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LIGNE

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La commune de Ligné (pucenoire.gif (870 octets) Legneg) est chef lieu de canton. Ligné dépend de l'arrondissement d'Ancenis, du département de Loire-Atlantique.

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LIGNE

Ligné vient de l'anthroponyme Linius (propriétaire romain) ou du latin "lignum" (bois).

Ville de Ligné.

Le territoire de Ligné aurait été évangélisé au IIIème siècle par saint Clair, premier évêque de Nantes. La communauté primitive s'organise autour du château fort de La Musse (Muce) qui disparaît en 1612 : ce n'est alors qu'un "vieil emplacement de chasteau consistant en plusieurs fondements de murailles, doubles douves et attaches de pont-levis, terrasses et fortifications autour, appelés le chasteau de la Muce, anciennement ruisné et à présent en bois de haute fustaye et de revenu contenant 120 boisselées de terre". Vis-à-vis de ces ruines s'étend "la grande lande de Ligné en laquelle est assise la justice patibulaire à quatre piliers de la juridiction de la Muce" (Déclaration de la Muce en 1612). Le domaine de Ligné comprend ensuite : "une maison au bourg de Ligné appelée le logix du seigneur, - les métairies nobles de la Chapaudière et du Garrier, - les étangs et moulins de la Grande-Lande et du Chalonge, - et les moulins à vent de la Hamonière, de Ligné, de la Chasnerie et de la Doue".

Ville de Ligné.

En 1668, César de la Muce est maintenu par le roi dans la jouissance des droits de prééminences et de fondation de l'église de Ligné : "le sire de la Muce est seigneur universel et unique de la paroisse de Petit-Mars et de la plus grande partie de celles de Ligné et des Touches, et de tous leurs bourgs, et le baron d'Ancenis n'y ayant qu'un droit de supériorité". La châtellenie de la Muce-Ponthus relevant presque entièrement de la baronnie d'Ancenis s'étend sur le territoire de cinq paroisses principales : Ligné, Petit-Mars, les Touches, Nort et Mouzeil. La haute justice de la Muce, qualifiée de baronnie, s'exerçait jadis au bourg de Ligné : "Vis-à-vis des ruines de l'antique château de Muce s'étendait la grande lande de Ligné en laquelle est assise la justice patibulaire à quatre piliers de la juridiction de la Muce" (Déclaration de la Muce en 1612 et Archives d'Ille-et-Vilaine, C 1819).

Ville de Ligné.

Vers 1680, les enfants de la paroisse étaient instruits par une veuve et un laïque (Livre des visites du climat d'Ancenis). Le 22 août 1795 a lieu l'affrontement qui oppose les habitants de Ligné au bataillon d'Arras.

Ville de Ligné.

Voir   Ville de Ligné (Bretagne) " Les débuts et origines de Ligné. ".

Voir   Ville de Ligné (Bretagne) " Les recteurs et curés de Ligné. ".

Voir   Ville de Ligné (Bretagne) " Ligné durant la période révolutionnaire. ".

Voir   Ville de Ligné (Bretagne) " Ligné après la Révolution. ".

Voir   Ville de Ligné (Bretagne) " Les noms des villages de Ligné. ".

Voir   Ville de Ligné (Bretagne) " Ligné durant l'époque contemporaine. ".

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PATRIMOINE de LIGNE

l'église (1787-1836), bénie le 15 janvier 1789 par le vicaire générale de La Bourdonnaye. Le chœur date, semble-t-il, du XIVème siècle : il est reconstruit en 1836. Les cloches datent de 1807 et de 1857. A noter qu'en 1668, César de la Muce est maintenu par le roi dans la jouissance des droits de prééminences et de fondation des églises de Ligné, Nort, Petit-Mars et les Touches ;

Eglise de Ligné.

Voir   Ville de Ligné (Bretagne) " L'église ancienne et actuelle de Ligné. ".

Voir   Ville de Ligné (Bretagne) " Les différentes fondations à Ligné. ".

Eglise de Ligné.

la chapelle Saint-Mathurin (XIV-XVIème siècle), édifiée par la famille Maufrais, seigneurs de La Rochefordière. Cette chapelle est restaurée au XVIème siècle. Les deux anges adorateurs, œuvre du sculpteur belge Louis Grootaers (1790-1865), datent de 1833 ;

Chapelle de Ligné.

la chapelle (1639-1773), situé au lieu-dit "Le Fayau". Cette chapelle a appartenu, à l'origine, au domaine du Fayau. A signaler que Pierre Taon est titulaire de la chapellenie en 1657. Cette chapelle est reconstruite au XIXème siècle par Rose Le Gris de Rosvelec et son époux François Jean Aubry de Maraumont, et bénie en août 1773. Elle est remaniée au XIXème siècle ;

Voir   Ville de Ligné (Bretagne) " Les chapelles actuelles et anciennes de Ligné. ".

Voir   Ville de Ligné (Bretagne) " Les différents cimetières de Ligné. ".

la croix située route de Saint-Mars-du-Désert (Moyen Age). Cette croix se trouve située non loin de l'ancienne léproserie de Tiembon ;

le château de la Rochefordière (XIV-XVème siècle - 1777) situé à Bel-Air. Le domaine de La Rocherfordière aurait été la propriété de la famille Maufrais dès le XIIIème siècle. On y voyait autrefois une chapelle privée datée du XVème siècle. La seigneurie de La Rochefordière possédait jadis un droit de haute, moyenne et basse justice et était la propriété de Jean Labbé en 1455. Le logis principal date du XVIIIème siècle. Les deux ailes sont ajoutées, suite à un incendie, dans les années 1777 ;

Château de Ligné.

le château de Vieillevigne (XVII-XIXème siècle), situé route de Couffé. Propriété de la famille Taon dès le XVIIème siècle. Le château est restauré aux XVIIIème et XIXème siècles. A signaler que Claude Taon, sieur des Borderies, est procureur d'office de la seigneurie de La Musse (ou Muce) vers 1660-1670 ;

Château de Ligné.

le château de la Chesnaie (vers 1650), édifié par la famille Le Tort. Une première demeure édifiée par Marc le Tort porte le nom de Le Préfouré. Une longère est édifiée en 1560 par Julien Le Tort ;

le château de la Peretterie (XVII-XVIIIème siècle), attesté dès 1667. Propriété, en 1706, de Henry de Kermartin, époux de Marie Judith de Pontual. L'édifice abrite aujourd'hui le presbytère ;

Château de Ligné.

l'ancien château de la Bouvetière (vers 1724). Un château, ayant appartenu aux seigneurs de La Rivière, aurait existé avant le XVIIIème siècle. Le château actuel est édifié par la famille de Luynes vers 1724 ;

la maison du Pas-Richeux (1612-1640), située route de Mouzeil. Le fief du Pas-Richeux aurait appartenu, en 1550, au procureur de la seigneurie de La Musse, puis en 1850, au sénéchal Charles Baudouin. L'édifice est reconstruit vers 1640 ;

11 moulins dont celui de la Douve, des Rochers, des Gagneries, de Mourmes, de Bellière, de Ligné, de la Hammonière, de la Théardière (XIXème siècle), des Landes (XIXème siècle), ... ;

Ecole de Ligné.

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ANCIENNE NOBLESSE de LIGNE

La châtellenie de La Muce-Ponthus : Cette vieille et importante seigneurie comprenait deux châteaux-forts, la Muce en la paroisse de Ligné et le Ponthus en la paroisse de Petit-Mars.

Son premier seigneur connu est Hus de la Muce, qui bâtit vers l'an 1200, au bord de l'Erdre, le château auquel il donna son nom, le Ponthus. L'un de ses successeurs fut Hugues de la Muce, mari vers 1258, de Marguerite de la Guerche, dame dudit lieu en Saint-Brévin. Vint ensuite Jamet Ier de la Muce, époux en 1268 de la fille de Guillaume de Fresnay, héritière de ce seigneur. Elle apporta à son mari de beaux fiefs dans les, paroisses de Pornic et de Saint-Viaud ; ces fiefs prirent le nom de la Muce et c'est à cause d'eux qu'en 1291 Jamet de la Muce déclara devoir à l'ost du duc de Bretagne « le quart d'un chevalier pour ce qu'il tient en Rays » (Dom Mrice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 1112). Plus tard le sire de la Muce-Ponthus donna en 1460, en pur don, à Guillaume de la Loherie, la seigneurie de la Muce-en-Saint-Viaud, qui prit alors le nom de Boisrouaud. Quant à la seigneurie de la Muce-en-Pornic, elle devint la propriété des sires de Gondy qui l'annexèrent en 1674 à leur duché de Retz (De Cornulier, Dict. des terres du comté nantais). Au commencement du siècle suivant nous trouvons un Guillaume Ier de la Muce, seigneur dudit lieu ; il faillit se battre en 1322 en combat singulier avec Guillaume, sire de Rochefort, mais ce duel n'eut pas lieu par l'entremise du duc de Bretagne (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 1326). Vers le même temps vécut Jean Ier de la Muce, marié clandestinement en 1333 à Jeanne Chabot, dite la Folle, fille de Girard Chabot, sire de Retz, qui la déshérita à cause de cette union. Jean de la Muce mourut avant sa femme qui se remaria à Foulques de Laval (Du Paz, Histoire généalogique de plusieurs maisons de Bretagne, 209). Il ne laissait, semble-t-il, pas d'enfants. La seigneurie de la Muce échut alors à Jeanne de la Muce qui épousa d'abord Jean de Rougé, sire de Derval, puis Guy de Rochefort seigneur d'Assérac. En 1348, Geoffroy, baron d'Ancenis, régla quelques différents concernant la Muce avec Guy de Rochefort et Jeanne de la Muce, sa femme (Archives de Loire Inférieure, E281) ; ceux-ci fondèrent en 1383 deux chapellenies dans l'église collégiale de N.-D. de Nantes (De la Nicollière - Histoire de la collégiale N.-D. de Nantes). Mais le nom de la Muce n'était pas éteint, car, en 1405, nous retrouvons un Jamet II de la Muce, seigneur dudit lieu, qui épousa :-1° Béatrice de Savonnières ; -2° Jeanne de Goulaine ; celle-ci devenue veuve jouissait en douaire, l'an 1441, de la seigneurie de Tharon. Jamet II de la Muce était mort, en effet, dès 1435, époque à laquelle son fils et successeur Guillaume de la Muce rendit aveu au duc de Bretagne pour quelques fiefs de sa seigneurie de la Muce (Archives de Loire Inférieure, v. Chantenay). Ce Guillaume II de la Muce, créé banneret de la Muce en 1455, épousa successivement d'abord Aliette de Saint-Gilles, puis Jeanne du Perrier. Du premier lit sortit son successeur Jean II de la Muce, qui rendit aveu au duc de Bretagne en 1460 pour certaines rentes attachées à sa seigneurie de la Muce, et qui épousa Gillette Eder (Archives de Loire Inférieure, v. Chantenay). Ceux-ci ne laissèrent qu'une fille, Françoise de la Muce, mariée dès 1459 à Jean Chauvin, chambellan du roi Louis XI, fils du malheureux chancelier de Bretagne Guillaume Chauvin. Ce mariage fut fait à la condition que les enfants des conjoints prendraient le nom et les armes de la Muce : de gueules à dix besans d'argent posés 4, .3, 2 et 1 (Sceau de Guillaume II de la Muce. — D'autres sceaux portent : neuf besants posés : 3, 3, 3.). Pierre Chauvin, fils des précédents, était seigneur de la Muce en 1509, capitaine d'Ancenis et mari de Catherine Eder qui lui survécut longtemps. Il laissa trois fils qui furent successivement seigneurs de la Muce après lui : Jean Chauvin, décédé sans postérité vers 1537, — Jacques Chauvin mort dans les mêmes conditions le 23 mars 1542, — et Bonaventure Chauvin que, fit hommage au roi en 1543 pour sa seigneurie de la Muce (Archives de Loire Inférieure, B1008, E281). Bonaventure Chauvin, sire de la Muce, épousa Françoise Pantin de la Hamelinière, qui lui donna une fille en 1561. Jusqu'alors la clause du mariage de Françoise de la Muce avec Jean Chauvin n'avait point été exécutée ; ce fut Bonaventure Chauvin qui en 1572 obtint d'Henri III la permission de prendre le nom de Bonaventure de la Muce (Archives de Loire Inférieure, B60). Ce seigneur embrassa la prétendue Réforme et fit venir de Genève chez lui un ministre protestan ; chambellan du roi Henri IV et son lieutenant à Vitré, il mourut en cette ville, le 3 mars 1591, et fut inhumé à l'église collégiale de la Magdeleine (Vaurigaud, Les Eglises réformées de Bretagne III, 186). David I de la Muce, son fils, chevalier de l'Ordre du roi et seigneur de la Muce, épousa : 1° à Vitré le 8 mars 1592 Philippotte Gouyon, fille du baron de la Moussaye, morte peu de temps après, -2° le 27 novembre 1593 Sara du Bouays de Baulac ; mais il décéda lui-même l'année suivante et fut inhumé à Vitré à la fin d'octobre 1594 (Vaurigaud, Les Eglises réformées de Bretagne I 325, 359, II 11). Le fils posthume de ce seigneur fut David II de la Muce qui épousa en 1618 Anne de la Noue : protestant zélé comme son père et son grand-père, ce sire de la Muce alla rejoindre ses compatriotes assemblés à la Rochelle malgré la défense formelle du roi. Aussi le Parlement de Bretagne rendit-il en 1622 un arrêt terrible contre lui, le dégradant de la noblesse et le condamnant à faire amende honorable en chemise et pieds nus, puis à être traîné dans les rues de Rennes sur une claie d'ignominie, enfin à être écartelé par quatre chevaux. Comme on ne put mettre la main sur David de la Muce, il fallut se contenter de l'exécuter en effigie le 16 mai 1622. Vaurigaud ajoute cependant que non seulement Louis XIII pardonna à ce seigneur, mais qu'il le créa marquis de la Muce dès le 26 septembre de cette même année (Vaurigaud, Les Eglises réformées de Bretagne I 159 et 160, III 182). David II de la Muce laissa de son mariage un fils nommé César qui lui succéda. César de la Muce, qualifié marquis de la Muce, épousa au château du Ponthus en 1646 Urceline de Champagne, fille du comte de la Suze, qui lui donna plusieurs enfants ; il mourut au Ponthus le 7 septembre 1676 et y fut inhumé « au tombeau de ses ancêtres » : sa veuve l'y rejoignit le 9 mai 1681. Olivier de la Muce, qualifié marquis de la Muce en 1684, fils aîné et successeur du précédent, se montra huguenot si exalté qu'il fut mis en prison, puis expulsé de France; il alla finir ses jours à l'étranger. Après son départ la seigneurie de la Muce échut à sa soeur Henriette de la Muce qui avait épousé le 19 mai 1678 Claude-Charles de Gouyon, baron de Marcé, veuf de Marie d'Appelvoisin. Ce seigneur mourut en décembre 1693 ; sa veuve lui survécut, jusqu'en avril 1740 et mourut âgée de 91 ans (Archives de Loire Inférieure, E5448 et 5453). Leur fils aîné Amaury-Charles de Gouyon, qualifié marquis de la Muce et comte de Marcé, s'unit par contrat du 22 décembre 1714, à. Marguerite Boschier d'Ourxigné, mais il décéda à 52 ans en 1740 et fut inhumé au cimetière de Petit-Mars (Archives de Loire Inférieure, E2453). Il laissait plusieurs enfants : l'aîné Amaury de Gouyon, qualifié marquis de la Muce-Ponthus et comte de Marcé, épousa, par contrat du 24 décembre 1747, Marie-Magdeleine de Saint-Pierre (Généalogie de la maison de Gouyon), qui ne lui donna pas d'enfants. Il habitait encore son château du Ponthus en décembre 1789 et fut le dernier sire de la Muce-Ponthus.

La seigneurie de la Muce avait à l'origine une grande étendue ; on en démembra successivement vers 1550 la Muce-en-Couëron et en 1623 la Muce-en-Chantenay et la Muce-en-Saint-Etienne-de-Montluc (La Muce-en-Chantenay forma le marquisat de la Muce ; la Muce-en-Saint-Etienne-de-Montluc donna naissance à la châtellenie de la Juliennaye). Nous avons déjà signalé l'aliénation plus ancienne de la Muce-en-Pornic et de la Muce-en-Saint-Viaud. Nous n'avons à ne nous occuper ici que de la Muce en Ligné et Petit-Mars, c'est-à-dire de la Muce-Ponthus, châtellenie primordiale dont furent distraites les autres seigneuries dont nous venons de faire l'énumération.

Par lettres patentes du 12 novembre 1455, Pierre. II, duc de Bretagne, créa banneret Guillaume de la Muce, lui concédant le droit d'avoir une justice patibulaire à quatre piliers. Cette érection de la Muce en châtellenie bannerette fut confirmée en 1551 par le roi Henri II en faveur de Bonaventure de la Muce (Arch. de la Loire-Inférieure E, suppl. — Vaurigaud, Les Eglises réformées de Bretagne III, p. XLII). Quant au titre de marquisat que, selon Vaurigaud, Louis XIII accorda à David de la Muce en 1622, il ne devait être qu'honorifique et personnel. La Muce-Ponthus n'a pas pu être érigée alors en marquisat d'une façon régulière car le Parlement de Bretagne qui venait précisément le 22 mai 1622 de traîner aux gémonies David de la Muce et de faire raser son château, n'eut pas enregistré les lettres d'érection de cette terre, datées du 26 septembre suivant, alors même que Louis XIII les eut données à son sujet rebelle condamné pour crime de lèse-majesté. D'ailleurs lorsqu'en 1684 Olivier de la Muce fit connaître ses titres féodaux pour obtenir permission d'exercer au Ponthus la religion réformée, il produisit bien les lettres d'érection de la Muce en bannière, mais ne parla point de la prétendue érection de cette terre en marquisat, ce qu'il n'eut pas manqué de faire s'il en avait eu les titres (Vaurigaud, Les Eglises réformées de Bretagne III, p. XLII).

La châtellenie de la Muce-Ponthus relevant presque entièrement de la baronnie d'Ancenis s'étendait sur le territoire de cinq paroisses principales : Ligné, Petit-Mars, les Touches, Nort et Mouzeil. Vers 1472 le sire de la Muce obtint du duc François II le droit de tenir une foire en Ligné près de la chapelle Saint-Mathurin. En 1665 Louis XIV ajouta beaucoup à ce droit ; il accorda à César de la Muce, malgré l'opposition du baron d'Ancenis, les marchés et foires qui suivent : au bourg de Nort, un marché tous les vendredis et trois foires le 23 avril, le 6 août et le 11 novembre, outre celle déjà établie le 24 juin ; — au nouveau bourg de Petit-Mars, cy-devant appelé Patience (le bourg de Petit-Mars bâti au bord de l'Erdre fut transféré en 1649 au village de Patience), un marché tous les mardis et une foire le 8 septembre, outre celle du 10 août déjà créée ; — au bourg de Ligné une foire le 25 juillet, outre l'ancienne foire du 10 mai ; — au bourg des Touches une foire le 1er mai, outre la foire ancienne de Saint-Melaine ; — enfin au bourg de Mouzeil une foire le 29 septembre (Archives de Loire Inférieure, E257). Au siècle dernier la haute justice de la Muce, qualifiée de baronnie, s'exerçait au bourg de Ligné (Archives d'Ille-et-Vilaine, C1819).

En 1666, César de la Muce fut maintenu par le roi dans la jouissance des droits de prééminence et de fondation des églises de Ligné, Nort (les droits du sire de la Muce à Nort provenaient de sa seigneurie de Villeneuve qu'avait achetée en 1623 David de la Muce), Petit-Mars et les Touches, « le sire de la Muce étant seigneur universel et unique de la paroisse de Petit-Mars et de la plus grande partie de celles de Ligné et des Touches, et de tous leurs bourgs, et le baron d'Ancenis n'y ayant qu'un droit de supériorité » (Complément d la Généalogie de la maison de Cornulier, publiée en 1863, p. 67 et 155). Dans toutes ces paroisses le sire de la Muce possédait de nombreux fiefs et recueillait de belles rentes tant en deniers qu'en grains, avec de nombreuses corvées ; la plupart des maisons nobles, dont plusieurs avaient des juridictions, y relevaient aussi de lui.

Le domaine de la châtellenie de la Muce-Ponthus, assez considérable, se composait de la terre de la Muce et de celle du Ponthus.

- 1° La Muce. L'antique château de la Muce, en la paroisse de Ligné, était depuis longtemps ruiné au commencement du XVIIème siècle ; ce n'était plus alors qu'un « vieil emplacement de chasteau consistant en plusieurs fondements de murailles, doubles douves et attaches de pont-levis, terrasses et fortifications autour, appelé le chasteau de la Muce, anciennnement ruisné et à présent en bois de haute fustaye et de revenu contenant 120 boisselées de terre » (Déclaration de la Muce en 1612. — Mme de Gouyon afféagea en 1700 à Jean Rouxeau, marchand à Ligné, pour 34 livres de rente, « les buttes où estoit autrefois l'ancien chasteau de la Muce en Ligné »). Vis-à-vis de ces ruines s'étendait « la grande lande de Ligné en laquelle est assise la justice patibulaire à quatre piliers de la juridiction de la Muce » (Déclaration de la Muce en 1612). Le domaine en Ligné comprenait ensuite : une maison au bourg de Ligné appelée « le logix du seigneur » — les métairies nobles de la Chapaudière et du Garrier — les étangs moulins de la Grande-Lande et du Chalonge — et les moulins à vent de la Hamonière, de Ligné, de la Chasnerie et de la Doue.

- 2° Le Ponthus. — Nous avons dit que ce château remontait au XIIIème siècle et était l'oeuvre de Hus de la Muce. C'était en 1612 « plusieurs corps de logis formant deux cours, environnées d'une ceinture d'épaisses et hautes murailles avec leurs tours, esperons, pont-levis, porte et grille de fer ; le tout enfermé par la douve dudit chasteau et la rivière d'Erdre qui y entre. Hors de ladite douve il a jardin, portail et dépendances, plus une deuxiesme douve et fossé où entre encore la rivière d'Erdre ; et hors ladite deuxiesme douve y a bois ancien, terres, prés et mestairie dudit chasteau et une troisiesme douve où entre encore la rivière d'Erdre » (Aveu de la Muce en 1612). On voit que le Ponthus était une véritable forteresse. Or, l'arrêt du Parlement de Bretagne en 1622 ordonna que ledit château « fut demoly et ruisné et ses bois de haulte fustaye abattuz et coupez à haulteur d'homme pour perpétuelle mémoire de la rebellion et félonnie de David de la Muce, sire dudit lieu » (Vaurigaud, Les Eglises réformées de Bret., II, 159). Cet arrêt fut exécuté et en 1667 on ne voyait plus au Ponthus qu'un « emplacement de chasteau demoly par la guerre en 1622, avec les anciennes basses-cours formant le chasteau du Ponthus ». Les choses demeurèrent en cet état jusqu'en 1773 : à cette époque, le marquis de Gouyon reconstruisit le Ponthus, et le nouveau château fut bénit en 1777. A côté se trouvait l'ancienne chapelle dédiée à sainte Catherine ; abandonnée par les sires de la Muce devenus huguenots, quoiqu'elle fut alors fondée de cinq messes par semaine, elle fut restaurée en 1739, puis reconstruite et bénite en 1777 (Archives de la Loire-Inférieure, E, 2438 et 2458. — En 1738, l'Ordinaire transféra en la chapelle du Ponthus une fondation de messes faites en 1383 par les sires de la Muce dans la collégiale N.-D. de Nantes). Le domaine du Ponthus comprenait, en outre du château, les métairies de la Porte, de la Pierre, de la Hardière et du Rouvray, — l'étang et le moulin de la Fellière, — les étangs du Château et des Hannes et le moulin à eau du Tertre-Rouge, — les moulins à vent de la Chutte, de Jouneau et du Boisabeau, en Petit-Mars, des Buttes et du Mont en Les Touches, — la forêt de Mars et les marais de l'Erdre (Déclaration de la Muce en 1667). En 1793, le château du Ponthus fut brûlé ; il a été reconstruit au commencement du XIXème siècle dans le genre italien alors à la mode. C'est aujourd'hui une belle résidence entourée d'un agréable parc et dominant le joli cours de l'Erdre ; il appartient à la fin du XIXème siècle à la famille de Gouyon qui l'habite (abbé Guillotin de Corson).

Voir   Ville de Ligné (Bretagne) " Les seigneuries et maisons nobles de Ligné. ".

(à compléter)

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