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PLEUDIHEN-SUR-RANCE |
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La commune de Pleudihen-sur-Rance ( Pleudehen) fait partie du canton de Dinan-Est. Pleudihen-sur-Rance dépend de l'arrondissement de Dinan, du département des Côtes d'Armor (Bretagne). |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLEUDIHEN-SUR-RANCE
Pleudihen-sur-Rance vient du breton « ploe » (paroisse) et de "Tihen", obscur saint breton. On peut penser qu'il fut supplanté par Saint Guihen, abbé de Dol au XIème siècle.
Pleudihen est une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis outre le territoire actuel de Pleudihen-sur-Rance, ceux de La Vicomté-sur-Rance, Saint-Hélen, Lanvallay, Saint-Solen et Tressaint.
Le premier souvenir chrétien de Pleudihen (aujourd'hui Pleudihen-sur-Rance) remonte au milieu du VIème siècle après Jésus-Christ et se rattache au village de Mordreuc. Voici ce qu'en dit le savant M. de la Borderie, dans son Histoire de Bretagne, d'après un manuscrit d'Arras. « Comme saint Lunaire traversait la Rance et le village de Mortruc, pour aller trouver à Paris le roi Childebert, deux aveugles le supplièrent de leur rendre la vue, en appliquant sur leurs yeux de l'huile consacrée et en invoquant le nom du Christ. — Êtes-vous chrétiens, leur demanda-t-il ? » — Question qui montre pour M. de la Borderie l'existence de païens, encore nombreux. « Les deux aveugles se dirent chrétiens et saint Lunaire, sur leurs instances, consentit à tenter leur guérison. Le premier recouvra immédiatement la vue sans difficulté. Pour le second, un seul de ses yeux s'ouvrit ; l'autre resta obstinément fermé. — Cela vient sans doute, lui dit saint Lunaire, de ce que vous êtes mauvais chrétien. Confessez-moi vos péchés. — Je ne suis encore que catéchumène, reprit le borgne. Je n'ai pas été baptisé. — L'ayant alors interrogé sur la foi, saint Lunaire le baptisa et son second oeil alors s'ouvrit ». Sans doute, est-ce par suite de ce miracle que fut autrefois élevée — en face de Mordreuc, sur l'autre rive de la Rance, en Plouer, d'après les registres paroissiaux de cette dernière commune, qui y relatent avec précision au moins six mariages, de 1690 à 1789 — la chapelle aujourd'hui détruite, Saint-Lunaire de Mordreuc ou de Mordreul, vocatif significatif qui associe au village voisin le souvenir et le nom du saint, comme ils sont déjà associés à Pontual, centre de son apostolat en Ille-et-Vilaine, près de Dinard. Cette chapelle s'élevait au fond et au Nord-Ouest de la petite anse qui sépare la Moinerie des tours du Chêne-Vert, sur une déclivité qu'on appelle encore la pente Saint-Lunaire, au pied de l'éminence si connue de Péhou, d'où l'oeil embrasse une vue magnifique sur le bourg de Pleudihen, la plaine de Mordreuc et les rives de la Rance, en amont, jusqu'au Prat. Fait non moins significatif, au dessous de la dite chapelle, jaillissait, dans un pli de terrain, et jaillit encore, au milieu des ronces, qui enserrent l'orifice circulaire en pierre, une fontaine, dite aussi fontaine de Saint-Lunaire, dont l'eau, d'après ce que m'ont rapporté isolément un enfant et une grande personne du voisinage, est réputée toujours servir utilement contre les maux d'yeux, après avoir dû autrefois servir au baptême du second miraculé ci-dessus. La tradition locale persiste donc que là saint Lunaire a jadis guéri surnaturellement et garde le pouvoir — qui ne lui est reconnu par les hagiographes nulle part ailleurs — de guérir providentiellement le même genre de maladies, probablement sur l'emplacement de la chapelle portant son nom. Ajoutons que la vieille statue du saint abbé-évêque de Pontual, vénérée dans le sanctuaire en question, a été transportée et, au dire de plusieurs personnes de Plouer, est conservée (au début du XXème siècle) dans la chapelle voisine des Vaux, propriété du Maître Kowalski, comme le Chêne-Vert, qui renferme Péhou, avec la fontaine et la pente Saint-Lunaire. A Mordreuc même, rien ne rappelle le nom, le souvenir et le culte de saint Lunaire. Mais peut-être est-ce encore en mémoire du double miracle, opéré par lui près de ce village, que le prieuré antique de l'Hôtellerie, en Pleudihen, était primitivement sous son vocable. Toutefois l'évangélisation générale et durable du pays Pleudihennais semble devoir être attribuée moins à saint Lunaire qu'à ses compatriotes et condisciples, à saint Samson et saint Magloire, les premiers évêques de Dol, qui s'étaient établis à proximité, sur la rive droite de la Rance, notamment à saint Magloire, qui, pour cette raison, sans doute, a possédé longtemps, près de la Tourniole, une petite chapelle dédiée en son honneur et qui, selon la légende rapportée plus haut, y aurait fait connaître la qualité excellente de pomme, appelée de son nom le « Doux-Auvêque ». Voilà pourquoi enfin, jusqu'à la grande révolution de 1789, la population de Pleudihen, au spirituel, relevait de l'archevêque ou évêque de Dol, dont les prédécesseurs l'avaient jadis organisée, érigée définitivement en paroisse (abbé Eugène Brébel).
Pleudihen est mentionnée comme paroisse en 1223, lors d'une donation de l'évêque de Dol des églises de Saint-Pierre-de-Plesguen (Ille-et-Vilaine) et de Pleudihen, à son chapitre (donation confirmée par l'archevêque de Tours en 1229). La paroisse de Pludihen est mentionnée également en 1363 (testament de la dame de la Bellière - Anc. év. VI, 231) et appartient au diocèse de Dol. Jusque vers 1679, Pleudihen a pour recteur le chanoine trésorier de Dol.
Dès 1246, un acte fait état de la vente à l'abbaye du Tronchet (en Plerguer) de biens situés à Pleudihen par la fille du seigneur de Coëtquen. Suite au legs vers 1379 du seigneur de la Touche, les moines sont dans l'obligation d'établir un prieuré au village de l'Hôtellerie. L'abbaye de Léhon ainsi que celle de Saint-Sulpice de Rennes sont possessionnées à Pleudihen. L'ordre du Temple et les hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem possédaient jadis des biens à Pleudihen : un moulin près de la Val Arvelin (cité en 1160), l'aumônerie de Ponte-terre (citée en 1180). Une ancienne léproserie est signalée au lieu-dit La Madeleine, lieu qui était jadis le siège d'un prieuré bénédictin.
L'ancienne paroisse de Pleudihen avait pour ressort Dinan, pour évêché et pour subdélégation Saint-Malo. Elle relevait du roi. La cure était présentée par le trésorier de la cathédrale de Dol.Durant la Révolution, la paroisse de Pleudihen (aujourd'hui Pleudihen-sur-Rance) dépendait du doyenné de Dinan. Erigée en commune en 1790, Pleudihen cède à Lanvallay l'enclave de Saint-Piat (arrêté du 8 juin 1811) puis est diminuée du territoire de la nouvelle commune de la Vicomté-sur-Rance (décret du 7 avril 1877). Par décret du 9 juillet 1870, est créée la succursale de la Vicomté-sur-Rance, dont le territoire est prélevé sur celui de la succursale de Pleudihen.
A partir de 1792, Pleudihen, bien qu'alors non chef-lieu de canton (Pleudihen dépend alors du canton de Plouër), est le siège d'une justice de paix. De l'an IV à l'an VIII, Pleudihen a une municipalité cantonale, puis, jusqu'en l'an X, reste un chef-lieu de canton. Le nom de Pleudihen-sur-Rance est officialisé par un décret du 26 mai 1972.
On rencontre les appellations suivantes : Par. de Pludihen (en 1246, en 1272, en 1277), Pludihen (vers 1330, en 1363), Pludihan (en 1371), Pleudihen (en 1513).
Voir " Le cahier de doléances de Pleudihen-sur-Rance en 1789 ".
Note 1 : en 1244, le chapitre de Dol cède à Jean, abbé du Tronchet, les dîmes de la paroisse de Pleudihen-sur-Rance, en échange de celles d'Epiniac. A l'époque où le Canada passa au pouvoir des Anglais, beaucoup de Canadiens vinrent chercher refuge en France et plusieurs se fixèrent à Pleudihen-sur-Rance.
Note 2 : Renseignements Statistiques et Economiques. — Superficie : 2.457 hectares ; mais avant d'être sectionnée de La Vicomté, cette commune, quoique amputée du quartier de Saint-Piat, comptait encore 2.916 hectares en 1862. Population : En 1778 : 132 naissances, 36 mariages, 186 décès. — En 1795 : 80 naissances, 52 mariages, 58 décès. — En 1790 (y compris la Vicomté, qui n'en fut officiellement séparée que le 9 juillet 1870) : 4.260 habitants, dont 660 hommes, parmi lesquels 515 citoyens actifs ; 740 femmes, 2.260 enfants au-dessous de 18 ans, 600 domestiques. (La journée de travail estimée 12 sous). — En 1793, 4.252 habitants, chiffres publiés par l'archiviste Tempier en 1893. — En 1803 : 4.917. — En 1838 : 4.530. — En 1850 : 4.823. — En 1870 : 4.840. — En 1889 : 4.645. — En 1913 : 4.054. — En 1922 : 3.871 habitants. Ces chiffres, qui comprennent les paroisses de Pleudihen et de La Vicomté, permettent de se rendre compte combien le mal terrible de la dépopulation désole cette région. — En 1889, Pleudihen comptait 3.696 habitants, aujourd'hui (vers 1925) réduits à 3.093. La Vicomté, qui comptait 949 habitants à cette même date, n'en possède plus que 778 à l'heure actuelle (vers 1925). Administration : En 1789, Pleudihen dépendait vraisemblablement de la sénéchaussée de Dinan, mais Saint-Malo, d'après Ogée, était le siège de sa subdélégation d'intendance. En 1790, Pleudihen fit partie du district de Dinan et du canton de Plouër. A la fin de 1795, Pleudihen devint le siège d'une municipalité cantonale. Depuis le Consulat, cette commune est comprise dans l'arrondissement de Dinan et dans le canton de Dinan-Est. Impôts : En 1778, 830 contribuables, dont 391 payaient moins de 3 livres. (Archives d'Ile-et-Vilaine, C 3982). — En 1790 : vingtièmes, 6.227 liv. Capitation 3.503 l. Fouages : 2.064 l., au total 11.794 livres. La municipalité de l'époque faisait suivre ces chiffres des observations suivantes : « Cette paroisse est très peuplée, mais il n'y a pas d'habitants riches. Il n'y a que des possesseurs médiocres ». Impôts en 1803 : Contributions foncières, 16.255 fr. ; mobilières, 2.035 fr., plus 1.100 francs pour trois vicaires à rétribuer (A. Lemasson).
Note 3 : la commune de Pleudihen-sur-Rance est formée des villages : Panlivard, Saint-Magloire, Cain, Ville-ès-Genilles, la Cocquenaie, le Bas-Champ, le Breil, la Chienne, la Gravelle, la Ville-Morvue, la Ville-Gé, Merdreux, la Chapelle, la Ville-Hervy, la Vicomté, la Ville-ès-Pois, Livet, le Châtelier, la Heluais, Launay-Mousson, le Val, le Rochiviers, l'Hôpital, la Madeleine, la Traine-Haye, la Jametrie. Pleudihen (aujourd'hui Pleudihen-sur-Rance) est en 1916 la plus grosse paroisse rurale du canton Est de Dinan. On y trouve un notaire, un pharmacien et deux médecins, avec un syndic des gens de mer. Le Bourg possède une maison de poste, avec télégraphe et téléphone, un bureau de tabac et un bureau de la Régie, un petit hôpital dirigé par les Soeurs Blanches de Saint-Brieuc, sous le contrôle du Bureau de Bienfaisance, enfin quatre écoles pour les filles et les garçons, deux chrétiennes et libres, toujours fréquentées par de nombreux enfants, et deux officielles et neutres, établies récemment en concurrence avec les précédentes. Il n'y a point d'école de hameau. Cela tient à ce que le bourg, quoique placé à l'Ouest, était autrefois et reste encore en 1916 assez central. La commune s'étend seulement à l'Est et au Nord, jusqu'aux villages de Coetquentel et de Dolet, qui se trouvent bien à six ou sept kilomètres de l'église. Bornée de ces côtés, au Nord et à l'Est, par les trois communes d'Ille-et-Vilaine : la Ville- ès-Nonais, Châteauneuf-la-Noë et Miniac-Morvan, la paroisse de Pleudihen est limitée au Sud par Saint-Hélen et à l'Ouest uniquement par la mer ou l'estuaire de la Rance. Jusqu'à la Révolution, elle dépendait de l'évêché de Dol. En 1916, avec son recteur et ses trois vicaires, elle relève de celui de Saint-Brieuc. Placée à l'Est de la Rance, elle aurait été plus naturellement rattachée à l'archidiocèse de Rennes et au département d'Ille-et-Vilaine, avec Châteauneuf pour chef-lieu de canton. Autrefois sa population était plus considérable qu'en 1916. En effet, en 1569, pour subvenir à l'entretien de la garnison de Saint-Malo, on mit sur les paroisses voisines une imposition appelée Etape, qui était proportionnelle au nombre de feux ou de groupes de maisons. Ploubalay payait ainsi 104 livres pour 69 feux, Plouer 96 livres pour 64 feux, Pleudihen 139 livres pour 93 feux, soit un tiers en plus que l'avant-dernière paroisse, qui l'égale maintenant pour le nombre d'habitants. Les titres relatifs à l'achat de l'ancien presbytère, devenu au début du XXème siècle la propriété de M. le Docteur Botrel, accusent pour 1702 le chiffre, peut-être grossi, de 5 à 6 000 communiants. En tout cas, à la veille de la Révolution, on attribuait encore à Pleudihen le chiffre de 5.000 paroissiens, tandis que le dernier recensement, juste avant 1916, en accuse plus que 3.193. Cette diminution notable de population provient de diverses causes. Elle résulte d'abord du fléau de la limitation des naissances, qui sévit sur toute la France. Elle tient plus particulièrement à deux amputations considérables, récemment subies par la paroisse de Pleudihen. En vertu d'un décret porté en 1811 par l'empereur Napoléon Ier et d'une décision conforme prise en 1812 par l'évêque de Saint-Brieuc, elle a perdu l'enclave de Saint-Piat, avec Gileau et le Bois-Frouger, qui représentait la 18ème partie de son étendue primitive, mais qui, séparée d'elle par les marais salins de la Bégassière, fut réunie à la paroisse plus voisine de Lanvallay. Ensuite, en 1867, à l'occasion de la reconstruction de l'église de Pleudihen, les mille habitants de la Vicomté-sur-Rance réservèrent leurs cotisations pour l'édification d'une église spéciale ; et, grâce à l'appui de M. de Champagny, député de la circonscription, ils se firent reconnaître en 1870 paroisse indépendante, en attendant de devenir commune en 1878. Avant cette dernière séparation, le revenu cadastral était de 231.131 francs, soit les 4/5 du revenu vrai, estimé, jusqu'à la nouvelle évaluation des propriétés non bâties, valoir 288.914 francs à Pleudihen. Aussi ce serait la commune de l'arrondissement de Dinan qui paierait le plus d'impôts. Au bourg de Pleudihen se tient chaque dimanche matin, un marché de beurre et de comestibles bien fourni, mais contraire à l'esprit de l'Église ; et le premier mardi après Pâques, a lieu une foire assez médiocre, suivie d'une autre le premier lundi de Novembre. Une pompe à incendie est conservée à la mairie ; mais, vu la suppression de la Compagnie des pompiers, qui, momentanément levés pour la guerre de 1870, redoutaient la persistance indéfinie des charges du service militaire, elle est desservie, manoeuvrée aujourd'hui à l'occasion par des hommes de bonne volonté. En 1636 les trois principales anses et le commerce maritime de Pleudihen étaient décrits en ces termes par un personnage officiel, Dubuisson, qui, en qualité de secrétaire, accompagnait dans le voyage de Saint-Malo à Dinan M. de Valençay, commissaire du roi en Bretagne : « Et demi-lieue de par-delà Châteauneuf, vous avez la manche de la Tourniole, que vous voyez dans le bas d'une grande et large vallée. Puis, au bout d'autre demi-lieue, le Pont-de-Siu, où la rivière (de Rance), prochaine d'une bonne caronade, entre bien au long et au large, et où entre aussi, pour nettoyer, un ruisseau d'eau douce, venant d'environ une lieue, à savoir de Coaquin ou Kouetken, qui signifie quelque chose de bois, où il y a belle maison, forêt et marquisat. Ce ruisseau nettit et fait moudre le moulin situé au Pont-de-Siu, et de là passe au port d'Etablehon (Saint-Jean), lequel est sur la rivière et à l'entrée de la baie ou manche du Pont-de-Siu, auquel port viennent vaisseaux à voile, et souvent les Malouins chargent leur blé et denrées en secret. Environ demi-lieue après le Pont-de-Siu, vous trouvez la maison de la Bellière, à laquelle est annexée la vicomté de Dinan. Cela appartient à M. de Boisyvon ou Coetnizan (en Pluzunet), époux de Jeanne de Rieux, héritière de la Seigneurie de Châteauneuf. Au-dessous est un étang, couvert de roseaux, où les étourneaux sont en foule au mois de septembre et commencement d'automne. Tout contre la bonde est le bout d'une manche de Rance, dit manche de la Bellière (le Prat), après laquelle (vers Saint-Malo), en vient une autre qui donne à Mordrec dont elle porte le nom ». En 1684, d'après le rentier de Plouer, conservé à la Bibliothèque de Dinan, les bateaux qui pêchaient en mer, depuis le pont à Dinan jusque'au port de Saint-Malo, devaient annuellement chacun 25 seiches à Henry Gouyon de la Moussaye, châtelain en Plouer de Saint-Paul, propriété, vers 1916, de la famille de la Villehuchet. En 1916 les bateaux versent directement à l'État une somme pour obtenir le rôle d'équipage, qui leur permet de sortir en mer. C'est une redevance analogue (abbé Eugène Brébel, 1916).
Note 4 : liste non exhaustive des recteurs de la commune de Pleudihen-sur-Rance : Roland Mahé (vers 1270), Guillaume Fromont (vers 1280), Pierre d'Acigné (en 1310), Geffroy La Vache (en 1357), Rolland de La Rivière (en 1399), Etienne Barras (en 1400), Brient Le Bouteiller (en 1411), Noël Roussel (en 1429), Jean Le Théoux (vers 1480), Bertrand Moutard (en 1503), Jean James (en 1504), Jean La Motte (en 1550), Jacques Leclerc (vers 1563), Guillaume Ogier (en 1596), Guillaume Bouvier (en 1563), François Dosne (vers 1568), Michel Hervy (vers 1595), Isaac Louice (en 1600), Robert de Pierres (1621 à 1626), Louis François du Four (1626 à 1636), Jean Desrais (1631 à 1634),Gilles Eberard (1634 à 1645), François Chereau (vers 1665), Charles Le Blanc (1665 à 1679), De Méel (1679 à 1686), François Gautier, l'aîné (vers 1712), François Gautier, le jeune (1712 à 1733), Joseph de La Vallée (1733 à 1738), Louis Georgelin de la Manfredaye (au moment de la Révolution), Jean Marie (1804 à 1809), Jacques Briand (1809 à 1815), Jean Le Gaignoux (1815 à 1821), Rouault (1821 à 1847), Jacques Le Saicherre (1847 à 1880), Bonnier (1880 à 1891), Delahaie (1891 à 1909), Auguste Carré (à partir de 1909), …
Note 5 : liste non exhaustive des Vicaires, Chapelains et Prêtres remarquables de Pleudihen-sur-Rance (Pleudihen) avant 1789. § 1er.— LES VICAIRES OU CURÉS. Citons : 1° au XVIIème siècle : François Mouczon 1588 ; — Eon Desvaux 1590, Germain Bonhomme, Jean Balavoine et Hardouin Briand, tous les quatre membres de la confrérie de Saint-Nicolas ; — Michel Thomas 1596, Pierre Miniac 1597, Guillaume Pestel 1598, Jacques Saiget 1600, Jacques Mouczon, sieur des Drouées à Launay, Jacques Cordier qui, en 1691, reçut des reliques, Charles Bouvet, Robert Pommeret, Julien Mousson, sieur du Tertre, obitier, Guillaume Marie, Olivier Junguené, Olivier Noury, enquêteur en 1664 pour le crime de la chapelle de la Madeleine, Pierre et François Lepère, Mathieu Piet, François Saiget, Olivier Madiou, François Hervé, ensuite missionnaire, Marc du Bouvet, sieur du Porche et obitier, les deux derniers 1677 exécuteurs testamentaires de Dlle. Philippe Henry, dame du Cobalt en Lanhélin ; 2° Au XVIIIème siècle : Mathurin Briand, Guillaume Ridé, Mathurin Raclet, Julien Hiart aîné, Gilles Frémin, François Brébel, né sans doute le 18 février 1678 de Guillaume B. de la Chienne et de Gilette Colet, — Jean Delatouche, François Duhal, François Gautier jeune, plus tard recteur, Jean Lequeu, sieur de la Ville-ès-Brulé, plus tard recteur d'Épiniac, — Julien Hiart jeune, ensuite recteur de Lanvallay, Julien Bouvet de l'Hôpital, Marc Noury, plus tard lazariste et chapelain des Orhans, Hyacinthe Postel, ensuite recteur de Tréméheuc 1761-1777, Forgeoux, Jean Gautier, Giffart, Alain Guymont, chapelain de la Touche-Porée, puis prêtre-sacriste, Louis Dugué, François Simon de Vildé-la-Marine, plus tard recteur de la Boussac et député à la Constituante, Nouel — enfin en exercice au début de la Révolution Jean Marie, Jean Legaignoux et Michel-Jacques Briand des Villes-Morvues, d'abord chapelain de la Bellière. Plusieurs de ces noms, comme les suivants, indiquent des Pleudihennais et sont encore portés à Pleudihen. § 2. — LES CHAPELAINS OU PRETRES HABITUÉS. Nous trouvons : 1° au XVIIème siècle : Duport et Jean Lemonnier 1588, Delatouche 1594 ; — Guillaume Briand et Briand Bitebois 1595, Michel Thomas, Gilles Brignon, Jean Olivier et Saiget, Jacques Belhôte, les sept derniers membres de la confrérie de Saint-Nicolas ; — Pierre Bouchard, Claude et Yves Bouvet, le premier plus tard recteur de Roz-Landrieux, Jean Brébel qui en 1673 va chercher les Saintes-Huiles à Dol, Charles De la Chienne, Gilles Fauve!, sous-diacre de Panlivard ; — Hilaire, Antoine, Gilles et Guillaume Ferrard, le premier chapelain de la Bellière, le deuxième procureur au bourg ; — G. Hervault, Pierre Hue, Mathurin Lebourgeois, Jean Lebreton, Julien Lehous, Jean Lemarchand, Barnabé et Pierre Lemonnier, Jean Marie, Gilles Miniac, Jacques Potard, Pierre Régent, Louis Ridé, Julien Rucay, Eustache de Saint-Meleuc, curé à Tressé, Jean Saudrais ; 2° Au XVIIIème siècle : Michel et Guillaume Adam, le second sieur du Chêne-Vert, Malo Boullard, Guy Brébel recteur de Hirel puis de Tressé, Jean Busnel, décédé à Mordreuc ; — Caperan, linguiste de Dol, 1754-1826, émigré en 1791, chargé en 18O6 à Rome par le pape d'un cours de syriaque, décédé au Tronchet dont il fut le premier recteur ; — Michel Clément, chapelain de la Touche-Porée, François Couvert, chapelain de la Bellière, Gaspard Daucé du diocèse d'Avranches, chapelain des Orhans, Jacques Delarue, Hervé Dufresne-Saudrais, sulpicien, docteur en théologie, décédé au Pont-de-Cieux ; — François Furet, chapelain à Mordreuc, décédé à 32 ans, Philippe Glaschet ; — François Hiart, sans doute recteur du Mont-Dol 1754-1756, après Charles Hiart 1753-1754, démissionnaire, ancien recteur de Cendres, et après Jacques Briand, 1742-1753, ex-curé de Cuguen, décédé aussi à 47 ans au Mont-Dol, et également Pleudihennais ; — Olivier Hue, François Lebreton, Julien Lefort, curé à Tressé, Guillaume Lesnard, curé à la Fresnaye, Jacques et Jean-Marie Michel de la Morvonnais, le dernier décédé sous-diacre, Pierre Marie, J.-M. Ménage, Thomas Piedevache de la Chapelle de Mordreuc, Pierre Pommeret, J. B. Renoult, Julien Rucet, Julien Vanier. Ces prêtres desservaient les fondations dont nous avons parlé. Leur nombre était en rapport avec celui des chapelles de Pleudihen, qui était considérable. § 3. — TROIS PRÊTRES DISTINGUÉS DE PLEUDIHEN. 1° Le grand vicaire Jacques Lebret. — Recteur de Saint-Marcan, vicaire général de l'évêque de Dol, missionnaire et notaire apostolique, il composa le Bouquet de la Mission, livre très populaire, réédité plus tard par un prêtre de Saint-Brieuc, M. Leuduger. En février 1688, il présida les obsèques de M. Julien Courtet, mort au cours d'une mission, que celui-ci dirigeait à Pleudihen. Il décéda lui-même à Pleudihen, le 3 juillet suivant, à 50 ans, après vingt-deux jours de maladie, et fut inhumé dans le choeur de l'église, à côté de l'épître, proche du banc de la Bellière. Il était sans doute parent de M. Servan Lebret, procureur fiscal de cette seigneurie, y résidant et marié en 1683 à Guillemette Girault, fille du châtelain. 2° L'historien Dom Denys Briant. — On le donne comme né en 1653 à Pleudihen (aujourd'hui Pleudihen-sur-Rance), quoique son acte de naissance n'ait pas été retrouvé dans les registres de cette paroisse. Le 14 juillet 1684 il se fit moine bénédictin à Saint-Melaine de Rennes. Il travailla à l'Histoire de Bretagne, avec son confrère Dom Lobineau, qui a dit de lui dans sa préface : « Pour visiter les archives de Dol et du Mont Saint-Michel, Dom Maur Audren, successivement prieur de Landevenec, le Mans et Redon, avait envoyé Dom Antoine Le Gallais, le principal ouvrier des préparatifs de l'Histoire de Bretagne. Celui qui l'accompagnait alors et qui, l'année d'auparavant, avait visité avec un autre les archives des abbayes d'Anjou, de Touraine et du Poitou, était Dom Denys Briant, homme d'un jugement solide, exact dans son travail, laborieux et sévère dans sa critique, heureux dans ses conjectures, lequel a été d'un très grand secours, ayant une application infatigable, un discernement judicieux et une patiente assiduité, que rien ne rebutait, ayant arrangé tous les faits jusqu'en 1364, distingué le vrai d'avec le faux, renversé les préjugés, établi la vérité et débrouillé les choses les plus difficiles ». Dom Denys Briant mourut à 64 ans, le 6 février 1716, laissant un livre entièrement rédigé en latin, la Cenomania Sacra ou Histoire religieuse manuscrite du Maine, avec un Mémoire sur l'abbaye Saint-Vincent du Mans et d'autres mémoires pour la Gallia christiana, concernant la France entière. 3° Le vénérable Pierre Pommeret. — Natif aussi de Pleudihen (aujourd'hui Pleudihen-sur-Rance), ce prêtre fut, en 1713, présenté par la marquise d'Acigné, dame de la Chapelle-aux-Filzméens, pour le rectorat de cette dernière paroisse, détachée de celle de Meillac. Il y mourut en 1737, à l'âge de 58 ans. Sa mémoire est restée en vénération et l'on va prier sur son tombeau (Eugène Brébel).
Voir " Les prêtres et recteurs de Pleudihen après la Révolution ".
Voir " Histoire religieuse de Pleudihen-sur-Rance au Moyen Age ".
Voir " Histoire militaire et civile de Pleudihen-sur-Rance au Moyen Age ".
Voir " Pleudihen-sur-Rance au XVIIème siècle".
Voir " Le Cahier de Doléances de Pleudihen-sur-Rance ".
Voir " Les débuts de la Révolution à Pleudihen : les pillages ".
Voir " Les événements civils de Pleudihen au début de la Révolution ".
Voir " Les confiscations civiles durant la Révolution ".
Voir " La Crise économique et financière à Pleudihen ".
Voir " Le Régime de la Terreur à Pleudihen ".
Voir " La grande Affaire de la Cour-Porée ".
Voir " Le Directoire et la fin de la Révolution à Pleudihen ".
Voir " Les magistrats et hommes d'affaires de Pleudihen ".
Voir " La paroisse de Pleudihen(-sur-Rance) durant la Révolution ".
PATRIMOINE de PLEUDIHEN-SUR-RANCE
l'église Notre-Dame (1867 - 1881), oeuvre de l'architecte Charles Aubry. L'église Notre-Dame est en forme de croix latine, elle comprend une nef avec bas côtés de cinq travées, plus celle du clocher encastré, un transept et un choeur accosté de deux chapelles ouvrant également sur le transept. Elle a été construite par M. Malo Briand, entrepreneur, sur les plans de M. Charles Aubry, architecte à Dinan. L'église actuelle remplace une église du XVIème siècle qui contenait, en tant que reliques, les corps entiers des saints Félicissime et Sévère. En 1845, la translation des reliques de la vraie croix et de saint Sévère dans l'église paroissiale donne lieu à une cérémonie présidée par Mgr l'évêque de Saint-Brieuc. La première pierre de la nouvelle église est posée le 1er septembre 1867. La construction du clocher a lieu quatorze années plus tard (vers 1881). La bénédiction de la première pierre a lieu le 17 mars 1867 et la fin des travaux en 1875. La consécration est faite le 10 septembre 1878 et la flèche, en pierres des Charentes, terminée en 1881. La chaire, oeuvre du sculpteur Aubert de Romillé, date de 1885 : on y accède par deux escaliers. L'église abrite une statue du XVIIème siècle de la sainte Vierge et un panneau commémoratif (oeuvre du peintre A. Ferré) ;
Voir " Pleudihen-sur-Rance et son église au XVIIIème siècle ".
Voir " La Confrérie Saint-Nicolas de Pleudihen-sur-Rance ".
Voir " Les institutions religieuses de Pleudihen-sur-Rance avant 1789 ".
Voir " La guerre contre l'église et les confiscations religieuses ".
la chapelle Sainte-Ouine (XVIIème siècle), située à la Chapelle-de-Mordreuc et dédiée à saint Ouen, évêque de Rouen. Cet édifice désaffecté depuis la Révolution sert aujourd'hui de hangar ;
les nombreuses chapelles aujourd'hui disparues, sur les 12 chapelles qui existaient à Pleudihen-sur-Rance : - la chapelle de Pompée ou Pontpée (bénie le 10 septembre 1680). - la chapelle de la Touche-aux-Bégasses (bénie le 7 janvier 1692). - la chapelle Saint-Etienne de la Grande-Tourniole (bénie le 21 janvier 1711 et désaffectée vers 1940). - la chapelle du Pont-de-Cieux (dédiée à Tous les Saints et détruite au XIXème siècle). - la chapelle privée de la Bellière. - la chapelle de Sainte-Anne-des-Airettes (située jadis au village de la Vicomté et fondée par M. Bouvet, capitaine de vaisseau). - la chapelle du Livet, dédiée à saint Jacques. Vendue en 1794 (elle est désaffectée vers 1940). - la chapelle de la Touche-Porée, dédiée à sainte Anne. Dévastée le 8 août 1789. - la chapelle du Val-Hervelin, dédiée à saint Antoine. Elle relevait de Malte et s’élevait au lieu dit le courtil de la chapelle. - la chapelle Saint-Magloire, détruite vers 1830. - la chapelle du Dolet, dédiée à saint Gilles, détruite au début du XXème siècle. - la chapelle de l'Hostellerie. Ancien prieuré de l’abbaye du Tronchet, dédié à saint Lunaire puis à saint Nicolas, en ruines dès 1618. - la chapelle du Gué, dédiée à saint Raphaël. - la chapelle Saint-Meleuc. Elle avait été donnée à l’abbaye Saint-Georges de Rennes par Jean de la Mouche, évêque de Dol, à la fin du XIIème siècle (1190-1199). A noter aussi que : - La chapellenie de la Madeleine était desservie par Pierre Julien (en 1723). - La chapellenie Sainte-Anne de la Touche-Porée était desservie par Michel Clément (de 1713 à 1718) et par Alain Guymont (en 1789). - La chapellenie de Mordreuc était desservie par François Furet en janvier 1711. - La chapellenie Saint-Etienne des Tourniolles (ou de la Grande-Tourniole) était desservie par François Briand (en janvier 1711), par Jean Le Gaignoux (en décembre 1755), par Jean Marie (en octobre 1771) ;
Voir " Les vieilles chapelles de Pleudihen-sur-Rance ".
une croix du cimetière (1684), provenant de l'ancien cimetière et placée aujourd'hui près du chevet de l'église au Nord-Est ;
Nota : Parmi les croix disparues, signalons la Croix-aux-May, à l'entrée Sud du bourg de Pleudihen-sur-Rance, la Croix-Jourdan, la Croix-Fermal qui ont donné leur nom à un groupe de maisons voisines, et les Croix-Hamon près de la Coquenais, mentionnées en 1739, dans le partage des biens d'Henry Pommeret, sieur de la Coquenais, demeurant à la Grand'Cour. Comme croix de carrefour ou de village existantes en 1916, citons les suivantes qui rappellent un souvenir de famille : Croix Domgier, Saiget, Regis et Bouvet près de l'Hôpital, de la Ville-Jean, du Nouveau et de l'Ancien Bourg de la Vicomté ; — ou la dévotion d'un châtelain, d'un propriétaire : Croix de la Ville-Bodin, de Quincoubre, de la Chapelle de Mordreuc et de la Touche-Porée ; — ou enfin la prêtrise d'un enfant du hameau : Croix de MM. Lecourtois et Exbource à la Ville-ès-Brulé et à Mordreuc. Les quatre dernières sont de la fin du XIXème siècle ou du tout début du XXème siècle. Ces croix avaient leur intérêt pour les enterrements. Nous l'avons vu, les membres de l'antique confrérie de Saint-Nicolas devaient aller à la levée du corps d'un confrère décédé jusqu'à sa maison ou la prochaine croix. Au début du XXème siècle, l'assistance s'arrête d'ordinaire avec le cercueil devant les croix, le temps de dire un De Profundis ou un Notre Père pour le défunt. Lors des Rogations, destinées à appeler les bénédictions de Dieu sur les récoltes naissantes, la procession stationnait un instant devant les calvaires, pour chanter la strophe O Crux Ave, au pied des mêmes croix, souvent ornées de verdure. Ces vieilles processions des Rogations avaient ceci de particulier à Pleudihen-sur-Rance, que deux enfants de choeur, placés en tête, agitaient continuellement de fortes clochettes, pour inviter les gens du voisinage à se joindre au cortège. Avec les clochettes et la croix on y portait aussi les bannières et, pour le port du tout, six livres étaient payées chaque année. Cela résulte des comptes des deux trésoriers de l'église pour 1790, Pierre Orinel et Pierre Huland, le dernier représenté par sa veuve, née Colombel. On connaît les noms de quatre autres trésoriers subséquents : Delatouche de Launay et François Furet pour 1792, Joseph Noury et Joseph Briand pour 1793, au plus fort de la Révolution. La confrérie du Rosaire, existant à Pleudihen-sur-Rance, avait aussi deux trésoriers annuels appelés prévôts, dont les derniers furent René Desvaux et Pierre Tréhen pour 1792, Julien Létrillard et Mathurin Noury pour 1793. A la fin de leur mandat, ils devaient également rendre leurs comptes aux confrères. Ces trésoriers de l'église, ces prévôts du Rosaire occupaient un poste d'honneur et de confiance, envié et recherché par les meilleurs paroissiens. Toujours au nombre de deux, ils étaient choisis parmi les notables, par les paroissiens, qui se réunissaient pour cela tous les deux ans. Ils étaient élus avec le concours des autorités civiles et ecclésiastiques. Ainsi le 16 septembre 1696, le général de Pleudihen, c'est-à-dire l'assemblée paroissiale, se réunit en présence de M. de la Bellière, seigneur fondateur et du recteur M. Legendre et nomme M. Nicolas Coudron trésorier, en remplacement de Guillaume Hue, décédé (abbé Eugène Brébel).
l'ancien prieuré de l'Hôtellerie, aujourd'hui disparu et fondé par Bonabe la Bécasse, seigneur de la Touche-ès-Bécasse, lequel abandonna tous ses biens et dîmes de Pleudihen à Robert Pépin, abbé du Tronchet, pour cette création. On devait y dire une messe pour le fondateur le vendredi de chaque semaine, et "tous les pauvres passant au Prieuré devaient y être nourris, vêtus et aumônés" ;
Voir " L'abbaye du Tronchet et ses possessions en Pleudihen ".
le château de la Ville-Bodin (XVI-XVII-XXème siècle), édifié par la famille Bodin. En 1910, on y ajoute deux ailes et de la tour flanquée d'une tourelle. Propriété de Pierre Girault en 1676. Ce château passe ensuite par alliance entre les mains des familles Cresté, Bourgaux, Roger et Jallot ;
le manoir de Saint-Méleuc (XVIème siècle). Il pourrait s'agit d'une ancienne fondation templière. Une chapelle, dédiée à saint Meleuc, semble avoir existé autrefois à cette endroit. Propriété de Guillaume de Saint-Méleuc au début du XVème siècle. On trouve un Jehan de Saint-Méleuc en 1480 ;
le manoir du Bouvet (1641 XVIIIème siècle), édifié par Jean Bouvet, marchand de bois au port de Mordreuc. Un linteau daté de 1577 mentionne le nom de Charles Bouvet. Propriété également de la famille Marion ;
le manoir du Clos-Guillaume (XVIIème siècle), situé au Pont-de-Cieux. La seigneurie du Pont-de-Cieux est mentionnée en 1329 ;
la fontaine d'eau ferrugineuse (XVII-XVIIIème siècle), située à Quincoubre ;
la maison « Consolation » (1845), située sur la route de Miniac et fondée par Félix Bodin. Cette maison est donnée ensuite aux Soeurs du Saint-Esprit et va servir d'école pour les filles et d'hospice pour les pauvres ;
le colombier de Saint-Méleuc (XVIIème siècle). Ce colombier compte environ 450 boulins ;
8 moulins dont le moulin à vent de Pontlivard et les moulins à eau du Val, de Sieux, du Pré, du Pont-de-Cieux (XVIème siècle),
A signaler aussi :
la motte féodale de La Motte-Pirandelle (XI-XIIème siècle). Elle est voisine d'une importante station préhistorique ;
le dolmen (époque néolithique), situé dans le bois de la Tougeais ;
l'allée couverte du Bois-du-Rocher ;
le tumulus de Pontlivard (âge de bronze) ;
le tumulus de Saint-Magloire (âge de bronze) ;
On trouve, à Pleudihen, des vestiges de populations antérieures aux Romains. Telles sont les deux haches en pierre polie qu'on découvrit en 1883 à Quincoubre, en nivelant le sol pour construire le manoir actuel, en même temps que trois disques de même diamètre, deux en forme de galets, le troisième arrondi sur une face. Ces haches en pierre servaient aux hommes de l'antiquité pour les besoins de la vie, avant l'emploi des objets en fer (Société d'émulation des Côtes-du-Nord). Citons encore, comme monument des âges anciens, le dolmen du bois de la Tongeais près les Rouchiviers, consistant en deux pierres verticales, recouvertes d'une troisième. Un autre monument antique, plus important et plus connu, se trouve au bois du Rocher, au Sud-Ouest de Pleudihen, à la limite de Saint-Hélen ou plutôt dans la dernière paroisse, près de la Ganterie. En ce point culminant, placé à 72 mètres d'altitude, d'où la vue embrasse un vaste horizon, la ville de Dinan et les environs, se dressent plusieurs dolmens accolés, c'est-à-dire une allée couverte, qui est presque démolie, bien qu'elle n'ait jamais été fouillée. Surtout à quelques pas de là, on voit une carrière où nos ancêtres, à défaut du fer, auraient rencontré la pierre propre à fabriquer leurs armes et leurs outils. C'est un important gisement de quartzite résinite, très compacte, à cassure conchoïde. MM. Fornier et Micaut, membres du tribunal de Dinan, à qui revient l'honneur d'avoir signalé et étudié cette station préhistorique, ont cru, avec raison, que le Bois du Rocher a été un atelier considérable de pierres taillées. Dans tous les champs, en effet, qui avoisinent l'allée couverte ci-dessus, on rencontre, à fleur de terre, des quantités de quartzites éclatées, les unes achevées, d'autres simplement ébauchées, d'autres enfin, comme jetées au rebut. Leur nombre atteste le séjour prolongé de multiples ouvriers, chargés de tailler dans cet endroit des instruments de pierre. M. l'abbé Milon, érudit de Rennes, retrouva en 1907 un atelier aussi riche de pierres éclatées, à 100 mètres du bourg de Saint-Hélen, vers l'Ouest, sur la pente septentrionale d'un monticule couronné par un moulin. Il remarqua une quinzaine d'excavations profondes, faciles à explorer, dont les parois sont formées de débris de quartzites taillées. On dirait que ces instruments de pierre, non remués depuis longtemps, viennent d'être abandonnés par les ouvriers. De plus, entre ce moulin du Tertre et le Bois du Rocher, c'est-à-dire sur un espace de plus d'un kilomètre, la terre est irrégulièrement jonchée de pierres qui paraissent intentionnellement éclatées. Il n'est pas un champ qui n'en exhibe en grand nombre. Elles ont été disséminées dans tout l'Ouest de Saint-Hélen, alors que dans l'Est on n'en trouve pas. On aurait rencontré jusqu'au Mont-Dol, à cinq lieues, des pierres taillées fournies par les deux ou trois ateliers qui viennent d'être signalés (Bulletin de la Société archéologique d'Ille-et-Vilaine, tome XXVII). A Pleudihen même, au Nord-Est, on doit signaler encore les deux tumulus ou monticules de terre et de pierre de la Motte-Pilandelle, qui ont pu servir aux hommes des temps reculés, pour ensevelir leurs morts. En juin 1860, M. Gautier du Mottay, auteur d'une petite géographie des Côtes-du-Nord, ayant trouvé à la Motte-Pilandelle des substructions qui portaient le cachet des Romains, a été porté à croire que la voie romaine de Nantes à Aleth (Saint-Servan) passait par là, venant de Léhon, Saint-Carné, Trévron, Saint-Jouan-de-l'Isle au Pont-Rimbert, Saint-Méen et Rieux. D'après l'érudit de Blain, Bizeul, qui écrivait en 1858, la partie de Pleudihen avoisinant Saint-Hélen était traversée par une autre voie romaine. Celle-ci partait de Corseul, le grand centre d'alors, pour aboutir à Pontorson. Elle traversait Quévert au Poulichot, Taden (Père des chemins) à la Garaye, à la Paquenais et à l'Asile des Pêcheurs, puis franchissait la Rance à Chantoiseau. Avant d'arriver au vieux bourg de Miniac, elle passait par l'Estrée, qui rappelle l'Etrat (Via strata), l'antique chemin conduisant de Corseul par Jugon à Vannes. A Baguer-Pican et à Epiniac, d'après Robidou, elle s'appelle encore la Voie de Corseul. Ajoutons qu'au village de Mordreuc, outre une hache polie en pierre, on aurait découvert un amas de tuiles à crochets, dites tegulae, indiquant une fabrication romaine. Les Romains auraient enfin marqué leur passage dans la campagne de Bourouze près de la Chienne, où l'on a retrouvé certaines de leurs briques et qu'on appelait, pour ce motif, la Ville-Rouge (abbé Eugène Brébel) ;
le château de la Bellière (XIIIème siècle), qui se trouve depuis 1877 sur le territoire de la commune de La Vicomté-sur-Rance. Il s'agit de l'ancienne demeure des seigneurs de Dinan. La Bellière appartient, en 1300, à Raoul Chevalier, seigneur de la Bellière, qui, par testament en date du 3 novembre 1329, donne au monastère des Jacobins de Dinan, une mine de froment de rente à prendre sur ses dîmes de Pleudihen. En 1362, Philippe de Dinan, vicomte de la Bellière, fonde une chapellenie dans l'église paroissiale de Pleudihen-sur-Rance. Le 22 mai 1454, la Bellière est érigée en bannière par le duc Pierre en faveur de Jean de Malestroit, seigneur de Largoët, vicomte de la Bellière et maréchal de Bretagne. Au moment de la Révolution, la Bellière avait haute justice. Sa chapelle privée dédiée à Saint-André (chapellenie Saint-André de la Bellière) était jadis desservie par des chapelains : Hilaire Ferrard (en 1670), Guy Brebel (de 1713 à 1718), Thomas Le Moyne (à partir de 1718), Julien Vannier (de 1770 à 1775), François Dufresne (en 1784) et Jacques Briand (en 1789) ;
Voir " Les anciens manoirs de Pleudihen devenus maisons de ferme ".
Voir " Les manoirs subsistants au début du XXème siècle ".
Voir " Informations diverses sur la ville de Pleudihen-sur-Rance ".
ANCIENNE NOBLESSE de PLEUDIHEN-SUR-RANCE
Les anciennes maisons nobles de Pleudihen-sur-Rance étaient : la Bellière (avec haute justice), la Ville-Gicquel appartenait en 1360 à Pierre Henri, sieur de Vaurouet. En 1500, Sainte-Agathe appartenait à Mathieu de Mur, le Bois-le-Rault appartenait à Françoise de la Barre, le Gué appartenait à Guillaume Le Jeune, le Colombier appartenait à François de la Barre, le Guillon appartenait à Raoul du Reil, Saint-Mélanne appartenait à René de Saint-Mélanne, la Touche appartenait à Robert de la Salle, la Motte-Pilaudelle appartenait à Gilles du Bois-Riou, le Couesbouc appartenait à Rolland du Bouais, et la Ville-Morven.
Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence de 22 nobles de Pleudihen :
Guillaume BOUELEUC (10 livres de revenu) : défaillant ;
Dom Jehan DAUMER (15 livres de revenu) : défaillant ;
Jehan DE CRAMOU de la Motte (140 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Macé DE GRANTAMY (10 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît armé dune jusarme ;
Jehan DE LA FEILLEE de Coesquentel (140 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Jehanne DE MALESTROICT de la Bellière : défaillant ;
Gilles DE QUEBRIAC de Tche-Quebriac (400 livres de revenu) ;
Roland DE ROCHEFORT (10 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Jehan DE SAINT-MELEUC de la Saudraye (20 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Guillaume DENIS (15 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Geoffroy DES GUETZ (10 livres de revenu) : défaillant ;
Guillaume DES GUETZ (10 livres de revenu) ;
Michel DU BOAISRIOU de Motte-Pirandel (140 livres de revenu) : excusé comme appartenant à la maison du duc ;
Jacques GILLOT : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Héritier Guillaume GUERIN (20 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît armé dune jusarme ;
Raoul HERVE (20 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît armé dune jusarme ;
Héritier Richard LE BEGACE de Beaumarchais (120 livres de revenu) : défaillant ;
Guillaume LE JEUNE (100 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Dv MADEUC de la Tourniolle (700 livres de revenu) : défaillant ;
Jehan SALLERS : défaillant ;
Jacques PIEDEVACHE (30 livres de revenu) : porteur dune brigandine et comparaît en archer ;
Jehan PIEDEVACHE : défaillant ;
Lors d'une réformation de l'évêché de Dol en 1513 (rapport fait en partie par Collin de la Tousche, Philippes Plantesenne et Robin Bonnet, élus), sont mentionnées à Pleudihen-sur-Rance (Pleudihen) les personnes et maisons nobles suivantes :
Jean des Guez, lequel se dit noble ;
Perrine de Launay, fille de feu Phelippot ou Philippes de Launay, veuve de noble homme Allain Paindanaine (ou Paindavaine) ;
Robert de la Salle, écuier, sieur de la Tousche ;
Jacques de Cramou, l'aisné, écuier, sieur de la Motte-Cramou et du Chesne Ydeut ;
Briand de la Feillée, écuier, sieur de la Ville-Gicquel, possède la métairie du Pas de Pierre ;
René de Saint Meleuc, écuier, sieur de Saint Meleuc, possède la métairie de la Sauldraye et de la Ville-Péan ;
Noble et puissant François de la Houssaye et demoiselle Jeanne de Québriac, sa compagne, dame de la Tousche-Quebriac ;
Noble et puissant Jean de Rohan, sieur de Landal, tuteur de damoiselle Helenne de Rohan, sa fille, possède les métairies de la Grande-Tourniolle et de La Petite Tourniolle ;
Raoul du Breill, écuier, sieur de Gouillon, possède la métairie de Ville-Gouillon ;
Thomas de Rochefort, écuier, sieur de la Millour, possède une maison dans laquelle est demeurant Macé de Rochefort, gentilhomme, son frère ;
Dame Françoise du Chastel, dame de la Bellière ;
Jeanne Gouyon (ou Goyon), demoiselle du Vauclerice ;
Guillaume Le Jeune, écuier, sieur du Gué ;
Gilles du Boays-Riou (ou Bouay-Riou), écuier, sieur de la Motte-Pillandel, possède la métairie de la Ville-Herny ;
Michel Piedevache, gentilhomme ;
Jean de la Bouexière, et sa compagne, sieur et dame de Pré-Normez ;
Guillemette Rouxel se dit noble, fille de feu Bertran Rouxel, lequel s'étoit annobly à raison de l'office de sergentise de la cour de Rennes ;
Jean de la Roche, gentilhomme, fils de damoiselle Jeanne Felle ;
Roland du Bouays, écuier, sieur de Couesbouc, tient le lieu de Beaumarchays, comme garde de son fils aisné ;
Alain Ory et sa femme, Jean Gourdel et sa femme tiennent à cause d'elles et Jehan Rouxel la maison noble de Pelan ;
Messire Christophe de Trémereuc et sa compagne, seigneur et dame de Pontbriant ;
Jean Gourdel ;
Jean Fournier et Béatrix Gourdel sa compagne, et Etaisse Gourdel, soeur germaine de ladite Béatrix, filles de Guillaume Gourdel ;
Noble Gilles Gouyon, écuier, et dame Jeanne Bourdoin, sa compagne, sieur et dame de la Villardaye ;
François Le Forestier et Alain Le Forestier, nobles gens ;
Maistre Guillaume du Val, noble et prestre ;
Jean Turquays et Catherine Tizon, sa femme, nobles, tiennent certains heritages qui furent à Jacques Le Porc, sieur de la Chesnaye, laquelle Catherine Tizon, fut mariée en premières noces à Guillaume Le Prevost ;
Henryette Le Presvost, noble dame des Murs ;
Raoul Tizon et Marguerite de la Feillée, sa femme ;
Gilles Rouauld, noble ;
Noble écuyer Mathieu des Murs, sieur de Sainte-Agathe, possède la terre du clos Boays-Jean ;
Noble damoiselle Marguerite de la Motte et Raul Labbé, son fils ;
Jacques de Cramou, le jeune, noble ;
Guillaume Hercouet, noble ;
Robert de la Salle, écuier, sieur de la Touche ;
Jean Paindavainne (ou Paindanaine) ;
François de la Barre, sieur du Boylerault ;
Jean Laignelle, gentilhomme.
Voir " Les tribulations du seigneur royaliste de la Motte, sous la Ligue ".
Voir " Les hommes de lois ou d'affaires des seigneuries de Pleudihen ".
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