorbellement, ses corniches robustes, ses lucarnes Henri II. Du côté de Saint-Thomas, les vieilles constructions ont survécu encore plus nombreuses ; je ne veux pas donner d'indications spéciales ; ce serait trop chargé ; mais parcourez toutes les rues et places, fouillez dans tous les coins, regardez, examinez avec une curiosité méticuleuse, et vous serez tout surpris de faire tant de trouvailles inattendues (M. Peyron).

Note 8 : Landerneau est la patrie de l'abbé Legris Duval (1765-1819), prédicateur éloquent, et des barons de Roujoux (député à l'Assemblée législative en 1791). Landerneau n'est connue dans l'histoire que par " sa lune et ses cancans ".

Note 9 : La création des départements en 1790 est l’occasion d’une querelle entre Landerneau et Quimper, qui se disputent le choix du chef-lieu. C’est cette dernière qui est choisie mais le 30 juillet 1793, l’administration du Finistère à Quimper est supprimée, la ville payant son implication en faveur des Girondins. Une commission administrative s’installe alors à Landerneau, au couvent des Ursulines, jusqu’à la chute de Robespierre.

Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " Fixation à Landerneau, en 1789, du chef-lieu du département du Finistère ".

Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " Mémoire des électeurs du district de Brest sur la fixation définitive du chef-lieu du département du Finistère ".

Marché de Landerneau (Bretagne).

Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " Notice historique sur la ville de Landerneau ".

Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " Landerneau avant la Révolution ". 

Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " Landerneau sous la Monarchie Constitutionnelle ".

 Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " Landerneau : le curé constitutionnel Pillet ".

Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " La société des Amis de la Constitution à Landerneau ".

Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " Organisation du culte constitutionnel à Landerneau ".

Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " Pillet, le bref du Pape. Arrestation des prêtres et expulsion des Ursulines de Landerneau ".

Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " Les Assignats et Inventaires d'église à Landerneau ".

Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " Landerneau : un fléau de plus, la guerre ".

Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " Landerneau sous la 1ère République ".

Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " Landerneau et l'état-civil sous la 1ère République ".

Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " Landerneau : jugement et mort de Louis XVI ".

Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " Proclamation du gouvernement révolutionnaire, création d'un comité de surveillance et d'un club des Sans-Culottes à Landerneau ".

Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " Landerneau : organisation du gouvernement révolutionnaire ".

Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " Landerneau : essai de socialisme ".

Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " Landerneau : épuration administrative durant la Révolution ".

Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " Landerneau : la terreur durant la Révolution ".

Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " Landerneau sous la Révolution ".

Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " Landerneau sous le Directoire ".

 Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " Landerneau sous le Consulat ".

Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " Landerneau et le Concordat ".

Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " Landerneau sous le 1er Empire ".

Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " Landerneau sous la Restauration ".

Marché de Landerneau (Bretagne).

Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " Contraventions et Commissaire de police à Landerneau vers 1740 ".

Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " Incidents de procession paroissiale à Landerneau en 1748 et en 1760 ".

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PATRIMOINE de LANDERNEAU

l'église Saint-Houardon (XVIème siècle), réédifiée entre 1589 et 1604. Démolie en 1855 et reconstruite en 1858-1861 dans un autre quartier par l'architecte diocésain Joseph Bigot. On a conservé de l'ancien édifice : la tour, le porche et les gargouilles. L'édifice actuel comprend une nef de cinq travées avec bas-côtés, un transept et un choeur avec déambulatoire : il a été restauré en 1957. Le clocher possède trois galeries et deux chambres de cloches : à la hauteur de la troisième galerie le clocher devient octogonal ; il est surmonté d'un dôme couronné d'un lanternon : deux cloches sont datées de 1640. Le porche sud date de 1604. On y trouve un bénitier en kersanton du XVIème siècle au trumeau du porche. La chaire à prêcher date des XVIIème et XVIIIème siècles : au centre de la cuve se trouvent Notre-Seigneur prêchant et de chaque côté les évangélistes. La cuve des fonts baptismaux date de 1615 et porte l'inscription suivante "Qui croira et sera baptisé sera sauvé. Nobles gens Nicolas Haridon et Isabelle Forestier ont faict faire en leur volonté". Le "Christ en tombeau" (huile sur toile), oeuvre de Frédéric Jobbé-Duval, date de 1845. La "Fuite en Egypte", oeuvre de Sewrin-Bassompierre, date de 1863. Outre le tableau de saint Houardon qui date de 1859-1860, l'église possède de Yan D'Argent (ou Cudargent) neuf fresques qui sont peintes autour du choeur (1891-1893). L'église abrite les statues anciennes de saint Houardon (XVIIIème siècle), saint Jean, saint Mathieu, saint Jacques, saint Julien, saint Guénégan, saint François d'Assise, saint Antoine de Padoue, sainte Marguerite Marie en kersanton, une sainte femme au Tombeau, une Pietà (XVIIème siècle) et un crucifix du XVIIème siècle ;

Landerneau (Bretagne) : Plan de l'église Saint-Houardon en 1779.

 

Eglise Saint-Houardon de Landerneau (Bretagne). 

Voir   Landerneau " L'ancienne paroisse de Saint-Houardon ". 

l'église Saint-Thomas de Cantorbéry (XVIème siècle), restaurée en 1849. Il s'agit d'un ancien prieuré-cure de l'abbaye de Daoulas cité dès 1218 et transformé en temple décadaire en 1798 sur les plans de l'ingénieur Pierre Le Roux. L'architecte Jean Le Bescont et Yves Le Guiriec y ajoutent en 1668-1669 une chapelle au sud-est, et la sacristie attenante. L'édifice actuel comprend une nef avec bas-côtés de cinq travées avec clocher ouest encastré et grande chapelle et sacristie au sud de la dernière travée, chevet plat. Le clocher, à trois galeries et terminé en dôme, date de 1607-1630 (achevé le 9 mars 1630 sous la direction de Hervé Le Du) : le clocher-porche occidental, menaçant ruines, est déposé et remonté en 1849. La cloche date de 1726. La façade du clocher et le porche sont décorés de statues en kersanton. La chaire à prêcher, oeuvre de J. Cevaër, date du XVIIIème siècle. Les confessionnaux datent des XVIIème et XVIIIème siècles. Le bénitier à godrons date de 1701. Le retable du maître-autel, oeuvre de Pierre Fenestre (sculpteur de Quimper) date de 1711. Dans le retable du maître-autel sont sculptées en bas-reliefs deux scènes de la vie de saint Thomas de Cantorbéry. Une frise, qui représente une scène d'ivrognerie, est visible du côté nord, vers le bas de l'édifice. La statue en bois de la "Vierge Mère couchée" date du XVème siècle. L'église abrite les statues anciennes de saint Thomas de Cantorbery, saint Blaise (XVIIIème siècle), saint Nicolas, saint Yves (XVIIème siècle), Notre-Dame des Anges (XVIIIème siècle), sainte Anne (XVIème siècle), saint Sébastien, saint Charles, saint Joseph, sainte Barbe et un saint Ange gardien ;

Eglise Saint-Thomas de Landerneau (Bretagne).

   

Eglise Saint-Thomas de Landerneau (Bretagne) : l'ossuaire.

Voir   Landerneau " L'ancienne paroisse de Saint-Thomas ".

Voir   Landerneau " L'église Saint-Thomas de Landerneau ".

l'ancienne église Saint-Julien, aujourd'hui détruite. Commencée le 3 juin 1531, elle avait été terminée en 1532, puis érigée en trève de Ploudiry le 18 mai 1619. Elle a été rasée en 1823 ;

Landerneau (Bretagne) : église de Saint-Julien.

Voir   Landerneau " L'ancienne paroisse de Saint-Julien ".

l'ancienne église Saint-Conogan, aujourd'hui disparue. « Autrefois prieuré cure dépendant de Saint-Mathieu fin de terre, et maintenant annexé à Landerneau ; l'église est détruite, il n'en reste plus, au début du XXème siècle, que le clocher et quelques murs, dans l'enceinte desquels on a rétabli la tombe de Troïlus le Mondragon, sgr. de la Palue, mort en 1543 ; il y est représenté en cotte de mailles, avec les armes de Mondragon , la Palue, Treziguidy et leurs alliances » (Archives de l'Evêché). Il s'agissait de l'ancienne église paroissiale de Beuzit-Saint-Conogan, ancien prieuré-cure de l'abbaye Saint-Mathieu-de-Fineterre. Le prieuré est mentionné dans le Pouillé de Tours vers 1330. On trouve quelquefois l'appellation Busitt, Bosit, Beuxito (en 1467), Beuzec ou La Boissière. Elle a été placée initialement par son fondateur sous la protection de l'abbaye de Landévennec, puis par la volonté des vicomtes de Léon, sous la protection de celle de Saint-Mathieu (à partir du XIVème siècle). En effet, le Cartulaire de Landévennec (rédigé vers 1050), fait état dans l'acte XLI, intitulé "de la trève de Busitt et de ses limites", d'un accord passé entre Conogan et saint Guénolé par lequel le premier "commendavit semetipsum ei et omnia que habebat, scilicet totam illam possessiunculam quam a rege Hyliberto jamdudum prisco tempore sibi in dicumbitionem aeternam acceperat" ("Conogan se recommanda à Guénolé, lui-même et tout ce qu'il possédait, à savoir toute cette petite propriété qu'il avait reçue dans les temps anciens du roi Childebert en possession perpétuelle"). Ce prieuré possédait des dîmes sur l'île d'Ouessant. En 1742, son revenu était de 1100 livres. Son revenu aurait été encore, à la veille de la Révolution, de 1100 livres (la portion congrue due au recteur se montait à 700 livres, et celle du vicaire se montait à 350 livres). Elle renfermait jadis la tombe de Troïlus de Mondragon, sieur du Hallot (capitaine castillan venu là pour aider Anne de Bretagne en 1488 et qui épousa une de La Palue) : cette tombe se trouve aujourd'hui au Musée de Quimper. Seul subsiste le clocher de type léonard à double galerie (1591-XVIIème siècle). Sur le porche, on voit les armes en alliance d'Hervé Parcevaux, seigneur de Mezarnou et de la Grande Palue en 1590, et de son épouse Renée de Coëtlogon ;

Nota 1 : Ce prieuré cure, à la présentation de l'abbé de Saint-Mathieu de fine terre, a existé jusqu'à la Révolution. Au Concordat, son territoire a été partagé entre Saint-Thonan et Landerneau ; M. de Blois, annotant Ogée, dit que c'est dans cette dernière commune que se trouve encore le clocher de Beuzit, au pied duquel est le tombeau du Sgr de Mondragon, Sieur de la Palue. Les registres de cette paroisse de 1609 à 1791 sont déposés à la mairie de Landerneau. La première mention que nous trouvons de cette paroisse est au Cartulaire de Landévennec (p. 165). Voici la traduction de la pièce qui a pour titre : de tribu Live Buzitt cum suis terminis. « Cette charte fait connaître que St Conogan, confesseur, ayant eu avec St Guénolé un entretien spirituel touchant le salut de son âme, mit sous sa protection sa personne et tous ses biens, c'est-à-dire tout le petit domaine que depuis longtemps lui avait donné le roi Hylibert, avec tous les droits, dîmes et appartenances sur le fleuve Helorn et dont voici les limites : au midi le dit fleuve, au nord il s'étend jusqu'à un autre petit domaine appelé Langurdeluu inclusivement, à l'orient jusqu'au petit ruisseau Pené, en vue de l'enclos de St Houardon, et à l'occident jusqu'au ruisseau sur lequel les religieux bâtirent un moulin au sortir de leur enclos. Dans ce lieu même il fut convenu solennellement entre St Conogan et St Guénolé, qu'il y aurait à perpétuité une communauté de frères spirituels, et en aussi grand nombre que les circonstances de lieu et de temps le permettraient, mais vivant tous sous la direction et la règle des abbé et couvent de St Guénolé. En conséquence, St Conogan, le fidèle serviteur de Dieu, paracheva son monastère par des édifices claustraux, des ateliers et de bons retranchements sans laisser aucun droit onéreux peser sur son domaine dans tout son enclos ». Saint Conogan, Guenegan ou Guennuc naquit, nous dit Ogée, au manoir de la Palue, et devint Evêque de Quimper. Nous ignorons comment et à quelle époque Beuzit devint un prieuré dépendant de l'abbaye de Saint-Mathieu fin de terre plutôt que de l'abbaye de Landévennec, sous la protection de laquelle le monastère de Saint-Conogan avait été placé ; tout porte à croire que Beuzit a partagé la même destinée que la paroisse voisine, La Forêt, qui a toujours été un prieuré cure dépendant de Saint-Mathieu, et elles figurent toutes deux en cette qualité dans l'aveu de l'abbaye en 1686 (voir Le Vot, Abbaye de Saint-Mathieu, p. 55). Les Archives départementales conservent (G. 264) plusieurs comptes de Beuzit qui nous fournissent quelques détails intéressants. Un inventaire de 1680 mentionne parmi les reliques un chef et un bras de Mr St Conogan avec leurs étuis. Par le chef on doit entendre une portion notable du crâne, car le Cartulaire de Quimper porte également à son inventaire de 1273: « le chef de St Conogan dans une botte d'argent ». Ce même inventaire de 1680 nous révèle l'existence d'une chapelle au manoir de Kermalvezan, car on y marque comme appartenant à Beuzit « deux croix d'argent et trois calices dont un est avec le sieur vicaire pour le service de la chapelle de Kermalvezan ». Kermalvezan appartenait alors à Escuyer René de Kerménou (fascé d'or et d'azur de six pièces), qui, le 26 Septembre 1678, venait de faire une fondation de chapellenie dans l'église do Beuzit. En 1680, « payé à M. Pierre Tréguer, pour réparer la fontaine, 2 livres 10 sols ; pour faire la croix de pierre au-dessus de la fontaine et la quérir de la ville de Landerneau, 8 livres ». En 1681, « payé au charpentier pour faire la chaire du prédicateur, 21 livres ». En 1683, « à Claude Grall, Sr de Belazeur, maître peintre, pour avoir peint et étoffé les images de St Jean et St Yves et le crucifix dans la sacristie, 24 livres 4 sols ». En 1688, « payé au Sr de Turberville, Maître brodeur de Quimper, pour une chape, chasuble étole et voile blanc luy acheptés à la foire de la Martyre, 90 livres ». En 1701, « payé au Sr Pennec, prêtre, pour avoir prêché au temps du jubilé, 3 livres ». La grande source des revenus pour la fabrique étaient les offrandes faites par les particuliers pour avoir l'honneur de porter les reliques, les croix bannières ou statues des saints aux processions. La procession des reliques de saint Conogan avait lieu le troisième dimanche de Mai, et en 1681, nous voyons Guillaume Jollec et Louis Labat s'associer pour avoir l'honneur de les porter à leur tour et payer pour ce un prix d'adjudication de 13 écus 15 sols, soit 39 livres 15 sols. Voici quels furent les adjudicataires des insignes en 1734 : - Louis Prigent et consorts, porteurs des saintes reliques : 27 livres. - Goulven Gourmelon, pour la croix des reliques : 7 livres. - Goulven Hamon, pour la grande croix : 6 livres. - François Dantec, pour la croix de cuivre : 4 livres 10 sols. - Jean Le Mével, pour l'image de St Conogan : 5 livres 5 sols. - Yves Garnier, pour l'image de la Ste Vierge : 4 livres 5 sols. - Yves Salaun, pour l'image de St Caurantin : 4 livres 7 sols. - Jean Le Gloannec, pour l'image de St Sébastien : 5 livres. - Lucas Jégou, pour la grande bannière : 4 livres 7 sols 6 deniers. - Yves Cam, pour l'enseigne : 3 livres. En 1736, vient s'ajouter une image de saint Jean, et une image de saint Yves en 1746. Une portion des reliques était trempée dans de l'eau dont les fidèles se servaient pour l'appliquer à un membre malade, et faisaient une offrande au saint à cette occasion, comme cela se pratique encore en plusieurs endroits, notamment à Saint-Jean-du-Doigt et à Goulven vers la fin du XIXème siècle. Nous trouvons, en effet, cette mention au compte de 1683 « Reçu d'un particulier pour avoir eu de l'eau de dessus de la sainte relique, 6 sols ». Lorsque les reliques de saint Conogan sortaient le jour de leur translation, comme portent les comptes, le troisième dimanche de Mai, la procession passait devant le village de Gorré-Beuzit, s'arrêtait un instant, et le célébrant, par suite d'une fondation, récitait un De profundis, pour lequel, en 1685, Jan Cloarec, propriétaire du village, paie 3 sols. Mais les reliques de saint Conogan sortaient pour d'autres occasions que pour cette procession de la paroisse, s'agissait-il de la grande procession de saint Gouesnou, ou du jour du pardon du Folgoët ; les reliques de saint Conogan, accompagnées d'un prêtre et d'un laïque, étaient exposées sur le chemin des pèlerins, comme nous voyons encore, à la grande procession do la Troménie de Locronan, les saintes reliques ou statues des saints patrons de Plogonnec, Plonévez et Quémenéven, exposées sur le parcours de la procession. « Le jour de l'Ascension 1681, pour avoir exposé les saintes reliques sur le grand chemin de Goueznou, reçu des pellerins 50 sols. Dépensé 10 sols en pain pour le prêtre et l'homme qui ont esté avec les reliques sur le grand chemin, lors du pardon du Folgoet ».

Nota 2 : Beuzit était à la fois prieuré et cure, c'est-à-dire qu'elle avait comme titulaire d'abord un prieur, généralement un religieux de Saint-Mathieu, mais ne s'occupant nullement du ministère paroissial, dont un vicaire était chargé. Tout le revenu du prieuré appartenait au prieur, et ce revenu était en 1780 de 1.200 livres, en 1786 de 1.057 livres ; mais sur cette somme, le prieur devait payer au vicaire une portion congrue de 700 livres et 350 livres au prêtre auxiliaire ou curé du vicaire, en sorte que le revenu du prieur était à peu près nul. Voici le détail du revenu du prieur Dom François-Pierre Courtois, en 1780 : Revenus : - La maison priorale et dépendances affermées à Jean Le Boulch : 200 livres. - Les dîmes et prémices de la paroisse affermées à M. le Recteur : 420 livres. - Dimes et chefrentes en l'île d'Ouessant à Louis Stéphan : 81 livres. - Parcelles de terres au même lieu à Michel Le Névet : 10 livres. - Le convenant de Saint-Méen, en Ploudaniel, à Louis Le Gott : 45 livres. - Le convenant de Laneuvret, bail congéable affermé à Mme de Kersaint : 100 livres. - Rentes seigneuriales en argent en la paroisse de Lanrivoaré : 42 livres 85 sols. - Au même lieu, 115 hanapées de rentes en bled à 30 sols l'hanapée : 172 livres 10 sols.

Nota 3 : Etat de la paroisse de Beuzit, Saint-Conogan ou La Boissière (en réponse à une circulaire de Mgr. de la Marche) en 1786 : - Le patron, l'abbaye Saint-Mathieu. - Le collateur, l'ordinaire. - La portion congrue est payée par le prieuré régulier de Beuzit au Curé, soit : 700 livres. - « Il n'y a dans cette paroisse aucun émolument de fondation ni presque de casuel. La paroisse est habitée par beaucoup de pauvres, elle est située près la grande route entre Brest et Landerneau, la vie est très chère et le Recteur est exposé à des occasions de dépense. La paroisse de Beuzit a toujours eu un vicaire. Le prieuré ne vaut que 1.057 livres, et ce revenu est absorbé par la portion congrue du curé, 700 livres, et du vicaire, 350 livres. Le curé pourrait tirer quelqu'avantage de la réunion du prieuré à la cure, parce qu'il pourrait lever la dîme plus avantageusement que les religieux ne l'afferment ».

Nota 4 : Liste des Prieurs du prieuré de Beuzit : - 1603-1623 : Jacques Trousson. - 1658 : Joseph de Montigny, résigne. - 1658 : Fr. Jacques Angeron, chantre de l'abbaye de Beaulieu (Tours). - 1660-1671 : D. Yves Gaigneron. - 1674-1687 : Etienne Janvier. - 1687-1727 : Dom Michel Piette. - 1727-1730 : Pierre Pitot. - 1747-1770 : D. Thomas Pioche. - 1780 : D. François-Pierre Courtois.

la chapelle du Calvaire, située près de l'ancienne chapelle d'Ernoc. Les Cordeliers venus en 1488 de Cuburien fondent un monastère dans lequel s'installent en 1813 les Bénédictines venues de Quimper. La chapelle actuelle, bâtie en 1874 est dédiée à l'Immaculée-Conception ;

Nota 5 : Les Récollets (ou Cordeliers), établis dès 1434 à l'île Vierge, en Plouguerneau, ne pouvant supporter les intempéries du climat, après s'être établis à Cuburien, en 1445, vinrent choisir un asile sur la rive gauche de l'Elorn, où on leur céda l'ancienne chapelle de Saint-Ernal ou Ernoc, fondateur de Landerneau (Land-Ernal, Land-Ernau). Leur établissement se faisant en Cornouaille, sur le terrain d'un prieuré de l'abbaye de Daoulas, fut autorisé, le 12 Août 1488, par le Frère Yves Berroc'h, prieur de Saint-Thomas. Les Cordeliers réformés devinrent les Récollets, au commencement du XVIIème siècle, et demeurèrent à Landerneau jusqu'à la Révolution ; mais à ce moment, il n'y avait plus que deux religieux prêtres et un Frère convers. Ce dernier se nommait Guy Crocq, âgé de 41 ans. Les deux prêtres adhérèrent à la Constitution. Pierre Abgrall, né en 1754, fut élu curé constitutionnel de Plounéventer ; le 24 Avril 1791, mais refusa. Hervé Rannou, Père Alexis, né le 10 Juillet 1743, fut élu curé de Loperhet, le 1er Mars 1791, puis curé de Landerneau, le mois suivant, jusqu'en 1794. S'est rétracté ; a été recteur de Tréouergat, au Concordat ; est mort le 26 Mars 1816. Après la Révolution, cette communauté servit à l'établissement des Bénédictines du Calvaire, expropriées, avec indemnité, en 1813, de leur Maison du Calvaire de Quimper, qui devint le Grand Séminaire, de 1816 à 1907, d'où il fut violemment expulsé par la loi de Séparation (Archives de l'Evêché).

la chapelle des Capucins (XVIIème siècle). Il s'agit de la chapelle du monastère fondé en 1643 rue Fontaine-Blanche et désaffectée depuis la Révolution ;

Nota 6 : Les Capucins furent fondés en 1643. Les registres de la municipalité font mention de la supplique suivante, à elle adressée en 1653 : « De la part de noble homme Germain L'Haridon, procureur syndic, père temporel des RR. PP. Capucins de cette ville, a été remontré comme par ci-devant les dits Pères Capucins étaient compris dans les deniers d'octroi de votre communauté, ils auraient été plusieurs quartiers sans rien toucher, et crainte de vous êtes importuns, ils auraient même laissé et discontinué pour quelque temps de parachever leur bâtiment et librairie, attendu que vous promettiez remplacer les deniers qui leur compétaient pour lors ; et ayant à présent nécessité pour payer les ouvriers qui travaillent journellement à leur cloître et église, tant pour enduire les murailles et leur cloître que autres choses nécessaires pour préparer à faire la dédicace de leur église, que Mgr. de Léon a promis de faire le dimanche après la Fête-Dieu prochain ; mais n'ayant le moyen de frayer, d'ordonner à votre Syndic de fournir quelque somme notable telle que vous ordonnerez pour cet effet et obligerez le Révérend Père de prier Dieu pour votre prospérité » (4 Juin 1653). La municipalité accorda une allocation de 200 livres. En Mai 1790, tous les religieux déclarèrent ne pas vouloir quitter leur communauté. Voici leurs noms (Archives Départementales, H. 128 ; L. 59-62-46-332) : Père Augustin, de Quimper, Jacques Corre, gardien, 40 ans ; Père Augustin, de Quimperlé, Etienne Jamet, vicaire, 39 ans ; Père Célestin, de Guingamp, 44 ans ; Frère Benjamin, de Guingamp, Vincent Maillard, 66 ans ; Père Joseph-Marie, de Guéméné, Jean- Louis Anger, 50 ans (a prêté le serment). Le 17 Janvier 1791, injonction fut faite aux Capucins de céder leur couvent pour y établir la troupe. Jacques Corre, gardien, s'il prêta serment, se rétracta presqu'aussitôt, et fut incarcéré au château du Taureau, le 23 Août 1792. Etienne Jamet se retira au Faouët, et fut élu curé de Plouhai, en Mai 1791. Le Père Jacques Corre, avant son incarcération au château du Taureau, se tenait caché dans les environs de Landerneau. Nous l'apprenons par une lettre saisie chez le Recteur de La Roche-Maurice, auquel il écrivait pour emprunter une pierre sacrée : « 2 Juin 1792. District de Landerneau à Département. Sur les plaintes réitérées contre le Sr. Saot, vicaire de La Roche, et les preuves certaines de son incivisme, dont ce furieux fanatique se faisait un criminel honneur, il a été arrêté et est détenu à Brest, depuis le lundi de la Pentecôte. Nous joignons cette lettre mistique du ci-devant gardien capucin de Landerneau. Vous verrez, par cet échantillon, si sa place n'était pas fixée à Brest : Salve, amantissime curate, occultus ad te scribit sacerdos cap...olim civitatis proximae conventus guardianus. Celebrare hodie perardenter efflagitat anima mea, sed absque tuo auxilio nil possum. Sacrata mihi deest petra, potesne commissario probo et certo unam commodare ; die a te assignato reddam ; tibi plura dicere non valeo nisi me sanitatem et robur ad sustentationes continuum peroptare meque tuum esse ad omnia. Die Ascensionis 92. P. AUGUSTINUS, Cap. ind. Marec cognatus meus et condiscipulus tuus in rabiem versus est ». En 1793, le couvent des Capucins servit de lieu de détention aux prêtres qui, de là, furent déportés sur les pontons de Rochefort. Le Couvent est occupé aujourd'hui par un établissement commercial, rue de la Fontaine-Blanche, près de la gare. On y retrouve encore l'église, le cloître et une grande partie des bâtiments conventuels. Le cloître est dans une note très sobre ; au lieu d'arcades, il y a des piles carrées soutenant des poutres ou sablières faisant linteaux ; c'est d'une simplicité toute franciscaine, gardant le charme du bon vieux temps (Archives de l'Evêché).

la chapelle Saint-Roch (1867). L'ancienne chapelle Saint-Roch datait de 1717. Sur son emplacement a été édifiée la chapelle de l'école Saint-Joseph. « Chapelle construite en 1717, au haut de la rue de Ploudiry, pour le service d'une congrégation bretonne d'hommes et de femmes, érigée le 23 Juillet 1719, sous le titre de Notre-Dame de l'Assomption. Le retable sculpté, représentant l'Assomption de Notre-Dame, que l'on voit dans l'église de Saint-Thomas, doit provenir de cette chapelle (Evêché) » ;

l'ossuaire-chapelle Saint-Cado (1635) en pierre de Logonna et situé au sud-ouest de l'église Saint-Thomas. Petit édifice rectangulaire portant la date de 1635, il s'agit de l'ancien ossuaire de Saint-Thomas. Il a été réquisitionné en 1794 pour servir d'atelier aux cordonniers requis pour faire des souliers à la troupe de la République ;

Voir   Landerneau " L'ossuaire Saint-Thomas de Landerneau ".

l'ancienne chapelle des Agonisants, aujourd'hui disparue. Il s'agit de l'ancien reliquaire de saint Houardon datant de 1589 et détruit ;

l'ancienne chapelle Saint-Ernoc, aujourd'hui disparue. Son patron passe pour le fondateur de Landerneau ;

l'ancienne chapelle de la Fontaine-Blanche, détruite pendant la Révolution. Elle dépendait jadis du Lech. Elle a été remplacée à partir de 1954 par un oratoire sur les plans de M. Heuzé avec de vieilles pierres de Landerneau, entre autres la pierre angulaire de l'ancienne église Saint-Julien datant de 1521 et celles d'un ancien portail de l'allée du cimetière de Lech. On y trouvait jadis une Madone du XVème siècle ;

Nota 7 : Cette ancienne chapelle, qu'il ne faut pas confondre, comme semble le faire M. de Courcy, avec la chapelle de ce nom située en Plougastel-Daoulas, est près de la ville de Landerneau. Voici comment en parlait le Père Cyrille Le Pennec, au commencement du XVIIème siècle : « Chapelle très dévote, assise en un agréable bocage, environnée de sources d'eau et de beaucoup d'arbres verdoyants ; ce lieu est fort solitaire et dévotieux, et il est journellement visité par les habitants de Landerneau. Messieurs les bourgeois de la ville en ont la conduite et l'entretiennent en très bel ordre ; il est honoré souvent d'un grand nombre, aux bonnes fêtes de la Vierge ». Cette chapelle était donc une sorte d'église municipale, comme Notre-Dame du Creisker, pour Saint-Pol, Le Mur, pour Morlaix, Le Guéodet, à Quimper, et Notre-Dame de l'Assomption, à Quimperlé, mais n'a jamais été un prieuré dépendant de Daoulas. M. de Courcy nous dit que, d'après la tradition, les Templiers y bâtirent un prieuré de leur Ordre, dans le courant du XIIIème siècle, et que, parmi les ruines de cette chapelle, il a vu des colonnes portant le caractère de cette époque. Cambry y a vu un groupe sculpté en granit, « représentant la Vierge sur une espèce de lit, le Père Eternel tient par la jambe l'Enfant-Jésus, qui sort du sein de sa mère en saisissant la queue du Saint-Esprit ». Ce groupe n'existe plus, dans son entier du moins ; nous n'avons plus la partie représentant la Vierge couchée, avec l'âne et le boeuf, la tête dans une auge, mais nous connaissons deux fragments en granit représentant le Père Eternel, couronné d'une tiare, tenant l'Enfant-Jésus, la tête en bas, lequel saisit de ses deux mains la colombe ; l'un ou l'autre de ces fragments pouvait être adapté à la pierre représentant la Vierge couchée, et reconstituer ainsi le groupe, tel que l'a vu Cambry. Un de ces fragments se trouve au début du XXème siècle au Musée de Saint-Louis de Brest ; l'autre, en Kersanton, d'environ deux pieds de haut, se voit dans le préau du presbytère du Folgoat. C'est une image frappante de l'Œuvre de l'incarnation s'opérant par la toute puissance des trois personnes divines. Une pièce des Archives Départementales (E. 119), parlant d'une donation, en 1605, de la chapelle de la Fontaine-Blanche, en Léon, aux Dominicains de Morlaix, m'avait fait conjecturer qu'il s'agissait de la Fontaine-Blanche de Landerneau (Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1904, p. 219) ; mais en examinant de plus près le texte, je crois qu'il s'agit d'une chapelle de ce nom, en Sainte-Sève, près de Morlaix, car il est dit que cette donation a été faite, par un sieur Duval, aux Dominicains de Morlaix, non pour y fonder un nouvel établissement, mais pour que le revenu en soit appliqué à la restauration du monastère des Jacobins, ruinés pendant les guerres de la Ligue ; le donateur, M. Duval, était précisément seigneur de ce domaine en Sainte-Sève. Nous avons été induit en erreur par ces expressions de l'acte : « Sacellum ut devotissimum ita famosissimum quod vulgo la fontaine blanche nuncupatur » ; ce qui nous semblait devoir convenir plutôt à la chapelle de Landerneau qu'à celle de Sainte-Sève, dont nous n'avions jamais trouvé de mention ancienne (M. Peyron).

la chapelle de la Providence, située à l'intérieur de la Maison ;

la chapelle des Soeurs de la Miséricorde, située à l'intérieur de la Maison ;

la chapelle de l'Ecole Saint-Julien, située à l'intérieur de la Maison ;

la chapelle de l'Ecole Saint-Sébastien, située à l'intérieur de la Maison ;

plusieurs anciennes chapelles aujourd'hui détruites ou disparues : - la chapelle des Ursulines (elle a servi de lingerie au lycée), - la chapelle Saint-Georges et Saint-Julien (ancienne chapelle de l'hospice daté de 1660, " Transféré en 1660, dans la rue de Ploudiry, grâce aux libéralités d'un sieur Le Pontois, la chapelle était sous le vocable de saint Georges et de saint Julien. On y voit, servant de marchepied à l'entrée de la table de communion, une inscription tumulaire en hébreu et en portugais. Les caractères sont en partie effacés ; il s'agirait de l'épitaphe d'un soldat mort au siège d'Ulhoa, portant la date de 1454 ; mais il ne saurait être ici question de l'ère chrétienne, car les caractères de l'inscription n'ont rien du XVème siècle, et datent probablement du XIXème, tout au plus du XVIIIème siècle "), - la chapelle des Saint-Coeurs de Jésus et Marie, - la chapelle Saint-Sébastien (édifiée en 1640 pour inhumer les morts de la peste, " chapelle avec son cimetière, sur la route de Brest ; fut construite en 1640, pour la sépulture des morts de la peste "), - la chapelle des Anges (petite chapelle du commencement du XVIIIème siècle, avec son cimetière, située sur la paroisse de Saint-Thomas ; a servi pour les réunions de la congrégation, jusqu'en 1823 ), - la chapelle de Kermalvezen (propriété de René de Kermenou en 1678), - la chapelle de la Petite Palue (ancienne chapelle privée) ;

l'oratoire de la croix de la Vierge (1681) ;

l'oratoire de la Fontaine-Blanche (1960) ;

l'ancien prieuré de Saint-Thomas (XVIème siècle), dépendance de l’abbaye de Daoulas ;

la croix des capucins ou Croix de la Vierge (XV-XVIème siècle). Elle est restaurée en 1681 ;

la croix Saint-Thomas (1883) ;

la croix du cimetière de Landerneau (1924) ;

d'autres croix ou vestiges de croix : la croix de Saint-Sébastien (XIXème siècle, 1956), la croix située rue des Eglantiers (Moyen Age) ;

le cloître des Ursulines (1715), restauré au XIXème siècle ;

Voir   Landerneau " Les Ursulines de Landerneau ".

le cloître des Bénédictins (XVème siècle), restauré en 1874-1876. Il s'agit de l'ancien couvent des Franciscains Récollets, fondé à la fin du XVème siècle (en 1488) par Jean II de Rohan, seigneur de Landerneau ;

le manoir de la Petite-Palud (XV-XVIIème siècle), propriété de la famille Guyomarc’h (au XVème siècle), puis des familles de la Grande-Palue, Montdragon, Montmorency, Lagadeuc (en 1560), Quengo de Tonquédec, Bazin (en l'an IV), Roujoux (en 1833) et Lemonnier (suite au mariage d'Herveline de Roujoux avec un membre de la famille Lemonnier) ;

Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " L'histoire du manoir de la Petite-Palud ".

le manoir de Kerlaran (XIXème siècle), édifié par Louis de Roujoux à l’emplacement d’un ancien édifice. " Le vieux manoir et sa chapelle Saint-Joseph, datée de 1671, sont en ruines. Habité avant la Révolution par la famille Robert et au XIXème siècle par les Desbrosses. L'actuel a été bâti par Louis Julien de Roujoux au début du XIXème siècle puis vendu à l'amiral de Gueydon qui y mourut en 1886 " (Jehan Bazin) ;

le manoir de Kerlezerien ou Kerlézerrien (XIXème siècle), édifié à l’emplacement d’un ancien édifice. " Le vieux manoir a disparu. Il n'en reste, faible vestige, qu'une jolie porte en pierre de Logonna ornée de deux pilastres, dans la ferme voisine. C'est l'un des berceaux, aux XVIIème siècle et XVIIIème siècles, des familles Huon, Le Goarant, de Kersauzon, Penfeuneuniou, de Kerret " (Jehan Bazin) ;

Manoir de Kerlézerrien ou Kerlezerien à Landerneau (Bretagne).

le manoir de Keranden (XVIIème siècle, 1662), restauré en 1823 et 1904. Il possède une tourelle ronde. On y trouve un écusson timbré aux armes des du Lec'h ;

le manoir de Traon-Elorn, manoir et terre noble. Le seigneur de Traon-Elorn blasonnait « Echiqueté d'or et de gueules de six tirés ». Sa devise « Martèze » (peut-être). Propriétaires successifs : Bertrand Le Lagadeuc (1628), Charles Prigent, sieur du Cosquer (1678), Le Flo, Duthoya (1737), Jeanne Legris-Duval (1761) Ils étaient prééminenciers en la chapelle de Notre-Dame de la Fontaine-Blanche. Le petit manoir actuel qui porte la date de 1669 en avait remplacé un plus ancien sans doute, car ce dernier est cité dans un acte de 1584. Les seigneurs de Traon-Elorn étaient de très ancienne souche puisqu'ils apparaissent aux réformations et montres de 1481 à 1534 (Jehan Bazin) ;

l'ancien manoir de Kérautret « assis près es mittes de la dite ville de Landerneau », aujourd'hui disparu. Il est mentionné dans un acte de 1538 ;

le manoir de Kermoalec, également disparu, " situé au-dessus de l'actuelle route de Quimper, qui n'existait pas à l'époque, et en bordure du vieux chemin de Plougastel. Une belle rabine partant du manoir aboutissait au chemin des Récollets (rue du Calvaire). Il y a une cinquantaine d'années, son colombier était encore debout. Troïlus de Mesgouez (+ 1606), page de Catherine de Médicis, le comptait parmi ses domaines. Il blasonnait « d'or au chevron d'azur accompagné de trois trèfles de gueules ». Les familles de Kernezne, Fournier, L'Aoust de Boisriou (un ancien maire de Landerneau) en ont fait leur résidence au XVIIIème siècle " (Jehan Bazin) ;

l'ancien manoir du Lec'h. " C'est un arrière-fief de la juridiction de la principauté de Léon. Seuls une pierre armoriée au timbre de la très ancienne famille des seigneurs du Lec'h « d'or à trois trêffles de gueules » et des éléments de l'entrée d'une des rabines (allées) qui ont été incorporées dans le petit oratoire accoté au mur du cimetière, témoignent encore de l'existence de ce grand manoir et de ses belles dépendances minutieusement décrits dans un aveu de dénombrement de 1733 au duc Louis Bretagne Alain, duc de Rohan : grand corps de logis, chapelle, colombier, vivier et étang, jardin, moulin, métairies, croix de carrefours, rabines aux entrées monumentales, bois et taillis dont l'un est appelé « patibulaire », preuve des fonctions de justicier du maître des lieux. La famille du Lec'h était prééminencière à Saint-Houardon où elle possédait sa chapelle privative (Rosaire) et ses tombes. Les seigneurs du Lec'h figurent aux montres en équipage d'hommes d'armes, de 1426 à 1534. Quelques autres propriétaires du manoir : René de Kerlech (1658), Marie de Bodigneau (même année), René de Kermoysan (1733), J. de Kergariou (1752) " (Jehan Bazin) ;

l'ancien manoir de Kermalvézan, dans l'ancienne paroisse de Beuzit-Conogan qui a de nos jours complétement disparu. Propriété jadis de la famille de Kermenou ;

le manoir de Lavallot, situé sur la place Saint-Thomas et aujourd'hui disparu, déjà en ruines en 1764. Appartint aux familles de Cornouaille, Kersauzon, Poulpry, Lizac, du Plessis de Grénédan. Mentionné dans un titre de 1533, son possesseur avait un droit en nature sur les vins débarqués à Landerneau (Jehan Bazin) ;

le manoir de Penanru, situé rue de Plougastel. Son parc était traversé de part en part dans le prolongement de la rue, par la route de Plougastel. Y résidèrent les familles Bonnemetz, Le Gac de Lansalut, de Moëllien, dont un membre, major des vaisseaux du roi, émigré, se vit confisquer la bibliothèque à la Révolution. Puis, en 1809, par la famille Ameline de Cadeville, qui donna deux maires à la ville : Louis Jacques, né en émigration à Cologne (1792) et mort à Landerneau en 1855, et Charles, décédé en 1911. Le premier titre connu du manoir date de 1525 (Jehan Bazin) ;

la fontaine de Beuzit-Conogan (XVème siècle) ;

la fontaine Goz ;

la fontaine des Quatres-Pompes (1774), oeuvre de Pierre Besnard ;

la villa Bélérit, située boulevard de la gare. " Située à l'emplacement approximatif de l'ancienne maison Texier, appartenant à la ville et de celle du docteur Lucien Bazin, boulevard de la Gare. Ses terres jouxtaient les Capucins, le haut de la rue de la Fontaine-Blanche et Kermoné. C'était un très ancien manoir du XVIème siècle ou du XVIIème siècle. La famille Garzuel l'habite en 1648. Reconstruit en 1726. Sa façade portait deux écussons accolés couronnés d'une couronne comtale. En 1768, il appartient à dame Anne Bobine Françoise de Kermarc'har, veuve de François de Portzmoguer, puis en 1777 aux Flo ou Le Flo " (Jehan Bazin). Cette villa Bélérit fut reconstruite vers 1850. En juin 2009, la Ville de Landerneau, propriétaire de la villa Bélérit depuis 1948 (en vente depuis 1996), cède à Gontran Doyennette ce petit manoir ;

La villa Bélérit à Landerneau (Bretagne).

la maison des Treize Lunes (XIII-XVIème siècle), située au n° 4 place Saint-Thomas ;

la maison Cillart (1639), édifiée par Jacques Gilart ;

la maison de l'Armorique (1626) ;

la maison de la duchesse Anne (1664), située au n° 9 de la place du Général-de-Gaulle. Il s'agit, semble-t-il, de l'ancien "Hôtel de Rohan" ou "Castel An aot adre". Cette maison est édifiée à l'emplacement de l'ancien château de Landerneau qui a été démoli au début du XVIIème siècle. Propriété des Kerouartz, Lossulien, Le Gouez, Le Borgne de la Tour (1763), Potin (1768), Pernsteiner (1783), Floch (1799), Hamon et Mürer (1816) ;

Maison de la duchesse Anne à Landerneau (Bretagne).

la maison Duthoya (1667) ;

la maison Notre-Dame-de-Rumengol (1668), située au n° 5 rue Saint-Thomas ;

la maison, située rue Saint-Thomas (1670-XVIIIème siècle) ;

plusieurs maisons du XVIIème et XVIIIème siècle, situées rue de la Fontaine Blanche, dont la maison de notable dite "de la Maréchaussée" (située au n° 4). " Sur la place du Marché, la maison dite la Sénéchaussée (parce qu'elle voisinait la Sénéchaussée qui siégeait au premier étage des halles). C'est une très belle demeure. Elle date de 1664. La façade, sur la place, en pierre de Logonna, présente une porte cintrée, une tourelle ronde engagée à toiture à poivrière supportée par un cul-de-lampe, un pavillon avancé en guérite soutenu par des corbelets. Corbelets aussi à la toiture d'où émergent de puissantes lucarnes de style Henri II. La façade nord-ouest, donnant sur l'ancienne place aux Poulets, avance ses encorbellements recouverts d'ardoises. Immeuble très bien conservé, entretenu avec un scrupuleux souci du style. L'intérieur est à l'avenant : poutres encadrant de beaux caissons, mobilier Louis XIII, à l'étage. Monument classé. Il attire toujours le regard des connaisseurs et constitue, au cœur de la ville, un intact souvenir du passé parmi nos trop rares maisons anciennes. Au rez-de-chaussé, il y avait déjà une boutique lors de sa construction. Un four contemporain de l'immeuble prouve l'installation là d'un traiteur bu pâtissier. Parmi les possesseurs ou locataires de l'immeuble, j'ai relevé : M. de Kérouartz, le comte de Lossulien, les demoiselles Le Gouez (1763). Jeanne Le Borgne de La Tour (1768), Potin (1783), Pernsteiner (An VII), Floch (1816), Hamon, fabricant de toiles (1816), Mürer, pâtissier (1816). — Rue de la Fontaine-Blanche, au numéro 10, un bel hôtel du XVIIIème siècle. dont la façade malheureusement éventrée par une devanture conserve encore belle allure. C'est Jean-François Maingant, sénéchal et premier magistrat civil, criminel et de police, qui le fit construire vers 1762. Noter le portail monumental et l'élégant balcon en fer forgé. Le collège de Landerneau l'occupa pendant 54 années (1836-1890). — Rue du Commerce (n° 1), immeuble de 1667 dans le style de celui de 1664. Tourelle ronde engagée, toiture sur modillons, lucarnes ceinturées de cordelières et couronnées de pots-à-feu. Construite par un négociant, le rez-de-chaussée et les dépendances dans la cour et sur le quai servaient de magasins et de celliers. Parmi les négociants, propriétaires successifs, on rencontre les Duthoya, Larzel, Lavau, Battifolie, Daumenil, David, Legris-Duval, Fauvel, Kerros, spécialisés dans le commerce des vins et des toiles et souvent armateurs.Station sur le chemin du pélerinage de Rumengol, voici à l'entrée de la rue Saint-Thomas une maison de 1668 avec la statue d'angle, Notre-Dame de Rumengol dans sa niche, illuminée par deux lanternes. C'était une ancienne auberge. " (Jehan Bazin) ;

11 moulins dont le moulin à eau de la Petite-Palue, de Tourons, de Penquélen, de Traon-Elorn, du Lec, de Landerneau,…

Landerneau (Bretagne) : le château de Rohan.

A signaler aussi :

le port de Landerneau (1885) ;

Les quais du port de Landerneau (Bretagne).

le pont de Rohan (1510), reconstruit par Jehan de Rohan (Jean II, vicomte de Rohan) à la place d'un pont en bois qui datait de 1336. Dès sa construction Le Pont est à péage, supprimé en 1760. Il s'agit d'un des rares ponts encore habités. Au milieu du pont, se trouve une maison construite en 1639 pour Jacques Gillart, magistrat. En 1825, un incendie se déclare dans le moulin qui est entièrement rasé en 1897 et remplacé en 1904 par une maison édifié par l'architecte Le Meur ;

Landerneau (Bretagne) : le château et le pont de Rohan.

Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " L'histoire du château de Landerneau ".

Landerneau (Bretagne) : côté Ouest du Pont en 1789.

Voir   Ville de Landerneau (Bretagne) " Le Pont Rohan de Landerneau et ses vieilles maisons ".

l'école Saint-Joseph (1883) ;

l'école Ferdinand-Buisson (1885) ;

MONUMENTS ANCIENS : La ville de Landerneau est bâtie sur l'emplacement d'un considérable établissement romain, dont les débris abondent autour de la ville, surtout vers la filature. - Fours, substructions, poteries, moulins à bras ont été trouvés sur la rive droite de l'Elorn, au-dessus de la ville. - Poteries romaines, au Couchant du Roudous ; à l'Ouest de Kermorvan ; à l'Est du Henger ; à Keroulien et à Pors-Mahé. - Sur la route de Plougastel, à 200 mètres à l'Ouest de Kermalvezan, est un camp comprenant quatre champs nommés Goarem-ar-Castel (du Chatellier, p. 35).

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ANCIENNE NOBLESSE de LANDERNEAU

FAMILLES NOBLES (Courcy) :

- Le Barzic, sr. de Kerbrat : d'azur au chevron d'argent accompagné de trois contre-hermines de même.

- Le Borgne, sr. de la Palue : d'azur à trois huchets d'or liés et rivolés de même ; devise : Attendant mieux et tout ou rien.

- Carn, sr. de la Palue : d'or à trois chevrons de gueules.

- Le Dimanac'h, sr. de Chef du Bois (paroisse de Saint-Thomas) : d'or à la croix engreslée de gueules.

- Fillouse, sr. de Lanriven : d'azur à la licorne d'argent surmontée d'un croissant de même.

- De la Fite, sr. de la Palue : d'argent à une branche de myrte de sinople en pal.

- Gaultier, sr. du Tertre : d'or à trois losanges de gueules.

- Glasren : d'or à trois pommes de pin d'azur, à la bordure engreslée de gueules.

- Guiomar, sr. de la Palue : de sable, semé de billettes d'argent au poisson de même en pal ; devise : Quemer quelen (Prendre conseil).

- Huon, sr. de Kerlézerien (paroisse Saint-Thomas) : d'or à 3 annelets d'azur, 2. 1. cantonnés de 3 croisettes recroisettées de même 1 et 2 ; devise : Atao de virviquen.

- Le Lec'h, sr. du dit lieu : d'or à trois trèfles de gueules.

- De Lesguern, sr. de Chef du Bois : d'or au lion de gueules à la bordure engreslée d'azur ; devise : Soit.

- De Kerlozrec, sr. de Chef du Bois (paroisse Saint-Thomas) : palé de six pièces d'or et d'azur.

- De Kernezne, sr. de Kermoalec (paroisse Saint-Thomas) : d'or à trois coquilles de gueules.

- De Kerret, sr. de Kerlezerien : d'or au lion morné de sable à la cotice de gueules brochante ; devise : Tevel hag ober.

- De Kersauzon, sr. de Kerlezerien : de gueules au fermail d'argent ; devise : Pred eo, pred a vo (Il est temps, il sera temps).

- De Kersulguen, sr. de Chef du Bois : d'or au lion de gueules au franc canton écartelé d'or et de gueules.

- De Mescaradec, sr. de Lesguy : d'azur à 3 têtes d'aigles arrachées d'argent.

- De Mescouez, sr. de Kermoalec : d'or au chevron d'azur accompagné de trois trèfles de gueules ; devise : Rien de trop.

- Montdragon, sr. de la Palue (Beuzit Saint-Conogan) : d'argent au lion de gueules, accosté de deux peupliers de sinople.

- Montmorency, sr. de la Palue : d'or à la croix de gueules cantonnée de 16 alérions d'azur ; devise : Dieu aide au premier baron chrétien.

- Nehou (paroisse Saint-Julien) : d'argent à la fasce d'azur accompagnée de trois roses de même.

- De la Palue : d'or au lion de sable.

- De la Roche, sr. de Kermoalec : d'azur au dextrochére d'argent, supportant un épervier de même longé et grilleté d'or.

- Rohan, sr. de la Joyeuse-Garde : de gueules à neuf macles d'or 3. 3. 3 ; devise : A plus.

- Le Roy, sr. du Pontois (paroisse Saint-Julien) : d'azur à la fasce d'or surmontée de deux croissants de même.

- Du Rosel, sr. de la Palue : de gueules à trois roses d'argent.

- Traonélorn, sr. du dit lieu : échiqueté d'or et de gueules de six tires ; devise : Marteze.

 

Lors de la Réformation de l'évêché de Léon en 1443, plusieurs familles nobles sont mentionnées à Saint-Houardon de Landerneau :

Guiomar, seigneur de La Petite-Palue, paroisse de Saint-Houardon de Landerneau. De sable au barbeau d’argent, l’écu semé de billettes de même. Jean, écuyer dans une montre de du Guesclin en 1378 (Histoire du Guesclin, p. 391) ; Guyon se trouve mentionné entre les nobles de Plouider.

Lec'h (an), seigneur dudit lieu, paroisse de Saint-Houardon de Landerneau, et du Beuzit, paroisse du Tréhou. D’or à trois trèfles de gueules. Hervé, chevalier dans une montre de 1370 semble être de ceux-ci ; Hervé se trouve mentionné entre les nobles du Tréhou.

 

Lors de la Réformation de l'évêché de Léon en 1443, une famille noble est mentionnée à Beuzit-Conogan :

Palue (de La), seigneur de La Grande-Palue, [paroisse de Beuzit-Conogan], proche de Landerneau. D’or au lion morné de sable, au lambel de trois pendant de gueules en chef. Le sire de la Palue est homme d'armes des ordonnances du Duc dans une montre de 1481.

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de l'évêché de Léon reçue à Lesneven en 1481, on comptabilise la présence de 6 nobles de Landerneau :

Guillaume GLAZREN (10 livres de revenu), malade, remplacé par Yvon Gourhaut : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Henry GRALL (100 sols de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Robert KERROUHAULT (100 sols de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

le sire de LEHEUC (300 livres de revenu) : de l'ordonnance ;

la veuve de sire de LEHEUC (400 livres de revenu), remplacée par Pierre Fily : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Ollivier THEBAUD (100 sols de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de l'évêché de Léon reçue à Lesneven en 1481, on comptabilise la présence de 10 nobles de Beuzit :

Guillaume COËTNEMPREN : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Ollivier COËTREHIER : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Hervé GUYHOMARCH (200 livres de revenu), malade, remplacé par Yvon ;

Nicolas KNECHCANAN : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

le sire de LA PALUE (200 livres de revenu) : de l'ordonnance. Il s'agit, semble-t-il, d'un dénommé Hervé Guyhomar ;

le sire de NEVET, accompagné d'Hervé Le Blanc et d'Hervé Mat qui sont porteurs d'une brigandine, et comparaissent en archers ;

Robert du REST : porteur d'un corset, comparaît armé d'une vouge ;

Guillaume du REST : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Jehan du ROUAZLE : porteur d'une brigandine, comparaît en archer. Il est accompagné de Jehan Kerezeon qui est porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

Yvon TNOUGOFF, mineur, remplacé par Yvon Mahé et Jehan Kermean : porteurs d'une brigandine, comparaissent armé d'une vouge ;

 

A la "Montre" de l'Evêché de Léon de l'an 1503 qui s'est tenue à Lesneven le 25 septembre, les nobles suivants de Landerneau apparaissent :

Hervé, sieur de Le Heuc. " On dict qu'il est de la maison de Mr. de Rohan " ;

Françoise, dame de la Pallue. Défault ;

Jehan, sr. du Roualz. " Il est de la maison de Mr. de Rohan " ;

Xpofle (Christophe) le Glazren, en brigandine et javeline.

(à compléter)

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